Interrogé sur l’imminence d’une intervention policière pour fermer le campement misérable installé dans une zone industrielle près du port de Calais, M. Besson a répondu: « ce sera avec le préfet sur place que nous déciderons, en tout cas ce sera avant la fin de la semaine prochaine ».
Selon M. Besson, le message, adressé en particulier aux passeurs, est « on ne passe plus en Angleterre par Calais ».
« La situation paradoxale dans laquelle est la France, c’est que nous essayons de protéger l’entrée du Royaume-Uni qui ne veut pas de ces migrants et que nous sommes nous, acculés, à gérer la sortie de la frontière », a affirmé le ministre.
Convoyés par des passeurs, Afghans, Irakiens, Erythréens, Somaliens, Soudanais, Iraniens, Nigérians et Kurdes se retrouvent à Calais après avoir parcouru des milliers de kilomètres. Ils espèrent traverser la Manche à bord de camions embarqués sur les ferries.
Interrogé sur le sort des migrants, venant pour la plupart de pays déchirés par des conflits meurtriers comme l’Afghanistan ou l’Irak, après la fermeture, M. Besson a assuré qu’une « solution individuelle » serait proposée à chacun, les choix proposés étant le « retour volontaire », la demande d’asile ou l’expulsion.
« Si la situation en Afghanistan ne le permet pas, il n’y aura pas de retour forcé » dans ce pays, a-t-il toutefois affirmé.
Le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) s’est officiellement établi début juin à Calais dans le but d’aider les migrants qui cherchent à rejoindre clandestinement la Grande-Bretagne à déposer des demandes d’asile en France.
En juillet, un comité de pilotage franco-britannique destiné à mieux lutter contre l’immigration irrégulière entre les deux pays a été également installé à Calais. Il comprend une quarantaine de policiers et de responsables administratifs (affaires étrangères, douanes, portuaires…) des deux pays.
AFP