Mohamed El Gheit MALAININE, président don détour du Forum des Compétences pour le Développement et la Démocratie et Zakaria ABOUDAHAB, docteur en droit international et expert en géopolitique, ont répondu aux questions de Mountassir HAMADA, chargé de mission au CCME.

Mohamed El Gheit MALAININE : l’image du Maroc à l’épreuve des réseaux sociaux

Passant d’un produit contrôlé exclusivement par l’état qui « monopolisait sa promotion sur le plan national et international », l’image du Maroc à l’étranger avait subi « l’avènement des chaînes satellitaires et l’introduction du secteur privé dans les médias comme première ouverture à ce monopole » avant de connaître « la révolution des réseaux sociaux qui a fait en sorte que tout un chacun est devenu émetteur et destinataire de cette image ».

Une étape charnière dans l’histoire de l’humanité en général et du Maroc en particulier qui fait qu’actuellement « nous donnons tous une certaine image de notre pays et nous faisons tous la promotion de nos valeurs ».

Aussi, et puisqu’il est « difficile de changer l’impact des réseaux sociaux sur notre mental », « l’acteur politique marocain est appelé à trouver le moyen de produire une influence numérique en faveur de nos valeurs », affirme Mohamed El Gheit MALAININE.

Zakaria ABOUDAHAB : promouvoir la diplomatie « civilisationnelle »

Si le monde d’aujourd’hui est empreint de rapidité et d’un flux d’informations sans limites, il convient aussi de relever que les opportunités qu’offrent la technologie et les réseaux sociaux sont exceptionnelles, explique Zakaria Aboudahab. « Utilisés à bon escient, les réseaux sociaux peuvent être un canal efficace pour la diplomatie marocaine ».

« Une diplomatie dont l’histoire est aussi profonde que les racines du Royaume, et qui s’est démarquée par les valeurs humaines de diversité et de tolérance qu’elle a transmises depuis des siècles et des décennies ».

Faire valoir nos valeurs à travers une diplomatie « civilisationnelle » est une chance pour le Maroc, compte tenu de sa singularité en tant que « trait d’union entre le passé, le présent et le futur » et de son identité construite entre « modernité et authenticité » comme l’avait décrit feu Sa Majesté Hassan II dans son livre « le défi ».

D’ailleurs, à travers l’histoire, « les rois du Maroc ont prôné le dialogue des religions et des civilisations » et l’empire chérifien a fait la promotion de « la puissance relationnelle », car nos atouts nous « donnent une capacité d’inter-operabilité » à même de rassembler les communautés autour des valeurs humaines communes.

CCME