M. Boussouf : les Marocains du monde sont au cœur de la diplomatie culturelle et religieuse

jeudi, 26 avril 2018

Le Club diplomatique marocain a organisé, jeudi 26 avril 2018 à la salle Ahmed Balafrej au Ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale, une conférence sur le thème « diplomatie de la société civile et de l’acteur économique face aux défis » pour célébrer le 62e anniversaire de la journée nationale de la diplomatie marocaine.

La rencontre qui a été ouverte par le mot du Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, M. Nasser Bourita, a connu la participation de diplomates marocains, ambassadeurs étrangers au Maroc, membres du Club diplomatique marocain et anciens ambassadeurs marocains dans plusieurs pays.

Dans son allocution, M. Abdellah Boussouf, Secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), a insisté sur l’apport des Marocains du monde dans la diplomatie culturelle et religieuse du royaume puisque le rôle de l’individu est devenu déterminant dans les relations internationales, pouvant parfois dépasser l’impact des états et des gouvernements. Il a à cet effet donné l’exemple du magazine américain « Time » qui a attribué le titre de la personnalité de l’année 2006 à l’individu (« vous ») devenu de plus en plus en plus un élément d’influence dans le monde.  

M. Boussouf a également mis en valeur l’importante de l’histoire et du savoir historique dans le domaine de la diplomatie, citant plusieurs personnalités marocaines historiques qui ont marqué les relations du Maroc à l’internationale et contribué à transmettre ses cultures et son patrimoine au-delà des frontières géographiques comme Mohamed Ben Haddou El-Attar El-Assafi, ambassadeur du Maroc en Grande-Bretagne qui a pu libérer la ville de Tanger de l’occupation quand il a envoyé une lettre au Roi Britannique Charles II. Il a aussi cité le célèbre Al Charif Al Idrissi qui a dessiné la première carte du monde dans la cour des Rois normands de Sicile pour le service de l’humanité, affirmant qu’être un vecteur de paix et de prospérité dans la société dans laquelle l’on vit est l’essence même de la diplomatie parallèle.

Le Secrétaire général du CCME a en outre affirmé que pour avoir un impact sur la société, l’individu ne peut pas agir seul mais doit se rassembler dans le cadre d’un groupe unifié sous une référence et des objectifs communs. Ceci a été compris par plusieurs pays qui ont fait du renforcement de l’identité nationale et des liens culturels de leurs communautés à l’étranger une force tranquille pour promouvoir leurs politiques étrangères.

Dans ce cadre, M. Boussouf a exposé l’expérience de la migration italienne dans le début du 20e siècle et la politique de renforcer des liens des Italiens de l’étranger avec leur mère-patrie à travers les églises, les écoles et la promotion de la citoyenneté culturelle axée sur l’appartenance italienne ou « l’italiennneté ». Il a aussi mis en avant l’expérience des communautés grecques aux Etats-Unis et leur attachement à la mémoire collective pour maintenir les liens culturels avec la mère-patrie par le biais des technologies modernes ; puis l’expérience des communautés indiennes dans la défense de la politique de son pays à l’étranger, notamment aux Etats-Unis et tous les efforts consentis au sein des groupes de pression pour imposer la langue indienne en tant que langue officielle aux USA.

Ainsi, M. Boussouf a insisté sur l’importance d’encadrer la communauté marocaine à l’étranger et d’engager un travail de réhabilitation culturelle et scientifique auprès des Marocains du monde afin de les préparer à relever les défis actuels et à contribuer au rayonnement international de la culture marocaine imbue des valeurs du pluralisme et de la diversité qui ont toujours défini le Maroc dans les différentes étapes historiques.  

Enfin, M. Boussouf a affirmé qu’il est primordial de produire des politiques publiques claires en ce qui concerne la communauté marocaine à l’étranger, de mettre en œuvre les contenus des différents discours royaux en ce sens et de développer les mécanismes de la diplomatie marocaine en prenant compte des avancées technologiques. M. Boussouf a également appelé à la création d’une agence culturelle marocaine à l’étranger pour promouvoir le pluralisme culturel marocain et le modèle marocain de religiosité qui est devenu une référence pour plusieurs pays africains et européens.

CCME

 

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