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M. Boussouf : nous avons besoin d'une industrie cinématographique africaine qui défend les questions d'immigration et d'asile

mardi, 15 novembre 2016

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et avec le partenariat du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), l’association « Initiative culturelle » organise la 13e édition du Festival international Cinéma et migrations, du 15 au 19 novembre 2016, avec la Côte d’Ivoire comme invité d’honneur.

Dans son allocution d’ouverture, M. Abdellah Boussouf, Secrétaire général du CCME, a félicité « les organisateurs pour ce rendez-vous culturel qui se produit pour la treizième fois, ce qui prouve sa réussite, et qui coïncide cette année avec la tenue de la COP22 au Maroc, dont Sa Majesté le Roi a voulu faire un espace pour défendre l’Afrique et les pays vulnérables ».

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Puisque les changements climatiques sont aujourd’hui parmi les plus importantes causes de l’immigration, et parce que l’art a la capacité d’exprimer les causes de l’humanité, M. Boussouf a affirmé que « l’industrie cinématographique a le devoir de défendre la question migratoire, car l’immigration a toujours été une valeur ajoutée et une composante essentielle de tous les pays, comme est le cas pour la Maroc, qui décrit dans sa Constitution les composantes de la personnalité marocaine ».

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Dans ce sens, M. Boussouf a insisté « sur le rôle que peut jouer le cinéma africain pour confronter les mouvements d’extrême droite et de racisme qui ont fait de l’immigration un bouc émissaire pour tous leurs problèmes de société, pour la réhabilitation du migrant en neutralisant les stéréotypes qui lui ont été assimilés par la plupart des films occidentaux, pour l’humanisme, la solidarité entre les pays et pour l’acceptation de l’autre », ajoutant que « le cinéma africain peut se distinguer des autres industries cinématographiques s’il se concentre sur un contenu humain et sur les valeurs de tolérance de et de vivre-ensemble ».

Le Secrétaire général du CCME a en outre souligné « l'importance du continent africain dans la détermination de l'avenir de l'humanité et l'avenir du monde », rappelant, dans ce contexte, « le discours de Sa Majesté le Roi qui a affirmé que l’Afrique est l’avenir du Maroc et le Maroc est l’avenir de l’Afrique et qui a aussi invité à orienter les politiques publiques vers les pays africains ».

M. Boussouf a ainsi assuré que « le cinéma est capable de réduire les distances géographiques et culturelles et de rapprocher les peuples africains ». Il n’a pas manqué de remercier la Côte d’Ivoire, invité d’honneur de cette édition du festival : « le pays qui a toujours été la porte de l’Occident en Afrique, par lequel a été lancée la Marche verte et par lequel sera lancée la coopération culturelle avec Afrique ».

La 13e édition du Festival international Cinéma et migrations propose un programme diversifié ou plusieurs pays sont représentés, à savoir l’Algérie, la Tunisie, la Palestine, la Belgique, l’Espagne, la Grande-Bretagne, la France, les Pays-Bas, etc. Une compétition de courts métrages est par ailleurs prévue, avec le réalisateur belgo-marocain Nabil Ben Yadir comme président de jury.

Comme à l'accoutumée, le festival prévoit des débats académiques autour de la question migratoire : en partenariat avec le CCME et l’Université Ibn Zohr, deux conférences seront organisées sur ce sujet.

CCME 

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