« Le HCR constate avec une particulière inquiétude que les changements apportés par un récent décret présidentiel ne garantissent pas suffisamment la procédure juste et efficace reconnaissant le statut d’asile en Grèce reconnu par la législation internationale et européenne », a souligné un communiqué du bureau du HCR en Grèce.
Le HCR reproche aux autorités grecques de disperser les demandes d’asile dans plus de 50 directions policières dans l’ensemble du pays « qui manquent sérieusement de personnel formé sur le sujet, de traducteurs et de conseillers juridiques ».
Le décret grec supprime par ailleurs le conseil d’appel existant. Il nomme par ailleurs le ministre chargé de l’Ordre public comme responsable d’une commission chargée d’examiner en deuxième instance les 30.000 dossiers en attente. Cette disposition « est contraire à la législation européenne qui exige un organe indépendant du comité qui décide en première instance », souligne le texte.
« Ces nouvelles évolutions vont probablement rendre la protection en Grèce encore plus difficile pour ceux qui en ont besoin », a déclaré la représentante régionale du HCR, Laurens Jolles, cité dans le texte.
Le HCR juge qu’il ne lui est dès lors pas possible de participer aux commissions d’évaluations des dossiers de demandes d’asile en première instance ni aux commissions de deuxième instance chargées d’examiner les dossiers en attente.
Il continuera de collaborer avec les autorités grecques dans les secteurs de la formation, de l’expertise technique et des conseils juridiques, précise le texte.
La Grèce a été épinglée à de nombreuses reprises ces dernières années pour le sort qu’elle réserve aux candidats à l’asile, tant par le HCR que par le Conseil de l’Europe, Amnesty International ou Human Rights Watch (HRW).
AFP