La réunion inaugurée mercredi soir à Gammarth, au nord de Tunis, a pour principal objet de « soutenir la dynamique éducative et économique dans le contexte de la crise », selon les organisateurs.
Il s’agit de « maintenir les progrès dans les temps difficiles », a indiqué le président de la BAD, Donald Kaberuka, attirant l’attention sur « l’importance du capital humain pour le développement à long terme » de l’Afrique.
Outre le fait de sensibiliser les ministres de Finances au besoin de maintenir le niveau des budgets réservés à l’éducation, la conférence examinera la coopération interafricaine et l’aide extérieure.
Les dépenses publiques pour l’éducation devraient se limiter à 3,8% du PIB en 2009, selon Jee Peng Tan, experte de la Banque Mondiale qui participe à la réunion. La part de l’éducation dans les dépenses de l’Etat était déjà tombée de 6,2% en 2007 à 4,8% en 2008″, a-t-elle ajouté.
Les pays africains affectent généralement 25% de leur budget à l’éducation, certains plus, comme le Sénégal (40%) ou la Tunisie (30%).
Les stratégies d’éducation et plans de formation seront passés en revue durant la réunion, co-organisée par l’Association pour le développement de l’éducation en afrique (ADEA), basée au siège provisoire de la BAD à Tunis.
Les participants feront le point de l' »Initiative de mise en oeuvre accélérée » dite « Fast Track Initiative », un partenariat mondial créé en 2002 pour les pays à faible revenu en Afrique subsaharienne visant la scolarisation primaire universelle.
La réunion devrait établir « des pistes de travail » pour maintenir le cap sur les progrès réalisés durant les dernières décennies, aujourd’hui menacés.
L’Afrique compte 35 millions d’enfants déscolarisés, a dit M. Kaberuka, annonçant un engagement de la BAD à hauteur de 100 millions de dollars par an pour l’éducation et la formation.
L’Afrique subsaharienne compte en outre 100 millions d’enfants non scolarisés, en majorité des filles, selon l’ADEA.
AFP