Intervenant lors de cette rencontre, le chercheur Larbi Messari, qui se réfère à un sondage effectué en 2008, a affirmé que le public marocain privilégie les chaînes arabes.
Le public des chaînes françaises reste, cependant, très réduit, ne dépassant guère 0,5 pc pour les chaînes TF1, F2, F3, F5, Canal+ et M6, ainsi qu’ARTE, alors que la langue française arrive en dernière place (12ème) en taux d’audience par rapport aux chaînes étrangères.
En outre, la société d’audimétrie « Maroc-métrie » a fait état en juin dernier, d’un fort taux d’audience enregistré par 10 émissions diffusées par la chaîne TV « Al Oula » et dont aucune n’était en langue française.
De même pour la chaîne TV 2M qui, à chaque fois qu’elle présente un programme en français, le taux d’audience ne dépasse pas les 35,8 pc, selon « Maroc-métrie ».
M. Messari a ajouté que l’arabe demeure la langue privilégiée par le public marocain, selon ce sondage effectué en collaboration avec une instance française.
Cet attachement patent à la langue arabe est également très remarqué au niveau de la presse écrite, les ventes des quotidiens en langue arabe dépassant de loin celles des journaux francophones.
Aussi, pour les cinq premiers quotidiens vendus au Maroc, figure un seul journal en langue française. Le nombre de vente de journaux publiés en français représente 71.840 exemplaires par jour, un chiffre légèrement inférieur à celui d’un seul quotidien arabophone.
Pour sa part, le professeur-chercheur Omar Kettani a pointé du doigt les lacunes de certaines stations radio destinées aux adolescents et aux jeunes, notamment le recours à une langue arabe « qui n’est pas saine » et à un dialecte qui « porte atteinte aux valeurs morales » de la société.
M. Kettani a appelé, à ce titre, à respecter l’intelligence du citoyen et à réfléchir sur des méthodes de prévention collective quant aux tentatives d’occidentalisation visant à nuire aux valeurs et à l’identité de la Nation.
L’Association marocaine de préservation de la langue arabe, créée en 2007, est présidée par l’universitaire et linguiste, Moussa Chami.
MAP