vendredi 29 novembre 2024 17:26

Une femme voilée dans un service public : tel a été en 2011 le profil type d’une victime d’acte anti-musulman en France, selon le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). Les "insultes et agressions" islamophobes à l’encontre des personnes physiques ont augmenté de "72% entre 2010 et 2011", selon le rapport annuel de l’association, rendu public vendredi 13 avril. Quelque 262 agressions verbales ou physiques se sont produites, contre 152 répertoriées en 2010. En revanche, les atteintes aux bâtiments symboliques (mosquées, cimetières ou commerces musulmans) restent stables avec 36 cas de dégradation ou de profanation.

Créée il y a huit ans, l’association militante, qui propose une aide juridique aux victimes, se fonde sur les affaires qui lui sont directement signalées, et non pas, comme l’Observatoire national de l’islamophobie, dépendant du Conseil français du culte musulman (CFCM), sur les plaintes officiellement enregistrées par la police ou la gendarmerie. D’où le décalage avec les chiffres produits il y a deux mois par cet observatoire qui indiquait que les actes et menaces anti-musulmans avaient augmenté de 34 %, passant de 116, en 2010, à 155 en 2011.

Dans ses annexes, le rapport liste l'ensemble des cas recueillis au cours de l'année. Dans ce mélange d'exemples de niveaux, de pertinence et de gravité variés, on trouve à la fois des cas de femmes à qui il a été demandé de retirer leur voile lors de leur mariage à la mairie ou lors d'une consultation médicale, d'autres qui se font insulter dans la rue ou bien encore les situations les plus litigieuses de candidates libres ou de femmes en formation professionnelle voilées se présentant dans des lycées publics. Le CCIF inclut aussi dans cette liste des contentieux touchant des femmes qui se présentent non voilées à un entretien puis voilées à l'embauche ou de salariées non voilées souhaitant reprendre leur poste avec un voile après un arrêt de travail. Dans ce florilège, on retrouve aussi la phrase de Ségolène Royal lançant à un groupe de personnes, dont des femmes voilées, qui la huent lors d'un meeting "je ne laisserai pas le champ libre aux intégristes".

Les responsables du CCIF restent persuadés que leurs chiffres ne rendent pas compte de la réalité des discriminations. Les personnes concernées ne souhaitent pas forcément porter plainte ou se faire connaître et le CCIF n’est pas connu sur l’ensemble du territoire, souligne le rapport. Soucieuse d’accroitre sa notoriété, l’association organise d'ailleurs le 5 mai son premier diner de soutien, qui aura lieu en présence de l’universitaire Tariq Ramadan

Des femmes visées dans 84% des cas

Du fait de la visibilité de leur foulard islamique, les femmes sont les plus touchées par les menaces, les insultes ou les agressions (84% des cas visant les individus). "Une agression sur cinq est physique" ; onze d’entre elles ont été « violentes », selon le CCIF. S’ils reconnaissent qu’il est parfois difficile de faire une distinction entre un acte raciste et un acte motivé par des raisons religieuses, les auteurs du rapport relèvent la multiplication de cas dans lesquels est mis en avant, sans cadre juridique, le principe de neutralité ou la loi de 2004 interdisant le port du voile aux élèves d’établissements scolaires, qui ne s’applique pas aux mères de famille.

52% des cas répertoriés par le CCIF se déroulent dans les services publics, au premier rang desquels l’école ou l’université, où il est demandé aux femmes, mères d’élèves ou étudiantes, de retirer leur voile. De nombreuses tensions apparaissent aussi au sujet des cantines scolaires, où, selon le CCIF, « on impose aux enfants de manger de la viande [non halal], malgré l’opposition des parents ».

Plainte contre Marine Le Pen

Les insultes interpersonnelles dans l’espace public arrivent en seconde position, tandis que les conflits en entreprise augmentent très sensiblement, passant de 3,5% à 11,4 % des cas en un an. « Le port du voile représente encore une barrière à l’embauche et une cause importante de résiliation d’un contrat », estime le CCIF. Phénomène plus récent, selon l’association, 13,7% des cas se produisent dans le cadre d’une relation commerciale : auto-école, salles de sport, centre de bronzage…

Le CCIF enregistre un pic d’agression en mai 2011 soit quelques semaines après l’entrée en vigueur de la loi interdisant le port du voile intégral ou l’annonce du ministre de l’éducation d’interdire aux mères d’élèves voilées d’accompagner les sorties scolaires. Cinq affaires portées par le CCIF sont en cours devant la justice, dont sa plainte pour provocation à la discrimination et à la haine contre les musulmans, déposée contre Marine Le Pen à la suite de ses propos assimilant les prières de rues à l’occupation nazie.

De son côté, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a porté plainte jeudi 12 pour "diffamation, insultes non publiques matérialisées, transmission de documents provoquant la haine". Le CFCM a, ces dernières semaines, reçu dix lettres d'insultes et de menaces, telles que "Musulmans, vous êtes cruels et débiles, je vous souhaite de mourir halal en souffrances continuelles", "Faites le ménage chez vous, sinon ça ira très mal", ou "Assimilez-vous ou partez en terre d'islam".

14/4/2012, Stéphanie Le Bars

Source : Le Monde

La thématique politique de l'intégration des immigrés et de leurs enfants est récurrente en France, après chaque crise, comme lors des drames de Montauban et de Toulouse.

La quasi-totalité des candidats à l'élection présidentielle convient désormais que la maîtrise des flux est un préalable à une bonne intégration, ne serait-ce qu'en raison d'un taux de chômage élevé dans notre pays, encore aggravé par la crise financière de ces quatre dernières années.

Or l'immigration en France est familiale à 80 %. Elle est presque autant masculine que féminine, jeune (32 ans en moyenne) et a vocation à alimenter le marché du travail. Notre pays doit pouvoir aussi réguler cette immigration.

1 - Le gouvernement de notre pays devra soumettre annuellement au Parlement, au vu des capacités nationales d'accueil (école, emploi, logement) le cas échéant déclinées régionalement, un seuil maximum d'immigration qui servirait de référence à la politique d'attribution de visas de long séjour.

2 - Pour répondre à l'objectif de bonne intégration, les Français souhaitant faire venir leurs conjoints étrangers doivent au préalable disposer d'un logement et d'un revenu minimum, comme c'est déjà le cas pour le regroupement familial des conjoints d'étrangers résidant durablement en France

L'un des principaux obstacles à l'intégration est, sans conteste, la concentration des immigrés les plus pauvres et leurs descendants dans l'habitat social dégradé des grands ensembles des années 1960-1970. Ce malaise des banlieues a été marqué par les émeutes dans le département du Rhône aux Minguettes en 1981, à Vaulx-en-Velin en 1990, au Mirail (Toulouse) en 1998, jusqu'aux émeutes trop vite oubliées de novembre 2005.

Dans ces quartiers habitent plus de 4 millions de personnes, 52 % sont des immigrés ou leurs enfants, 64 % en région Ile-de-France. Il s'y développe souvent un entre-soi, parfois communautaire, indifférent au reste de la société, voire, pour les plus jeunes, un rejet violent de tout ce qui est français, même à l'école.

Face à cette lente dérive, le programme de rénovation urbaine, qui mobilise 43 milliards d'euros, fait consensus et devrait être prolongé.

3 - Le moment est venu d'autoriser, sous le strict contrôle des pouvoirs publics, les organismes de HLM à disposer d'informations relatives à la nationalité des demandeurs et des occupants des logements dans l'objectif exclusif d'assurer une réelle mixité dans l'habitat.

4 - Le Haut Conseil recommande que le droit au logement opposable qui vise à reloger des familles en difficulté ne soit plus applicable dans ces quartiers afin de ne pas aggraver les problèmes sociaux qu'ils connaissent et ajouter de la misère à la misère.

Un des défis de l'intégration les plus complexes est celui de l'allégeance affective des immigrés, et plus encore de leurs enfants, à notre pays. Sans nier les handicaps d'ordre culturel, en particulier linguistiques, les enfants de l'immigration, et particulièrement les garçons, sont avant tout marqués par leur origine sociale, pour les deux tiers ouvrière ou employée, alors qu'ils ne sont que la moitié des enfants de la population majoritaire.

L'école aujourd'hui peine à relever ce défi social et culturel.

5 - L'école primaire, et surtout les trois années de maternelle, constitue une étape décisive pour compenser ces inégalités. Il faut donc rendre obligatoire la scolarité dès l'âge de 3 ans, conforter en maternelle, CP et CE1 l'apprentissage du français et y investir en matière d'accompagnement et de soutien.

6 - L'enseignement des langues et cultures d'origine suivi par 80 000 jeunes descendants d'immigrés, conçu il y a quarante ans dans l'hypothèse du retour au pays d'origine, doit être supprimé sans délai. Ces langues s'inscrivent dans le parcours normal d'enseignement des langues vivantes.

7 - Parce que la diversité des origines et convictions est fréquente dans l'école de la République, suscitant plus souvent des tensions, l'Etat doit y appliquer, sans accommodement, le principe de paix sociale qu'est la laïcité, y compris pour les collaborateurs occasionnels du service public. Dans d'autres domaines où s'exprime souvent une discrimination ressentie, en particulier dans l'accès à l'emploi, l'Etat doit engager une politique plus résolue d'égalité de traitement.

8 - C'est le dialogue social qui est le plus efficace pour lutter contre les discriminations dans l'emploi et agir pour la promotion de l'égalité. Les branches et les entreprises doivent, dans ce cadre, s'approprier les outils disponibles de cette politique : recrutement par habiletés, CV anonymes, job dating, parrainage...

9 - Sans recourir aux statistiques ethniques, les entreprises doivent pouvoir mesurer l'égalité de traitement de leurs salariés au moyen d'indicateurs objectifs que sont le sexe, le lieu de naissance, de résidence, l'âge ou la nationalité, comme l'autorise d'ailleurs la Commission nationale de l'informatique et des libertés.

10 - Il est encore nécessaire de préciser la clause d'insertion sociale dans le code des marchés publics en ajoutant la promotion de la non-discrimination parmi les objectifs de cette clause.

La politique d'intégration ne peut enfin se faire sans moyens conséquents.

11 - Dans un contexte de résorption drastique des déficits publics, s'il n'est pas envisageable de revenir sur les baisses de crédits de ces dernières années, il est possible en revanche d'optimiser l'utilisation des moyens disponibles.

Cela devrait passer par la création d'une seule agence de l'intégration et de la cohésion sociale regroupant les moyens des politiques d'intégration et de la ville qui s'adressent aux mêmes publics pour le même type d'actions.

12 - Afin de revivifier les réseaux de terrain, l'Etat doit réinvestir dans les associations oeuvrant pour l'intégration et leur faciliter l'accès aux financements pluriannuels au travers d'un guichet unique qui pourrait être l'agence pour l'intégration et la cohésion sociale.

13.04.2012 , Patrick Gaubert, président du Haut Conseil à l'intégration

Source : : LE MONDE


Le chef de l'Etat a déclaré, vendredi 13 avril, vouloir, s'il est élu, renégocier un certain nombre d'accords sur l'immigration passés avec des "pays amis" ou "voisins", notamment l'Algérie, alors qu'il était interviewé sur la chaîne i-Télé. "Cinquante ans après la décolonisation, il est temps de mettre les choses à plat", a-t-il indiqué. Une renégociation qui participerait, selon lui, à atteindre son objectif de "diviser par deux" les flux migratoires.

Nicolas Sarkozy n'a pas ciblé l'accord franco-algérien au hasard. Les Algériens - avec les Tunisiens - sont soumis à un régime juridique d'entrée et de séjour en France particulier qui date de 1968 et est plus avantageux, sur certains points, que celui de droit commun appliqué aux autres ressortissants étrangers. Héritage de la période coloniale, c'est lui qui permet, en grande partie, que l'immigration algérienne demeure l'un des flux les plus importants d'entrées en France, aujourd'hui.

En matière de titre de séjour, selon les derniers chiffres officiels, avec 24000 titres délivrés - dont plus de 16000 pour motifs familiaux -, les Algériens ont été le plus gros contingent d'étrangers à accéder au territoire hexagonal, en 2010. D'après l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), ils représentaient aussi, en 2008, avec plus de 700000 personnes recensées, la part la plus grande des 5,3 millions d'immigrés vivant dans l'Hexagone.

UN ACCORD RELATIVEMENT SOUPLE

Si la politique des visas s'est beaucoup durcie, ces dernières années, entre la France et l'Algérie, l'accord franco-algérien est relativement souple sur les motifs de régularisation. Après dix ans de présence en France - dès lors qu'il peut le prouver -, un sans-papier algérien a, par exemple, accès de plein droit à un titre de séjour. Chose impossible pour un sans-papier d'une autre nationalité, sauf s'il a entre-temps, éventuellement, fondé une famille.

De la même façon, après cinq ans de présence régulière en France pour raisons familiales - dix ans s'il est célibataire -, un Algérien a accès automatiquement à une carte de séjour de dix ans. Pour les autres nationalités, l'accès à ce titre est bien plus difficile, et beaucoup doivent se contenter de renouveler des titres de séjour d'une validité d'un an. Des titres qui compliquent fortement l'accès aux bons logements ou au crédit.

L'accord franco-algérien est enfin plus avantageux que le régime de droit commun pour les mariages. Si un ressortissant algérien souhaite se marier avec une Française, il n'est pas obligé d'être en situation régulière lors de sa demande. Il lui suffit d'être en mesure de prouver qu'il est "rentré" en France de façon régulière, avec un visa de tourisme ou étudiant, par exemple. Que celui-ci soit arrivé à échéance n'est pas un motif de refus.

PARIS TENTE DEPUIS UN AN DE SIGNER UN ÉNIÈME AVENANT

Les chances de M. Sarkozy de renégocier rapidement cet accord sont toutefois maigres. Le sujet est très sensible en Algérie. Trois avenants ont déjà été signés depuis 1968, et c'est avec peine que Paris tente, depuis un an, d'en faire parapher un quatrième à Alger.

En 2008, suite à la signature d'un accord bilatéral avec Tunis, Paris avait certes réussi à supprimer la régularisation automatique des Tunisiens sans papiers après dix ans de présence. Mais cet accord prévoyait des quotas d'entrées de travailleurs en France en échange de l'aide de Tunis dans le renvoi des sans-papiers. Or, ces quotas n'ont jamais été atteints.

14/4/2012, Elise Vincent

Source : Le Monde

Le Parlement indonésien a ratifié le 12 avril à l'unanimité la Convention de l'ONU sur la protection des droits des travailleurs migrants et de leur famille, que le pays avait signé dès 1993, rapporte Kompas. Adopté en 1990, ce texte n'est entré en vigueur qu'en 2003 après sa ratification par vingt Etats membres. Dans un contexte où les abus sur les émigrés indonésiens suscitent un émoi croissant dans le pays, le ministre du Travail a annoncé que le gouvernement cesserait d'envoyer des travailleurs dans les pays n'ayant pas signé la Convention. Les départs pour l'Arabie Saoudite, le Koweït et la Malaisie ont été récemment suspendus, rappelle le Jakarta Post. Selon Migrant Care, la très active ONG indonésienne de défense des travailleurs migrants, 1 075 Indonésiens sont morts en 2011 en Arabie et en Malaisie, dont 80 % suite à des mauvais traitements et tortures. Les 6,5 millions d'Indonésiens qui travaillent à l'étranger ont renvoyé en 2011 dans leur pays quelque 6 milliards d'euros.

13.04.2012

Source :CourrieCourrier

Le dernier roman de Mustapha Kébir Ammi intitulé «Mardohée » (Gallimard, 20II) est écrit à partir de l'histoire réelle de Charles de Foucauld, captive comme un roman d'aventures. Mardochée, juif de Mogador, né en 1830, a été le premier Marocain à pénétrer à Tombouctou..Suite

La communauté arabe vivant en Italie, a demandé jeudi, la révision de la loi sur l'immigration adoptée en 2009, par le Parlement italien, inspirée par la Ligue du nord, agité au sommet par un scandale financier.

" Après avoir pris connaissance de la démission de Umberto Bossi (chef de la Ligue), nous lançons un appel au Président de la Chambre Gianfranco Fini et au président de la République Giorgio Napolitano, afin qu'ils se fassent les promoteurs d'un amendement de la loi Bossi-Fini compte tenu des politiques saines qu'ils mettent en Âœuvre en faveur des immigrés", a indiqué le président de la Communauté arabe en Italie (COMAI) et de l'Association des Médecins d'origine étrangère (Amtsi), Fouad Aoudi, dans un communiqué.

"Nous ne vous réjouissons pas des malheurs des autres, mais nous n'acceptons plus les instrumentalisations politiques sur le dos des immigrés et sur l'Islam.", a ajouté le signataire du texte, estimant que "pour cette raison, nous demandons que soient symboliquement suspendues les politiques instrumentales promues depuis des années par le leader de la Ligue du Nord, Bossi".

Le président de ces associations a émis le vÂœu que "la nouvelle direction de la Ligue du Nord et en particulier (l'ancien ministre italien de l'Intérieur) Roberto Maroni, puissent apporter un changement aux politiques de la Ligue en matière d'immigration et de dialogue inter-culturel et inter-religieux".

Jugée foncièrement anti-immigrés et abhorrée par les ONG de défense de cette catégorie la loi Fini-Bossi, du l'actuel président de la chambre des députés, alors issu du parti fasciste, avant de changer de cap, et du chef de la Ligue, est en vigueur depuis 2002.
Cette loi encadre très strictement l'entrée des étrangers en Italie, instaurant un fichier d'empreintes génétiques pour les demandeurs de visas, et facilite l'expulsion des immigrés dont le titre de séjour a expiré ou sans document (clandestins).

12 avril 2012

Source : APS

La Banque Populaire s'allie au Ministère Chargé des MRE. Abdellatif Mâzouz et Mohamed Benchaâboun, respectivement ministre chargé des MRE, et Président de la Banque Populaire ont en effet signé une convention de partenariat destinée à mobiliser les compétences marocaines de l'étranger, en les encourageant dans leurs projets d'investissements au Maroc.

Il s'agit dans un premier temps de collecter 150 idées de projets, en retenir une cinquantaine pour leur offrir un accompagnement méthodologique et administratif, en vue de leur concrétisation. Parallèlement, au niveau du Ministère de tutelle, un travail est mené afin d’identifier les compétences dans la diaspora marocaine, et de cerner les secteurs qui les intéressent pour d'éventuels investissements au Maroc.

Jeudi 12 Avril 2012

Source : marance

Un immigré clandestin a trouvé la mort et un autre a été blessé, jeudi, après avoir tenté de prendre la fuite en sautant d'un autocar en marche le long de la route reliant Nador à Oujda, a-t-on appris auprès des autorités locales.

Les deux migrants, originaires de l'Afrique subsaharienne, faisaient partie d'un groupe de 20 candidats à l'immigration clandestine interceptés auparavant, a expliqué la même source.

Les deux victimes ont été évacuées immédiatement par les éléments de la protection civile à l'hôpital Hassani de Nador où l'une d'elles a succombé à ses blessures, précise-t-on.

13 avril 2012

Source : MAP

La presse française a salué, jeudi, le talent "exceptionnel" de l'international marocain de Montpellier, Younès Belhanda, qui s'est affirmé, avec son magnifique doublé, comme l'"homme du match" ayant opposé la veille son équipe à l'Olympique de Marseille (OM), la propulsant ainsi à la tête de classement du championnat français de première division (Ligue 1).

Belhanda qui marque ainsi son premier doublé en Ligue 1, a su au cours du match, "convertir 100 pc de ses tirs (2, dont 1 penalty) et a réussi 24 de ses 30 passes, soit 80 pc d'efficacité dans ce domaine", estime le chroniqueur de l'Equipe, qui a mis notamment l'accent sur le but de "classe internationale" du footballeur marocain qui a mis un terme au suspens lors du match, disputé sur le terrain marseillais, après soixante-dix minutes du début de la rencontre.

"Ce but somptueux, le dixième inscrit cette saison en L1 par l'international marocain (12 sélections, 1 but), a mis un terme au suspens. Il est la conclusion superbe d'une action à dix passes d'une grande limpidité, symbole de l'aisance technique qui émane du leader cette saison", écrit le journaliste pour qualifier cet "enchaînement contrôle de la poitrine et ciseau en pleine lucarne, avec l'aide de la barre transversale".

"Le ballon me vient sur la poitrine. Quand il est en hauteur, j'ai direct l'instinct de faire ce geste. J'essaie d'enchaîner le plus rapidement possible, parce que je sens qu'un joueur vient derrière moi. Ca lobe Mandanda (le gardien de but marseillais) et ça va au fond", raconte le milieu de terrain marocain, content d'avoir inscrit "le plus beau but de sa vie".

Un enchaînement "remarquable" aux yeux de son entraîneur René Girard, car, assure-il, "pour tromper Mandanda, il faut la mettre pile-poil. Il réussit le geste que seul un garçon comme ça est capable de réussir".

"Il a inscrit le plus beau but de la saison de L1 d'une bicyclette consécutive à un amorti de la poitrine, une action qui tourne déjà en boucle sur YouTube", commente, de son côté, le quotidien +Le Parisien+ dans ses pages Sport.

Le journal met en avant le "talent rare" de ce "garçon affable" qui "a mis tout le monde d'accord hier à la 70e minute d'OM- Montpellier".
Il a permis à son équipe d'"achever définitivement Marseille (3-1) et de faire taire tous les partisans du +match arrangé+", en sortant "sous les applaudissements du Vélodrome, qui gronde souvent mais n'oublie pas de saluer les artistes".

"Incontestables leaders du championnat, avec trois points d'avance sur le Paris SG à sept matches du terme, les hommes de René Girard planent à mille lieux au-dessus d'un OM qui n'aura jamais réussi à se libérer à trois jours de sa finale de Coupe de la Ligue", conclut Le Parisien.

12 avril 2012

Source : MAP

Une exposition collective hispano-marocaine d'art plastique, baptisée "CREAMOS à Séville et à Tétouan", sera organisée, du 13 avril au 4 mai, dans la capitale andalouse, à l'initiative de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée.

Une soixantaine de toiles réalisées par des étudiants et des diplômés en beaux-arts, ainsi que des artistes plastiques espagnols et marocains seront exposées au public à cette occasion, précise la Fondation dans un communiqué.

Les tableaux ont été sélectionnés suite au 1er concours de peinture rapide organisé, le 17 mars dernier, simultanément à l'Institut national des beaux arts de Tétouan (INBA) et au siège de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre du projet CREAMOS (Programme de créativité artistique entre l'Andalousie et le Maroc) qui a pour objectif le rapprochement entre les deux rives du Détroit par le biais d'une plus large connaissance mutuelle en matière de création, de formation et de gestion artistiques.

Le programme, qui s'articule sur une série d'actions prévues pour 2012 et 2013, ambitionne également de faire connaître de nouveaux artistes dans les deux pays et de développer l'échange entre eux notamment en matière de formation.

La mise en valeur du potentiel considérable des deux parties en matière créative et sa promotion à travers la formation et l'implication des étudiants dans les différentes activités, figurent parmi les objectifs de ce projet.

Des cardiologues marocains et allemands en conclave à Mannheim

Berlin, 12 avr. 2012 (MAP) - Des cardiologues marocains et allemands vont se rencontrer, vendredi à Mannheim (sud-ouest de l'Allemagne), dans le cadre d'une rencontre scientifique destinée à l'échange d'expertise et au renforcement de la coopération bilatérale.
Initiée par le Réseau des compétences marocaines d'Allemagne, cette manifestation sera marquée par l'organisation de séminaires traitant notamment de l'insuffisance cardiaque et des récentes découvertes médicales en matière de cardiologie.

Plusieurs spécialistes prendront part à cette rencontre dont les professeurs Mohamed Benomar du CHU Avicenne-Rabat, Halima Benjelloun, présidente de la Société marocaine de cardiologie (SMC), Naoual Doghmi, ainsi que Rachida Houbal du CHU Ibn Rochd-Casablanca.
En marge de cette rencontre, les associations marocaine et allemande de cardiologie se pencheront sur les moyens de renforcer leur coopération à travers des projets bilatéraux, notamment en matière de formation, d'échange d'étudiants et d'expertise scientifique. Ces propositions seront mise en oeuvre lors du Forum des médecins marocains du monde prévu les 30 juin et 1er juillet prochains à la Faculté de médecine de Casablanca.

12 avril 2012

Source : MAP

Nicolas Sarkozy aime à rappeler à son auditoire que c'est une des grandes lois de son quinquennat. Le 17 mars dernier, en meeting à Lyon, il a notamment qualifié d'"abandon du champ de bataille républicain" la décision du PS de ne pas avoir pris part au vote sur la loi contre le port de la burqa. Il y a un an, le texte interdisant le voile intégral dans l'espace public entrait en vigueur. Non sans avoir essuyé beaucoup de critiques et suscité beaucoup de craintes, finalement infondées.

En un an, le ministère de l'Intérieur a recensé 354 contrôles et 299 verbalisations. "Le texte s'est appliqué dans la sérénité, dans le respect des convictions des uns et de la loi par les autres", affirme le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet. Un avis partagé par Patrice Ribeiro, du syndicat de police Synergie. "Ça se passe bien dans neuf cas sur dix, assure-t-il. Il faut dire qu'on ne fait pas d'excès de zèle. Nous ne sommes pas engagés dans une chasse aux femmes voilées. Ce n'est pas notre mission prioritaire."

"Ne pas en faire des martyres"

Côté justice, les procureurs à qui il revient d'engager ou non des poursuites sur la base du procès-verbal s'en tiennent en grande majorité à un simple "rappel à la loi". "Il ne s'agit pas de faire d'elles des martyres", expliquait, en septembre dernier dans La Croix, l'ancien procureur de Nice Éric de Montgolfier. Le ministère de la Justice a toutefois relevé 312 procédures "orientées par les parquets", 10 ont été classées sans suite et 302 ont fait l'objet d'une "réponse pénale", soit une amende pouvant aller jusqu'à 150 euros ou l'obligation d'effectuer un stage de citoyenneté.

Des condamnations qui font le miel des opposants à la loi. Les adeptes du voile intégral n'attendent en effet que d'être condamnés en justice puisque ce n'est qu'à cette condition qu'ils pourront saisir la Cour des droits de l'homme et faire condamner la France. Plusieurs associations en font leur cheval de bataille. C'est le cas de "Touche pas à ma Constitution", présidée par le très médiatique Rachid Nekkaz. Le millionnaire a créé, il y a un an, un fonds doté d'un million d'euros dit de défense de la laïcité et de la liberté dont l'objectif est de financer les amendes dressées aux femmes portant le voile intégral... partout dans le monde. L'homme a tenu promesse. Pour lui, "cette loi, qui avait pour objectif de permettre aux femmes de se libérer de la contrainte de leurs maris qui les obligeraient à porter le niqab, semble s'être trompée de cible, écrit-il sur le site de l'association. Aucun homme (frère ou mari) d'une femme portant le niqab n'a été inquiété par la police. (...) Au lieu de garantir la liberté de ces femmes, la loi a produit l'effet inverse : elle a assigné à résidence 1 900 femmes chez elles (estimation du nombre de femmes portant le voile intégral en France, NDLR), faisant de la France une prison géante de 550 000 km2".

"Porter le voile par défi"

Si certaines ont renoncé à porter le niqab, au vu des difficultés posées par le texte notamment pour les démarches au quotidien dans les services publics (écoles, transports, banques...), d'autres, au contraire, "le portent par défi", note Wassila Ltaeif, secrétaire générale de Ni putes, ni soumises. Avant sa disparition, le ministère de l'Immigration avait, fin octobre 2010, chargé l'association d'assurer les six mois de pédagogie réclamés par le législateur, avant que la loi n'entre en vigueur, le 11 avril 2011. L'organisation avait reçu une enveloppe de 50 000 euros pour chapeauter le projet. Résultat : "Notre mission a permis de colmater les brèches. Nous expliquons à ces femmes que cette loi leur offre un cadre juridique pour se faire entendre, mais notre message est une goutte d'eau dans la mer. Il reste beaucoup à faire."

Selon Rachid Nekkaz, depuis le 22 septembre 2011, où, pour la première fois, deux femmes ont été condamnées à Meaux (Seine-et-Marne) pour avoir porté le voile sur la voie publique, 18 % de musulmanes se seraient voilées pour la première fois.

12/4/2012, Jamila Aridj

Source : Le Point

L'immigration, le financement des partis et le projet de contrôle des données électroniques sont au cœur des débats politiques et électoraux, à moins d'un mois des élections locales qui doivent se dérouler en Angleterre, en Ecosse et au Pays de Galles.

Les partis de l'opposition veulent se repositionner sur l'échiquier politique au Royaume-Uni mettant en exergue dans leurs stratégies, les "faiblesses" affichées par le gouvernement de Coalition conduit par David Cameron.

Ils amplifient, campagne électorale oblige, le scandale né des pratiques douteuses liées au financement du parti Conservateur.

Depuis le déclenchement de cette affaire, les leaders des partis vont jusqu'à faire valoir que "cette pratique met la démocratie britannique à rude épreuve". L'affaire, qui a porté un coup dur à David Cameron dont le parti est déjà taxé de "club de riches", a fait resurgir sur le devant de la scène politique britannique le débat au sujet de la réforme des règles régissant le financement des partis.

Par ailleurs, le projet du gouvernement Cameron de surveiller l'Internet dans le but de renforcer la lutte contre le terrorisme, constitue un autre sujet d'attaque des partis qui dénoncent une atteinte aux libertés individuelles.

Le projet a suscité une réaction énorme au sein de la profession juridique et groupes de libertés civiles, et ce rejet populaire est récupéré par l'opposition pour améliorer sa popularité à la veille de l'échéance électorale.

Le thème de l'immigration est également au centre de la campagne électorale et les chiffres officiels publiés récemment par l'Office national des statistiques sont régulièrement cités par les représentants de partis pour étayer leurs discours électoraux.

Les mesures de plus en plus sévères prises par le gouvernement Cameron, ne semblent pas encore avoir porté leurs fruits: en l'espace d'un an, de juin 2010 à juin 2011, le nombre de migrants entrés au Royaume Uni s'est élevé à 250.000, a souligné récemment l'ONS.

Mercredi, le Comité parlementaire chargé des affaires intérieures a affirmé que l'agence britannique des contrôles aux frontières (UKBA) ne parvenait pas à s'acquitter de ses tâches élémentaires.

En fournissant des chiffres inexactes liés à l'immigration, la UKBA risque d'affecter la confiance du public dans le gouvernement, ont mis en garde les députés.

Le Comité a critiqué l'agence pour avoir fourni des données "peu claires" et difficiles à suivre.

"Il est difficile de voir ce qui se passe en matière d'immigration si l'agence ne peut pas être précise dans les informations qu'elle fournies au Comité", a souligné le rapport parlemenataire, mettant en exergue "l'échec" de l'agence UKBA de contrôler et de reconduire aux frontières les immigrés clandestins et les étrangers dont les visas ont expiré.

La côte de popularité de David Cameron a chuté à son plus bas niveau depuis son élection en mai 2010, a montré fin mars un sondage YouGov.

L'impopularité de Cameron s'est accrue au cours de ces semaines marquées par des "gaffes politiques", notamment le scandale du financement du parti Conservateur, note YouGov.

30% seulement des électeurs pensent aujourd'hui que Cameron est le meilleur Premier ministre par rapport aux leaders des autres grandes formations politiques.

12 avril 2012

Source : APS

Le ministère chargé de la communauté marocaine établie à l'étranger organise, du 10 au 17 courant, un séjour culturel en faveur de 30 jeunes marocains résidant (18/30 ans) dans la ville française de Montpellier en vue de "consolider leurs relations avec leur pays d'origine" et "renforcer leur identité nationale".

Cette visite, organisée en partenariat avec l'association "Smiley", a été programmée dans le cadre du programme culturel du ministère qui "ambitionne de consolider les relations entre les jeunes MRE avec leur pays d'origine en vue de renforcer leur identité nationale dans ses dimensions culturelle et linguistique", explique jeudi un communiqué de ce département.

Le programme de ce séjour comporte différentes rencontres avec les responsables du ministère et d'autres organismes publics, à savoir l'Institut Royal de la Culture Amazighe, le Centre régional d'Investissement de Casablanca et la Maison Lalla Hasna pour enfants abandonnés. L'objectif de ces rencontre est de mettre en avant "le rôle important que jouent ces institutions dans le développement politique, culturel, social et économique que connait le Maroc".

Le programme comporte également des visites de plusieurs monuments historiques célèbres à Rabat, Fès, Casablanca et Marrakech.
A l'occasion de ce séjour, l'association Smiley distribuera fournitures scolaires, vêtements et jouets aux enfants de la Maison d'Enfants Lalla Hasna à Casablanca et ce, dans la cadre de l'opération "Sourire 2012", organisée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, poursuit le communiqué. COM.

12 avril 2012

Source :MAP

Depuis plusieurs mois, les compagnies ferries marocaines vivent des jours difficiles. En cause : la concurrence étrangère, l’envolée des coûts et la crise économique en Europe. Pour restaurer la pérennité de la flotte nationale, les autorités marocaines sont appelées à la rescousse.

Le Maroc pourra t-il sauver la Comanav-Comarit, première compagnie maritime privée marocaine, spécialisée dans le transport passagers et le fret roulant ? Depuis fin mars, c’est l’ensemble de la flotte qui est totalement immobilisée. En Espagne, les autorités portuaires de la baie d’Algésiras ont interdit au ferry rapide Boughaz Express, toute activité sur la ligne Tanger-Tarifa, pour frais portuaires non payés. Depuis le début de l’année 2012, trois autres navires de la Comanav-Comarit, objets de saisie conservatoire pour des créances impayées, sont retenus à quai dans les ports espagnols d’Algésiras et de Tarifa. Dans le port français de Sète, ce sont trois car-ferries qui ont été saisis par la justice, pour cause de factures en souffrance, s’élevant à plusieurs millions d’euros. Le reste de la flotte est immobilisée au Maroc.

Aujourd’hui, les dettes totales de la Comanav-Comarit à l’égard de ses créanciers européens dépassent les 30 millions d’euros. Au Maroc, elles seraient encore plus élevées. Acculée financièrement, la Comanav-Comarit, pourrait se désengager de certaines lignes. Les autorités marocaines planchent par ailleurs sur un rééchelonnement des dettes de la compagnie. Le ministre de l’Equipement et du Transport, Abdelaziz Rabbah, a également annoncé la définition avec les acteurs privés d’une « nouvelle stratégie et d’un plan d’action clair pour le secteur maritime, à travers un contrat-programme en vue de restaurer la compétitivité et la pérennité de la flotte nationale ».

La campagne des MRE approche

A l’approche des vacances scolaires, qui voient affluer dès le mois de juin, un grand nombre de Marocains résidant à l’étranger (MRE), dont quelques 2,5 millions entrant par voie maritime, la situation devient critique. Avec ses douze navires, la Comanav-Comarit assure, en temps normal, une grande partie du transport roulier et passagers sur la période. A ses côtés, les autres compagnies marocaines ne disposent pas de capacités suffisantes : l’IMTC (2 navires rouliers et 2 car ferries), ainsi que Transtour, TJS, Reduan Ferry et FRS Maroc, chacun à la tête d’un car-ferry.

Face à cette crise, le ministère marocain du Transport a lancé début mars un appel d’offres pour l’exploitation temporaire des lignes maritimes de transport de passagers et de véhicules, pour la période courant de mai 2012 à mai 2013. Cet appel d’offres concerne principalement trois lignes : Tanger Med-Sète et Nador-Sète en France, ainsi que Nador-Almeria en Espagne. Une situation qui devrait bénéficier à la concurrence espagnole et italienne. D’ores et déjà, la compagnie italienne Grandi Navi Veloci (GNV) s’est déclarée intéressée par la ligne Sète-Tanger.

Sur l’année, le trafic passagers concerne plus de 3 millions de personnes. En 2010, le taux de participation de l’armement national marocain au transport de passagers représentait 64,7%. Le trafic véhicules avoisine, lui, les 600 000 unités, assuré à plus de 80% par l’armement national.

Difficultés structurelles

Pour El Mostafa Fakhir, secrétaire permanent du Comité central des armateurs marocains (CCAM), les difficultés rencontrées par le transport maritime marocain sont multiples. « Le transport passager a souffert de plusieurs facteurs exogènes. La crise qui touche l’Europe a réduit le trafic, notamment les déplacements des MRE. Il y a également la concurrence du low cost dans l’aérien (…) Le trafic a diminué, mais les charges ont augmenté ! De 350 $ la tonne en 2006, le prix du carburant en soute est passé à 850 $ aujourd’hui. Sans compter que le transfert d’activités de Tanger Ville à Tanger Med a entrainé une forte hausse des redevances et taxes portuaires, celles-ci ont quasiment triplé », explique t-il.

Entre 2010 et 2011, le trafic passager a diminué de 14%. Ce trafic passager assuré par les compagnies marocaines représente un chiffre d’affaires de quelques 150 millions d’euros par an. Avec la crise, les financements et les délais de paiement se sont réduits, aggravant d’autant la situation du pavillon de la marine marchande marocaine.

Outre la baisse du trafic et la hausse des charges, les compagnies locales souffrent d’un manque de compétitivité de la main d’œuvre à bord des navires. L’ouverture du transport maritime à la concurrence étrangère en 2007 ne s’est pas accompagnée d’une évolution parallèle de la législation et de la fiscalité : en l’absence de « registre bis », les équipages marocains sont plus chers que les marins étrangers, souvent philippins, embarqués sur les navires européens. « Le transport maritime marocain a souffert de la politique de libéralisation à tout va. L’open sea, en 2007, s’est fait sans mesure d’accompagnement. L’ouverture à la concurrence étrangère est totale et sans réciprocité », déplore El Mostafa Fakhir.

Le droit maritime marocain inadapté

Le droit applicable au domaine maritime date de 1919. Ces textes ne permettent pas à l’armement marocain d’être flexible au niveau de la nationalité des navires et de la gestion des gens de mer. Les armements étrangers qui immatriculent leurs navires sous pavillon de complaisance ou pavillon bis bénéficient, eux, d’avantages fiscaux.

« Malgré les difficultés, il n’est pas question d’abandonner le secteur, nous avons une obligation de continuité de service. L’essentiel du trafic passager, ce sont les MRE. Et pour ces familles marocaines, notamment pour les familles nombreuses, le transport maritime reste la solution la plus compétitive », souligne El Mostafa Fakhir.

Le ferry est aussi plus pratique que l’aérien pour le transport des bagages et des cadeaux à la famille, lors du retour au pays. Les habitudes de consommation sont très ancrées. Les traversées sont de plus en plus confortables, le ferry donne aux familles le sentiment de vivre une mini croisière.

L’outil est là : entre 2007 et 2010, les armateurs privés marocains, principalement les groupes IMTC et Comarit, ont investi près de 5 milliards de MAD (442 millions €) pour le renouvellement et la modernisation de leur flotte.

Mais aujourd’hui, il y a urgence. C’est le pavillon marocain qui est menacé.

12/4/2012, Christelle Marot

Source : Econostrum

Pas un jour ne passe sans qu’il n’y ait un acte islamophobe en France commis contre des individus ou des institutions, estime le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). Selon le rapport 2012 de l’association, consulté par Saphirnews et qui va être rendu public sous peu, les actes islamophobes dans le pays sont en hausse de 58,5 % en 2011 comparé à 2010, balayant ainsi d’un revers de main les premiers chiffres communiqués par le Conseil français du culte musulman (CFCM). Sur les 298 actes recensés, les musulmanes restent les premières victimes (84,7 %). Selon le président du CCIF, Samy Debah, un engagement accru des musulmans de France dans la vie politique du pays est une solution pour combattre les discours islamophobes de la classe politique.

L’islamophobie gagne du terrain en France. Avec pas moins de 298 actes anti-musulmans recensés en 2011, l’islamophobie est bien la première forme de racisme dans l’Hexagone qui enregistre la plus forte augmentation, soit 58,5 % selon le rapport 2012 du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). Un chiffre très en-deçà des 34 % annoncés par l’Observatoire contre l’islamophobie en France, rattaché au Conseil français du culte musulman (CFCM), et par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), qui tirent ce chiffre du ministère de l’Intérieur.

« Ce chiffre n’est pas crédible. Le ministère ne comptabilise pas les actes de discriminations envers les musulmans, qui sont les plus nombreux. Il comptabilise encore moins les actes islamophobes dans les services publics car ils ne les considèrent tout simplement pas comme tels, sous couvert de la laïcité. C’est pourquoi on parle d’islamophobie d’Etat : après une légitimation de l’islamophobie, on va vers sa légalisation », nous explique Samy Debah, président du CCIF, en faisant référence notamment à la proposition de loi « anti-nounous voilées » et celle interdisant les mères voilées d’accompagner leurs enfants lors de sorties scolaires.
L’Etat est le « principal pourvoyeur d’islamophobes ». 53 % des actes visant les individus se déroulent au sein d’un service public, et plus particulièrement à l’école. « Un acte sur deux dans le service public est le fait d’un agent de l’Education Nationale », fait savoir le CCIF.

Les musulmanes voilées les plus vulnérables

Sur les 298 actes recencés en 2011, 262 ont visé des individus, correspondant à une augmentation de 72 % par rapport à 2010. Comme lors des précédents rapports du CCIF, ce sont encore une fois les musulmanes qui sont les premières victimes de l’islamophobie : 84,73 % des cas les ont visé, soit 10 % de plus qu’en 2010.

Autre constat : l’usage de la violence à l’encontre des musulmans est plus marqué. Une agression sur cinq est physique et 22 % des actes relèvent des atteintes interpersonnelles, « soit 11 fois plus qu’en 2007 et 2008 ». Plus encore dès lors qu’une musulmane porte le voile puisque 94 % des cas d’agressions physiques et verbales les touchent. « Phénomène plutôt récent, 13,74 % des actes se déroulent au sein d’entreprises de service privées : auto-écoles, salles de sport, centres de bronzage, centre de formation professionnelle interdisent l’accès aux femmes voilées », dénonce le CCIF. L’islamophobie dans le cadre du travail est aussi en forte hausse, passant de 3,59 % des actes recensés en 2010 à 11,45 % pour 2011.

Des chiffres encore largement sous-estimés pour le CCIF

Les actes islamophobes touchant les institutions sont également en forte hausse. « Si 21 mosquées ont été visées, les attaques touchent désormais aussi les associations, centre culturels ou boucheries halal », insiste-on.

Malgré l’aggravation conséquente du phénomène constatée par le CCIF en 2011, l’association estime que leurs chiffres restent très en-deçà de la réalité, expliquant ce fait notamment par « le manque de confiance des musulmans envers les institutions ». Selon M. Debah, « le CCIF est certes mieux connu qu’avant mais il n’a pas atteint le degré de notoriété d’autres organisations des droits de l’homme ». « On peut affirmer qu’il n’y a pas un jour qui passe en France sans qu’il y ait un acte islamophobe », estime-t-il.

Le changement par la mobilisation électorale

« Vu les postures prises par différents partis, notamment le PS, on peut craindre que l’année 2012 ne soit pas meilleure pour les musulmans… à moins que les musulmans se mobilisent pour faire valoir ses droits », déclare M. Debah.

Le CCIF fait partie des cinq organisations à avoir lancé l’initiative « Bougez, Votez » dont le but est d’appeler les musulmans à participer à la vie politique française, à commencer déjà par le vote. « Nous constatons que les hommes politiques s’attaquent aux maillons faibles de la République, en l’occurrence aujourd’hui les musulmans » en raison de leur faible engagement politique qui fait que « le risque pris par une figure politique lorsqu’il/elle adopte une position islamophobe » est moindre « de devoir en payer les conséquences ». « Nous sommes persuadés que s’ils se mobilisent en masse à chaque élection, les discours publics vont changer (…), les politiques seront plus attentifs à leurs doléances », assure-t-il.

La lutte contre l’islamophobie n’est clairement à ce jour pas une priorité des pouvoirs publics. Et si les musulmans les poussaient à en faire une priorité ? Les bureaux de vote leur sont ouverts.

12 Avril 2012, Hanan Ben Rhouma

Source : Saphir NeSaphir Newsws

En quelques semaines, Haspop est devenu un phénomène outre-Atlantique : on le reconnaît dans la rue, un million de personnes ont déjà visité sa page sur YouTube… Ce Lyonnais de 32 ans (originaire du Maroc), champion de popping (variété de hip-hop), a réussi à se hisser en demi-finale d'« America's Got Talent » l'équivalent de « La France a d'incroyables talents » le rendez-vous des artistes les plus fous d'Amérique, diffusé sur la grande chaîne nationale NBC. Hassan El Hajjami, de son vrai nom, est à deux doigts de remporter le prix de 1 M$, sa prestation ayant déjà été élue par les téléspectateurs comme la meilleure de l'année. Reste à convaincre, à deux reprises encore, un jury de professionnels impitoyables..Suite

Deux immigrés africains, un Marocain et un Nigerian, ont été blessés à l'arme blanche par trois néo-nazis dans une tentative de crime raciste, dans la région des Marches, en Italie centrale, a rapporté mardi l'agence italienne Ansa.

Les agresseurs, deux étudiants et un ouvrier ont été mis aux arrêts par la police pour avoir poignardé sans raison ces deux ressortissants africains, après leur avoir tendu un guet-apens devant un kiosque à tabacs, selon l'agence.

Lors de la perquisition du domicile du chef présumé des agresseurs, la police a découvert des portraits d'Hitler et de Mussolini, a-t-on ajouté.

Les actes racistes sont devenus de plus en plus fréquents en Italie ces dernières années.

Le 13 décembre dernier, à Florence (Toscane) un quinquagénaire arrive dans un marché fréquenté par des ressortissants sénégalais, et ouvre le feu sur un groupe de vendeurs ambulants, tuant deux d'entre eux et en blessant trois autres, avant d'être arrêté par la police.

La montée de la xénophobie en Italie n'est pas seulement la conséquence de la crise économique. Aujourd'hui, de plus en plus d'utilisateurs de réseaux sociaux dont Facebook revendiquent ouvertement leur appartenance au fascisme, n'hésitant pas à publier le portait de Benito Mussolini.

Dans un récent rapport présenté au parlement italien, il est dit que le racisme et la discrimination raciale sont en augmentation en Italie en 2011 par rapport à l'année précédente.

Selon ce rapport, les principales victimes d'actes de discrimination raciale sont les ressortissants des pays d'Europe de l'est et des Balkans et des pays d'Afrique du nord.

"La discrimination s'exerce surtout, dans les médias et sur l'Internet, amplifiée par l'anonymat qui caractérise les réseaux sociaux", ont expliqué les rédacteurs du rapport.

10/4/2012

Source : Agence de presse algérienne (APS)

Plusieurs rescapés du naufrage d'un bateau qui avait causé la mort de 63 migrants en 2011 au large de la Libye ont déposé plainte contre X mercredi pour "non assistance à personne en danger", mettant explicitement en cause l'armée française.

La plainte a été déposée auprès du Tribunal de grande instance de Paris au nom de quatre survivants, soutenus par une coalition d'ONG, dont la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et le Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti).

Ce dépôt de plainte survient deux semaines après la publication d'un rapport de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) qui pointe la responsabilité de l'Italie et de l'Otan dans la mort de ces réfugiés .

Le 27 mars 2011, quelques jours après le début de l'intervention militaire internationale en Libye, 72 migrants d'origine africaine montent à bord d'une fragile embarcation dans l'espoir de rallier les côtes italiennes.

La situation se détériore rapidement à bord du zodiac qui dérive plusieurs jours avant d'être finalement rejeté sur les côtes libyennes le 10 avril. Au total, 63 personnes sont mortes, dont 20 femmes et 3 enfants, dans une zone largement surveillée et patrouillée par les membres de l'Otan participant à l'opération en Libye.

"Alors que beaucoup de navires ou d'hélicoptères des troupes de l'Otan patrouillaient à proximité, personne n'est venu au secours de ces gens qui sont décédés dans des circonstances particulièrement atroces", a indiqué Patrick Baudouin, président d'honneur de la FIDH, lors d'une conférence de presse à Paris.

"Ces personnes pouvaient aisément être sauvées. Il y avait un hélicoptère qui a survolé le bateau et qui a même fourni quelques litres d'eau et quelques aliments et cet hélicoptère est parti comme si de rien n'était. C'est tout à fait inadmissible, la justice est là pour essayer de déterminer qui sont les responsables."

Signaux de détresse

Quelques heures après avoir quitté Tripoli, l'embarcation est survolée par un avion de patrouille français qui prend une photographie du zodiac et le signale aux gardes côtes italiens.

Selon le récit des survivants, l'embarcation est survolée à deux reprises par des hélicoptères dont l'un larguera plusieurs bouteilles d'eau et des biscuits. Les appels de détresse ont été renouvelés toutes les quatre heures pendant dix jours, souligne la FIDH.

"Dès lors qu'il y a eu des signaux de détresse qui ont été donnés, réceptionnés et ça nous en avons la preuve, par des navires qui étaient à proximité, nous attendions de ces navires qu'ils viennent en aide à cette embarcation", indique Patrick Baudouin, qui fait état de 38 navires patrouillant dans la zone en raison du conflit libyen.

"Pour la France, nous avons deux bateaux qui se trouvaient à proximité, c'est la raison pour laquelle une plainte est déposée aujourd'hui en France".

Cette plainte, qui vise principalement les militaires français, pourrait être suivie par d'autres en Espagne, en Italie ou en Grande-Bretagne, souligne-t-on à la FIDH.

"La France n'a ni plus ni moins de responsabilités que les autres pays qui faisaient partie de l'Otan et qui sont intervenus en Méditerranée", selon Patrick Baudouin.

En mai 2011, l'état major français avait démenti l'implication d'un navire français dans cette affaire.

"Le (porte-avions) Charles-de-Gaulle n'a jamais été en contact avec ce type d'embarcation, ni aucun autre bâtiment français, compte tenu de sa position", avait dit à Reuters Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major des armées.

"Le Charles-de-Gaulle ne s'est jamais trouvé à moins de 200 km de Tripoli alors qu'ils annoncent ce bateau à 60 miles nautiques, soit 110 km de Tripoli."

Selon l'Organisation internationale pour les migrations, près de 346.000 étrangers avaient fui la Libye fin mars 2011.

11/4/2012

Source : Reuters

L'agence britannique de contrôle des frontières (UKBA) a été sévèrement critiquée par des parlementaires pour son manque d'efficacité et son incapacité à mener à bien son action.

Dans un rapport publié mercredi, la commission parlementaire des affaires intérieures a déploré l'échec de UKBA de contrôler et de reconduire aux frontières les immigrés clandestins et les étrangers dont le visa a expiré.

Ces défaillances risquent de ternir l'image du ministère de l'Intérieur et par voie de conséquence celle du gouvernement britannique, estiment les parlementaires.

Chargée de contrôler les frontières du Royaume-Uni, UKBA a été mise en place en 2008, en remplacement de la direction de l'immigration au sein du ministère de l'Intérieur.

Cependant, des dysfonctionnements au sein de l'agence ont éclaté au grand jour l'année dernière et ouvert la voie à sa division en deux organisations: UK Border Force, chargée du contrôle des frontières et liée directement au ministère de l'Intérieur et UKBA qui a pris en charge le dossier de l'immigration.

Les parlementaires reprochent à l'agence notamment d'avoir manqué à résoudre les dossiers de quelque 450.000 immigrés et demandeurs d'asile, ainsi que ceux de près de 4.000 anciens prisonniers qui devaient être rapatriés.

Défendant les réalisations de l'agence, le ministre de l'Intérieur, Damian Green, a insisté que UKBA se trouve aujourd'hui dans une situation nettement meilleure qu'il y a deux ans, soit au lendemain de la nomination de l'actuel gouvernement.

11/4/2012

Source : MAP

A quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle en France, le thème de l'immigration reste un enjeu incontournable dans le programme des prétendants à l'Elysée lancés depuis lundi dans une campagne officielle qui semble peu intéresser les électeurs français.

La lutte contre l'immigration irrégulière fait consensus chez les principaux candidats. Le nombre de sans-papiers est évalué entre 200 000 et 400 000, selon une estimation commandée par Dominique de Villepin lorsqu'il était premier ministre (2005-2007) et citée par une étude publiée mercredi.

Le sujet resurgit à chaque élection présidentielle. Cette fois, la question du "juste équilibre" à trouver en matière d'immigration est au cœur du débat électoral, sur fond de creusement de la dette publique, de ralentissement de la croissance, de déséquilibre des comptes sociaux et de montée du chômage. Et la plupart des candidats défendent un "meilleur contrôle" des flux.

Le président-candidat Nicolas Sarkozy veut diviser par deux le nombre d'entrées annuelles.

Pour cela, il entend limiter la délivrance de visas professionnels, veut soumettre les couples mixtes à des conditions de ressources et de logement, et restreindre l'accès à l'emploi des étudiants étrangers. Une volte-face par rapport à la ligne de l'"immigration choisie', fixée il y a cinq ans, avec l'objectif de porter à 50 % l'immigration de travail (aujourd'hui à 15 %).

De plus, Nicolas Sarkozy a élargi la question au niveau européen. En mars dernier, le président sortant a menacé, s'il est réélu, de sortir des accords de Schengen sur la libre circulation dans l'Union européenne, si les frontières continentales ne sont pas mieux contrôlées.

Si le candidat du Parti socialiste (PS) François Hollande souhaite préserver l'immigration légale, avec des régularisations "opérées au cas par cas sur la base de critères objectifs", il affirme en revanche vouloir conduire une "lutte implacable contre l'immigration illégale et les filières du travail clandestin", notamment en créant une "brigade spécialisée".

"Aujourd'hui, seuls 30 000 des 90 000 personnes qui chaque année sont sous le coup d'une mesure d'éloignement sont effectivement raccompagnés à la frontière. Nous prévoyons d'entamer un dialogue avec les pays source, afin d'obtenir plus facilement les laissez-passer consulaires et ainsi améliorer le taux de reconduite", explique Mireille Le Corre, chargée de préciser la réflexion du candidat PS sur l'immigration.

Comme de coutume, le Front national (FN, extrême-droite) fait de la place des étrangers en France un sujet de surenchère politique.

Pour le parti d'extrême droite, qui a lancé la récente polémique sur la viande halal, "l'immigration non contrôlée est source de tensions" et elle représente "un coût important pour la communauté nationale".

Sa présidente, Marine Le Pen, propose de n'octroyer que 10.000 titres de séjour par an.

Dans un rapport remis en avril dernier à au Premier ministre français François Fillon sur ce thème, le Haut Conseil à l'intégration donne un autre son de cloche.

L'institution souligne surtout que 65 % des descendants d'immigrés vivent en couple avec des personnes de la "population majoritaire" et que seuls 16% des personnes issues de l'immigration ayant la nationalité française ont peu ou pas le sentiment d'être Français.

Au cours des dix dernières années, l'immigration est restée relativement stable. Un peu moins de 200 000 titres de séjour par an sont accordés, tandis qu'environ 100 000 étrangers quittent annuellement le territoire français. Ce qui donne en moyenne un flux net de 100 000 migrants supplémentaires chaque année, selon une étude publiée mardi.

Au-delà du ressenti de la population (52 % des Français estiment que les immigrés sont trop nombreux), la réalité des phénomènes migratoires et leur impact en termes budgétaire, démographique, et économique contredisent souvent les arguments mis en avant dans la campagne présidentielle, relève-t-on.

Ressentie comme "massive" par la population française, la part des immigrés dans l'Hexagone est pourtant moindre que chez les voisins européens. Selon les données de l'OCDE, la France compte 11,6 % de sa population née à l'étranger, contre 12,9 % pour l'Allemagne, 15,5 % pour l'Autriche, 14,3 % pour l'Espagne, et 14,4 % pour la Suède.

11/4/2012

Source : Agence de presse algérienne (APS)

Google+ Google+