Les discriminations à l’embauche ont connu une augmentation avec la crise économique indique ce 17 mars 2014 un rapport du Réseau européen contre le racisme (ENAR). Selon le rapport du réseau qui relie les ONG qui luttent contre le racisme au sein de l’Union Européenne (UE), le taux de chômage chez les populations nées hors de l’UE est souvent systématiquement plus élevé que pour les personnes issues des pays européens.
« Les discriminations à l’embauche se manifestent par exemple lorsque la sélection se fait sur base du nom et de l’adresse, ou dans les pratiques discriminatoires des agences de recrutement » note le rapport qui relève de nombreux exemples quasiment institutionnalisés dans un certain nombre de pays: « Au Royaume Uni, les personnes ayant un nom qui sonne étranger sont trois fois moins susceptibles d’être sélectionnées pour un emploi que celles ayant un nom typiquement britannique. Aux Pays-Bas, plus de la moitié des agences de recrutement ont respecté la demande d’employeurs de ne pas sélectionner des candidats marocains, turcs ou surinamais ».
« Ces pratiques discriminatoires continuent malgré l’existence d’une législation européenne interdisant les discriminations dans l’emploi » rappelle le rapport alternatif sur les discriminations à l’embauche.
Lire le communiqué et le rapport de l’ENAR en PDF