Barack Obama a précisé que l’interdiction édictée en 1987 serait levée juste après le Nouvel An. Onze autres pays dans le monde refoulent les étudiants, touristes, voyageurs ou immigrants porteurs du virus du SIDA. Il s’agit de l’Arménie, du Bruneï, de l’Irak, de la Libye, de la Moldavie, d’Oman, du Qatar, de la Russie, de l’Arabie saoudite, de la Corée du Sud et du Soudan, selon l’association Immigration Equality.
Du fait de cette loi, les Etats-Unis n’ont plus accueilli de conférence internationale sur le SIDA depuis 1993.
La levée de l’interdiction « est un pas qui sauvera des vies » en encourageant le dépistage du VIH, a estimé M. Obama. « Si nous voulons être les meneurs de la lutte mondiale contre le VIH/SIDA, nous devons agir comme tels », a-t-il déclaré lors de la signature à la Maison Blanche de la prorogation du programme Ryan White.
Ce programme fournit depuis 1990 des soins, traitements et services à environ un demi-million de personnes séropositives et malades du SIDA disposant de faibles revenus pour la plupart.
Roselyne Bachelot-Narquin, ministre française de la santé et des sports, a salué la décision « d’une grande humanité » qu’elle dit avoir défendue à maintes reprises auprès des autorités américaines. « Ce n’est pas en excluant les malades du sida qu’on lutte contre la maladie mais en les intégrant dans la société » a-t-elle souligné.
AP