vendredi 29 novembre 2024 18:49

Ils ont déraillé. La SNCF et sa direction ont embauché, dans les années 70, près de 2000 salariés marocains sans leur accorder les mêmes droits qu'aux cheminots français. 744 d'entre eux se sont unis pour tirer la sonnette d'alarme sur leur situation en assignant leur employeur en justice. La première plaidoirie devant les prud'hommes de Paris doit se tenir aujourd'hui…Suite

La question des Marocains emprisonnés ou condamnés à la peine capitale en Irak vient lundi de faire l’objet d’une question orale à la Chambre des représentants. Dans sa réponse, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Dine El Otmani, a précisé que le nombre de condamnés à mort en Irak s’élève à 13 personnes dont le condamné, Badr Achour, a été exécuté le 27 octobre 2011. Une décision qui s’inscrit dans le cadre d’une justice expéditive qui a envoyé à l’échafaud pas moins de 68 personnes durant la même année et 69 depuis le début de l’année en cours.

L’augmentation des exécutions en Irak a été condamnée par Catherine Ashton, Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité qui a demandé que cette peine ne soit «jamais utilisée dans les cas où les condamnations sont fondées sur des aveux susceptibles d’avoir été obtenus sous la contrainte et qu’un droit effectif d’interjeter appel ait été prévu».
Pour sa part, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a indiqué que «cette augmentation du recours à la peine de mort…..illustre d’une dérive préoccupante des droits de l’Homme dans ce pays».

Quant à la Haut commissaire des Nation unies aux droits de l’Homme, Navi Pillay, a dénoncé «le manque de transparence dans les procédures judiciaires, les inquiétudes majeures quant à l’équité des procès et le grand nombre d’infractions pour lesquelles la peine de mort peut être appliquée en Irak». Aussi a-t-elle exhorté le gouvernement irakien «à cesser toutes les exécutions et, en priorité, à réexaminer tous les procès des personnes actuellement en attente d’être exécutées».

En attendant, Badr Achour a, semble-t-il, passé de vie à trépas après avoir renoncé au jihadisme et décidé de ne plus avoir recours à la force pour quelque raison que ce soit et ne gagnait sa vie qu’à la sueur de son front, puisqu’il travaillait avec un Irakien qui n’a rien de terroriste ou d’extrémiste de mauvaise aloi.

A rappeler qu’après l'invasion de l'Irak en 2003, les autorités irakiennes avaient procédé à de nombreuses arrestations de ressortissants de pays arabes suspectés de s'être rendus dans le pays pour combattre les forces d'occupation. Bon nombre de ces ressortissants arabes résidaient en Irak bien avant l'invasion du pays en 2003 et la chute du régime de Saddam Hussein.

17 Avril 2012, Larbi Bouhamida

La question des Marocains emprisonnés ou condamnés à la peine capitale en Irak vient lundi de faire l’objet d’une question orale à la Chambre des représentants. Dans sa réponse, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Dine El Otmani, a précisé que le nombre de condamnés à mort en Irak s’élève à 13 personnes dont le condamné, Badr Achour, a été exécuté le 27 octobre 2011. Une décision qui s’inscrit dans le cadre d’une justice expéditive qui a envoyé à l’échafaud pas moins de 68 personnes durant la même année et 69 depuis le début de l’année en cours.L’augmentation des exécutions en Irak a été condamnée par Catherine Ashton, Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité qui a demandé que cette peine ne soit «jamais utilisée dans les cas où les condamnations sont fondées sur des aveux susceptibles d’avoir été obtenus sous la contrainte et qu’un droit effectif d’interjeter appel ait été prévu».Pour sa part, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a indiqué que «cette augmentation du recours à la peine de mort…..illustre d’une dérive préoccupante des droits de l’Homme dans ce pays».Quant à la Haut commissaire des Nation unies aux droits de l’Homme, Navi Pillay, a dénoncé «le manque de transparence dans les procédures judiciaires, les inquiétudes majeures quant à l’équité des procès et le grand nombre d’infractions pour lesquelles la peine de mort peut être appliquée en Irak». Aussi a-t-elle exhorté le gouvernement irakien «à cesser toutes les exécutions et, en priorité, à réexaminer tous les procès des personnes actuellement en attente d’être exécutées».En attendant, Badr Achour a, semble-t-il, passé de vie à trépas après avoir renoncé au jihadisme et décidé de ne plus avoir recours à la force pour quelque raison que ce soit et ne gagnait sa vie qu’à la sueur de son front, puisqu’il travaillait avec un Irakien qui n’a rien de terroriste ou d’extrémiste de mauvaise aloi.A rappeler qu’après l'invasion de l'Irak en 2003, les autorités irakiennes avaient procédé à de nombreuses arrestations de ressortissants de pays arabes suspectés de s'être rendus dans le pays pour combattre les forces d'occupation. Bon nombre de ces ressortissants arabes résidaient en Irak bien avant l'invasion du pays en 2003 et la chute du régime de Saddam Hussein.17 Avril 2012, Larbi BouhamidaSource : Libération

 

Le Maroc suit de près la situation des ressortissants marocains ayant été condamnés à la peine capitale en Irak, et place cette affaire au centre des priorités dans ses relations avec ce pays, a affirmé, lundi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saad Dine El Otmani.

Répondant à une question du groupe du Parti de l'authenticité et de la modernité (PAM) à la Chambre des représentants, le ministre a indiqué que son département est intervenu auprès du ministre irakien des Affaires étrangères, Hochiar Zebari, afin de suspendre l'application de cette peine et permettre aux familles des mis en cause de leur rendre visite tout en améliorant les conditions de leur emprisonnement.

Le Maroc a aussi proposé de commuer la peine de mort en peine d'emprisonnement et de rapatrier ces ressortissants marocains dans leur pays pour y purger leur peine, a-t-il ajouté.

Ces efforts ont permis de commuer la peine capitale en peine d'emprisonnement en faveur d'un détenu, a relevé M. El Otmani, assurant que les concertations se poursuivent en ce qui concerne les autres détenus et que le ministère transmet toute information concernant les Marocains emprisonnés en Irak à leurs familles.

17/4/2012

Source : aufait

La France, engagée dans une politique de maîtrise de l'immigration avec la signature d'une quinzaine d'accords de gestion des flux depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy en 2007 à l'Elysée, peine à conclure les négociations avec les principaux "pays source".

La France, engagée dans une politique de maîtrise de l'immigration avec la signature d'une quinzaine d'accords de gestion des flux depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy en 2007 à l'Elysée, peine à conclure les négociations avec les principaux "pays source".

"Cinquante ans après la décolonisation, il faut achever sans tarder avec l'Algérie la renégociation des accords préférentiels en matière d'immigration, qui datent de 1968", a déclaré le président dans une interview à L'Express, daté du 19 au 26 avril.

A la suite du "Pacte européen sur l'immigration et l'asile" adopté en 2008, la France a signé des "accords de gestion concertée des flux" avec le Bénin, le Burkina-Faso, le Cameroun, le Cap-Vert, le Congo-Brazzaville, le Gabon, l'Ile Maurice, le Liban la Macédoine, le Monténégro, la Russie, le Sénégal, la Serbie, et la Tunisie.

Mais les négociations n'ont pas abouti avec l'Algérie principal "pays source", ainsi qu'avec le Mali et la Chine, alors qu'elles devaient être conclues en 2010. Avec le Maroc, a simplement été signé un accord sur la mobilité professionnelle des jeunes.

Contacté par l'AFP, le ministère de l'Intérieur, en charge de l'Immigration, n'a pas répondu.

Ces pays "se sont rendu compte que les accords proposés ne sont pas si avantageux que cela", parce qu'ils "imposent des conditions en échange d'une aide au développement", estime Stéphane Maugendre du Groupe d'Information et de soutien des travailleurs immigrés (GISTI).

"Ces accords posent un problème de principe puiqu'ils lient gestion des flux et aide au développement qui fait partie de nos engagements internationaux", abonde le Mireille Le Corre, du pool immigration du candidat socialiste François Hollande.

Début 2010, un négociateur malien avait déploré l'attitude de Paris "décidé à aller vite, quitte à utiliser le bâton et la carotte".

Le Mali qui compte 61.000 ressortissants en situation régulière en France, n'a pas signé face au refus de Paris d'accepter la régularisation de 5.000 sans-papiers maliens par an.

Avec l'Algérie, c'est un nouvel avenant à l'accord bilatéral de 1968 que la France tente en vain de signer depuis deux ans. Les Algériens constituent la première communauté étrangère en France.

En 2010, ils étaient 578.000 à détenir un titre de séjour (les binationaux ne sont pas pris en compte), se plaçant devant les Marocains (463.000), les Turcs (191.000), les Tunisiens (177.000) et les Chinois (77.000), selon les chiffres officiels.

"L'Algérie est disposée à réviser l'accord de 1968 pour renforcer les privilèges accordés à ses ressortissants et non pour être alignée sur le droit commun car elle a une relation particulière avec la France", a expliqué à l'AFP une source diplomatique sous couvert d'anonymat.

Au début de l'année, son chef de la diplomatie, Mourad Médelci, a expliqué que l'Algérie souhaitait "préserver" l'accord de 1968 qui "marque la spécificité de nos relations historiques avec les Français" en y ajoutant les "évolutions positives" contenues dans le droit commun "dont bénéficient tous ceux qui ne sont pas Algériens et dont pourraient bénéficier les Algériens".

"Il faudra un dialogue avec l'Algérie qui tienne compte de l'histoire", estime de son côté Mireille Le Corre favorable à une "remise à plat" de l'accord bilatéral.

Autre pays concerné par un projet d'accord, la Chine qui compte près de 80.000 ressortissants en situation régulière et qui envoie désormais le plus grand nombre d'étudiants (10.000 en 2010).

"Nos flux migratoires avec la Chine s'accentuent et nous avons d'ailleurs des discussions importantes, en cours, avec les Chinois en vue de la conclusion d'un éventuel accord migratoire", disait en novembre 2010 l'ancien ministre de l'Immigration Eric Besson. Rien n'a été signé depuis.

18-04-2012

Source : L’Express.fr

Effet crise ou circulaire Guéant, les Marocains résidant à l’étranger envisagent de plus en plus une carrière professionnelle au Maroc. Ils étaient d'ailleurs nombreux à assister à un afterwork, destiné à leur faciliter la tâche. «L'emploi comme un des tremplins du retour au Maroc » était le thème de cette rencontre…Suite

M. Abdelhamid El Jamri a été réélu pour un troisième mandat , lundi à Genève, lors des travaux de la 16-ème session dudit comité, à la présidence du Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.

Le Maroc continue d’attirer chaque année des milliers de Français qui s’y installent afin de fuir le marasme économique de la France et tenter d’avoir une vie meilleure au Maroc. En 2011, le Maroc a compté au total 44 500 Français enregistrés dans les différents consulats français du royaume. Près de la moitié d’entre eux sont des Marocains Résidents en France.

44 430 Français se sont enregistrés dans les consulats français du Maroc. Près de la moitié d'entre eux sont des MRE.

En 2011, le nombre de Français immatriculés dans les consulats au Maroc a augmenté de 6%. Ils sont au total aujourd'hui 44 430 Français à s'être installés au Maroc, d’après les chiffres de l’Association Démocratique des Français à l'Etranger (ADFE) publiés dans sa revue mensuelle « Français au Maroc » du mois de mars. Cependant, l’ADFE précise que ces chiffres ne tiennent pas compte de tous les Français qui séjournent régulièrement au Maroc puisque certains d’entre eux ne s’inscrivent pas auprès des consulats français au royaume. Il est donc difficile de savoir exactement combien de Français s’installent chaque année au Maroc.

Néanmoins avec les élections présidentielles en France, Viviane Claverie Présidente déléguée de l’ADFE Marrakech explique que ces élections ont encouragé une partie de ces Français déjà installés au Maroc à aller s’inscrire au consulat pour pouvoir voter. Mais cela ne représente qu’une infime partie, insiste-t-elle à dire.

20 à 22 000 MRE sont installés au Maroc

Parmi ces Français inscrits, il y a principalement quatre catégories. Tout d’abord les binationaux, c’est-à-dire les MRE. Ils représentent à eux seuls près de la moitié des Français inscrits, soit environ entre 20 000 à 22 000 MRE qui ont quitté la France pour tenter leur chance dans leur pays d’origine, explique Viviane Claverie. Objectifs : trouver du travail ou lancer leur entreprise. « Cette population est assez jeune. Sa moyenne d'âge se situe entre 25-40 ans. L’une des principales raisons qui la motive à s’installer au Maroc est qu’elle bénéficie déjà de l’appui de sa famille restée au Maroc, une solidarité familiale qui résiste à toute épreuve », précise-t-elle.

La seconde catégorie de Français installés au Maroc est celle des retraités « qui quittent un pays froid pour le soleil. Pour eux, la vie au Maroc est beaucoup plus facile qu’en France parce qu’ils possèdent un pouvoir d’achat plus important qu’en France », ajoute-t-elle.

Maroc, un eldorado pour les Francais?

La troisième catégorie est celle des Français qui ont été touchés par la crise économique et qui espèrent avoir une vie meilleure au Maroc. « Les malheureux, ils ne se rendent pas compte qu’ici aussi c’est la crise ! », lâche Viviane Claverie. « Ces français-là, souvent jeunes, ressentent beaucoup d’amertume parce qu’ils ont abandonné leur pays d’origine et ont quitté leurs amis et familles. Ils se rendent compte que le Maroc n'est pas un eldorado. Alors qu'ils bénéficiaient de certaines aides en France, au Maroc ils n’ont plus le droit à rien. Ils se rendent également comptent que la scolarité des enfants ici est hors de prix, ils ont perdu leurs droits à la Sécurité Sociale et découvrent que la CFE est chère également. Ils s’aperçoient que travailler au Maroc n’est pas si facile et qu’ils ne peuvent pas pratiquer tous les métiers, certaines fonctions étant exerçant en priorité par les Marocains », poursuit-elle.

Enfin la dernière catégorie de Français qui s’est installée et qui mène certainement la meilleure vie au Maroc est celle des hommes d’affaire, les coopérants, comme par exemple les professeurs des établissements scolaires français et les expatriés qui sont cadres pour de grandes multinationales et qui bénéficient d’avantages intéressants en s’installant au Maroc. « Cependant, il y a de moins en moins de coopérants au Maroc car ils reviennent très chers à l’état français. L’administration a tendance à recruter sur place des personnes qui vont prendre la place de ces coopérants », conclut Viviane Claverie.

Casablanca en pôle position des villes d’accueil

En termes de répartitions par ville, Casablanca est celle qui attire le plus de Français représentant 44% des inscrits au consulat, soit 19 513. Vient ensuite Rabat avec 9181 de Français, Marrakech avec 7000, Agadir 3383, Fès 3053 et enfin Tanger 2300.

16/4/2012, Hanane Jazouani

Source : Yabiladi

Cette prise de participation s'inscrit dans leurs stratégies de développement et porte prioritairement sur la coopération sur le marché des migrants, notamment par la mise en place de produits et services financiers à destination des marocains résidant en France.

Le groupe français BPCE (Banque Populaire-Caisse d'Epargne) va prendre une participation de 5 pc au capital de la Banque Centrale Populaire du Maroc (BCP) dans le cadre d'un "partenariat stratégique", a-t-on appris lundi auprès du groupe à Paris.

Cette prise de participation, approuvée par les instances de gouvernance des deux groupes, s'effectuera "via une augmentation de capital réservée au Groupe BPCE, sur la base d'une valorisation de 201 dirhams par action, correspondant aux deux dernières opérations réalisées sur le capital de la Banque Centrale Populaire", précise un communiqué de la banque mutualiste française.
Un siège au sein du Conseil d'administration de la BCP sera attribué au Groupe BPCE à la suite de cette prise de participation qui vient ainsi "sceller un partenariat industriel, commercial et capitalistique" entre les deux groupes.

Il s'inscrit dans leurs stratégies de développement et porte prioritairement sur la coopération sur le marché des migrants, notamment par la mise en place de produits et services financiers à destination des marocains résidant en France.

Il concerne également la coopération sur le lancement de produits et services bancaires à destination des clients réalisant des opérations de banque commerciale entre la France et le Maroc, ainsi que sur les activités de banque privée et de gestion de patrimoine, l'établissement de relation d'affaires en matière d'épargne entre les deux groupes, outre la mutualisation de plateformes techniques et la collaboration en matière de croissance en Afrique.

"Forts de leur proximité historique et culturelle, les deux groupes visent à développer à travers ce partenariat stratégique, des synergies industrielles et commerciales au bénéfice de leurs réseaux bancaires respectifs", conclut le communiqué.

16 avril 2012

Source : MAP

Les Français issus de l'immigration africaine ou des territoires français d'Outre-Mer votent en majorité à gauche, selon une enquête de l'Institut des études démographiques (Ined) disponible sur son site internet (ined.fr).

"Les immigrés et les descendants originaires de l'ensemble de l'Afrique ainsi que les originaires des DOM et leurs descendants se distinguent significativement par leur tropisme à gauche", selon cette étude citée par Le Monde.

En revanche, "les immigrés originaires de l'Asie du Sud-Est se caractérisent par une probabilité très faible de se situer à gauche (deux fois moins forte)", relève l'étude intitulée "la fabrique du citoyen".

"La part des sans-réponses et celle des ninistes (ni de gauche ni de droite) constituent selon les groupes entre 37 % et 61 % des réponses", notent les auteurs Patrick Simon et Vincent Tiberj dont le document a été réalisé dans le cadre de l'enquête Trajectoires et origines (TEO).

Cette enquête, conduite entre septembre 2008 et février 2009 auprès de 22.000 personnes, "décrit et analyse les conditions de vie et les trajectoires sociales des individus en fonction de leurs origines sociales et de leur lien à la migration".

"L'origine a donc un poids en soi et il n'est pas réductible aux logiques sociales classiques du placement politique", notent les auteurs en soulignant une "faiblesse de la droite parmi les groupes d'ascendance extra-européenne et parmi les originaires des DOM (départements français hors de la métropole) et leurs descendants".

"Dans aucun de ces groupes, la droite n'atteint la barre des 10% de réponses, et elle ne dépasse pas 5 % parmi les descendants originaires d'Afrique sahélienne, d'Algérie et de Turquie et parmi les immigrés d'Afrique sahélienne, d'Algérie du Maroc ou de Tunisie".

Les comportements discriminatoires et racistes profitent à la gauche. "A l'exception des immigrés et des descendants d'Asie, tous les groupes qui sont exposés aux préjugés racistes et/ou aux discriminations sont également ceux qui sont les plus susceptibles de se placer à gauche".

16 avril 2012

Source : AFP

Chez Moki, on est barman, musulman et républicain de père en fils. Français d'origine algérienne, Parisien toute l'année. A quelques jours de l'élection présidentielle, on est surtout mal à l'aise, une nouvelle fois saisi par le sentiment d'être montré du doigt.

"Est-ce qu'on est musulman ou laïque, Algérien ou Français? Franchement, ce sont des questions qu'on ne se pose pas. J'en ai marre qu'on ait encore à y répondre", lâche Mohand, dit "Moki", 28 ans, gérant du bar du même nom incrusté depuis des décennies rue des Vignoles, dans le populaire 20e arrondissement de Paris.

Lui, avec sa barbe de trois jours, son regard noir et ses T-shirts presque moulants, est avant tout attaché "aux services publics, à la laïcité, au respect des autres, à la République". Il ne se reconnaît pas dans une "communauté musulmane" estimée à plus de 4 millions en France à laquelle, "oui" il appartient sans aucun doute, mais qui ne résume pas "qui" il est.

Le 21 mars, il a compris qu'il lui faudrait encore longtemps se justifier, s'excuser, se démarquer. Ce matin-là, la France bouleversée par les assassinats de militaires et d'enfants juifs dans le sud-ouest, apprennait le nom du tueur en série.

"Quand j'ai entendu +Mohamed Merah, Français d'origine algérienne+, je me suis dit: c'est reparti pour un tour... Déjà qu'on est mal vu".

A 77 ans, son père, Amer Aoudia, en a vu d'autres mais trouve "pesante" la campagne électorale.

"On parle d'immigration, de sécurité, de la viande halal... on mélange tout, on sent la tension qui monte, puis rien ne change, jusqu'à la prochaine élection", résume-t-il.

La dernière fois qu'il est allé acheter de la viande halal (abattue selon le rite musulman) dans une boucherie du quartier, "il y avait plus de clients français (non-musulmans) que de musulmans". "On parle trop de tout ça, ça fait de la publicité à Marine Le Pen (extrême droite) et ça occulte les vrais problèmes", analyse le père de famille.

Les vrais problèmes? "Le chômage", "la précarité", "la solitude". "La vie est plus dure pour nos enfants."

Jeune montagnard débarqué à Paris en 1951 pour rejoindre son père ouvrier, il découvre alors sur ses papiers qu'il est "Français musulman", une catégorie "à part" dont il s'accomode très bien. A 16 ans, il apprend à "lire et écrire le français aux cours du soir" et s'"intègre très facilement".

En pleine guerre d'Algérie, il est "monteur et conducteur de chars d'assaut" dans une usine de la région parisienne qui exporte vers l'Allemagne, puis il enchaîne les petits boulots avant d'acheter un fonds de commerce en 1964, rue des Vignoles. "C'était une épicerie-buvette", qui deviendra un bar à la fin des années 80 quand la chocolaterie voisine est démolie au profit d'un supermarché, promesse d'une concurrence trop rude.

Il se souvient du temps où "on venait chercher des ouvriers" jusque dans son bar: "il y avait du boulot. On quittait une place, on en trouvait une le lendemain".

Ses enfants sont devenus chauffeur de taxi, ingénieur informatique, mère au foyer, barman. Le petit dernier, Hakim, termine à 21 ans un stage à la Bourse de Paris après des études "dans la finance internationale". Il n'a exigé d'eux qu'une chose: "qu'ils apprennent le kabyle, leur langue maternelle".

Quand son fils Moki, qui "s'ennuyait à l'école", lui demande de travailler au bar, il lui en donne la gérance, sans décrocher tout à fait. Amer continue à donner "un coup de main" les samedi et dimanche, vient souvent trinquer au whisky-coca avec quelques clients devenus "les amis" au fil des ans.

Plus que son père, Moki est sensible au racisme ordinaire. Son bar, qui prend soin d'"arrêter les concerts à 22h30", est "le seul du quartier" contre lequel une pétition a circulé. Une fois, on a "refusé" de le servir dans un restaurant du sud-est.

"Quand on voit ça, on est mal. Il y a comme un rejet d'une partie de la population", dit le jeune homme. La gauche l'a déçu, la droite au pouvoir lui renvoie une image qu'il n'aime pas. Il est tenté par la gauche radicale: ce serait un vote de dépit plus que de conviction.

Amer voudrait juste que le président-candidat Nicolas Sarkozy, qui parle d'une République assiégée par "une vague migratoire incontrôlée" en meeting, "se calme".

17 avril 2012

Source : AFP

Les principaux candidats à la présidentielle sont d’accord pour maîtriser les flux d’immigration mais divergent sur l’ampleur d’une éventuelle réduction et sur les moyens d’y arriver.

François Bayrou (MoDem) refuse de fixer un niveau pour l’immigration. Il milite pour une maîtrise des flux avec des régularisations au cas pas cas sur des «critères clairs». Le candidat du MoDem propose de «créer un ministère de l’Égalité, qui s’occupera de toutes les égalités nécessaires en France et de la lutte contre les discriminations».

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) veut réduire de moitié le nombre d’immigrants. Et comme le FN, le candidat souverainiste souhaite rétablir le contrôle aux frontières françaises en dénonçant l’accord européen de Schengen.

François Hollande (PS) veut encourager l’immigration estudiantine et propose que l’Assemblée nationale fixe lors d’un débat annuel le nombre d’entrées en matière d’immigration professionnelle, en concertation avec

les secteurs concernés. Il veut sécuriser l’immigration légale en assurant la stabilité et l’intégration avec des durées de séjour s’échelonnant entre un et dix ans. Concernant l’immigration illégale, il entend régulariser les sans-papiers «au cas par cas sur la base de critères objectifs», reconduire chez eux ceux qui ne sont pas régularisables et annonce «une lutte implacable contre les filières du travail clandestin».

Eva Joly (EELV) veut ôter au ministère de l’Intérieur toute autorité sur l’immigration pour la répartir entre la Justice, les Affaires étrangères et les Affaires sociales. Elle propose d’accorder le droit de vote aux élections locales aux étrangers (hors UE) résidant en France depuis cinq ans, ainsi que la possibilité d’être élus comme simples conseillers municipaux. Elle évoque des critères de régularisation des sans-papiers assez voisins de ceux de Hollande.

Marine Le Pen (FN) consacre 16 mesures à l’immigration. La candidate FN veut réduire en cinq ans le nombre d’entrées de 200 000 à 10 000 par an en supprimant le regroupement familial, en réduisant les demandeurs d’asile et en expulsant les étrangers condamnés pénalement. Elle entend supprimer le droit du sol pour l’acquisition de la nationalité française et veut expulser toute personne qui entre ou se maintient illégalement en France. Les manifestations de clandestins seront interdites. Marine Le Pen veut remettre en cause les accords de Schengen sur la libre circulation des personnes pour reprendre le contrôle des frontières. Elle milite pour la «préférence nationale», réservant la priorité aux Français en matière de logement social, d’allocations familiales.

Jean-Luc Mélenchon (FG) veut abroger toutes les lois sur l’immigration depuis 2002 et permettre à tous les étrangers présents sur le territoire depuis cinq ans d’acquérir la nationalité française. Il entend dépénaliser le séjour irrégulier, fermer les centres de rétention administrative et rétablir le droit au séjour pour raison médicale ainsi que la carte de séjour unique de dix ans.

Nicolas Sarkozy (UMP) souhaite diviser par près de deux, autour de 100 000, le nombre des arrivées sur le territoire. Il veut imposer des conditions strictes au regroupement familial et aux mariages mixtes et faire passer un examen de langue française, réserver RSA et minimum vieillesse aux résidants pouvant justifier de 10 ans de présence en France et de 5 ans de travail. Concernant l’immigration illégale, Nicolas Sarkozy propose un référendum pour confier au seul juge administratif la responsabilité des expulsions des sans-papiers. Il entend poursuivre la politique de régularisation au cas par cas dans laquelle l’administration a un pouvoir étendu faute de «catégories de droit». Pour maîtriser les flux d’entrées, il propose de réformer l’espace de libre circulation européen Schengen.

17/4/2012

Source : DNA

Embauchés dans les années 1970, les salariés marocains de la SNCF n’ont jamais eu les mêmes droits que les cheminots français. Ils sont 744 à assigner leur employeur en justice. Un front commun, malgré des situations individuelles très différentes.

Des durs à la tâche, respectueux de la hiérarchie, pas râleurs. Souvent préposés aux tâches ingrates, les salariés marocains, ou d’origine marocaine, de la SNCF n’ont jamais eu les mêmes droits que les agents français.

Mais depuis que les plus anciens sont partis avec des retraites de misère, ils ont dit «stop». Sept cent quarante-quatre d’entre eux assignent en justice l’entreprise publique pour discrimination tout au long de leur carrière. Le bras de fer a débuté devant les tribunaux en 2003, avec 70 dossiers. Depuis, il traine, ce qui a laissé le temps au rang des plaignants de grossir.

La première plaidoirie devant les prud’hommes de Paris doit se tenir ce mercredi 18 avril. Soixante-deux dossiers de salariés devraient y être épluchés. A moins que les avocats de la SNCF n’en demandent une nouvelle fois le renvoi, le temps de peaufiner la défense de leur client –ce qui est probable «à 90%», nous a indiqué Me Michel Bertin, avocat de l’entreprise publique. Car l’affaire est complexe, le puzzle délicat à reconstituer.

Des statuts différents pour un même boulot

En pleines Trente glorieuses, la Société nationale des chemins de fer a besoin de force de travail bon marché pour construire et entretenir les voies, atteler les wagons, composer les trains. Du boulot pour des gars forts, habitués au grand air et résistants au froid. A cette époque, le recrutement se fait essentiellement au Maroc. Il y en aurait eu environ 2.000 (selon le syndicat Sud rail, la SNCF ne communique pas les chiffres).

Ces hommes ont signé avec la SNCF un contrat de droit privé, «pour travailleur étranger». Dans le jargon du rail, on les appelle les «PS25». En tant que Marocains, le statut plus avantageux de «cheminot» (autrement appelé «cadre permanent») est en théorie hors de leur portée. En vertu d’une clause de nationalité, il est réservé aux Français (et ressortissants de l’UE depuis peu) de moins de 30 ans. Pourtant, le travail effectué est le même.

Un cheminot part à la retraite à 55 ans, avec une pension calculée sur les six derniers mois de salaire. Cotise à une caisse de prévoyance et de soins spéciale, a un déroulement de carrière calqué sur la progression de sa notation, peut voyager quasi gratuitement en train. Sa famille aussi.

Un contractuel cotise, lui, à l’assurance vieillesse et maladie du régime général. Il part à la retraite quand il a fait ses trimestres, généralement vers 62 ans. Sa pension est calculée sur la base de ses 25 meilleures années de travail; il n’est pas intégré au processus de notation de la SNCF, ni aligné sur la même grille salariale; les concours internes ne lui sont pas tous ouverts. De plus, ses facilités de circulation sur le réseau ferroviaire étaient très limitées avant un accord avec la direction en 2009.

Une égalité de papier

Pourtant, le contrat de travail des PS25 précise que «le travailleur étranger a droit au même régime de travail que les ouvriers français», qu'il «doit recevoir à travail égal une rémunération égale à celle de l'ouvrier français de même catégorie» et que «l'égalité de traitement s'étend également aux indemnités s'ajoutant au salaire».  

Ces différences flagrantes de traitement ont motivé Me Léopold Mendès, l’avocat des 744 plaignants, à se saisir de cet énorme dossier.

Il tient le raisonnement suivant: si la clause de nationalité est légale (le Conseil d’Etat l’a déjà reconnue comme telle), elle ne peut cependant justifier un traitement discriminatoire. La SNCF a d’ailleurs déjà été plusieurs fois condamnée pour discrimination à l’égard de travailleurs étrangers, malgré la clause.

«Et comme les emplois qu’occupent mes clients sont les mêmes que ceux occupés par les cheminots, sans qu’ils aient le même traitement, il y a discrimination.»

Un profond ras-le-bol

L’exemple de M’Hammed El Alaoui est emblématique. A 62 ans, c’est le doyen de son équipe. C’est aussi le seul Marocain. Le second plus âgé, un cadre permanent est, à 49 ans, à six ans de la retraite. M’Hammed devra, lui, attendre encore trois ans pour partir avec une pension à taux plein. Ça va être dur. Depuis qu’il a intégré l’entreprise, le 29 mai 1974, il fait «le travail le plus pénible»:

«Pour 1.900 euros nets par mois en comptant les primes, je travaille de nuit, sur les voies. Je change les rails, le ballast, les traverses. J’ai voulu un moment prendre la nationalité française pour passer cadre permanent, mais on m’a dit que j’étais trop vieux, que c’était trop tard. Alors je suis resté où j’étais, toujours à faire le sale boulot. Je suis cassé. J’ai deux hernies. Mais si je suis malade une semaine, j’ai trois jours en l’air! Quand mes collègues sont souffrants, ils sont toujours considérés comme présents et leur caisse leur paie les consultations et les médicaments. C’est de l’injustice. J’en ai ras-le-bol!»

M’Hammed fait partie des 62 agents marocains ou d’origine marocaine dont le cas doit être plaidé le 18 avril.

«D’origine marocaine», parce que plus de la moitié des plaignants (environ 400) ont acquis la nationalité française. Certains ont ainsi pu accéder au statut de cadre permanent bien qu’ils aient dépassé la limite d’âge de 30 ans. Alors que d’autres, devenus Français, sont restés PS25.

«C’est un mélange de situations compliquées, sans qu’on sache pourquoi les carrières ont évolué si différemment d’une personne à une autre», soupire Ahmed Katim, 63 ans et PS25 à la retraite depuis un mois.

C’est lui qui porte ce dossier à bout de bras depuis qu’il s’est rendu compte des écarts de traitement entre salariés. C’était en 2001, avec les premiers départs à la retraite des contractuels marocains.

«Après 32 ans de travail, un collègue ne touchait que 1.943 francs de retraite! Nous, quand on est arrivé du Maroc, on a signé et on a fait confiance, on n’a pas négocié notre salaire ni notre contrat. On a fait le travail le plus pénible, on n’a pas accès aux soins, et voilà ce qu’on touche!»

Même ceux qui sont devenus cheminots sur le tard (passé l’âge de 30 ans) n’ont pas eu un traitement identique à celui de leurs collègues Français d’origine. Leur ancienneté en tant que PS25 n’a pas été prise en compte lors de leur changement de statut. «Ils sont repartis de zéro!», explique Me Mendès.

«Mis à la marge et humilié»

Le cas se corse encore un peu plus avec la situation de Mostafa Rharib. Lui a été embauché sur concours par la SNCF en 1975, dans le cadre d’un partenariat avec l’Office national des chemins de fer marocain. Il avait 20 ans, son BTS tout juste en poche.

Dans le cadre de cet accord, il a obtenu –malgré sa nationalité marocaine– le statut de cadre permanent. Mais «assimilé» seulement. S’il n’est donc pas PS25, il n’est pas tout à fait cheminot non plus. «Je suis dans l’entre-deux», dit-il. Car la SNCF refuse qu’il cotise au régime de retraite de l’entreprise. Il est affilié au régime général, moins avantageux. Et ce bien qu’il soit devenu Français.

Ainsi, à 57 ans, alors que ses collègues cadres permanents sont déjà à la retraite depuis deux ans, Mostafa a encore six années de travail à accomplir pour partir avec une retraite à taux plein. Cette situation le «dégoûte». Lui aussi a décidé de porter plainte pour ne plus se sentir «mis à la marge et humilié». Il fera le 18 avril le déplacement depuis le sud de la France.

Pour son avocat, la difficulté de ce dossier est liée au fait que «selon les cas, la discrimination dont [ses] clients sont ou ont été victimes a muté en fonction des carrières. Il y a des cas de discrimination liée à la nationalité, à l’âge ou à l’origine. C’est beaucoup plus compliqué à saisir que les différences de traitement homme / femme».

Pour chacun des plaignants, il demande à la SNCF 400.000 à 500.000 euros en guise de réparation des dommages. Ce qui, en tout, représenterait 334 millions d’euros.

De son côté, la SNCF dit «ne pas avoir pour habitude de commenter des affaires en cours» mais «espérer que cette affaire se règle au plus vite».

Comment? Au rythme actuel, il faudra des années. Par un accord à l’amiable alors? Possible, quand on sait que la France a gros à jouer avec la construction d’une ligne grande vitesse au Maroc, qui représente un marché de plus d’un milliard d’euros pour les entreprises hexagonales. Ce n’est donc pas vraiment le moment pour les autorités françaises de se mettre à dos leurs homologues marocains, qui suivent de très près cette affaire.

Mais au ministère des Transports, promis juré, on ne se mêle pas de politique. Et on se contente de dire que «bien que la SNCF soit une entreprise publique, il s’agit d’une problématique de droit social qui est gérée en interne».

17/4/2012, Alexandra Bogaert

Source : Slate.fr

L’Europe compte aujourd’hui environ 15 millions de personnes d’origine arabe. Cette population peine parfois à trouver sa place, et il serait intéressant de voir dans quelle mesure l’apprentissage de la langue arabe peut être un facteur de la réussite de l’intégration de enfants et jeunes issus de l’immigration et permettrait un meilleur dialogue interculturel…Suite

D'une rive à l'autre, Kamal Hachkar est parti à la rencontre des «ouled l'blad » juifs. Son documentaire est un cri contre l'amnésie, un vaccin contre l'extrémisme…Suite

48% des Britanniques veulent émigrer en raison de la dégradation des conditions de vie au Royaume-Uni au cours de ces vingt dernières années, a révélé dimanche un sondage de l'institut You Gov.

La cherté de la vie, le climat, le chômage et la hausse de la criminalité sont les principaux facteurs incitant les Britanniques à vouloir changer de pays, selon le sondage qui a touché 1650 adultes.

Les destinations préférées des candidats à l'émigration sont l'Australie, les Etats-Unis et le Canada, précise la même source.

En outre, trois citoyens britanniques sur cinq estiment que la qualité de la vie va encore se détériorer dans les années à venir et que leurs enfants vivront dans des conditions encore plus difficiles.

Selon YouGov, 6% des sondés ont déjà des projets pour partir tandis que 42% d'entre eux affirment qu'ils vont y penser sérieusement.
Le coût de la vie a été cité par 52% des personnes interrogées comme la principale cause de l'émigration.

Seule une minorité de 11% affirme qu'elle resterait au Royaume-Uni quelles que soient les circonstances.

A la question de savoir si les cinq Premiers ministres britanniques qui ont succédé à Margareth Thatcher avaient amélioré les conditions de vie en Grande Bretagne, les Britanniques ont répondu qu'ils ont, au contraire, aggravé la situation "plus particulièrement Gordon Brown et David Cameron".

15 avril 2012

Source : APS

Le Secrétaire général du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Bernoussi, a mis en avant le rôle que peuvent jouer les jeunes de la communauté marocaine établie en France ainsi que ceux du pays d'accueil dans la consolidation des relations d'amitié entre les deux pays.

Les jeunes constituent "une importante relève" à tous les niveaux dans la consolidation des relations entre la France et le Maroc, notamment dans le domaine culturel, a assuré M. Bernoussi qui a reçu vendredi une trentaine de jeunes résidant à Montpellier, en séjour au Maroc.

Cette rencontre s'inscrit dans le cadre du programme culturel du ministère visant à consolider les relations entre les jeunes marocains résidant à l'étranger avec leur pays d'origine en vue de renforcer leur identité nationale dans ses dimensions culturelle et linguistique.

Le ministère accorde une importance particulière à la "dimension culturelle" et œuvre à la promotion de la culture du pays d'origine dans les pays d'accueil, a souligné M. Bernoussi.

Cet intérêt pour la dimension culturelle est aussi partagé par la communauté marocaine du Languedoc-Roussillon (sud de la France). Le président de l'association "Smily", Tarik Saghiry, a ainsi émis le souhait de voir "la mise en place d'évènements culturels dans la région qui mettent en valeur la culture nationale".

A l'occasion du séjour de ces jeunes (âgés entre 18 et 30 ans), l'association Smily a distribué des fournitures scolaires, vêtements et jouets aux enfants de la Maison d'Enfants Lalla Hasna à Casablanca dans le cadre de l'opération "Sourire 2012", a précisé Saghiry.

Rabat est la deuxième escale de ce groupe de jeunes franco-marocains dont le séjour inclut plusieurs rencontres avec des responsables d'organismes publics ainsi que des visites culturelles dans différentes villes du Royaume (Casablanca, Rabat, Fès et Marrakech).

13 avril 2012

Source : MAP

La 4ème édition du Salon de l'immobilier et l'art de vivre marocain, baptisé Morocco Property Expo, a ouvert ses portes samedi au Palais des Congrès de Montréal, avec la participation d'un grand nombre de promoteurs immobiliers, d'administrations et de banques du Maroc.

Evénement immobilier d'envergure, où sont attendus deux jours durant plus de 10.000 Marocains, selon les organisateurs, Morocco Property Expo s'affiche comme un rendez-vous incontournable de la promotion immobilière et un espace de rencontres entre les professionnels de l'habitat et les éventuels acquéreurs de biens immobiliers au Maroc.

Durant les deux jours (14-15 avril), les visiteurs du Salon pourront ainsi s'enquérir des nouveautés de l'architecture et de l'urbanisme marocain. La 4ème édition du Salon réunit d'importants promoteurs immobiliers nationaux, représentant notamment les secteurs public et privé, des banques et des compagnies d'assurances, ainsi que des Marocains établis en Amérique du Nord désireux d'investir dans leur pays d'origine.

Elle ambitionne aussi de mettre en place une plateforme d'échange de vues et de débats fructueux dans le but d'inciter les acteurs concernés ainsi que les investisseurs potentiels à tirer profit des avantages offerts par le marché de l'immobilier national.
Fidèle à son rôle d'information, de communication et de rencontres privilégiées entre les professionnels du secteur de l'habitat et acquéreurs potentiels de biens immobiliers au Maroc, ce salon s'inscrit dans le sillage de la dynamique et du boom que connaît le secteur de l'immobilier et des efforts déployés par le gouvernement en vue de faciliter aux citoyens et aux ressortissants marocains résidant à l'étranger l'accès à la propriété.

Lors de cet événement, des conférences et débats ont été animés par des professionnels du secteur qui ont fait le point sur les grandes tendances du marché, le financement, l'assistance médicale, l'assistance en cas de décès et l'assistance juridique à l'étranger, afin d'informer et répondre aux besoins de la diaspora marocaine au Canada.

La soirée de pré-ouverture du Salon a été animée par l'humoriste Abdelkhalek Fahid qui a réussi à séduire un public nombreux.

15 avril 2012

Source : MAP

Une rencontre d'information au profit de 14 associations marocaines actives dans la région de Reggio Emilia (nord de l'Italie) a été organisée, samedi, par le consulat général du Maroc à Bologne.

Cette réunion a été l'occasion d'échanges et d'un débat fructueux au sujet des actions menées au bénéfice des Marocains résidant dans la région et des problèmes rencontrés par ces derniers aussi bien dans leurs relations avec les services consulaires qu'avec les autorités italiennes, a-t-on appris de source consulaire.

Lors de cette rencontre, qui intervient dans le prolongement de celle tenue récemment à Bologne, un hommage particulier a été rendu aux associations marocaines pour le rôle d'encadrement, de soutien et de mobilisation qu'elles jouent aux niveaux social, culturel, religieux, éducatif et sportif, a-t-on indiqué de même source.

Au nombre des questions soulevées durant la rencontre, qui s'est tenue en présence du consul général du Maroc à Bologne, Driss Rochdi, figurent l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine au profit des enfants des membres de la communauté marocaine, la délivrance des documents biométriques (carte nationale, passeport et permis de conduire), les bourses d'études aux étudiants marocains, la prévoyance sociale et l'assistance juridique.

Un intérêt singulier a été accordé lors du riche débat engagé avec les associations aux actions qui seront menées par le ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger au profit des Marocains résidant en Italie.

Une série de réunions similaires sont prévues prochainement dans d'autres villes relevant de la compétence de ce consulat comme Sassuolo, Ancône, Florence, Ferrara et Arezzo.

La communauté marocaine en Italie est estimée à près de 500.000 personnes.

15 avril 2012

Source : MAP

Malgré une politique de stigmatisation menée par la droite depuis des années, l’immigration n’effraie pas les Français, beaucoup plus préoccupés par la question sociale.

En lieu et place d’un problème, l’immigration ne serait-elle pas une chance pour la société française ? Après avoir suscité l’ire de ses détracteurs de droite depuis des décennies, cette hypothèse ne serait-elle pas enfin en train de s’imposer raisonnablement ? N’assiste-t-on pas à un déplacement de la question ? Comme le rappelle le sociologue Eric Fassin dans Démocratie précaire, son nouvel essai, “l’évidence trompeuse” de ce problème s’est imposée dès les années 80 avec le FN – “on ne rejetait ses réponses que pour mieux adopter ses questions”. Elle s’est redéployée dans les années 2000 et emballée après les violences urbaines de 2005 et l’élection présidentielle de 2007.

Mais si le mandat de Sarkozy reste marqué par une régression inédite des droits des étrangers, le paradoxe est que sa stratégie politique a culturellement échoué. Comme si trop de zèle xénophobe censé satisfaire une partie de son électorat s’était retourné contre lui. Cet échec réside dans l’écart entre le cadre sécuritaire de sa politique et les représentations réelles que se font les Français de l’immigration.

Une partie de la gauche atone sur le sujet

Toutes les études récentes tendent ainsi à souligner que l’immigration n’est plus perçue comme un problème par la majorité des Français qui s’inquiètent plus de la réalité des inégalités, du chômage ou du pouvoir d’achat. Une nouvelle étude commandée par la Fondation Jean-Jaurès à l’institut HCK confirme cette inversion.

Suite à des entretiens poussés avec des dizaines d’individus ayant voté au moins une fois à gauche, son auteur, l’avocat Ivoa Alavoine, éclaire les représentations actuelles de l’immigration. L’une des questions clés reste la difficulté pour la gauche à “faire entendre une voix différente sur un sujet qui est le réceptacle de tellement d’idées reçues, d’analyses biaisées et de jugements à l’emporte-pièce”. Car face à la question de l’immigration, une partie de la gauche est restée atone, comme si l’impensé avait “longtemps perduré, sur un terrain miné par les représentants d’une droite qui se radicalise”.

L’absence de discours alternatif a “fait le lit des populismes”

Le collectif de chercheurs Cette France-là, piloté par le philosophe Michel Feher, creuse cette question dans son dernier ouvrage, Xénophobie d’en haut, en soulignant que l’absence de discours alternatif a “fait le lit des populismes” dans l’opinion.

“Pour rompre avec la xénophobie politique, il faut et il suffit d’en finir avec une vision du peuple naturellement enclin au rejet des immigrés ou des minorités visibles.”

En réalité, “les classes populaires ne sont pas forcément xénophobes ou racistes, ni d’ailleurs xénophiles ou antiracistes”. Le choix n’est pas à faire entre minorités et classes populaires, “comme si le peuple était blanc et comme si les Français de couleur n’appartenaient pas au peuple”. Pour Cette France-là, “déplacer le regard vers la xénophobie d’en haut, ce n’est pas nier la réalité de la xénophobie d’en bas ; c’est renverser une représentation dominante, non seulement de la société, mais aussi de la politique”.

L’étude de la Fondation Jean-Jaurès donne de ce point de vue raison aux auteurs de Cette France-là, en soulignant la maturité politique des citoyens face à ces enjeux. Dans l’étude, les électeurs potentiels de la gauche se répartissent en deux groupes distincts : les “ouverts” (la France a besoin d’immigration) et les “ouverts-fermés” (tout en défendant ses richesses, ils estiment qu’il faut réduire l’immigration). Alors que pour les “ouverts”, l’immigration n’est pas un problème en soi, pour les “ouverts-fermés”, elle nécessite un traitement spécifique.

“Ouverts” et “ouverts-fermés”

Par-delà ce clivage, l’étude souligne ce qui réunit les deux groupes : l’attachement à l’idée d’une France généreuse et accueillante, la critique des méthodes musclées des expulsions… Les “ouverts-fermés” se revendiquent partisans d’une “immigration réussie” et souhaitent qu’on mette ainsi en place les conditions de cette réussite. Tous plaident pour que l’administration. plutôt que de concentrer ses moyens pour décourager les immigrés par des traitements vexatoires et hors du droit commun, soit au contraire à leurs côtés et encourage leur intégration. La régularisation des immigrés illégaux installés durablement en France et payant des impôts, ayant des enfants scolarisés, fait l’unanimité. Par ailleurs, “l’accès des immigrés réguliers aux aides, allocations, subventions et, d’une manière générale, aux services publics est un objet de fierté de la part des intervenants ‘ouverts’ comme ‘ouverts-fermés’ : l’idée de les conditionner à la nationalité française st unanimement récusée”. Même le droit de vote aux élections locales est perçu comme une étape dans le processus d’intégration des immigrés. Quel aveu d’échec pour la droite ! La “racialisation” de son discours l’a éloignée de ces nombreux Français “rétifs aux associations ostracisantes proposées par Sarkozy, dont le discours de Grenoble, en reléguant la présence des immigrés sur le territoire français au rang d’erreur, fait figure de symbole”.

Si la question du communautarisme suscite toujours quelques inquiétudes parmi les interviewés (comment l’Etat assurera-t-il une coexistence sereine de chacun avec tous ?), les priorités qui se dessinent concernent surtout l’accès des jeunes non-qualifiés à l’emploi, la construction de logements socialement mixtes, la politique urbaine. Ce document de la Fondation Jean-Jaurès rappelle en creux que si la droite a créé une phobie obsessionnelle de l’immigration, la gauche doit répondre avec force à cette question que pose Eric Fassin dans son livre : “Sommes-nous condamnés à la xénophobie ?” Il est temps d’imaginer “un monde où l’immigration ne sera plus un problème”, suggère-t-il, tout en postulant que demain, “on se penchera avec une passion incrédule sur l’époque qui s’achève pour comprendre l’égarement de la France”. Nous aurons à rendre des comptes à propos de notre aveuglement, estime Fassin :

“Comment avons-nous pu prendre la xénophobie pour une fatalité inscrite dans la nature du peuple, et non pour la négation de la démocratie ?”

L’heure est venue pour la démocratie de reprendre enfin ses droits et pour les étrangers de s’émanciper de leur condition indigne de parias.

14 avril 2012, Jean-Marie Durand

Source : Les Inrocks

Sans doute serez-vous nombreux, comme mes premiers lecteurs, à croire que ce titre est une erreur. Qu'il est question de la lutte contre l'immigration, grand thème de campagne, plutôt marqué à droite.

Mon titre n'est pas une erreur, mais c'est la politique menée qui en est une. Erreur d'analyse d'abord, car c'est toujours en tirant parti de ses faiblesses, de ses problèmes, que l'on a les plus grandes réussites. Et que lorsqu'une politique n'aboutit pas aux résultats attendus, il faut envisager d'en changer. Ce qui, à mes yeux, aurait dû être le cas depuis longtemps.

L'immigration est considérée et traitée comme une invasion. Les immigrés qui arrivent en grand nombre en Europe occidentale, proviennent principalement d'Afrique, maghrébine et subsaharienne et des pays d'Europe de l'est. Ils fuient pour la plupart la misère et la famine, pour certains les conflits armés et les massacres ethniques. Les gouvernements et grandes sociétés, européens et nord américains ne sont pas étrangers à ces situations, mais ce n'est pas au centre de notre propos.

Ce que ces immigrés viennent, pour la plupart, chercher en Europe occidentale, est une vie décente. De la nourriture, un logement, des soins et, si possible, de quoi envoyer au pays une aide à leurs familles qui y sont restées.

La stratégie qui consiste à les repousser, à tenter de les dissuader, à leur interdire de travailler d'accéder aux soins, aux écoles, aux services publics, les maintient dans la marginalité. Les discours politiques stigmatisent l'ensemble des populations immigrées qui se sentent : marginalisées, rejetées, maintenues dans des situations précaires. Même au?delà de la réalité, puisque nombreux sont ceux qui, parmi les nationaux, se trouvent également précarisés.

Le communautarisme, ethnique, culturel ou religieux, n'est pas nécessairement un frein à l'intégration. Il peut même en constituer un vecteur et la communauté des portugais installés en France, montre comment le phénomène peut se dérouler. Ce d'autant plus qu'il est allé au terme de son cycle et aboutit, pour une partie de cette population, à un retour au pays réussi. Pour une autre, à une parfaite intégration.

La plupart des immigrés, qui arrivent clandestinement, fournit à des entrepreneurs peu délicats, une main d'oeuvre taillable et corvéable à merci, qui se trouve contrainte d'accepter les tâches dont les autres ne veulent pas, pour des salaires de misère, le plus souvent dans des conditions indignes.

Cette "situation irrégulière" est comme une "aute originelle", dont ils ne peuvent se libérer. Considérés comme bénéficiant d'un système social auquel ils ne contribuent pas. Ils sont jugés responsables de cette situation à laquelle ils ne peuvent en fait rien. J'ai dit par ailleurs que le transfert des charges sociales, sur d'autres bases que les rémunérations, (cf. TVA sociale, mythe et réalité) permettrait de résoudre ce genre de problèmes. Et il doit être clair pour chacun que si les chiffres d'affaires servaient de base aux contributions sociales, ils y participeraient au même titre que le reste de la population et que ceci permettrait d'effacer cette "faute originelle", les sentiments de culpabilité et de rejet qui en résultent. Ce dont il est question aujourd'hui ne relève pas de cette perspective, mais des conséquences de la politique actuellement menée et dont la poursuite est envisagée, du vécu de ces populations et des comportements qui en découlent.

Il n'est pas possible de demander à une personne ou à un groupe, qui se sent rejeté, de faire preuve de civisme et de contribuer à la bonne marche, du système qui le rejette. Au?delà du refus acquis d'avance, se développe une méfiance légitime, laissant présumer que toute contribution risque d'être exploitée à l'encontre de ses auteurs et de leurs intérêts. Toute barrière mise à l'immigration, à l'accès à l'emploi, au logement, aux soins et services sociaux, est d'abord considérée et gérée comme un obstacle à l'intégration, avant qu'elle n'ait pu avoir le moindre effet sur l'immigration elle?même.

Faut?il pour autant laisser se développer une immigration débridée et sans contrôle ? La plupart des immigrés, même parmi les plus récents, en situation irrégulière, ne le souhaitent pas. Lorsque leur ambition est saine et honnête, qu'ils désirent participer au travail et à contribuer à la création de richesse, avant d'en partager les fruits, ils souhaitent qu'il y ait des règles sélectives mais justes. Tenant compte à la fois des compétences et des efforts de chacun.

La politique d'immigration a échoué. Elle a échoué parce que les flux migratoires ne dépendent pas de la volonté des gouvernements, quels qu'ils soient. Ni de leur politique, ni des législations. Qu'il s'agit de choix individuels faits à partir de critères sur lesquels ils n'ont aucune influence.

Il est possible de développer une politique d'intégration. Non pas à partir de choix idéologiques mais à partir de la réalité sociale. Des caractéristiques propres à chaque immigrant et à son désir de s'intégrer, des comportements que l'on peut constater, de la part des nouveaux arrivants mais aussi de ceux qui les accueillent, les assistent ou les exploitent. Porter un jugement de valeur, surtout idéologique et encore plus à priori, interdit d'étudier sérieusement le phénomène. Cela équivaut à choisir une destination et un trajet, sans tenir compte du point de départ. L'expérience a montré que les chances d'y parvenir étaient, pour le moins, modestes.

Cet exposé est abstrait et théorique. Il peut être illustré par un exemple concret. Si les consulats se substituaient aux "passeurs", pour étudier avec le candidat à l'immigration, son projet. Qu'ils n'aient pas une stratégie de dissuasion par tous moyens. Ils pourraient proposer aux candidats des "contrats" impliquant des conditions à remplir, avant et pendant. Connaissance de la langue, d'un métier. Garantie d'un hébergement, que les services municipaux du lieu d'accueil seraient tenus de vérifier. Obligation d'un compte rendu d'activité, mensuel ou trimestriel. Participation à des travaux d'intérêt général, garantie de la responsabilité, de la réparation des dommages, éventuellement causés par eux, par la communauté d'accueil, l'employeur ou une assurance.

Une telle organisation permettrait d'assurer la maîtrise en collaboration avec les immigrés et leurs communautés. Contrairement à la situation actuelle qui détermine des rejets, réciproques et nuisibles. Une telle politique, teintée d'humanisme et non plus de xénophobie, serait susceptible d'orienter le consensus social vers l'apaisement, plutôt que vers les tensions. C'est une tendance trop largement répandue parmi nos dirigeants, notamment politiques, de vouloir nous faire croire, ou de ne tenir compte, que des effets désirés, de leurs discours et des mesures qu'ils prennent, sans jamais en considérer les effets indésirables, fussent?ils, comme dans ce cas, prépondérants.

Il existe une dynamique de l'immigration, il existe également une dynamique de l'intégration. Les deux sont liées et ont une influence sur le consensus social. Une dynamique consiste dans une combinaison de mouvements, qui s'influencent les uns les autres. La lutte contre l'immigration, perçue comme un rejet par les immigrés, pas seulement clandestins, affecte les motivations, la nécessaire volonté à la base de tout processus d'intégration. C'est pourquoi elle a pour premier effet de freiner l'intégration, ce qui est dommageable, pour les populations immigrées, mais surtout pour les pays d'accueil, leurs populations et le consensus social : le désir de vivre ensemble.

16.04.2012, Marc-Albert Chaigneau

Source : Le Monde

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