vendredi 29 novembre 2024 11:27

Le maire de Paris Bertrand Delanoë a réitéré mardi l'engagement de sa ville à perpétuer la mémoire du Marocain Brahim Bouarram, "tué parce qu'il était arabe" et jeté dans la Seine par des skinheads du Front national (FN-extrême droite française) au cortège du 1er Mai 1995.

"Qu'il y ait élection ou pas, chaque année je viens commémorer sa mémoire, parce que je veux que la France soit un pays de valeurs, d'humanisme, et dans la France que j'aime il ne peut pas y avoir quelqu'un à qui on s'attaque et pire que l'on tue en raison de son identité", a confié à la MAP le maire socialiste à l'occasion de la traditionnelle cérémonie d'hommage organisée par sa mairie à la mémoire du défunt.

Accompagné notamment du fils de Brahim Bouarram, Said (26 ans), M. Delanoë a déposé une gerbe de fleurs au pied d'une plaque commémorative de la disparition du défunt sur le Pont du Carrousel à Paris, d'où il a été jeté par ses meurtriers dans le fleuve parisien.

"A la mémoire de Brahim Bouarram, 1965-1995, victime du racisme, assassiné en ces lieux le 1-er mai 1995", lit-t-on sur la plaque voulue par le maire de Paris pour souligner l'engagement de sa ville et de ses habitants contre le racisme et la discrimination.

"J'ai voulu mettre cette plaque pour qu'on n'oublie jamais Brahim Bouarram qui a été assassiné et jeté à la seine par des fascistes, parce qu'il était arabe", a expliqué M. Delanoë qui se bat pour unir la société française autour des valeurs républicaines.

"La société française est grande, forte et soucieuse de l'égalité entre tous, quelle que soit notre origine, notre religion, notre identité personnelle", a ajouté le maire qui tient toujours à associer le fils de Brahim Bouarram à cette cérémonie.

Emu, Said s'est dit reconnaissant de l'engagement du maire à honorer la mémoire de son père et de sa solidarité avec sa famille.

"C'est toujours triste d'évoquer l'assassinat de mon père, mais le fait de me retrouver ici avec des gens aussi engagés pour la lutte contre le racisme est réconfortant", a confié à la MAP le fils du défunt qui avait neuf ans au moment du drame.

Brahim Bouarram, âgé de 29 ans au moment des faits, se promenait tranquillement près du fleuve traversant Paris quant il a été agressé par des jeunes nazillons sortis du cortège du FN, avant d'être jeté à la Seine où il a péri par noyade.

La cérémonie honorant sa mémoire a été suivie d'un rassemblement organisé, à l'appel de différentes associations de défense des droits des migrants et de lutte contre la xénophobie en France, pour "rendre hommage à Brahim Bouarram et à toutes les victimes du racisme".

Ce rassemblent qui intervient en pleine période électorale pour la présidentielle a été notamment une occasion pour dénoncer "les discours et les lois xénophobes qui mettent en danger les étrangers en France et discriminent les citoyens selon leurs origines ou leurs croyances".

1/5/2012

Source : MAP

Au train où vont les choses, le bras de fer pourrait durer des années. Ce mercredi après-midi, le cas de 82 salariés marocains, ou d'origine marocaine, de la SNCF sera plaidé aux prud'hommes de Paris. En tout, 744 agents poursuivent leur employeur pour discrimination. Les premières plaintes ont été déposées en 2003.

« Tout esquinté »

Dans les années 1970, la SNCF avait besoin de main-d'œuvre bon marché pour entretenir son réseau. Elle est donc allée recruter environ 2 000 hommes au Maroc. Ces durs à la tâche ont signé un contrat de droit privé, « pour travailleur étranger ». Parce qu'ils sont Marocains, le statut de cheminot ou « cadre permanent » est hors de leur portée. Une clause de nationalité le réserve aux Français et ressortissants de l'UE de moins de 45 ans. « Mais le travail qu'ils effectuent est le même. Il y a discrimination », estime l'avocat des plaignants, Me Léopold Mendes. Un cheminot part à la retraite à 55 ans, avec une pension calculée sur ses six derniers mois de salaire. A 62 ans, Mohamed Lainouni a consacré 38 années de sa vie à la SNCF. Quand il prendra sa retraite en 2015, il percevra 1 400 € pr mois. « Un cheminot qui fait le même travail que moi, partira après 37,5 ans de cotisation avec 1 600 €. » Cette injustice l'a décidé à porter plainte pour discrimination. Dimanche, il offrait le thé à deux autres plaignants. Mohamed El Mansouri, 63 ans, portera deux ans encore des charges de 60 kg. « On a l'air bien comme ça, mais à l'intérieur, on est tout esquinté », grimace Omar Nadi, un collègue en préretraite. « Si on perd aux prud'hommes, on ira à la Cour européenne des droits de l'homme », prévient Mohamed Lainouni. Aujourd'hui, Me Mendes réclame environ 450 000 € par plaignant à la SNCF. L'entreprise « ne commente pas des affaires en cours ». Elle « espère que cette affaire se règle au plus vite » même s'il n'est pas exclu que l'audience du jour soit, une nouvelle fois, repoussées. W

2/5/2012, Alexandra Bogaert

Source : 24 heure France

Les deux candidats ont rendu hommage ce 1er mai à partir de 11 heures à Brahim Bouarram, ce jeune Marocain de 29 ans tué en 1995, jeté dans la Seine par des Skinhead en marge de la manifestation traditionnelle du Front National en l'honneur de Jeanne d'Arc.

Environ 500 militants antiracistes sont sur le pont du Carroussel, en compagnie d'Eva Joly et de Jean-Luc Mélenchon.

Les mots d'ordres du rassemblement étaient :

Rendre hommage à la mémoire de Brahim Bouarram et à toutes les victimes des crimes racistes.

Dénoncer les discours et les lois xénophobes qui mettent en danger les étrangers et discriminent les citoyens selon leurs origines ou leurs croyances.

Appeler à en finir avec tout ce qui, depuis des années, défigure la République.

Une manifestation majeure alors que le président candidat a encore surenchérit vers l'extrême droite ce mardi matin sur RMC en affirmant « il y a trop d'étrangers en France ». Et à quelques rues au Nord, Marine Lepen se préparait à faire son discours devant quelques milliers de militants frontiste...

Les organisations ayant appelé à se rassembler sont : LDH ; AMF ; FTCR ; ATMF, ATF, ASDHOM, MRAP, FASTI, CIMADE, C.R.L.D.H.T, ACORT, CEDETIM, IDD, Forum Vérité et Justice -Maroc-, L’association AL WASL,REMCC, FCSME, L’inter-collectif de solidarité avec les luttes des peuples du monde arabe, FCMA, Manifeste des libertés, Le MRAP, Mouvement 20 février Paris IDF, UJFP, IDEAL-92, Espace Farabi, PTT- France-(la voix démocratique et sociale), ATTAC, GISTI, Droits Devant, CSP92, Coordination des sans papiers ALIF, CNSP, Collectif Anticolonial, SOS Esclaves, CMODH, L.M.D.H, MCTF. CGT, Union syndicale Solidaires, La fédération SUD santé, la F.A.S.E, GUPS, CISA, EMCEMO, APCV...

Pour les partis politiques : La Voie Démocratique -Région Europe-, Le PADS, Le PIR, PSU, NPA, PCF, PG, EELV.

1/5/2012

Source : L’Humanité

Le Maroc n'épargne aucun effort pour soutenir et accompagner les initiatives culturelles de tous les Marocains résidant à l'étranger (MRE) où qu'ils se trouvent de par le monde afin de leur permettre de s'imprégner de la culture de leur pays d'origine, a indiqué, vendredi à Rabat, le secrétaire général du ministère de tutelle, Mohamed El Barnoussi.

"Nous avons plus de 5 millions de MRE qui sont une fierté et une richesse pour nous et nous accordons une grande importance à cette communauté qui apporte sa plus-value à son pays à plus d'un niveau. Nous sommes très attentifs à ce genre d'actions et très engagés à les poursuivre", a-t-il dit à l'adresse d'une délégation belge de la région de Malines (Anvers), composée d'une vingtaine de jeunes étudiants d'origine marocaine et non marocaine, qui effectuent actuellement un séjour culturel au Royaume (23-30 avril).

A cette occasion, M. El Barnoussi a exposé à ses jeunes hôtes et à leurs encadrants les grandes lignes de la politique de son département, les incitant à persévérer dans leurs démarches et actions visant le rapprochement entre les différentes cultures, en vue de permettre aux jeunes de mieux se connaître et, partant, parvenir à la cohésion qui favorise l'intégration.

"Le ministère est disposé à toujours vous épauler, vous accompagner et surtout vous écouter", a-t-il assuré.

Au terme de cette rencontre d'information, qui s'est déroulée au siège du ministère, les jeunes étudiants belgo-marocains, tout comme leurs collègues dont des Belges d'origine congolaise, kosovare, turque ou tchétchène, ont exprimé leur satisfaction de cette visite, qui leur a permis de constater de visu les changements, le développement et le progrès réalisés au Maroc.

Cette visite est organisée en partenariat avec l'ambassade du Maroc à Bruxelles, l'Association "Al Buraq" et l'école d'enseignement professionnel +Katia Wallmrket+ de Malines, dans le cadre du programme culturel du ministère.

Au programme, figurent des visites dans plusieurs sites naturels et monuments historiques à Rabat, Fès, Casablanca et Meknès.

27/4/2012

Source : MAP

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, entamera mardi une visite de cinq jours en Italie où les attentes de la communauté marocaine sont à la mesure de son attachement à ses racines et de l'affection qu'elle voue pour la mère-patrie.

Forte des dispositions consacrées par la Constitution aux Marocains résidant à l'étranger (MRE) et des engagements pris par le gouvernement à leur égard, la communauté marocaine en Italie, qui compte quelque 550.000 membres, évolue à vue d'œil. Bien qu'implantés essentiellement au nord du pays où l'activité économique leur offre de meilleures opportunités d'emploi, ses membres sont parsemés sur tout le territoire italien où ils sont présents dans divers secteurs d'activité.

Si pour les hommes, le bâtiment, l'agriculture et le commerce sont, selon l'Institut italien des statistiques (Istat), des secteurs à forte présence marocaine, pour les femmes, les activités de prédilection sont plutôt liées aux secteurs hôtelier, de la restauration, de la santé, du textile, du nettoyage et des travaux ménagers.

Une élite marocaine est cependant en train d'émerger dans la Péninsule et sa présence est de plus en plus perceptible particulièrement dans l'enseignement supérieur, la santé et l'entreprenariat.

L'activité politique n'est pas en reste puisqu'on compte parmi les cadres marocains de plus en plus de militants de partis, comme d'ailleurs de syndicats, qui se font, entre autres, les porte-voix de la communauté immigrée auprès des autorités du pays d'accueil. A maintes reprises, celles-ci ont montré, en dépit des voix blasphématoires d'une faction de l'extrême droite aux abois, qu'elles étaient hautement sensibles à la question migratoire.

Au sommet de l'Etat, le président Giorgio Napolitano, lui-même, a à maintes occasions rendu hommage à la communauté immigrée et en a loué les mérites et l'apport substantiel à l'économie de son pays.

La communauté marocaine est à ce titre l'une des plus dynamiques en Italie. Pour preuve, 50.767 entreprises étaient, selon le Conseil national de l'économie et du travail (Cnel), dirigées en 2010 par des citoyens marocains. En 2008 déjà, 31.119 entreprises avaient, d'après l'Istat, des Marocains à leur tête, soit le 1/6ème des entreprises du pays.

Rien qu'au Piémont (nord-ouest), le nombre des entreprises gérées par des ressortissants marocains avait atteint 8.790 au cours des six premiers mois de l'année 2011, selon des statistiques plus récentes publiées par l'Union des Chambres professionnelles de la région. Les entrepreneurs marocains occupent la deuxième place, juste derrière les Roumains.

En outre, d'après des estimations publiées en décembre dernier par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), les entrepreneurs issus de l'immigration marocaine contribuent à hauteur de 10 pc au Produit intérieur brut (PIB) italien.

Cette dynamique se trouve malheureusement quelque peu freinée par une conjoncture économique morose dont pâtit la communauté marocaine en Italie à l'image de celle d'autres pays européens qui font face à l'une des pires crises des dernières années.
Des chiffres fournis par l'Association nationale outre-frontières (Anofl), une organisation où sont représentés des immigrés de différentes nationalités, font état du retour au Maroc depuis le début de la crise de quelque 13 pc des membres de la communauté marocaine. 3 à 4 pc des intéressés sont revenus de manière définitive au Maroc alors que les autres (dont un certain nombre ont laissé leurs familles en Italie) attendent de voir si les conditions seront ou non propices à leur retour dans la Péninsule, selon cette association proche de l'un des principaux syndicats du pays, la Confédération italienne des syndicats de travailleurs (CISL).

Lors d'une table ronde sur le thème "Crise économique et Marocains du monde" organisée en février dernier à Casablanca, M. Maâzouz avait souligné, à cet égard, la nécessité de ''renforcer, en ces temps de crise qui sévit en Europe, les dispositifs et moyens humains et financiers dédiés aux MRE''.

Il faut redoubler d'intérêt et d'attention envers la communauté marocaine vivant à l'étranger et veiller à ce que ses droits ne soient pas bafoués et leur dignité préservée, avait-il insisté lors de cette table ronde initiée par le magazine spécialisé dans les questions migratoires "Bledmag" avec la collaboration du Centre d'études et de recherches sur l'immigration et la citoyenneté (CERIC).
Les MRE ne sont pas seulement "des sources de transferts d'argent" mais des personnes qui connaissent beaucoup de problèmes en cette période de crise, avait fait observer le ministre, pour qui le développement socio-économique du Maroc ne peut se concevoir sans la participation effective de tous ses citoyens là où ils se trouvent.

Intervenant lors d'un séminaire organisé en mars dernier à Rabat par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Maâzouz avait souligné notamment l'importance de la diaspora à forte matière grise qui se trouve au-delà des frontières du Royaume.

Durant ce séminaire, tenu sous le thème "sciences, technologie, innovation et développement solidaire: quelle contribution des compétences marocaines dans le monde ?", il avait mis en relief l'action soutenue menée depuis plusieurs années par le Royaume pour mettre en place une stratégie nationale permettant la mobilisation de l'ensemble des compétences, notamment celles expatriées, pour le développement socio-économique du pays.

L'intérêt pour les Marocains résidant à l'étranger avait été réaffirmé aussi par M. Maâzouz en février dernier à Agadir lorsqu'il avait soutenu que la communauté marocaine expatriée se trouve au coeur de l'action du gouvernement et que l'une des priorités la concernant consiste à mettre en oeuvre les dispositions de la Constitution qui stipule la participation des Marocains du monde à la gestion de la chose publique.

Tous les Marocains, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, ont un rôle décisif à jouer dans la dynamique actuelle que vit le Royaume à tous les niveaux, avait-il insisté lors d'un point de presse en marge du Festival Cinéma-Migrations tenu du 8 au 11 février.

Il avait rappelé à ce propos les principaux axes de l'action du gouvernement dans ce domaine, à savoir les volets religieux, culturel et éducationnel, administratif et consulaire, social, économique et de la participation à la vie nationale.

Le ministre avait, par la même, souligné la nécessité de mesures d'accompagnement et d'actions préventives pour juguler l'impact de la crise économique sur les MRE ou des aléas politiques que vivent aujourd'hui les pays d'accueil mais aussi pour favoriser l'investissement des Marocains de l'étranger dans leur pays d'origine.

La visite que M. Maâzouz s'apprête à effectuer en Italie sera donc une occasion d'évoquer ces différents aspects et d'autres en lien avec le vécu de la communauté marocaine. Outre des institutionnels italiens, ses interlocuteurs seront des associations de Marocains qui auront toute latitude pour exposer leurs problèmes et leurs doléances.

Ses déplacements dans plusieurs villes d'Italie (Rome, Bergame, Bologne, Reggio Emilia et Padoue) lui permettront certainement de se faire une idée des questions à l'ordre du jour et qui touchent à des domaines aussi variés que ceux de l'enseignement de la langue arabe et de la culture islamique, du statut personnel et de l'assistance juridique et des procédures administratives.
Les six consulats du Maroc que compte l'Italie (à Rome, Bologne, Verone, Milan, Turin et Palerme) accomplissent, à ne pas douter, un travail colossal face à une demande croissante et variée et à des problèmes complexes dont les solutions requièrent souvent un grand effort de coordination avec les autorités des pays d'accueil.

Une séance de travail est d'ailleurs prévue avec les Consuls généraux du Royaume lors du déplacement de M. Maâzouz qui, par la même, procédera à l'inauguration du festival culturel marocain organisé à Bergame et donnera, à Bologne, le coup d'envoi de programmes éducatifs et culturels initiés par son département.

De date relativement récente puisqu'elle ne remonte qu'aux années quatre-vingt, l'émigration en Italie évolue en nombre et en qualité. Les besoins et les demandes des membres de la communauté marocaine évoluent également comme ceux de leurs enfants nés sous le ciel italien. Outre l'écoute de leurs doléances, ils nourrissent l'espoir que des actes concrets viennent renforcer encore plus les passerelles qui les lient à la mère-patrie et promouvoir davantage leur attachement à ses valeurs et son héritage culturel et civilisationnel.

30/5/2012, Amina Benlahsen

Source : MAP

Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a appris avec une profonde indignation et une grande consternation la profanation, dans la nuit de samedi à dimanche, d'une dizaine de tombes musulmanes du cimetière de Caross dans les Alpes-Maritimes.
Le CFCM dénonce et condamne avec la plus grande fermeté ce nouvel acte abject qui relève d'un racisme islamophobe inadmissible.
Le CFCM exprime son total soutien aux familles des défunts dont les tombes ont été visées par ces actes lâches et appelle les musulmans de France à rester vigilants et sereins face à de telles provocations indignes et méprisables.

Le CFCM appelle les pouvoirs publics à mobiliser tous les services concernés afin que les auteurs de ces agressions soient identifiés au plus vite et que leurs actes soient traités avec toute la sévérité qui s’impose.

30 avril 2012

Source : Saphir News

Invité ce mardi 1er mai sur RMC, le président de la République Nicolas Sarkozy a répondu «oui» à la question de Jean-Jacques Bourdin, qui lui demandait: «Y a-t-il trop d’immigrés en France?»

Nicolas Sarkozy essaie de récupérer les voix du Front national pour avoir une chance de remporter le second tour de l’élection présidentielle alors que son adversaire François Hollande est en tête, souligne Le Monde. Il a précisé au micro de RMC:

«Notre système d’intégration ne fonctionne pas. Pourquoi? Parce qu’avant même que nous ayons conduit à l’intégration de ceux qui étaient accueillis sur notre territoire, d’autres arrivaient. Ayant accueilli trop de monde, nous avons paralysé notre système d’intégration. Je n’ai jamais plaidé pour une France fermée. Je ne plaiderai jamais pour l’immigration zéro, mais la réalité c’est que quand vous invitez plus de monde que vous ne pouvez, vous n’intégrez plus. Pas assez de logement, pas assez d’école, pas assez de travail.»

Ce «trop-plein» d’immigrés en France est une idée que le Front national soutient depuis toujours (Marine Le Pen l’avait réaffirmé au même micro de Jean-Jacques Bourdin) mais l’UMP l’a depuis longtemps reprise à son compte. En février, Nicolas Sarkozy l'avait déjà affirmé, face à Laurent Fabius, sur France 2. Lundi soir dans Mots Croisés, Brice Hortefeux le soutenait face à Manuel Valls:

«Oui, il y a trop d’étrangers par rapport à notre capacité d’intégration.»

En 2011, Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, le formulait autrement lors de l'émission Le Grand rendez-vous Europe 1/I-télé/Le Parisien.

Alors qu'on lui rappelait le point de vue de Marine Le Pen face à l’accueil chaque année de 200.000 étrangers en situation régulière en France, le ministre avait précisé:

«Moi aussi je trouve que c'est trop.»

Dans la dernière édition de Des Paroles et des Actes, le 26 avril, François Hollande avait botté en touche sur la question, qui lui était posée par David Pujadas. «Il y a trop d’étrangers, ça veut dire qu’il faut expulser ceux qui sont là sur le territoire?!» avait déclaré le candidat du Parti socialiste. «Je n’expulserai pas des étrangers en situation légale, vous avez ma réponse.»

1er mai 2012

Source : Slate.fr

Un collectif de défense des sans-papiers va porter plainte contre Nicolas Sarkozy pour "provocation à la haine raciale" suite à ses propos sur les immigrés en France.

Un collectif de défense des sans-papiers, « Sos soutien ô sans papiers », a décidé de porter plainte contre le président-candidat Nicolas Sarkozy pour « provocation à la haine raciale ». En cause, les propos tenus par le chef de l'État sur les immigrés, ce mardi matin, sur RMC/BFMTV. À la question de savoir si il y a trop d'immigrés en France, Nicolas Sarkozy a répondu très fermement. « Oui, il y a trop d'immigrés en France. Notre système d'intégration ne fonctionne pas. Pourquoi ? Parce qu'avant même que nous ayons conduit à l'intégration de ceux qui étaient accueillis sur notre territoire, d'autres arrivaient. Ayant accueilli trop de monde, nous avons paralysé notre système d'intégration, c'est une réalité. »

Le président inattaquable, le candidat si

En l'entendant, Rodolphe Nettier, président de l'association, a bondi de son siège. « Dire qu'il y a trop d'immigrés en France revient à provoquer de l'hostilité envers eux. Nicolas Sarkozy veut faire des étrangers et des immigrés devenus Français les boucs émissaires, les responsables de la crise, dans le but de récupérer des voix à l'extrême-droite. Or, tant qu'on insufflera la haine des uns et des autres, il y aura des Anders Breivik (Norvégien motivé par des idées d'extrême-droite, qui a massacré 77 personnes l'an dernier, ndlr) et des Mohamed Merah qui surgiront », confie-t-il à France-Soir.

Pour attaquer Nicolas Sarkozy, actuellement président en fonction, l'avocat du collectif, Me Henri Braun, se base sur un article de la Constitution, « qui précise que le Président de la République n'est pas responsable des actes accomplis en cette qualité, mais est responsable si les propos ont été tenus en tant que candidat à la présidentielle. C'est évidemment le cas ici », confie l'avocat, selon qui la Cour de cassation a estimé en 1996 que les immigrés, bien que n'étant pas « une race », constituaient un groupe susceptible d'être concerné par la loi relative à la provocation à la haine raciale.

Le collectif devra attendre, toujours selon les textes de loi, un mois après que Nicolas Sarkozy ait quitté ses fonctions de président pour déposer plainte au Tribunal de grande instance de Paris. Ce pourra donc être en juin prochain... ou en juin 2017, selon les résultats de l'élection.

1/5/2012 , Alexandra Gonzalez

Source : France Soir

Ils sont une dizaine à patienter devant le petit bureau d'écolier installé dans le couloir du bâtiment d'Eurosites, dans le quartier de La Chapelle, à Paris. L'examen ne commence que dans trente minutes, mais ceux-là ont préféré arriver en avance, éviter les mauvaises surprises. "L'enjeu est trop important", sourit un jeune homme noir d'une vingtaine d'années, veste de cuir sombre et jean serré, avant de se replonger dans sa lecture de Candide.

Depuis le 1er janvier, tous les aspirants à la naturalisation française qui n'ont pas obtenu de diplôme en France doivent prouver leur maîtrise du français "d'un niveau égal ou supérieur au niveau requis", à savoir le niveau de fin de scolarité obligatoire. Seuls quatre organismes sont habilités par le ministère de l'intérieur à délivrer le précieux sésame. Ce mardi 24 avril, ils sont 78 candidats inscrits pour l'examen d'évaluation, proposé ici par l'entreprise américaine ETS Global.

"JE PARLE TRÈS BIEN FRANÇAIS, VOUS SAVEZ"

Une femme d'une cinquantaine d'année, chemise blanche, pantalon noir et talons discrets, s'avance vers le bureau, où se tient un surveillant qui vient de lui demander de présenter sa carte de séjour. "Excusez-moi, je n'ai pas compris, c'est le stress", dit-elle, avec un léger accent qui trahit son origine algérienne. Dans un souffle, elle ajoute : "Je parle très bien français, vous savez." Sur le petit document plastifié qu'elle tend au surveillant, Fatima a quelques années de moins, ses yeux sont soulignés d'un épais trait de khôl noir. "Motif du séjour : vie privée et familiale, autorise son titulaire à travailler", peut-on y lire.

L'Algérienne pénètre dans la salle. Cinq rangées de dix tables individuelles et numérotées sont alignées devant une estrade, physionomie classique d'une salle d'examen. Mais pour Fatima, qui vit en France depuis douze ans, c'est une première. "C'est un peu impressionnant", reconnait timidement cette vendeuse dans un grand magasin parisien, "mais c'est l'examen d'une vie". On lui indique une table au fond de la salle où déposer son sac, un cintre à l'entrée où laisser son manteau. "Prenez juste votre carte de séjour et éteignez votre téléphone portable", répète invariablement l'un des trois surveillants de la salle.

A côté d'elle, un Asiatique demande s'il peut garder "un stylo de secours". "C'est bien d'être prévoyant, mais ne vous inquiétez pas, on n'a pas de pénurie de stylos", plaisante la surveillante, qui se tourne vers une jeune femme blonde et lui demande si elle ne veut pas enlever sa veste, "pour ne pas avoir trop chaud". Surprise comme si c'était la première question du test, elle souffle un "Non merci" à peine audible, avant de gagner son siège.

Derrière elle, un homme, la soixantaine, bonnet bleu marine enfoncé sur le crâne, peine à éteindre son téléphone. "Ah non monsieur, je ne sais pas comment il marche, moi - C'est bon là ? - Ah non, il y a encore de la lumière." Avec le concours de deux autres candidats, le téléphone est finalement éteint.

"CERTAINS JOUENT LEUR VIE"

A mesure que la salle se remplit, les costume-cravate se mélangent aux T-shirt et sandales, les djellabas côtoient les sweats à capuche. "La difficulté de ce type de tests, c'est que les candidats ont des profils très différents : ils viennent de tous les pays, ont tous les âges, tous les parcours", explique Olivier Fromont, responsable chez ETS Global. "On trouve par exemple des gens qui ont un bac + 7 dans leur pays, mais sont sans-diplômes en France, ou des gens qui n'ont jamais passé d'examen de leur vie", explique le responsable.

De cette hétérogénéité naît la complexité. L'organisation des tests demandent "souplesse et empathie de la part des encadrants, car certains jouent leur vie". "On se retrouve souvent avec des gens qui ne se préparent pas, qui oublient parfois de prendre leurs lunettes, ou même des femmes qui viennent avec leur bébé. A ceux-là, il faut expliquer que non, on ne peut pas passer ou réussir un examen dans ces conditions-là, et qu'il faudra peut-être se réinscrire", explique Olivier Fromont, dont l'entreprise est spécialisée dans l'évaluation au niveau international.

ENTRE 48 ET 120 EUROS PAR TEST

Chaque candidat a payé 48 euros - hors frais bancaires - pour passer l'examen. Les tarifs des autres tests reconnus par le ministère de l'intérieur oscillent entre 70 euros et 120 euros, pour le plus cher. Tous ceux qui se sont inscrits ont dû s'acquitter de la somme par Internet, avec une carte bleue. "On a conscience que ça pose le problème de la fracture numérique, mais tous les gens se débrouillent pour trouver une connexion", explique Olivier Fromont.

A l'accueil du site de La Chapelle, un homme se présente pour s'inscrire à la session. Quand les secrétaires le renvoient vers le site Internet, il tente en vain de négocier."J'ai la somme en liquide juste là, ce sera quand même plus simple", dit-il en pointant l'intérieur de sa veste de survêtement bleue et blanche. Il reprend le chemin de la sortie en pestant contre ce "parcours du combattant".

"JE SAIS QUE VOUS ÊTES STRESSÉS"

Dans la salle, les derniers retardataires font leur entrée alors qu'un surveillant commence à expliquer les consignes. "Je sais que vous êtes stressés, mais on va tout vous expliquer, et tout va bien se passer", assure-t-il d'une voix calme au micro. Une femme enceinte provoque un petit mouvement de panique après avoir égaré sa carte de séjour. Au fond de la salle, un couple de personnes âgées s'encourage mutuellement avant de se séparer. Table numéro 2 pour madame, 19 pour monsieur.

Sur le formulaire, les candidats déclinent leur identité, profession, lieu d'habitation, et inscrivent un code correspondant à leur nationalité. Pêle-mêle, les numéros sont griffonnés dans la case pour Côte d'Ivoire, Cambodge, Serbie, Tunisie, Pérou, Chine, Etats-Unis, Togo, Algérie... "C'est une machine qui va corriger votre copie, alors il faut bien noircir les cases du QCM", explique le surveillant. Au fond de la salle, on chuchote "C'est quoi cette histoire ? C'est déjà Terminator ou quoi ?!" Un autre interroge : "C'est quoi un QCM ?"

TROIS TYPES D'EXERCICES

Les explications se prolongent. "En général, elles durent jusqu'à une heure et demi, car on prend bien le temps pour expliquer comment remplir les formulaires, on garde toujours en tête que certains n'ont jamais rempli un questionnaire", explique Olivier Fromont. Les doigts se lèvent lorsqu'une étape n'est pas comprise.

L'épreuve se décline en trois types d'exercice pour tester la compréhension orale des candidats. Le premier repose uniquement sur une écoute attentive, les deux suivants sont plus complexes et impliquent une lecture des propositions de réponse. "Si certains ne peuvent pas lire, il faut tout miser sur le premier exercice et bien se concentrer", explique le surveillant. Dans les rangs, quelques-uns hochent la tête d'un air inquiet. Pour valider le niveau nécessaire à la naturalisation, il faut 160 points sur 495. "C'est même pas la moyenne, alors vous voyez, c'est facile, neuf personnes sur dix le valident", rassure l'encadrant.

"Qui est au téléphone ?", déclame une voix monocorde qui sort des haut-parleurs. "Réponse A : C'est Jacques, réponse B : Numéro deux, réponse C : Enchanté." L'épreuve dure quarante minutes au total, les candidats ont sept secondes pour répondre à chaque question. "Chaque test est conçu pour éviter tout biais culturel discriminant, afin de garantir l'équité entre les candidats", explique le responsable de l'entreprise d'évaluation, Olivier Fromont.

"UNE HUMILIATION DE PLUS"

A la fin du test, Khalifa, 46 ans, paraît surpris. En France depuis 1990, le Marocain a demandé dès 2004 sa naturalisation. Le ministère lui a refusé une première fois. "Avant, on avait un entretien avec une personne de la préfecture, qui menait une enquête complète sur nous, et pouvait juger vraiment notre niveau de langue. Alors que maintenant, on nous fait passer un test bateau que même des gens qui ne parlent pas bien peuvent réussir", résume-t-il.

"Un test, ça fait bien sur le papier, certains Français se disent 'Ça va être plus dur d'avoir la nationalité comme ça." Au final, ça a l'effet inverse", conclut-il, avant d'enfiler son manteau.

Marie (le prénom a été changé) dénonce même une "escroquerie organisée". "J'ai payé 50 euros pour venir prouver que je parle français, alors que le français est ma langue maternelle, c'est pas absurde ça ?", s'insurge la jeune femme de 25 ans, arrivée de Côte d'Ivoire il y a sept ans. "C'est une humiliation de plus pour ceux qu'on considère toujours comme des profiteurs du système", poursuit Marie, qui évoque avec douleur les files d'attente interminables des préfecture, où "les gens sont considérés comme du bétail, dorment devant le bâtiment la veille pour être sur d'être reçus."

Derrière elle, plusieurs candidats hochent la tête, chacun y va de son anecdote. "Est ce qu'on demande aux Français de prouver qu'ils parlent bien leur langue ? Qu'ils ne font pas de fautes ?", renchérit un Togolais. Certains, moins sûrs de leur performance au test, nuancent le niveau exigé. "Ça va vite quand même, c'est difficile de lire et d'écouter en même temps", explique Sadok, Tunisien.

RÉSONNANCE POLITIQUE

Dans cet entre-deux-tours de l'élection présidentielle sur lequel plane le score historique de Front national, l'examen prend une tournure particulière. Svetlana, une Serbe de 46 ans, assistante administrative dans une école maternelle de la région parisienne, vit en France depuis treize ans avec ses deux filles. La plus jeune a la nationalité française, contrairement à son aînée, âgée de 21 ans et étudiante en LEA. "On a monté un dossier de naturalisation toutes les deux. A la préfecture, ils ont dit que pour ma fille, c'est primordial d'avoir un travail, et nous ont fait comprendre qu'avec son statut d'étudiant, elle ne pourrait pas être acceptée", raconte la mère de famille la voix tremblante.

"On nous fait croire que si on remplit les critères, on va pouvoir avoir la nationalité française. En vérité, avec la politique actuelle, c'est de l'hypocrisie, ils font tout pour bloquer les dossiers", affirme celle qui avoue craindre la réélection de Nicolas Sarkozy. C'est aussi pour ça qu'elle veut la nationalité française, d'ailleurs, "pour pouvoir voter la prochaine fois, et montrer que même si beaucoup de Français continueront à me considérer comme une étrangère, j'aurai les mêmes droits qu'eux."

VERS UN ÉLARGISSEMENT DU DISPOSITIF ?

Depuis le 1er janvier, ETS Global fait passer cet examen dans une soixantaine de centres en France et en Outre-mer. Chaque mois, près de 2 000 candidats s'y inscrivent. Dans les autres organismes agréés, le volume global est un peu inférieur. Plus de 1 700 par mois au Centre international d'études pédagogiques, 500 à la Chambre de commerce et d'industrie de Paris, entre 600 et 1 000 par mois pour l'université de Cambridge et l'Alliance française.

Dans deux mois, l'évaluation du niveau de langue sera doublé d'un test de culture française. En pleine campagne de l'entre-deux-tours, Nicolas Sarkozy, lancé à la conquête des suffrages de l'extrême droite, a même proposé d'élargir le dispositif. En déplacement mardi à Longjumeau, le président sortant a affirmé vouloir diviser l'immigration légale par deux, notamment en obligeant l'apprentissage du français à tous les candidats au regroupement familial. "Il faudrait des centres d'examen dans tous les pays du monde, un encadrement qui empêche la fraude et garantisse l'équité", estime Olivier Fromont, d'ETS Global. "Concrètement, ce serait d'une complexité extrême pour le gouvernement, pour ne pas dire impossible."

Charlotte Chabas

30.04.2012, Charlotte Chabas

Source : Le Monde.fr

Le Maroc a réalisé une grande performance à la 26ème édition du Salon du livre et de la presse de Genève, organisé du 25 au 29 avril, a déclaré le Commissaire général du Pavillon Maroc, Mustapha Alaoui.

Tous les objectifs escomptés à travers cette manifestation, qui a été entourée de la Très Haute Sollicitude de SM le Roi Mohammed VI, ont été atteints, a souligné M. Alaoui.

"Nous sommes parvenus à montrer un Maroc véritablement décomplexé, un Maroc qui peut parler des droits de l'Homme, de la justice transitionnelle, des instruments de bonne gouvernance, de la diaspora mais aussi de la littérature, des arts, du cinéma et du patrimoine", a-t-il indiqué.

"Nous avons voulu montrer un Maroc en mouvement, dans sa dynamique, sans langue de bois, dans sa normalité, avec ses crêtes et ses creux, mais qui progresse, qui corrige et qui avance", a dit M. Mustapha Alaoui, expliquant que cette manifestation a révélé au public de jeunes talents, notamment de la diaspora marocaine, très présents, très courtisés, apportant une fraîcheur et une fougue à ravir, mais aussi une qualité des débats qui en disent long sur l'Etat des libertés au Maroc, consacrées par la nouvelle Constitution et les larges perspectives qu'elles ouvrent aux citoyens marocains qui doivent s'en approprier afin que notre pays aille le plus loin possible.

Les visiteurs du salon sont très curieux de tout ce qui concerne le Maroc et les Marocains, a-t-il ajouté, rappelant que les débats et communications qui ont eu lieu ont été de très haut niveau, de par la qualité des intervenants, mais même si parfois le débat était maroco-marocain, il y a toujours ce bonheur d'échanger.

Dans la scénographie éclatée sur cinq espaces du pavillon marocain, ceinturant le salon, les visiteurs ont pu ainsi voir l'artisanat à travers des pièces provenant de plusieurs musées nationaux. Ils ont pu également découvrir tout ce qui est produit en termes d'écriture et d'édition d'art. Ils ont eu à apprécier une belle exposition de Bank Al Maghrib sur la numismatique, mais en lien avec la calligraphie et les manuscrits qui révèlent matériellement l'Histoire millénaire du Maroc ou encore l'espace dédié aux arts plastiques qui présente un siècle de peinture au Maroc.

Le culinaire a été aussi présent lors de cette manifestation marquée par une tombola organisée par l'ONMT et ayant profité à dix personnes pour aller découvrir le Royaume dans toute sa plénitude.

Beaucoup d'enseignements doivent être tirés de cette éclatante prestation qui est le fruit d'une synergie, a relevé le Commissaire général du Pavillon Maroc, en soulignant l'apport des fondations Bank Al Maghrib, ONA, la Société Générale, le ministère de la Culture, l'ambassade du Royaume à Berne ainsi que l'appui et la collaboration du CNDH, du CCME, de l'IRCAM, l'ICPC dont les représentants sont venus en force pour soutenir la manifestation.

« Je garde toujours l'espoir que le Maroc trouvera une formule ou une institution qui pourrait servir de relais pour réussir d'autres manifestations à venir à l'international », a-t-il poursuivi, faisant remarquer que ces prestations nécessitent une préparation professionnelle, qui ne signifie pas qu'elle soit nécessairement coûteuse, mais un organe dédié.

"Si nous avons une vision, si nous avons un projet, il y aura toujours des femmes et des hommes pour les porter, le reste vient naturellement", a-t-il poursuivi, soulignant que la performance de Genève est le fruit du bénévolat.

Tous les membres de l'équipe qui a travaillé sur cette manifestation sont des bénévoles, des personnes passionnées qui aiment leur pays, a-t-il encore souligné, estimant qu'il s'agit là d'"une belle manifestation qui a atteint tous ses objectifs". Toutefois, a-t-il fait observer, il est temps de réfléchir à capitaliser les effets de cette action "non seulement à travers nos différentes représentations en Suisse, mais également dans d'autres pays et continents".

Pour M. Alaoui, il s'agit là "de ciblage, de savoir exactement ce que nous voulons".

"Quand on médite sur les expositions montées à Genève, nous avons là de quoi faire des expositions itinérantes sur les dix années à venir. Ce sont des richesses souvent entassées dans des entrepôts ou des réserves alors qu'une œuvre n'a de valeur que si elle est exposée, si elle est vue par le public", a-t-il ajouté.

1 Mai 2012

Source : Libération/MAP

La première édition du SMAP Expo qui se tient du 28 au 30 avril au prestigieux Parc d'exposition RAI-Amsterdam, fait figure d'évènement dans la capitale néerlandaise où résident pas moins de 80 mille Marocains (10 pc de la population).
Pour nombre d'exposants et de visiteurs aussi bien marocains qu'étrangers, cette édition constitue sans nul doute une occasion propice pour faire rayonner l'immobilier et l'art de vivre marocains aux Pays-Bas et particulièrement auprès des 400 mille ressortissants marocains que compte ce pays.

Cette édition tant attendue par les Marocains de Hollande intervient 15 ans après le lancement à Paris du concept SMAP Expo, un évènement fédérateur qui offre aux Marocains du monde (cinq millions) la possibilité de prendre connaissance des opportunités d'investissement offertes par le Royaume particulièrement dans le secteur de l'immobilier.
La plupart des visiteurs interrogés par la MAP n'ont pas caché leur joie de voir le SMAP Expo débarquer enfin à Amsterdam et les rassembler autour de la culture, des valeurs et de l'art de vivre marocains.

Ils se sont également dits très heureux du fait que le SMAP Road Show ait fait finalement escale dans la capitale néerlandaise, soulignant qu'ils ne manquent jamais pour rien au monde l'occasion de se rendre au Maroc, et que aujourd'hui c'est le Maroc qui vient chez eux.

Le PDG du Groupe SMAP, Samir Chemmah, partage ce même avis que les différents visiteurs du Salon et confie qu'il aurait du organiser un peu plus tôt un salon de l'immobilier marocain aux Pays-Bas.

"C'est une idée qui me tient à cÂOeur et qui caressait mon esprit depuis quelques années. Je me réjouis de la voir se concrétiser en 2012", a-t-il dit.

Il a de même fait savoir qu'il souhaitait depuis plus de trois ans exporter le SMAP Expo dans les principales villes européennes où réside une forte communauté marocaine et où les locaux ont des affinités avec le Royaume, relevant que plus 45 mille visiteurs sont attendus à cette 1ère édition d'Amsterdam dont 20 pc sont des Européens de souche.

M. Chemmah a motivé aussi la décision d'organiser un SMAP Expo aux Pays-Bas par le fait que ce pays recèle une importante clientèle potentielle et une diaspora marocaine qui a su garder, au fil des années, des liens très solides avec son pays d'origine et qui a toujours nourri le rêve d'acquérir des biens immobiliers dans le Royaume.

Ce constat a été sensiblement ressenti auprès de la majorité des visiteurs interrogés par la MAP et pour lesquels le SMAP Expo constitue une opportunité pour avoir une idée d'ensemble sur le secteur de l'immobilier au Maroc, notamment en ce qui concerne l'offre, les prix, les modalités de paiements etc.

"Je visite le Salon pour dénicher un logement bon marché sur Al Hoceima et je suis prêt à concrétiser l'achat si je tombe sur une offre intéressante", a indiqué un marocain résident aux Pays-Bas, ajoutant que le SMAP Expo permet aux MRE de découvrir directement l'offre immobilière au Maroc et d'avoir une vue globale sur le marché et plus de visibilité sans nul besoin de se déplacer.
Et d'ajouter qu'il est plus pratique pour nous de visiter le salon, d'autant plus qu'il coïncide avec un week-end, que de faire le tour des projets immobiliers lors de nos vacances d'été. UN SALON OU TOUT LE MONDE TROUVE SON COMPTE
Les promoteurs immobiliers ayant tenu à prendre part à l'étape d'Amsterdam ne cachent pas non plus leur satisfecit face à la forte affluence qu'a connue le salon dès les premières heures de son ouverture.

En effet, plus de 15 mille visiteurs ont conflué durant la première journée au Salon qui offre un espace d'exposition de 16 mille mètres carrés et concentre l'intégralité de l'information nécessaire et spécifique pour la concrétisation de tout type de projet d'investissement immobilier au Maroc.

Habitués des SMAP Expo, les cinq principaux acteurs nationaux du secteur de l'immobilier n'ont pas raté l'édition d'Amsterdam pour venir présenter une palette de produis aussi variée que chatoyante. Les petits promoteurs qui représentent un pourcentage non négligeable dans l'offre immobilière étant donné qu'ils invertissent les villes où les grands promoteurs ne sont pas présents sont également de la partie.

"Nous tenons à prendre part aux différents SMAP Expo organisés de par le monde pour faire la promotion de notre offre immobilière à l'international et être à l'écoute de la demande des marocains résidents à l'étranger", a dit le représentant d'un important groupe immobilier marocain.

Il a en outre précisé que l'engouement des promoteurs sur les SMAP Expo ne s'inscrit pas uniquement dans une démarche de proximité et de communication, mais se motive également par le souci de faire des contacts prometteurs et pourquoi pas conclure des ventes lors de ce Salon.

D'ailleurs, la plupart d'entre eux ont révélé que la demande des MRE est accentuée principalement sur des résidences secondaires (80 à 90 pc dans le segment du logement économique et social) et que les ventes concrétisées aux Salons représentent 20 à 30 pc de leurs chiffres d'affaires.

Pour ces fins connaisseurs du Salon de l'immobilier et de l'art de vivre marocains, SMAP Expo Amsterdam se distingue des précédentes étapes par le fait que l'offre immobilière qui y est exhibée soit tournée, en grande partie, vers les villes de l'Oriental vu que 70 pc des Marocains résidents aux Pays-Bas sont issus de la région du Rif.

Banques et notaires tiennent également à être présents au Salon. Leur but est d'accompagner les MRE dans leurs démarches d'acquisition de logement surtout que cette opération comporte un risque réel du moment qu'il s'agisse d'une transaction transfrontalière.
"Nous participons aux SMAP Expo pour les assister principalement car ils voient les offres et se posent des questions sur la possibilité d'avoir un crédit et combien ça leur reviendrait au cas où ils ont cette possibilité", a indiqué le responsable d'une banque nationale qui affirme que l'organisme financier qu'il représente a une très bonne connaissance de la culture des Marocains du monde étant donné qu'il travaille sur ce marché depuis plusieurs années.

Les MRE cherchent aussi à connaitre les démarches administratives pour l'achat de biens immobiliers au Maroc, et c'est à ce niveau là qu'intervient les cabinets de notariat également représentés au Salon.

Leur rôle consiste à fournir aux MRE toutes les informations nécessaires pour leur permettre de réaliser des investissements immobiliers en toute sécurité et dans les meilleures conditions.

Visiblement, SMAP Expo est une fête de l'immobilier où tout le monde trouve son compte, seul bémol est que le prix du logement reste prohibitif, ce qui rend l'accès à la propriété de plus en plus difficile même pour les MRE, principaux pourvoyeurs de devises du pays

30/4/2012

Source : MAP

Des transformations majeures sont en cours au sein du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles (MICC) depuis quelques mois déjà, dans le but de «moderniser le processus de sélection » des immigrants et d'en arriver à un «retour à l'équilibre budgétaire 2013-2014», selon des recommandations du dernier rapport du Vérificateur général du Québec.

Plusieurs bureaux d’immigration du Québec (BIQ) à l’étranger ont vu leurs portes fermer au mois de mars dernier, dont ceux de São Paulo et de Vienne. Leurs opérations ont été rapatriées à Montréal pour en arriver à une «modernisation des processus de sélection qui mise notamment sur le recours accru aux nouvelles technologies de l’information et des communications», selon un rapport du MICC.

Depuis les années 1980, les BIQ servent de premières instances dans l’analyse des dossiers des candidats à l’immigration. À partir de maintenant, la première étape du processus de sélection des nouveaux arrivants se fera de manière entièrement informatisée.

Le vice-président du bureau régional Montréal-Laval du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), Jean-François Sylvestre, croit que ces nouvelles procédures alourdiront le processus. «Avec les bureaux d’immigration du Québec, il y a une présélection et toute la documentation est examinée en détail avec les candidats et l’agent du gouvernement, explique-t-il. Ces changements vont complexifier les demandes parce que si la documentation n’est pas complète, les demandeurs vont devoir recommencer le processus encore une fois, ce qui va rendre la chose encore plus longue. En rapatriant les postes, il n’y a plus personne qui fera un travail d’analyse et il y aura beaucoup plus de refus.»

Le syndicat s’inquiète aussi de cette présélection qui donnera la priorité aux candidats équipés des meilleurs outils informatiques. Selon son vice-président, ces nouvelles procédures vont «déshumaniser» le service actuellement offert. «Il y aura des points de services, mais ça peut devenir l’équivalent d’un guichet automatique», dit-il.

Le ministère n’accueillera plus les nouveaux arrivants

À compter des prochains mois, le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles lèguera son mandat d’accueillir les nouveaux arrivants à des organismes externes. Il y a actuellement un dialogue de sourds entre le syndicat et le ministère, qui n’a pas voulu révéler qui seront ces nouveaux «partenaires» qui donneront bientôt les séances de premières démarches.

Selon le site internet du SFPQ, «le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles débourse actuellement 67,50 $ pour une séance de 3 heures, soit le salaire d’une ou d’un employé affecté à cette tâche. À compter de juillet prochain, la facture pour la même séance en sous-traitance sera de 300 $», soit quatre fois plus cher. Le ministère n’a pas pu répondre sur à cette question, expliquant que le projet est prématuré et que plusieurs aspects sont en cours d’évaluation, notamment les coûts qui y sont reliés.

Un recul du français?

Le Syndicat de la fonction publique du Québec a mis la main récemment sur d'autres documents qui expliquent que les organismes partenaires offriront des séances de premières démarches aux nouveaux arrivants dans la langue de leur choix. «Dans la fonction publique, on doit normalement accueillir les immigrants en français, précise Jean-François Sylvestre. Les partenaires vont accueillir les immigrants dans plusieurs langues. Ça va faire reculer le français au Québec.»

Il s’inquiète aussi du sort des employés qui seront affectés et ne sait pas encore si des postes au ministère de l’Immigration seront abolis étant donné «le contexte connu de la réduction de la taille de l’État», tel qu’écrit dans un document officiel portant entre autres sur cette réorganisation des opérations en matière d’immigration.

Les séances de premières démarches sont données par les agents du MICC dans les cinq jours ouvrables qui suivent l’arrivée au Québec des nouveaux arrivants. Elles consistent notamment en des séances d’information sur l’assurance maladie, l’inscription à des cours de français, et les moyens de se trouver un logement. Elles ont aussi comme mission d’apprendre aux nouveaux arrivants les valeurs communes au Québec.

30/04/2012, Caroline Lévesque

Source : Le Huffington Post Québec

Un Marocain demande à un compatriote expatrié dans quel pays réside-t-il ? Ce dernier répond : en Espagne. Et le premier de commenter : le pauvre ! Cette blague résume à elle seule la situation de la communauté Marocaine établie en Espagne qui, au chômage sévissant dans ses rangs, s'ajoute la précarité sociale dans un pays où l'Etat providence est sacrifié sur l'autel de l'austérité.
La situation de la communauté marocaine établie en Espagne qui, au chômage sévissant dans ses rangs, s'ajoute la précarité sociale dans un pays où l'Etat providence est sacrifié sur l'autel de l'austérité.

A partir du premier septembre prochain des milliers de Marocains en situation irrégulière n'auront plus la possibilité de bénéficier de la couverture médicale suite à l'annonce par le gouvernement conservateur d'un plan de rigueur pour contenir un déficit public galopant.

Parmi les mesures de ce plan qui vise à économiser 7 milliards d'euros dans la santé, figure celle de restreindre aux seuls immigrés en situation régulière, c'est à dire ceux inscrits à la sécurité sociale, l'accès au système de santé public, ce qui permettra à l'Etat de renflouer quelque 500 millions d'euros. Cette mesure concernera plus d'un demi-million de migrants sans-papiers établis en Espagne, selon le gouvernement. Parmi eux des milliers de ressortissants Marocains en situation irrégulière ou ayant perdu leurs papiers en raison du chômage. Elle sonne la fin de l'Etat providence pour laisser la voie à l'Etat austère à la recherche du moindre centime à économiser pour équilibrer ses comptes et faire sortir le pays du marasme économique.

Le gouvernement, sous la pression de Bruxelles et d'institutions financières internationales, tente de juguler la crise économique et financière dans laquelle se trouve empêtré le pays depuis 2008 et de contenir le déficit actuellement à 8,51 du PIB, à coup de mesures d'austérité impopulaires.

Le 20 avril dernier, l'Exécutif avait adopté un plan de rigueur visant des secteurs très sensibles tels que la santé et l'éducation, après celui de l'emploi. Vendredi dernier, il a annoncé une augmentation des impôts à la consommation à partir de 2013, mesure qu'il avait pourtant écartée durant sa campagne électorale.

Les mesures adoptées par le gouvernement et celles qui seront annoncées prochainement sont nécessaires et indispensables pour faire sortir de sa situation, complexe, se défend le gouvernement attaqué par les syndicats et l'opposition sur sa politique hautement antisociale. En matière de santé en Espagne, il y aura un avant 2012 et un après 2012. Avant 2012, la loi espagnole sur les étrangers garantissait aux immigrés, en situation régulière ou pas, l'accès aux services de santé à même pied d'égalité que les Espagnols.

A partir de septembre prochain, les immigrés sans papiers ne pourront plus bénéficier de cet avantage social et la carte de santé, qui leur permet d'accéder aux centres de santé et aux hôpitaux publics leur sera retirée. Seules les femmes enceintes et les enfants seront acceptés dans les services de gynécologie et de pédiatrie. Les autres, en cas de maladie, n'auront qu'à se rendre aux urgences pour être traités.

Le problème est que parmi ces sans papiers, il y a des dizaines de milliers qui sont tombés dans la clandestinité car ayant perdu leur travail. Dans l'incapacité de trouver un contrat de travail, ils ne peuvent plus renouveler leur carte de séjour, ni cotiser à la sécurité sociale, c'est le cas de milliers de Marocains.

Après avoir contribué de longues années à la prospérité économique Espagnole, qui était donnée comme exemple en Europe et dans le monde entier, voilà que maintenant ces immigrés sont sacrifiés sur l'autel de l'austérité. Cette nouvelle mesure du gouvernement a été fortement dénoncée par les ONGs de défense des immigrés et des droits de l'Homme, comme Amnesty International, par les syndicats ainsi que par l'opposition de gauche, car elle rompt avec le principe de santé gratuite pour tous dont se targuait l'Espagne.

Cette mesure constitue une violation des droits des immigrés qu'ils ont obtenus après de longues années de lutte. L'Espagne est en train de spolier un droit fondamental qu'est celui de la santé pour tous, affirme-t-on du côté des organisations de défense des droits immigrés et des droits de l'Homme.

Pour le Parti socialiste espagnol (PSOE) principal formation politique d'opposition, cette mesure s'ajoute à d'autres mesures insensées prises par le gouvernement conservateur. Son leader, Alfredo Perez Rubalcaba, est allé même jusqu'à la qualifier de mesure «xénophobe, cruelle et inefficace». «Cette mesure est non seulement xénophobe et cruelle car elle laisse sans assistance médicale des personnes malades, mais elle est également inefficace car de simples grippes devront être traitées dorénavant aux urgences», a-t-il averti.

01.05.2012 , Jalila AJAJA

Source : MAP

En ces temps de crise économique, la ministre de l'Emploi, chez nous, brise un tabou sur l'un des aspects du dossier "immigration": l'immigration choisie. Pour Monica De Coninck, il faut accueillir des travailleurs en vue de répondre aux déséquilibres démographiques et à la pénurie d'emplois dans certains métiers qualifiés.

Point de départ de la réflexion de la ministre de l'Emploi : le nombre de jeunes travailleurs qui arrivent sur le marché du travail ne suffit plus à remplacer ceux qui le quittent. Et dans les années qui viennent, le phénomène ne fera que s'accentuer.

Il faut donc faire venir chez nous des travailleurs formés et diplômés, il ne s'agit donc pas de substituer l'immigration humanitaire, qui est du ressort du droit international, par une immigration économique.

Pour Marco Martiniello, le directeur du Centre de l'ethnicité et des migrations, cette approche n'est pas neuve. Elle apparait pour certains comme plus urgente en Flandre, encore que… "Il est clair que la demande de travailleurs immigrés n'est pas la même au nord et au sud du pays", explique-t-il. "Mais il y a aussi des patrons wallons qui se plaignent de ne pas trouver, en Wallonie, des travailleurs qui correspondent aux emplois qu'ils offrent", affirme-t-il en prenant l'exemple de l'hôpital universitaire de Liège qui a "dû" importer des infirmiers de Tunisie récemment. "Donc, même s'il y a des différences entre le nord et le sud du pays, il y a des demandes de certains profils de travailleurs et de travailleuses immigrées qui se manifestent au nord, au sud et au centre du pays".

Pour Marco Martiniello, tant cette immigration choisie que l'immigration humanitaire exigent une politique proactive et cohérente, au niveau de l'Union européenne comme au sein de chaque pays.

30/4/2012, Pierre Magos

Source : RTBF

A six jours des élections législatives prévues pour le 6 mai en Grèce, l'immigration illégale continue de s'imposer comme un thème de campagne. Dernière polémique : un centre de rétention de sans-papiers ouvert à Archanes, ville au nord d'Athènes. La mairie de cette ville a menacé de recourir en justice contre le ministère de la protection du citoyen - l'équivalent du ministère de l'intérieur français -, qui vient d'ouvrir le centre.

Dans le pays, la structure est une première : les centres de rétention se situent habituellement le long de la frontière terrestre avec la Turquie, porte d'entrée de nombreux migrants. C'est à cette frontière, le long du fleuve Evros, qu'Athènes a commencé à construire une clôture en fils barbelés pour endiguer l'immigration illégale, rapporte Euranet, qui précise que "l'année dernière 55 000 migrants ont été arrêtés en Grèce après avoir traversé le fleuve Evros, soit 8 000 de plus qu'en 2010".

Dès dimanche, les premiers sans-papiers, au nombre de 56, ont été transférés au centre d'Archanes, qui doit au total en accueillir 200. "Le ministre a procédé à un acte illégal", a indiqué à la radio Flash le maire d'Acharnes, dénonçant une ouverture intervenue "à la veille des élections" tandis que, selon des experts, la procédure d'appel d'offres n'a pas été respectée. "On ne peut pas faire entrer toute l'Asie ou l'Afrique dans Acharnes", a-t-il souligné un peu plus tard à la télévision Net. Des dizaines d'habitants d'Acharnes ont protesté sur place contre la mise en service "précipitée" du centre.

UN PARTI NÉONAZI AU PARLEMENT ?

Au début d'avril déjà, le ministre à la protection du citoyen, Michalis Chryssohoïdis, député socialiste (Pasok) et candidat pour les élections, avait annoncé la création d'une trentaine de centres de rétention en Grèce, sans toutefois préciser les lieux exacts ni le calendrier. Après l'annonce de ces ouvertures, une opération coup de balai de la police a visé des milliers de sans-papiers habitant depuis plusieurs années des immeubles délabrés du centre d'Athènes. Associations de défense des immigrés et médias ont critiqué le calendrier et la méthode du gouvernement face à la question de l'immigration illégale.

Alors que le Pasok, responsable de la rigueur infligée à la Grèce depuis 2010, est crédité des intentions de vote les plus basses de son histoire, le petit parti néonazi et xénophobe Chryssi Avghi, pourrait obtenir, selon les sondeurs, entre 4 % et 5 % des voix, ce qui lui permettrait d'entrer au Parlement pour la première fois. Les deux grands partis, Pasok et Nouvelle Démocratie (droite), ont "aussi donné dans le sentiment nationaliste et virent à droite toute dans une campagne où l'immigration est devenue aussi importante que l'économie", analyse le New York Times.

30.04.2012

Source :Le Monde.fr / AFP

C'est l'un des clivages les plus nets entre François Hollande (favorable) et Nicolas Sarkozy (opposé). En réalité le débat est ancien et les arguments nombreux. "L'Obs" fait le point.

François Hollande persiste et signe. S’il est élu, le vote des étrangers non communautaires aux élections locales, c'est presque maintenant : "Il n'y a pas d'échéance particulière, mais je dirais en 2013, avant les élections de 2014, puisqu'il y a des élections locales qui sont prévues en 2014". Une seule condition est posée : qu’ils résident sur le territoire français depuis au moins cinq ans.

La France deviendrait alors le 14e pays européen à accorder le droit de vote à ses résidents étrangers non ressortissants d’un pays de l’UE. Le débat n’est pourtant pas nouveau dans l’Hexagone. Dès 1981, l’octroi du droit de vote aux étrangers figure parmi les 110 propositions de François Mitterrand. Mais une fois élu, le président socialiste ne la met pas en œuvre. Et depuis trente ans, le débat revient régulièrement sur le devant de la scène politique.

Cette fois encore, la proposition de François Hollande a fait polémique. La dimension électoraliste est évidente, tant pour le Parti socialiste, qui l’a ressortie des cartons en décembre en vue de la présidentielle de 2012, que pour l’UMP, qui tente désespérément de grappiller les voix du Front national pour le second tour. Mais au-delà de l’enjeu politique de l’entre-deux tours, la question de fond reste entière. Faut-il choisir le « oui » comme 61% des Français sondés ? Pour y voir plus clair, le "Nouvel obs" fait le tour des arguments, pour et contre.

POUR

Garantir l’égalité de droits entre les citoyens européens et les étrangers non communautaires. C’est l’argument principal invoqué par les partisans de la mesure. "Vous êtes roumain ou bulgare, vous êtes en France depuis six mois, vous avez le droit de vote aux élections locales" alors qu'un Marocain "en France depuis vingt ans" n'a "pas le droit de participer au choix des élus municipaux. (...) Lorsqu'une personne est en France, en règle depuis plus de 10 ans, qu'elle paye ses impôts, elle a le droit de dire quelque chose sur la collectivité locale à laquelle elle appartient", explique François Bayrou, qui a voté pour le texte proposé par la majorité socialiste au Sénat, en décembre dernier. Depuis 1992, le traité de Maastricht impose le droit de vote aux élections locales de tout citoyen de l'Union où qu'il réside en Europe et sans condition de durée.

Le droit de vote aux élections locales, un facteur d’intégration pour les immigrés. L’objectif : éviter le repli communautariste d'étrangers cantonnés à un statut de citoyens de "seconde zone". "C'est la spécialité de la France d'essayer d'arriver à l'intégration, selon nos normes et nos valeurs", expliquait Alain Duhamel sur RTL en décembre, en désaccord avec Jean-Michel Apathie. "Le droit à la parole politique est aussi importante que le droit à la santé ou à l'éducation", expliquait pour sa part Roland Ries, maire PS de Strasbourg en février 2011 . "La cohésion sociale ne se décrète pas mais se construit." L’élu est à l'origine de l’appel solennel lancé au Sénat par 26 maires de gauche en faveur de l’ouverture du droit de vote aux étrangers. Pour le Parti socialiste, le droit de vote aux municipales est également censé "sensibiliser les Français issus de l’immigration à la participation démocratique".

Les immigrés payent des impôts, donc ils doivent pouvoir voter. Cette vieille conception économique du droit de vote, issue du régime parlementaire anglais au XVIIe siècle, est souvent mise en avant : "no taxation without representation". Autrement dit, celui qui paye a le droit de participer aux décisions qui concernent la collectivité. Il n'y a donc aucune raison de refuser le vote à l'étranger, qui contribue fiscalement comme n’importe quel citoyen français. Le problème de cette conception, c'est que la légitimité du droit de vote dépend de la contribution. Conséquence, on peut donner le vote aux étrangers... mais pas aux pauvres. Ce qui reviendrait à établir un suffrage censitaire et non plus universel.

CONTRE

Droit de vote et citoyenneté sont indissociables dans la tradition républicaine. L’argument est brandi de concert par l’UMP – bien que Nicolas Sarkozy ait prétendu le contraire, avant de se rétracter - et l’extrême droite : la citoyenneté est une et indivisible. L’ancien président du Conseil constitutionnel Pierre Mazeaud avait résumé cette position : "Si un étranger a de profondes attaches avec la France et souhaite participer pleinement à la vie de la cité, plutôt que d’accéder à un simple strapontin aux élections locales, il faut lui ouvrir la seule voie digne de ses aspirations : la voie royale de la naturalisation. La citoyenneté ne se transmet pas en pièces détachées." Une opinion partagée par l’ancien socialiste Jean-Pierre Chevènement, qui s’est prononcé contre "le saucissonnage de la citoyenneté". Sauf que comme le rappelle Alain Duhamel, toujours sur RTL, "l’idée selon la quelle l’accès à la nationalité est facile, elle est fausse".

"Si tu veux voter chez moi, je dois pouvoir voter chez toi". C’est la condition qu’avait posée Nicolas Sarkozy dans son livre "Libre", publié en 2006. Il s’était alors déclaré favorable, sous réserve de "réciprocité" avec leur pays d’origine, au vote des immigrés hors Union européenne aux élections locales françaises. Plusieurs pays européens comme l’Espagne et le Portugal ont adopté ce droit de vote partiel. Un étranger peut voter en Espagne à condition que les ressortissants espagnols aient le droit de vote dans son propre pays. Mais sans traité, pas de droit de vote. Cela n’est donc valable que pour les ressortissants des pays avec lesquels l’Espagne et le Portugal ont préalablement signé un accord bilatéral.

Le droit de vote aux étrangers : la tentation du vote communautaire. Le président sortant Nicolas Sarkozy expliquait ce positionnement en novembre dernier: "c’est prendre le risque de diviser les Français". Ou encore, en mars : "donner le droit de vote au moment des municipales à une communauté étrangère c'est prendre le risque d'un vote communautaire". Argument prolongé par Claude Guéant, quitte à prendre certaines libertés avec la réalité. "Cela veut dire que nous pourrions avoir des maires étrangers. Très franchement, je n'ai pas envie de voir dans le département de la Seine-Saint-Denis, qui a une forte population étrangère, la majorité des maires devenir étrangers", affirmait le ministre de l’Intérieur en décembre. Un non-sens, puisque les étrangers seront éligibles uniquement pour les fonctions "non exécutives", c'est-à-dire seulement à la fonction de conseiller municipal. Ni plus ni moins que les étrangers ressortissants de l’Union européenne.

28/4/2012, Célia Lebur

Source : Le Nouvel Observateur

Parfois confus sur la question, le candidat socialiste a précisé ces derniers jours ses intentions en matière d'immigration s'il était élu. Explications.

Ce que propose François Hollande

Dans son programme, la question de l'immigration est très peu évoquée et le mot n'y figure qu'à deux reprises : "Je conduirai une lutte implacable contre l’immigration illégale et les filières du travail clandestin. Je sécuriserai l’immigration légale. Les régularisations seront opérées au cas par cas sur la base de critères objectifs", peut-on lire. A plusieurs reprises dans la campagne, François Hollande a précisé que ces régularisations "au cas par cas" se feraient sur "des critères objectifs, simples, applicables", parmi lesquels l'emploi, la famille et le temps passé en France. Le candidat veut aussi accélérer le traitement des demandes d'asile en six mois et mettre en place des "brigades spécialisées" dans la lutte contre l'immigration illégale.

Vendredi matin, le candidat socialiste a durci le ton. "Dans une période de crise que nous connaissons, la limitation de l'immigration économique est nécessaire, indispensable", a-t-il répété sur RTL, rappelant que s'il est élu, "chaque année le Parlement fixera le chiffre des besoins" de l'économie française. Il s'est toutefois prononcé contre des restrictions pour la venue d'étudiants étrangers car ils sont "une chance" pour le pays. "Je considère qu'il n'y aura jamais d'immigration zéro, qu'il y aura toujours une immigration légale. Est-ce qu'on peut en réduire le nombre? C'est un débat", a déclaré François Hollande. "Et je veux même lutter contre l'immigration clandestine sur le plan économique. Ce n'est pas normal qu'un certain nombre d'employeurs, de façon cynique, utilisent de la main d'oeuvre clandestine", a encore estimé le député de Corrèze.

Ce que Sarkozy lui reproche

Nicolas Sarkozy le répète : si François Hollande est élu, il entreprendra "une régularisation massive" des sans-papiers. Comme à chacun de ses meetings ou autres interventions médiatiques, le président-candidat a une nouvelle fois mis en garde mercredi les électeurs contre la volonté de son rival de mettre en place une régularisation "générale" des sans-papiers. "Si les électeurs qui se sont portés sur la candidate du Front national veulent ça, alors qu'ils ne nous apportent pas leur suffrage", a-t-il notamment déclaré. Pour Nicolas Sarkozy, "le cas par cas" revient au même que "régulariser" tout le monde. De son côté, François Hollande répète qu'il s'agit là de "mensonges" du président sortant.

La délicate question du nombre d'étrangers

Y a-t-il trop d'étrangers en France? Question délicate pour François Hollande qui a refusé jeudi soir sur France 2 d'y apporter une réponse trop catégorique. "Ma réponse, c'est que les étrangers en situation régulière sur le territoire ne seront pas expulsés. En revanche, les étrangers qui sont en situation irrégulière sur notre territoire seront reconduits à la frontière", a-t-il expliqué. "Si je vous réponds 'oui, il y a trop d'étrangers', alors ça veut dire quoi? Qu'est-ce que je fais?", a questionné le candidat PS. Et de justifier sa position : "Je ne fais pas de conviction et de sentiments. Je parle de droit et de situations : il y a des étrangers qui sont en situation régulière, je ne les expulse pas". En résumé, "les étrangers qui ont des droits sont là, les étrangers qui n'ont pas de droits ne seront plus là."

27 avril 2012, Caroline Vigoureux

Source : JDD.fr

A partir du 3 J août prochain, les immigrés en situation. Irrégulière perdront le doit d'accès à une carte sanitaire. Une des principales conséquences de cette mesure, adoptée par le gouvernement pour réduire les dépenses de la santé publique, est la perte du droit d'admission aux services des urgences des hôpitaux et centres médicaux publics…Suite

La première rencontre des compétences marocaines aux Etats-Unis se tiendra fin juin à New York, avec pour objectif de «créer un réseau des Compétences» visant à «stimuler et dynamiser» la coopération entre le Maroc et les Etats-Unis...Suite

Selon les dernières statistiques du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) en date du 29 févier 2012, le Maroc compte 712 réfugiés reconnus par le HCR, dont 182 mineurs…Suite

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