Les arrestations d’émigrés clandestins, à partir du Sénégal, ont fortement baissé, passant de plus de 2.700 en 2007 à près de 500 en 2008 et seulement 33 depuis janvier, a-t-on appris lundi à Dakar auprès du dispositif européen de lutte contre l’émigration clandestine (Frontex).

Le nombre de personnes arrêtées par Frontex est passé de 2.743 en 2007 (732 à terre, 1.964 en mer, 47 convoyeurs) à 494 en 2008 (312 à terre, 175 en mer, 7 convoyeurs). Depuis le début de l’année, seulement 33 personnes ont été appréhendées et aucune depuis le 10 janvier.

En tout, « nous avons procédé à 4.481 interpellations (1.399 à terre, 3.004 en mer et 78 convoyeurs) du 6 septembre 2006 au 10 janvier 2009 », a indiqué à l’AFP le lieutenant-colonel Alioune Ndiaye, chargé de la communication des opérations Frontex au Sénégal.

Se basant sur la baisse du nombre de personnes arrêtées, ce responsable en conclut à la baisse des départs.

« De manière générale, le nombre de départs d’émigrés clandestins (du Sénégal) vers l’Europe a fortement régressé. Le phénomène est presque éradiqué au Sénégal », a-t-il indiqué

En septembre 2006, le Sénégal a conclu un accord de coopération avec l’Europe, afin de faire reculer le nombre de départs de clandestins ouest-africains vers les îles Canaries, une des principales portes d’entrée de l’Europe.

Selon la gendarmerie sénégalaise, « près de 95% » des clandestins appréhendés sont Sénégalais, le reste étant originaires de Guinée Bissau ou de Gambie.

Lors de la mise en place de ce dispositif, « les arrestations opérées en 2006 se concentraient dans la région de Dakar et dans une moindre mesure au nord du pays, à St-Louis », a constaté le lieutenant-colonel Ndiaye.

« Les départs (des émigrés clandestins, ndlr) se sont par la suite concentrés sur la Casamance (sud du Sénégal). Les gens partent aussi des îles du Saloum », a-t-il expliqué.

Désormais, les émigrés partent le plus souvent de la Gambie et de la Guinée Bissau, selon le responsable de Frontex.

AFP


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