La stand commun du Ministère de la jeunesse, de la culture et de la communication et du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) au Salon international de l’édition et du livre (SIEL) à Rabat, a accueilli, lundi 21 avril 2025, Myriem Sebti, rédactrice en chef du magazine Diptyk, venue présenter le numéro spécial consacré aux plasticiens marocains du monde réalisé en partenariat avec le CCME. La rencontre a été animée par le journaliste Amine Boushaba.

© CCME

Le magazine Diptyk a réalisé un numéro spécial hors-série, à l’invitation du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), dédié aux artistes de la diaspora marocaine pour le SIEL 2025. Ce numéro met en lumière des artistes marocains du monde, explorant leur lien entre le Maroc et leurs pays d’accueil. 

Ce hors-série s’appuie sur les archives des 71 numéros publiés depuis 2009 et offre une réflexion approfondie sur l’identité et la diaspora artistique marocaine. Le numéro en question est un hors-série, sans numéro classique, conçu spécialement pour l’événement du SIEL. 

Le travail sur ce numéro, baptisé « Mahjar » (migration), n’est pas de l’ordre de la nouveauté selon Myriem Sebti car « depuis sa création, le magazine a toujours eu un pied au Maroc et un pied à l’étranger ». 

Pour cette réalisation, Driss El Yazami, Président du CCME, a fait un « brief simple et limpide pour nous expliquer que le sujet transversal du SIEL sera les Marocains du monde et qu’ au lieu de faire une exposition sur le stand, ce serait intéressant d’avoir un numéro spécial de Diptyk sur le sujet ».

Le magazine a eu donc « à reconsidérer des pans entiers de l’art marocain d’un point de vue nouveau qui est celui des années 2010, suscité par une génération qui nous a poussé à réfléchir à la notion d’art moderne au Maroc ». 

Travailler sur la migration appelle naturellement à « déconstruire la terminologie qui y est liée », ajoute-t-elle. « Le terme diaspora est suffisamment polysémique qui fait débat et qui nous a permis de rapidement rentrer dans une problématique pour ce numéro ». 

Ce terme arrive avec une connotation d’exil forcé ou de départ involontaire. Pour cela, l’éditorial commence par « une définition simple du mot pour l’aplatir, le désamorcer et le garder à son sens premier même si on a interrogé toutes ces connotations dans les thématiques abordées, que ce soit l’identité, la migration, etc. ».

Le numéro analyse aussi des termes comme la circulation, celle des personnes, des idées artistes, des œuvres, des expositions, ou du terme de l’exil « auquel on préfère le terme traversée ». 

D’ailleurs, dans un entretien dans ce numéro et par rapport à la question de la terminologie, le Président du CCME dit aussi  « préférer l’idée d’enracinement à celle d’intégration ». Il revient aussi sur la définition de ce « que c’est que d’être un Marocain du monde intégré ou enraciné dans d’autres sociétés d’accueil ». 

Pour les journalistes de Diptyk, réaliser ce numéro spécial Marocains du monde a surtout permis de s’ouvrir sur d’autres pays que la « France puisque le monde diasporique est grand comme la terre. Il y a des artistes marocains en Suède, en Amérique latine car la circulation est inhérente à l’art ».

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