Introduites par les employeurs eux mêmes, les demandes formulées dans le cadre de cette opération, concernent exclusivement les sans papiers s’occupant de ménage (Colf) et des personnes âgées ou à mobilité réduite (badanti) auxquels les autorités ont ouvert exceptionnellement la voie à la régularisation jusqu’à fin septembre.
La plupart des demandes intéressant les Marocains concernent des colf, indiquent les mêmes sources précisant qu’avec 29.000 demandes sur les 160.000 introduites jusqu’à présent, les ukrainiens viennent en tête des candidats à la régularisation.
Cette opération devrait, selon des prévisions, permettre la régularisation d’au moins 500 mille clandestins.
Les médias italiens ont cependant relevé, mercredi, qu’à une semaine de la fin de l’opération, plus de 33 pc des demandeurs potentiels ne se sont toujours pas manifestés.
Ce manque d’enthousiasme s’expliquerait, d’après eux, par la complexité des démarches à effectuer sur Internet de la part des personnes désireuses de régulariser leur auxiliaires, outre les dépenses (500 euros par demande) et engagements (versement de pas moins de 20.000 euros l’année au titre de rémunération) occasionnés par cette démarche.
A son annonce en juillet dernier, l’opération de régularisation des colf et badanti avait fait l’objet de critiques de la part de plusieurs syndicats qui réclamaient son extension à d’autres catégories dont l’utilité est tout autant importante pour la société, comme les personnes travaillant dans les secteurs du commerce et de la construction.
Le ministre de l’intérieur, Roberto Maroni, avait toutefois estimé que la régularisation de cette catégorie de clandestins répond à une exigence sociale. Elle s’explique, avait-il précisé, par le fait que les familles qui emploient ces aides ménagères et assistants aux personnes âgées « méritent un effort particulier de la part du gouvernement parce qu’elles ont des besoins spécifiques et nécessitent donc une assistance ».
Maroni a exclu, à maintes occasions, que cette opération de régularisation puisse être élargie à d’autres catégories.
Le nombre d’immigrés clandestins en Italie avoisinerait les 750 mille personnes, soit 1,09 de la population italienne et 25,6 pc de l’ensemble des résidents étrangers.
MAP