Plus de 80% des personnes se disant victimes de discrimination dans l’UE jugent inutile de porter plainte, selon les résultats d’une enquête de l’Union européenne sur les minorités et la discrimination (EU-Midis) publiés mercredi à Stockholm.
« En moyenne, 82% des personnes ayant fait l’objet de discrimination au cours des 12 derniers mois n’ont pas signalé leur expérience la plus récente sur les lieux où celle-ci s’est produite ou à un organisme compétent », souligne le rapport publié par l’Agence des droits fondamentaux de l’UE (FRA).
Discrimination à l’emploi
La principale raison invoquée par ces personnes est que « cela ne changerait rien », précise l’enquête réalisée sous forme d’entretien en face à face avec au total 23.500 immigrés et membres de minorités ethniques dans l’ensemble des 27 Etats membres de l’UE.
« Sur les neuf domaines de discrimination au quotidien, la discrimination au travail est apparue comme le domaine le plus sujet à de telles pratiques », ajoute la FRA. Ainsi, 22% des Africains subsahariens disent avoir « fait l’objet de discriminations en raison de leur origine ethnique au moins une fois au cours de leur recherche d’emploi » au cours des 12 derniers mois.
Le groupe ethnique qui se dit le plus victime de discrimination est celui des Roms. Selon le rapport, 64% des Roms en République tchèque ont subi la discrimination au cours des 12 derniers mois, 62% en Hongrie, 59% en Pologne, 55% en Grèce.
Source : 7s7 Monde