Dans l’enseignement secondaire, ils sont 7.300 collégiens et lycéens à étudier la langue arabe, « soit deux fois moins qu’à la fin des années 70 » indique le journal du soir en précisant que « parmi ces élèves, 1.800 suivent les cours du Centre d’éducation à distance (CNED) et 1.500 résident à la Réunion et Mayotte ».
Pour le cycle primaire, l’apprentissage de l’arabe passe par les cours d’Enseignement de langue et de culture d’origine (Elco), un système mis en place dans les années 70 pour « préserver l’identité des enfants issus de l’immigration ». « 22.679 élèves suivent ces cours dispensés en dehors du temps scolaire », indique le quotidien français.
La langue arabe n’est pas « cotée » par rapport aux autres langues dite « rares ». « Le chinois, porté par un effet de mode qui ne faiblit pas, attire environ 15.000 élèves pour le secondaire, le portugais 12.000, le russe 14.000 ».
Des effectifs qui ne permettent plus le maintien de l’enseignement de l’arabe au lycée : des professeurs d’arabe
en partie désoeuvrés(60% d’entre eux sont des remplaçants, 6% enseignent une autre discipline), une absence d’offre dans les lycées professionnels ou dans les formations technologiques qui proposeraient des débouchés aux élèves maitrisant cette langue.Cette préoccupation, rappelle le quotidien français, a été soulignée le 5 septembre dernier, par le président du groupe parlementaire UMP, Jean-François Copé, lors du campus des jeunes UMP dans les Landes. Il a indiqué qu’ « il y a des emplois en lien avec le développement économique des pays arabes. Nous devrions assurer à tout jeune la possibilité d’apprendre cette langue ».
Par contre dans les universités, on recense « entre 4.000 et 5.000 inscrits ». « Une demande qui grossit au fil des années », indique le directeur des études arabes et hébraïques à l’université Paris Paris-IV, Frédéric LaGrange.
Si l’arabe est en en crise au collège et au lycée français, son enseignement se fait par le biais des associations, des mosquées et autres institutions.
« Le Monde » cite le cas de l’Institut El-Ihsane, installé au Val d’Argenteuil, qui affiche 635 inscrits entre 5 et 16 ans pour la prochaine rentrée, ou encore de l’Institut du Monde arabe (IMA) l »Nous avons commencé avec 10 enfants de 7 à 12 ans il y a cinq ans, nous en avons 190 aujourd’hui dont un bon nombre vient de banlieue , indique la responsable du centre de langues et de civilisation, Sophie Tardy à l’IMA. au quotidien français.
Amar Rahouani, président de l’Association Enfance et Familles des deux rives, implantée en Seine-Saint-Denis observe : »l’ancienne génération avait honte d’elle-même et la connaissance de l’arabe était un handicap plutôt qu’un atout. La nouvelle génération ne raisonne plus comme ça « .
APS