Cette mesure, annoncée par la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, Janet Napolitano au cours d’une conférence de presse, prévoit de réduire le nombre de la population carcérale qui a triplé depuis 1995 et qui augmente à un rythme de 400.000 individus par an.
Elle permettra également de traiter différemment les individus « qui ont commis des crimes, d’autres qui ont commis des petits délits et d’autres encore qui n’ont rien fait du tout », a indiqué Mme Napolitano.
« Les grands délinquants méritent d’aller en prison, mais il y a également des femmes et des enfants » qu’il faut prendre en considération, a-t-elle poursuivi.
La refonte de ce système prévoit également la fermeture de certains centres accusés par des organisations pour la promotion des droits de l’homme d’infliger des mauvais traitements aux détenus et un contrôle plus rapproché de 300 institutions chargées de gérer les immigrés clandestins.
Sous ce nouveau régime, les autorités américaines se réservent cependant le droit de choisir le mode de détention des immigres clandestins au cas par cas et suivant « le degré de la menace » qu’ils représentent, a affirmé la presse américaine, qui s’est montrée très critique vis-à-vis du système de détention actuel qui requiert quelques 2,6 milliards de dollars par an.
Selon des estimations avancées par le Washington post, près de 380.000 immigrés clandestins sont détenus chaque année dans des prisons américaines, alors que le New York Times rapporte que près de 38 pc de ces immigrés n’ont pas de casier judiciaire.
MAP