Une étude espagnole sur la « Crise, emploi et immigration en Espagne » révèle que depuis 2008, la crise économique en Espagne a constitué un « obstacle » devant l’intégration professionnelle des immigrés établis dans ce pays.
« La perte des postes d’emploi par les immigrés et la détérioration de la qualité et des conditions de travail ont eu des conséquences négatives sur l’intégration professionnelle des immigrés lors de la période 2007-2011 », précise le document élaboré par des chercheurs du Centre des études sociologiques, basé à Barcelone.
Selon le rapport, les immigrés ont été également victimes de la « discrimination salariale », ce qui a « bloqué » l’évolution professionnelle de toute une génération d’immigrés.
Ces conditions ont contraint des millions d’immigrés à regagner leurs pays d’origine ou à chercher d’autres destinations où les conditions de travail sont plus favorables.
Pour remédier à cette situation, les auteurs de l’étude appellent à la mise en place d’une nouvelle politique relative à la communauté étrangère en Espagne, mettant l’accent sur le volet de la formation.
Selon l’Institut national de la statistique (INE), l’Espagne comptait au 1er juillet 2014 plus de 46,4 millions d’habitants, dont 4.538.503 étrangers. Ainsi, la population étrangère installée légalement en Espagne a connu une baisse de 3 pc, par rapport à janvier 2014, en raison de la crise économique.