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le temps des incertitudes.

Une forme de brouillard semble envahir l'atmosphère sociale marocaine. Ces derniers jours des scènes insoutenables ont fait le bonheur des réseaux sociaux. Des scènes d’appel au lynchage, et à répétition et dans  différents lieux, ont émaillées la torpeur ramadanienne. Au nom d'une certaine morale, une conception des moeurs et une vision de pudeur soi-disant bafouées, des individus et des groupes s'arrogent la prétention de faire eux mêmes justice, au détriment des règles et des lois qui régissent la société.

Certaines personnalités politiques ont fait le choix du populisme, d'une manière dangereuse et irresponsable, en se livrant à des déclarations pestiférant les homosexuels. Ils prennent ainsi le risque que leurs positions soient interprétées comme une légitimation de l’épisode du lynchage du jeune homme à Fès. Et les autres à venir.

 Est-ce l’ambiance spirituelle du mois de Ramadan qui est propice ? Une période où les Mosquées se remplissent résonnant de mille prêches et de rappels aux recommandations des imams. Ou bien est-ce l'expression d'un mal être d'une société qui se cherche une posture en ces temps où l’Islam vit des moment trouble? A coup de violence.

Le Maroc que nous aimons est celui qui  fait le choix de la modernité, de la tolérance, du progrès et des libertés individuelles, tout en veillant à sauvegarder son authenticité de pays musulman.

Bien entendu, le dilemme n'est pas sans embûches. Il reste ainsi le lieu d’un débat permanent entre conservateurs et libéraux. Aussi bien au sein de la classe politique que dans la société civile. Pour preuve, on peut le voir de manière plus directe, souvent exacerbée, dans les réseaux sociaux. Des réseaux sociaux qui ont révolutionné le débat de la société marocaine, comme d'autres sociétés. Aujourd'hui on dégaine rapidement son téléphone portable dans l'espace public, pour accuser, pour dénoncer ou tout simplement faire passer une info, le plus souvent erronée ou du moins impartiale. Au nom d'un besoin d'exister, au nom d'un droit d'expression ou du droit d'être acteur dans sa société. Un droit d'expression qui comporte des risques et des dérapages.

Ces dérives, dont le dernier fait s'est soldé par un meurtre d'un homme, lynché à mort, car accusé de vol sur un marché de Midelt, font froid dans le dos. Ils  doivent nous imposer une réflexion et une réaction collective, car, ces images insoutenables nous font penser à d'autres images qui viennent d'ailleurs et qui font peur.

 Au moment où des sociétés proches de nous sont en proie à des violences aveugles et à des guerres civiles, chacun doit saisir le rare bonheur de vivre dans une société paisible. Chacun doit tirer les bonnes conclusions de ce qui se passe ailleurs en terme de désastre et en terme de réussite. Quoi qu'il en soit, une règle qui ne doit souffrir d'aucune faiblesse et d'aucune compromission: la seule force qui doit s'exprimer est celle d'un Etat de droit et de ses Instituions.

Faut-il rappeler  que l'investissement, le tourisme, le développement économique sont tributaires de la sécurité des personnes et de la garantie des libertés individuelles et collectives ? Oui ; il faut le rappeler sans cesse.

SG au JT de 2m: spécial programmation de la journée internationale des migrants

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