Le Royaume a été représenté, lors de cette rencontre, par Mme Nouzha Alaoui, secrétaire générale de la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, et Mme Imane Thami Alami, chercheuse à Institut National pour la Recherche Agronomique (INRA) et directrice du Jardin d’essais botaniques (JEB) de Rabat, qui ont présenté l’expérience marocaine et de leurs organisations respectives en matière d’environnement et de création d’espaces botaniques, indique un communiqué de la Fondation de la Culture Islamique (FUNCI).
Outre la participation marocaine, ce séminaire a été marqué par les communications faites par d’éminents spécialistes en histoire des jardins, en botanique, en conservation, en architecture et en paysagisme, originaires de différents pays méditerranéens et du Moyen Orient, notamment le Royaume Uni, l’Espagne, la France, la Turquie, l’Italie, la Croatie, l’Algérie, la Tunisie, la Libye, la Palestine, le Liban, la Jordanie et le Qatar.
S’exprimant à cette occasion, le président de la FUNCI, M. Cherif Abderrahman Jah, a mis l’accent sur « l’urgence » de récupérer l’équilibre naturel et la diversité biologique qui se trouvent menacés, soulignant que « les solutions parviennent du passé ».
« Les musulmans d’Al Andalous ont fait fleurir chacune des branches du savoir de façon désintéressée et généreuse et ils ont mis leurs découvertes au service de l’être humain quelle que soit sa condition ou ses croyances », a-t-il relevé.
L’objectif de ce séminaire, tenu à l’Alhambra de Grenade, était de promouvoir la fonction environnementale et sociale des jardins botaniques, à partir de l’expérience et des racines culturelles des jardins et vergers d’Al Andalous, et de renforcer le rôle des espaces botaniques dans l’identité culturelle, le développement durable et la lutte contre la pauvreté, souligne la FUNCI.
Les participants à cette rencontre ont unanimement souligné la nécessité de récupérer les jardins botaniques en tant que paysages faisant partie de l’identité culturelle de la Méditerranée.
Ce séminaire a constitué une occasion pour présenter le Réseau de Jardins Botaniques dans la Méditerranée et le Moyen Orient, dont le premier membre l’ayant intégré a été le Jardin d’essais botaniques de Rabat .
Créé à l’initiative de la FUNCI dans l’objectif de récupérer l’esprit scientifique et de conservation propre à la culture islamique, ce Réseau se veut « un outil de communication et d’échange entre les différents acteurs environnementaux et culturels de la Méditerranée qui doivent relever des défis communs en matière de conservation végétale », relève le communiqué.
Ce réseau, dont la philosophie ne se limite pas à la restauration et à la promotion des jardins botaniques, prétend créer un cadre de coopération international favorisant le dialogue interculturel et incitant à la création de projets locaux, avec la garantie du respect de l’identité culturelle de chaque région, ajoute la même source.
Ce séminaire a servi, en outre, à lancer les lignes d’action du Réseau de jardins botaniques en Méditerranée et au Moyen Orient, consolider les adhésions et fixer un calendrier pour les prochaines rencontres qui auront lieu au Maroc, en Jordanie et en Sicile.
Des actions menées par le Réseau, notamment la réhabilitation du Jardin d’essais botaniques de Rabat et du Jardin de l’Ermitage de Casablanca par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, ainsi que du Jardin botanique andalou de l’Université Al-Quds en Palestine, ont été présentées à cette occasion.
Sur la base des accords de collaboration signés avec l’INRA et d’autres institutions marocaines impliquées dans la restauration du JEB de Rabat, la FUNCI intervient du point de vue du paysagisme et de la botanique, dans l’objectif de faire de cet espace un modèle international de Jardin d’Acclimatation de l’époque coloniale, ayant une personnalité propre fondée sur son caractère agronomique et ses collections singulières.
La FUNCI a également conçu, avec l’Association Maroc nature et culture, un Jardin des Sens adapté et accessible aux personnes handicapées, un projet innovant qui a été salué lors de ce séminaire International.
Ce séminaire, soutenu par l’initiative de l’Alliance des civilisations, a été organisé par la Fondation de la Culture Islamique, en collaboration avec le ministère espagnol de l’Environnement et du Milieu rural et marin ainsi que de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN-Med).
MAP