Brandon Huntley, 31 ans, a déclaré au journal The Star qu’il avait convaincu les autorités d’Ottawa de lui accorder le droit d’asile au motif qu’il avait été attaqué sept fois, dont trois fois à coups de couteau, par des noirs qui l’auraient traité de « chien blanc » et de « colon » lors de cambriolage et de tabassages.
L’ANC (Congrès national africain) du président Jacob Zuma a vivement réagi mercredi en qualifiant de « sensationnalistes et alarmistes » les affirmations de M. Huntley qui dit avoir « été attaqué sept fois a cause de la couleur de sa peau ».
« Le raisonnement du Canada amenant à l’octroi du statut de réfugié » ne peut que persuader le racisme, selon un communiqué de l’ANC.
La Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada s’est refusée à tout commentaire: « Nous ne pouvons commenter les dires de réfugiés. On les entend en privé », a déclaré un porte-parole à Johannesburg, Stéphane Malepart.
Brandon Huntley déclare encore au Star qu’il a « refusé de parler au gouvernement » et ne veut pas donner de détails par peur de représailles contre sa famille, toujours en Afrique du Sud. Mais il affirme avoir « ouvert les yeux des gens » sur la grave criminalité de l’Afrique du Sud actuelle.
Le principal groupe de la communauté juive souligne pour sa part que l’ensemble des Sud-Africains de toutes races – et pas seulement de la minorité blanche jadis au pouvoir sous l’apartheid- souffre de la criminalité, avec quelque 50 morts par jour.
« En fait ce sont les Noirs sud-africains qui sont les principales victimes parce que la pauvreté est plus forte chez eux », a déclaré Zev Krengel, un dirigeant de la communauté juive.
AFP