Lors de cette séance, initiée par le Maroc sous le thème « les grands défis démographiques dans le Monde arabe » et présidée par le Haut commissaire au Plan, M. Ahmed Lahlimi Alami, les participants ont souligné que les défis démographiques dans le monde arabe sont liés à des facteurs socio-culturels et économiques qui requièrent l’adoption de politiques globales harmonieuses.
M. François Farah, démographe libanais, a fait un exposé sur « les dynamiques de la population dans le monde arabe : spécificités différentes et défis communs » dans lequel il a indiqué que les pays arabes connaissent des disparités au niveau de plusieurs indicateurs démographiques, dont l’espérance de vie à la naissance, le taux de mortalité infantile et le taux de fécondité.
La structure démographique des pays arabes est caractérisée par la prépondérance de la catégorie des jeunes, a-t-il dit, ajoutant que cette structure est attribuée essentiellement au grand recul du taux de mortalité infantile et l’augmentation du taux de fécondité.
M. Farah a appelé dans ce sens à l’adoption de politiques susceptibles de garantir le remplacement des générations à travers la promotion de la santé reproductive. Plusieurs facteurs socio-culturels sont de nature à réduire le nombre des naissances chez les familles arabes, a estimé le chercheur qui cite, à cet égard, l’amélioration du niveau d’instruction et l’implication de la femme dans les activités économiques.
Pour sa part, Huda Ruzeik, de l’université américaine de Beyrouth, qui intervenait sur le thème « les programmes des sciences démographiques dans le cursus universitaire au Monde arabe » a précisé que les défis que le Monde arabe affronte dans le domaine démographique, dont l’impact est certain sur la santé et le bien être économique, ne peuvent être remédiés qu’à travers le renforcement de la recherche scientifique et la formation des compétences.
Elle a souligné l’importance de mener des études qui prennent en considération les spécificités démographiques dans le monde arabe, ajoutant que des recherches plus pointues fondées sur l’interdisciplinarité devraient permettre de mettre en place des politiques et des programmes de développement meilleures.
De son côté, Hussein Abdel Aziz Sayed, de l’université du Caire, qui a présenté un exposé sur « les opportunités et défis démographiques dans le Monde arabe « , a énuméré les opportunités offertes aux pays arabes dans le domaine démographique qui portent notamment sur la hausse de la population active, l’implication accrue des jeunes dans les secteurs productifs contribuant à l’amélioration du PIB, au renforcement de l’investissement, de l’épargne et de la consommation.
Le chercheur égyptien a mis l’accent sur la nécessité de la coordination entre les pays arabes qui affrontent des défis communs et des problématiques communes relatives en particulier à la croissance soutenue de la population, l’amélioration de la croissance économique et les flux migratoires.
Placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, le 26ème congrès international de la population (27 septembre-02 octobre) est organisé par le Maroc et l’Union internationale pour l’étude scientifique de la population (UIESP) avec la participation de plus de 2.200 sociologues, anthropologues et décideurs, représentant 114 pays.
MAP