lundi 14 octobre 2024 00:10

Dans la série des rendez-vous du Conseil, Ouafae Benabedennebi et Ahlam Rahmi, chargées de mission au CCME, ont présenté une synthèse des travaux du groupe de travail "Administration, droits des usagers et politiques publiques".

Le CCME a organisé, lundi 1er avril une table ronde – Commémoration "La marche pour l'égalité et contre le racisme. 30 ans après, quel bilan ?" avec la participation de Toumi Djaidja, David Assouline, Younes Ajarraï, animée par Rachid Benzine.

mardi, 02 avril 2013 10:42

Les acquis d'une marche historique

Il y a trente ans des jeunes maghrébins nés en France passaient de l'invisibilité à la visibilité politique. Nous sommes en 1983, deux années plus tôt, la France élisait François Mitterrand, le premier président socialiste de la Cinquième République. Tous les espoirs étaient permis.

lundi, 01 avril 2013 15:47

Questions de genre et de génération

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) a tenu aujourd'hui, 1er avril, son deuxième rendez-vous avec un deuxième groupe de travail sur « les questions de genre et de générations ».

Le CCME a organisé, dimanche 31 mars, une table-ronde sur le thème des "Lieux, récits et altérité dans les œuvres des jeunes écrivains de la diaspora", avec la participation de Kaoutar Harchi, James Noël, Rhokaya Diallo, Mamadou N'dongo et Oscar Coop-Phane, animée par Abdellah Baïda.

Dans le cadre de sa participation à la 19e édition de Salon du livre, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) a organisé, dimanche 31 mars, une table ronde autour du thème des "migrations, identités et enjeux internationaux".

Eté 1983, des émeutes éclatent dans le quartier lyonnais des Minguettes. Toumi Djaïda, président de l'association SOS Avenir Minguettes, victime dune balle tirée par un policier décide, avec la complicité du Père Christian Delorme, d'organiser la Marche pacifique pour l'égalité contre le racisme. Le coup d'envoi de la marche est donné le 15 octobre de Marseille et se termine à Paris le 3 décembre 1983.

Les rendez-vous du CCME, un des moments forts de la programmation du Conseil au Salon du livre cette année, a commencé aujourd'hui dimanche 31 mars avec la table ronde du groupe « Citoyenneté et participation politique ».

Chacun des membres constituant ce groupe de travail au CCME a exposé un des aspects du contexte dans lequel les travaux du groupe se sont déroulés pendant les cinq années d'exercice.

Les principaux jalons qui ont émaillé les discussions au sein du groupe de travail confrontaient deux visons. La première soutient que la participation politique des Marocains du monde dans leur pays d'origine constituerait un « parasitage » : les membres de cette population enracinée et intégrée dans les pays d'accueil devront exercer leurs devoirs de citoyens dans les deux pays auxquels ils appartiennent, ce qui pose la question de la gestion de cette double appartenance. La deuxième vision quant à elle fait ressortir qu'au niveau du droit, les Marocains de l'intérieur et de l'extérieur jouissent des mêmes droits, dont celui de la participation politique, ce que consacre la nouvelle Constitution.

Trois séminaires internes et deux études ont été réalisés par le CCME pour appréhender cette question épineuse. A l'issue de cinq ans de vifs débats et de pressions, un consensus : tous les membres du groupe sont d'accord pour une participation politique des Marocains du monde, mais les modalités de sa concrétisation restent à définir.

Le débat suivant les exposés des membres a connu la participation d'acteurs de la société civile au Maroc et à l'étranger. Demain un autre rendez-vous du CCME : « Questions de genre et de génération ».

dimanche, 31 mars 2013 14:04

Aimé Césaire, un artiste engagé

« J'entends la tempête. On me parle de progrès, de réalisations, de maladies guéries, de niveaux de vie élevés au-dessus d'eux-mêmes. Moi, je parle de sociétés vidées d'elles-mêmes, de cultures piétinées, d'institutions minées, de terres confisquées, de religions assassinées, de magnificences artistiques anéanties, d'extraordinaires possibilités, supprimées... » (Discours sur le colonialisme 1950)

Animée par Pascal Blanchard,
Avec Rhokaya Diallo, Eugène Ebodé, Tierno Monénembo, Romuald Fonkoua,
Pour Romuald Fonkoua, la littérature permet, au delà de l'histoire à travers la démarche romanesque, de faire rentrer le passé dans notre mémoire collective et globale.
Le déni de l'histoire locale pousse à le reprendre à travers le compte, pour en faire un genre de l'histoire historisante qui raconte la réalité du passé tel qu'elle s'est passée (Les œuvres historiques de Senghor et de Damas), et le roman qui est devenu depuis le genre de l'histoire par excellence des peuples, qui a rendu ces sociétés « historicisables » à travers des histoires qui traversent les pays et les continents

Tierno Monénembo, auteur du roman « Le terroriste noir » considère l'histoire romancière comme une mémoire artisanale face à l'histoire officielle qui se veut savante mais qui s'avère mensongère.

Eugène Ebodé, auteur d'un roman en hommage à Rosa parks, a exposé la double approche d'investigation des faits historiques 5enquestes de terrain au USA) et son engagement à illustrer l'histoire de la lutte contre l'apartheid à travers l'histoire de Rosa Parks en essayant de déconstruire les notions blanc et noir.

L'essayiste Rhokaya Diallo analyse l'histoire des discours raciste et antiraciste en retraçant l'histoire de la pensée antiraciste (l'apartheid, 'antisémitisme, l'islamophobie) s'inscrivant dans une logique « racialiste » très ancienne axée sur l'idée de la centralité dominante en engendrant des mouvements de résistance à travers l'histoire, et c'est la mémoire de ces résistances « invisibilisées » qui reste à faire émerger.

Dans ce débat sur l'histoire et la mémoire surgit la question de la morale, qui a été réfutée par des intervenants rejetant le principe du repentir en faveur de l'argument de l'intérêt économique et politique qui a toujours guidé les prises de décisions d'abolition des diverses ségrégations ou d'adoptions de grandes réformes salutaires. Et cela ne devrait pas occulter la nécessité de revisiter cette histoire, et la littérature y apporte son jalon.

30/3/2013

Stand du CCME au SIEL

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