Une amnistie des 618.000 immigrés clandestins en Grande-Bretagne ne manquera pas de redynamiser l’économie britannique, a indiqué une étude de la London School of Economics (LSE), soulignant que la mesure pourrait procurer à l’économie des revenus supplémentaires allant jusqu’à 3 milliards de livres Sterling par an.
Le rapport, commandité par le maire conservateur de la ville de Londres Boris Johnson, a minimisé les craintes que l’amnistie entraînerait une importante hausse des flux de l’immigration clandestine en Grande-Bretagne, relevant que le durcissement du contrôle des frontières britanniques empêchera une telle éventualité.
« Loin du fardeau financier, évoqué par certains milieux, cette nouvelle étude a conclu qu’une amnistie apportera 3 milliards de livres Sterling par an à l’économie britannique », ajoute le rapport.
Le maire de la capitale britannique s’est félicité des conclusions de l’étude, relevant que cette dernière a introduit des preuves tangibles et apporté une rigueur académique au débat sur l’immigration, dominé depuis longtemps par le mythe et l’anecdote.
La recherche a estimé que le Royaume-Uni abrite actuellement 618.000 immigrés clandestins, dont 442.000 à Londres.
La régularisation de la situation de ces immigrés permettra de récolter des revenus fiscaux de l’ordre de 846 millions par an, précise l’étude, soulignant que les deux-tiers de ces immigrés clandestins seront éligibles pour l’amnistie proposée pour ceux qui sont établis en Grande-Bretagne depuis au moins cinq ans.
Cette régularisation permettra également à ces personnes d’augmenter leurs revenus de 25 pc et apportera 3 milliards de livres Sterling par an au produit intérieur brut britannique, ajoute l’étude, rappelant les mesures d’amnistie mises en Âœuvre durant les dernières années dans plusieurs pays, dont les Etats-Unis, la France, l’Espagne, l’Italie et la Grèce.
Boris Johnson avait appelé en avril dernier à une amnistie au profit des immigrés clandestins. L’appel a été critiqué par le gouvernement travailliste, le qualifiant de « naïf ». MAP