vendredi 19 avril 2024 21:58

Présentation du livre « La musique juive du Maroc »

dimanche, 09 février 2020

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) a organisé, dimanche 9 février 2020 au Salon du livre de Casablanca la présentation du livre « La musique juive au Maroc » réalisé par M. Ahmed Aydoun, publié aux éditions Marsam avec le soutien du CCME. Ahmed Aydoun, docteur en économie, lauréat du conservatoire de Rabat et chercheur en art musical, Susanne Harroch et Maxime Karoutchi, artistes marocains de confession juive, sont intervenus à cette table-ronde modéré par Zhour Rehihil, conservatrice du Musée du Judaïsme marocain.

Rehihil

Dans sa présentation, Mme Rehihil a tenu a remercié M. Nourredine Dirar pour la traduction en arabe de l’ouvrage de M. Aydoun et Rita Stern et Aaron David Ashby pour la traduction du même ouvrage en anglais.

Ahmed Aydoun

Dans son exposé, Ahmed Aydoun explique que l’intérêt porté à la musique juive est l’expression de notre attachement à notre identité marocaine, socle de plusieurs cultures et religions. « Je me suis intéressé dans mon parcours à différentes musiques du Maroc dont la musique hassanie et la musique amazighe et il m’a semblé essentiel d’explorer la musique juive pour tout ce qu’elle a apporté aux différents genres musicaux marocains », affirme-t-il.

« La musique traduit les échanges qui se sont toujours définis par la paix entre Juifs et Musulmans du Maroc, c’est un espace témoin d’un brassage entre les deux religions qui ont coexisté depuis de long siècles au Maroc ». Il précise également que l’Andalousie a été un laboratoire pour la musique marocaine où les deux confessions ont apporté leurs plus belles notes. « La musique est un marqueur d’identité et la musique profane publique est la branche ou les confessions juives et musulmanes se sont le plus mélangées ».

Maxime Karoutchi

Pour Maxime Karoutchi, « la musique juive du Maroc est d’abord une musique essentiellement marocaine, on s’est habitué depuis quelques années à faire valoir cet affluent juif uniquement pour démonter au monde que dans cette terre il y a toujours eu cette coexistence entre les différents cultes ».

Il rend hommage dans son intervention à Albert Suissa, un des plus grands compositeurs marocains de confession juive qui a écrit près de 1000 chansons marocaines. « Il m’a beaucoup inspiré par son attachement à son identité marocaine, dans nos échanges j’ai toujours senti que l’art qu’on représentait était d’abord et avant tout marocain ».

Susanne Harroch

Pour sa part, Susanne Harroch s’est réjouie de voir le grand intérêt porté par la jeunesse marocaine à la musique juive et notre patrimoine culturel marocain. Elle présente lors de cette rencontre son projet en cours de réalisation de faire revivre les chansons marocaines de sa ville natale, Erfoud, de réunir les textes des anciennes chansons qui retracent les différentes cérémonies juives du Maroc et l’enracinement des traditions marocains puisées dans les confessions juives et musulmanes.

CCME

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