« L’initiative culturelle des Marocains du monde » est le thème de la deuxième table-ronde organisée ce jeudi 15 février 2018, au stand du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) au Salon du livre de Casanlanca.
Les interventions des différents participants ont insisté sur l’importance du soutien institutionnel à la langue arabe et à la culture marocaine à l’étranger et incité à multiplier les initiatives qui ont pour objectif l’ancrer dans l’identité des générations futures.
Les défis culturels dans l’immigration et l’importance du soutien institutionnel
Selon la poétesse marocaine, pour réaliser cet objectif, le premier défi à relever est celui de maîtriser la langue et la culture d’accueil sans pour autant se déraciner de son identité d’origine, affirmant que cette responsabilité incombe aux acteurs associatifs marocains à l’étranger. Des initiatives entreprises ont, selon elle, déjà commencé à donner leur fruit avec l’émergence d’auteurs Marocains dans l’immigration qui contribuent activement à neutraliser les stéréotypes sur l’immigré.
Le poète belgo-marocain a, dans ce cadre, critiqué les acteurs associatifs qui traitent cette question de manière folklorique avant d’exposer l’initiative des cafés littéraires qui se développe pour devenir des points de rassemblement des intellectuels Marocains dans plusieurs pays européens, ajoutant que l’investissement dans l’élément humain est essentiel et demande un soutien institutionnel de la part de l’état Marocain, en faveur Marocains du monde.
Il a également critiqué les productions littéraires des Marocains de l’étranger qui se suffisent du traitement folklorique du fait culturel et a mis en avant quelques obstacles qui entravent l’assimilation de la culture, assurant que l’absence d’une vision pour une interaction avec la culture marocaine a eu pour conséquence l’ignorance qui sévit dans les milieux Marocains en Europe.
La langue arabe et la culture marocaine entre les initiatives d’encouragement et le danger de la disparition
Parmi les initiatives néerlandaises dans ce sens, la création de l’Institut éducatif à Amsterdam et la création d’une filiale pour la formation des professeurs d’enseignement secondaire en langue arabe, indiqué Youssef El Houari qui a déploré la perte de ces acquis à cause de l’absence d’interactivité avec les communautés arabes et de l’ingérence d’institutions étrangères dans cette affaire et tiré la sonnette d’alarme sur le danger de la disparition de la langue arabe dans les rangs des nouvelles générations.
La rédaction