Présentant le rapport Raxen 2009, le président de ce mouvement, Esteban Ibarra, a qualifié, dans ce sens, de « préoccupant » le cas de la région de Valence où plus de 80 cas de ce type de violence ont été signalés, suivie de Madrid avec près de 60 et de la Catalogne avec plus de 40 cas.
Outre ces trois régions qui ont cumulé à elles seules la moitié de ces incidents en 2008, le rapport relève la montée des mouvements xénophobes et racistes dans d’autres régions comme en Andalousie, aux Baléares, à Aragon, Castilla et Léon ainsi qu’à Murcie. « Depuis 1980, il y a eu 80 assassinats xénophobes et racistes, sans compter les SDF brûlés la nuit et morts dans l’anonymat le plus absolu, ainsi qu’entre 3.000 et 4.000 agressions dans toute l’Espagne », a indiqué le président du mouvement contre l’intolérance.
Face à cette situation, il a mis en garde contre cette « violence néo fasciste » en Espagne et en Europe où des groupuscules profitent de l’Internet pour mieux coordonner entre eux, et de la « faiblesse des autorités publiques » qui leur permet de s’organiser et de manifester. « Avec ce rapport, nous voulons surmonter cette image fragmentée qui apparaît dans les médias pour démontrer qu’il ne s’agit pas de faits ponctuels, mais au contraire d’une vague de xénophobie importante », a-t-il souligné.
M. Ibarra a dénoncé ainsi l’existence de plus de 200 sites webs diffusant la propagande néo fasciste en Espagne qui laisse entrevoir les premiers projets politiques.
Pour lutter contre l’intolérance, la xénophobie et le racisme, il a préconisé la création d’unités spéciales de police et un tribunal spécifique qui seront chargés de poursuivre leurs auteurs, des mesures « nécessaires » pour empêcher l’émergence de mouvements politiques néo fasciste comme dans d’autres pays européens, a-t-il expliqué.
APS