« Nous voyons malheureusement une certaine atteinte à notre réputation, qu’il va falloir corriger », a dit M. Weber au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung.
En cause: Thilo Sarrazin, ancien responsable des Finances de la ville de Berlin, récemment nommé au directoire de la Bundesbank.
Loin de la réserve habituelle des dirigeants de la puissante banque centrale allemande, M. Sarrazin, dans une interview au magazine culturel « Lettre International », a tenu des propos controversés sur les Turcs d’Allemagne ainsi que sur la situation économique et sociale de la ville de Berlin.
Le social-démocrate a déclaré: « Les Turcs conquièrent l’Allemagne (…) par une forte natalité. Cela me plairait s’il s’agissait de Juifs d’Europe de l’Est avec un quotient intellectuel supérieur de 15% à celui de la population allemande. Je n’ai pas envie de groupes de populations qui n’acceptent pas leur devoir d’intégration, en particulier car cela coûte beaucoup d’argent ».
« Un grand nombre d’Arabes et de Turcs dans cette ville (ndlr: Berlin), dont le nombre a augmenté à cause d’une mauvaise politique, n’a aucune fonction productive à part la vente de fruits et légumes. (…) Cela vaut aussi pour une partie des classes inférieures allemandes », a encore dit M. Sarrazin.
Le président de la Bundesbank a rappelé de son côté que le dirigeant de la Bundesbank s’était « déjà excusé ».
Selon la presse allemande, M. Weber avait demandé en vain à M. Sarrazin de corriger son entretien. Les spéculations vont bon train désormais sur un renvoi de ce dernier de la Bundesbank comme du parti social-démocrate.
AFP