Suaad Hagi Mohamud, 31 ans, qui a enfin regagné Toronto samedi dernier grâce à des tests ADN ayant confirmé son identité, a déclaré devant la presse que son objectif était d’assurer qu’aucun autre Canadien ne connaisse jamais son expérience.
Ce sont des responsables consulaires canadiens de Nairobi qui, selon la jeune femme, avaient pressé la police kenyane de l’arrêter et de l’accuser de fraude sur son identité, parce que ses lèvres ne ressemblaient pas à celles sur sa photo de passeport vieux de quatre ans.
« Je ne tiens pas à l’argent », a dit la jeune femme lors d’une rencontre avec les médias. « Je vais en justice pour que cela n’arrive jamais à un autre citoyen canadien ».
Dans sa plainte déposée vendredi, la jeune femme affirme que le comportement des autorités canadiennes a débouché sur « le vol de son identité, le déni de ses droits de citoyen canadien et son abandon aux caprices des autorités kenyanes ».
« Mon gouvernement m’a abandonnée et m’a laissée toute seule », a-t-elle dit à la presse.
Le gouvernement canadien a annoncé une enquête sur le comportement de ses services de gardes-frontières dans cette affaire.
AFP