Les élections législatives en Espagne ont eu lieu le dimanche 2015. Plus de 34 millions d’électeurs étaient appelés à élire 350 députés et 208 sénateurs en vue d’élire un nouveau chef de gouvernement dans un pays où près d’un jeune de moins de 25 ans sur deux est au chômage. Mais où a contrario de nombreux pays européens aucun parti raciste et anti-immigration n’a émergé.
C’est Parti populaire (PP) de Mariano Rajoy, ministre conservateur sortant, qui a remporté les législatives. Mais, cette Cette victoire du parti conservateur avec 28,7 % des voix et 123 sièges au parlement, le PP n’a pas obtenu la majorité absolue (176 sièges) et doit de ce fait trouver des alliances
Le parti socialiste (PSOE) mené par le professeur d’économie Pedro Sanchez (43 ans) arrive second, mais loin de ses chiffres traditionnels au sein de la population Espagnole avec 22% des voix seulement, ce qui équivaut à 90 députés, soit vingt députés de moins que lors des précédentes élections de 2011.
Les deux grands partis historiques Espagnols sont aujourd’hui dans l’impossibilité de gouverner sans les deux nouveaux partis de la scène politique Espagnole à qui profitent le plus ces élections: Podemos
(gauche radicale), le parti de Pablo Iglesias (37ans), né du mouvement des indignés composé essentiellement de jeunes remporte 69 sièges soit 20,7% des votes alors que Ciudadanos (Citoyens) dirigé par Albert Rivera (36 an), né du « divorce » avec le PP, un parti du centre–droit, obtient 40 sièges, soit 13,9% des voix.
Contrairement à d’autres pays européens où le racisme s’institutionnalise, en Espagne, aucun parti raciste ou anti-immigration n’a émergé. Dans les programmes des 4 principaux partis politiques, l’immigration a été un sujet de débat, mais dépassionné par rapport au reste de l’Europe et notamment à son voisin Français.
Le parti populaire de Mariano Rajoy prône, comme les partis de la droite traditionnelle, une politique migratoire « globale et équilibrée » et la promotion d’une politique commune sur l’immigration et le droit d’asile au sein de l’Union européenne. Il est en faveur du retour des migrants en situation irrégulière, en partenariat avec les pays d’origine « promouvoir » une plus grande implication financière et opérationnelle de l’UE. Il veut aussi une politique de gestion des frontières combinant « sécurité et flexibilité » des flux migratoires.
Pour sa part, le parti socialiste (PSOE) est en faveur d’une nouvelle loi sur la nationalité et le droit de vote des immigrés dans les municipalités.Le parti dirigé par le social-démocrate, Pedro Sanchez veut rétablir la gestion de la politique migratoire de son prédécesseur au PSOE, José Luis Zapatero. En termes d’intégration, il propose notamment un fond pour le financement de la politique migratoire, une loi sur la nationalité et l’abrogation du décret qui exclue les immigrants illégaux du système de santé ainsi qu’une stratégie contre le racisme et la xénophobie.
Le mouvement du centre-droit Ciudadanos (Citoyens) propose pour sa part, d’établir un plan national pour la loi-cadre de l’inclusion sociale sur l’intégration des immigrants avec une intégration en collaboration avec les municipalités et un « pacte de citoyenneté ». Le parti est aussi en faveur d’un taux annuel fixe d’une immigration qui réponde à des critères déterminés. Ciudadanos veut aussi réformer la Loi sur les étrangers pour éviter les expulsions incontrôlées afin de garantir les droits fondamentaux des détenus et de faciliter les procédures administratives tout en « renforçant les accords bilatéraux de rapatriement avec les pays d’origine de l’immigration clandestine via des programmes de coopération en faveur de la promotion du développement.
Le mouvement Podemos est, pour sa part, pour le droit de vote des immigrés résidant en Espagne et annonce vouloir donner toutes leurs chances aux immigrants résidant en Espagne en éliminant les procédures en d’accès à la nationalité espagnole.
Podemos propose aussi une loi contre la discrimination et en faveur de la coexistence.
La rédaction
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