« Le sujet (de l’affiche) est une claire violation » de la législation en vigueur dans le demi-canton de Bâle-ville qui interdit les campagnes à caractère « racial », a expliqué le responsable cantonal du département des constructions de Bâle-ville, André Frauchiger, au journal alémanique Tages-Anzeiger.
Sur l’affiche, une silhouette de femme entièrement voilée de noir se tient aux côtés du drapeau suisse rouge à croix blanche, sur lequel s’érigent sept minarets noirs. L’image appelle à voter le 29 novembre prochain en faveur de l’interdiction de la construction de minarets en Suisse.
Les autorités de Bâle-ville n’ont donc pas attendu de connaître la position de la Commission fédérale contre le racisme (CFR) qui doit se prononcer mercredi sur cette affiche. « Trois villes, Lucerne, Zurich et Winterthour, nous ont en effet demandé notre position, qui est consultative, a indiqué à l’AFP Doris Angst, directrice du Secrétariat de la CFR.
Lancée en 2008, la campagne « anti-minaret » est soutenue par un groupe d’élus du parti de la droite populiste Union démocratique du centre (UDC) qui jugent que les minarets n’ont pas un caractère religieux mais représentent « le symbole apparent d’une revendication politico-religieuse du pouvoir, qui remet en cause les droits fondamentaux ».
La Suisse compte plus de 310.000 musulmans sur une population de 7,5 millions d’habitants, faisant de l’islam la deuxième religion du pays après le christianisme.
AFP