« Les citoyens de pays non-EU sont deux fois plus susceptibles d’être en risque de pauvreté ou d’exclusion sociale que les nationaux en 2013 ». C’est ce qui ressort d’un rapport de l’Eurostat paru récemment sur « l’inclusion sociale de la population migrante dans les pays de l’Union européenne ».
En effet, « au moins la moitié des citoyens extra-communautaires âgés de 18 ans et plus était en situation de risque de pauvreté ou d’exclusion sociale en Grèce (72,1%), en Belgique (68,4%), en Espagne (59,5%), en France (55,8%), en Croatie (53,2%), au Portugal (51,7%) et en Slovénie (50,6%) ». Les taux les plus faibles ont été enregistrés en République tchèque (30,8%) ainsi qu’à Malte (31,4%).
Toutefois, le rapport souligne qu’au-delà des chiffres, quelques pays de l’Union européenne enregistrent un écart important entre le niveau de vie des « nationaux » et celui des citoyens hors-UE. Cet écart est traduit dans le rapport par un taux de risque de pauvreté ou d’exclusion sociale plus important pour les immigrés « en Belgique (68,4% pour les citoyens non-UE, contre 18,4% pour les nationaux, soit +50,0 points de pourcentage – pp), suivie de la France (+39,9 pp), de la Grèce (+39,5 pp) et de l’Espagne (+36,2 pp) ».
L’office des statistiques européen note que pour évaluer le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale des populations ciblées dans ce rapport, au moins une des trois situations a été jugée : le risque de pauvreté après transferts sociaux (pauvreté monétaire), la privation matérielle sévère et la situation des ménages à très faible intensité de travail.
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