Invité lundi soir à Paris par le Conseil français du culte musulman (CFCM) à un Iftar à l’occasion du mois sacré du Ramadan, M. Hortefeux s’est dit « ému de penser que, du fait d’un certain tohu-bohu médiatique, et d’une interprétation totalement inexacte, des personnes ont pu être blessées dans leur être et leurs convictions ».
« Je veux donc vous dire mes regrets, au delà de cette polémique inutile et injuste, je veux exprimer mon respect pour tous les Français, et pour toutes celles et tous ceux qui vivent sur notre sol, quelle que soit leur religion et quelles que soient leurs convictions », a-t-il souligné.
Le ministre avait fait l’objet d’une polémique après la diffusion sur internet d’une vidéo tournée à l’université d’été du parti de l’UMP (droite, au pouvoir), qui le montre posant avec un militant, né de père algérien, et où il déclare: « il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes ».
Ces propos ont déclenché une vive polémique en France et des organisations de lutte contre le racisme ont condamné les propos du ministre, allant jusqu’à demander sa démission et sa poursuite devant la justice, comme c’est le cas du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap).
En revanche, plusieurs personnalités politiques françaises ainsi que des dirigeants de la communauté musulmane de France ont pris la défense du ministre.
Le président du CFCM, M. Mohamed Moussaoui, a souligné avoir toujours trouvé auprès du ministre « de l’écoute, de l’attention et du volontarisme » ainsi qu' »un interlocuteur respectueux de la communauté » musulmane.
Brice Hotefeux « n’est pas un homme raciste », a souligné M. Moussaoui sur les ondes de la radio +Europe 1+, ajoutant que le ministre a, dès sa prise de fonction, « fait en sorte que l’Islam soit autant respecté que les autres religions ».
Outre M. Hortefeux, ce dîner de rupture du jeûne a vu la présence de la secrétaire d’Etat française à la ville, Mme Fadela Amara, de hauts responsables institutionnels, de parlementaires et d’élus, ainsi que d’ambassadeurs de certains pays, dont celui du Maroc, M. El Mostafa Sahel.
Y ont également pris part des membres de la communauté musulmane en France ainsi que de hauts dignitaires religieux représentant les communautés juive, catholique, protestante et orthodoxe.
MAP