« Les comportements et les propos qu’on me fait tenir dans les médias depuis deux jours ne sont pas les miens et ne reflètent ni la réalité ni ma personnalité. Je n’ai toujours pas eu connaissance d’une plainte et je ne vois pas ce qu’on peut me reprocher », a déploré Paul Girot de Langlade sur la radio France Inter.
Le parquet de Créteil, près de Paris, a ouvert une enquête pour « injures publiques à caractère racial » visant le préfet après une plainte d’une employée des services de sécurité de l’aéroport parisien d’Orly qui avait eu une altercation avec lui.
Le haut fonctionnaire, excédé d’être contraint de vider ses poches lors d’un contrôle, se serait emporté: « On se croirait en Afrique », il « n’y a que des Noirs ici », selon une source judiciaire.
Avant sa suspension, le haut fonctionnaire était chargé de coordonner sur l’île de la Réunion, dans l’océan indien, les Etats généraux de l’outre-mer.
Il s’agit d’une large concertation pour le développement des départements et territoires d’outre-mer décidée par le président Nicolas Sarkozy après l’embrasement social l’hiver dernier des îles antillaises de la Guadeloupe et de la Martinique.
« Je m’étonne que des propos qui n’ont jamais été tenus soient véhiculés sans vérification approfondie », a déclaré Paul Girot de Langlade.
« L’hôtesse d’Air France qui m’accompagnait pour le transit à Orly entre deux avions, était indignée elle-même par le comportement de l’agent de sécurité et m’a présenté des excuses au nom de sa compagnie », a-t-il assuré. « Je leur ai dis +dépêchez-vous+, de façon agressive, certes, mais c’est tout ce que je leur ai dit », a-t-il détaillé.
Après avoir eu connaissance de l’ouverture d’une enquête judiciaire, le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a décidé de suspendre « immédiatement » le préfet.
AFP