« Le programme de retour volontaire fonctionne selon les caractéristiques déterminées par le gouvernement, et pour le moment nous pouvons chiffrer à 10.000 (immigrés), en comptant les travailleurs étrangers et leurs familles » à en avoir profité, a-t-il déclaré sur la radio privée espagnole Onda Cero.
Au moment où la mesure est entrée en vigueur, en novembre 2008, le gouvernement avait pourtant indiqué que jusqu’à 100.000 personnes étaient éligibles et qu’il visait un taux d’adhésion de 15 à 20%, avant de revoir à la baisse ses prévisions à 87.000.
Le ministre a souligné que ce programme ne devait pas être vu « comme un moyen d’expulser les immigrés mais plutôt comme un instrument pouvant être utilisé » en pleine récession pour revenir au pays. L’Espagne comptait au second trimestre 4,137 millions de chômeurs, soit 17,92% de la population active.
Selon M. Corbacho, « il y a près de 500.000 immigrés au chômage, ce qui représente 28% du chômage » en Espagne. Le pays compte 46,6 millions d’habitants, dont 12% d’immigrés.
Le plan de retour, adopté en 2008 alors que l’Espagne est entrée dans une sévère récession économique, vise à permettre aux ressortissants de certains pays de pouvoir toucher l’intégralité de leurs droits aux indemnités de chômage, en deux fois, en échange de la promesse de partir et de ne pas revenir pendant trois ans.
La population immigrée a explosé en Espagne au cours de 15 dernières années, période de très fort développement économique pour le pays.
Mais en 2008, frappée par l’éclatement de la bulle immobilière et la crise économique internationale, le pays a subi un brutal coup d’arrêt.
AFP