Ils sont plusieurs milliers de Marocains à avoir quitté la Libye suite à la crise politique qui y a éclaté au lendemain de l’explosion du Printemps arabe. Ceux-ci continuent de manifester devant le consulat libyen à Casablanca. Leurs réclamations : Leurs biens sont encore bloqués en Libye et le retard sur la délivrance des visas en inquiète plus d’un.
Il y a quelques mois de cela, les autorités libyennes avaient mis en place une nouvelle mesure concernant l’octroi des visas aux ressortissants marocains qui travaillent en Libye. Celle-ci tend à réduire le nombre des arrivants mais aussi à accorder la priorité aux Maroco-libyens, couples mixtes et hommes d’affaires prospères. Aujourd’hui, les ex-résidents se plaignent de ne pas pouvoir récupérer leurs biens qu’ils ont été obligés de laisser en Libye, en espérant un retour. Parmi eux, Nadira, gérante d’une boutique de prêt-à-porter à Bouznika qui n’en revient pas. « Je possède environ 200 000 DH. Or, je n’ai plus accès à mon compte bancaire depuis que je suis rentrée au Maroc en novembre dernier et le transfert n'est pas facile à faire. Aujourd’hui, suite à l’obligation de la possession d’un visa pour revenir en Libye, je n’ai qu’à me soumettre à cette situation », témoigne-t-elle, avant d’ajouter : « aujourd'hui, je regrette énormément d’être rentrée. Si seulement je pouvais résister à l’appel du pays. Mes affaires sont en train de tomber à l’eau sous le regard indifférent de l’Etat libyen.»
A l’instar de Nadira, Abderrahim Tasrout a décidé de rentrer au Maroc lorsque les soulèvements frappaient de plein fouet la sécurité en Libye. Cependant, selon ses dires, « peu importe les affaires et l’argent quand on ne retourne pas au pays dans un linceul ». Pour le quadragénaire, « nombreux sont ceux qui ont disparu, sont morts ou ont sombré dans une dépression. Vivre en Libye rapportait l’équivalent de quelques dizaines de milliers de dirhams par mois. Ce qui justifiait le flux des arrivants en provenance du Maroc et d’ailleurs ». De même, «personnellement, j’envisage de me contenter du peu que je possède au Maroc. Rien ne vaut la paix et joie de vivre ».
A la différence de Nadira et d’Abderrahim, Mohamed a souffert le martyr avant d’arriver au Maroc sain et sauf. «Il est vrai que beaucoup de Marocains espèrent rentrer en Libye, mais personnellement mon expérience cuisante vécu là-bas m’a laissé un très mauvais souvenir », lance-t-il d’emblée. «J’ai dû passer une quinzaine de jours devant les guichets de l’ambassade marocaine à Tripoli dans l’attente de mon billet de retour. Ensuite, j’ai dû emprunter les frontières tunisiennes quasiment impénétrables en raison de la crise politique ».
L'aventure plutôt que le chômage...
En outre, d’après les témoignages collectés, il existe des Marocains qui n’ont pas quitté la Libye et qui n’ont rien à déplorer. Parmi eux, il y a des femmes de ménages en situation régulières, des femmes mariées à des personnalités libyennes ou des Marocains qui ont préféré l’expérience libyenne au chômage.
22/3/2012, Houda Belabd
Source : Yabiladi
Les autorités marocaines suivent avec préoccupation et grand intérêt l'affaire de Abdellah El Asli, ce jeune sans papiers marocain admis dans un hôpital de Guadalajara après une présumée agression de la police espagnole, et demandent que toute la lumière soit faite sur cette affaire, apprend-on, jeudi, de source consulaire marocaine à Madrid.
Une délégation du consulat général du Maroc à Madrid s'est rendue dans la ville de Guadalajara (centre de l'Espagne) pour rendre visite au jeune marocain, âgé de 33 ans, et pour s'arrêter sur les tenants et aboutissants de cette affaire, a-t-on indiqué de même source, précisant que le consulat entreprendra toutes les démarches nécessaires pour garantir les pleins droits du ressortissant marocain et pour inciter les autorités espagnoles à apporter les explications nécessaires sur cette présumée agression.
La délégation consulaire marocaine a pu rendre visite au concerné, admis aux soins intensifs de l'hôpital universitaire de Guadalajara, et s'enquérir de l'évolution de son état de santé. Elle s'est réunie avec son médecin traitant ainsi qu'avec l'assistance sociale de l'hôpital.
Elle a également pu rencontrer les amis de la victime pour entendre leur version des faits. La délégation consulaire les a assurés que les autorités marocaines suivent avec préoccupation et grand intérêt cette affaire et qu'elles ne ménageront pas les efforts pour demander aux parties (espagnoles) concernées de présenter des explications plausibles, et ce en droite ligne de la préservation des droits et des intérêts des Marocains installés en Espagne.
La délégation consulaire marocaine a tenu, par ailleurs, une réunion avec le sous-délégué du gouvernement à Guadalajara, Juan Pablo Sanchez-Seco, au cours de laquelle l'accent a été mis sur la nécessité de déployer tous les efforts, de façon objective et responsable, en vue de connaître la vérité (sur cette affaire) et infliger des sanctions aux responsables présumés de cette agression contre le ressortissant marocain, connu pour sa droiture et sa personnalité calme, et qui se trouve aujourd'hui en danger de mort.
Le responsable gouvernemental espagnol, qui a exprimé ses regrets, a fait part de son intention de suivre cette affaire et d'apporter les éclaircissements nécessaires. Il a également réitéré, des déclarations faites précédemment selon lesquelles le marocain se serait + infligé lui même ses blessures+ après avoir été informé qu'il allait être expulsé vers son pays d'origine.
Concernant ce point, la délégation consulaire marocaine a répondu au responsable gouvernemental espagnol de considérer la possibilité que le ressortissant marocain puisse avoir été tabassé violemment au point qu'il se retrouve actuellement admis aux soins intensifs et que son état de santé n'est guère rassurant.
Les membres de la délégation marocaine ont également fait part de leur étonnement que les autorités espagnoles n'aient informé à aucun moment le consulat du Maroc à Madrid ni de l'arrestation du ressortissant marocain ni de son admission à l'hôpital.
Le consulat du Maroc à Madrid a, dans ce contexte, adressé une note d'explication au sous-délégué du gouvernement à Guadalajara, au directeur de l'hôpital où est admis le ressortissant Marocain, ainsi qu'au juge d'instruction près le tribunal de première instance de la ville, selon la même source.
Il compte également poursuivre ses visites à l'hôpital universitaire de Guadalajara pour s'enquérir de l'évolution de l'état de santé de Abdellah El Asli et pour obtenir d'avantage d'informations et de détails sur cet incident, tout en poursuivant le contact avec les parties espagnoles pour éclaircir cette affaire.
bdellah El Asli, un jeune sans papiers marocain, se trouve depuis début mars en soins intensifs dans un hôpital de Guadalajara (centre de l'Espagne), après avoir été arrêté par la police lors d'un contrôle d'identité. Cette affaire a suscité l'émoi chez la communauté Marocaine de Castille la Manche qui demande l'ouverture d'une enquête.
Le premier mars, vers 21h00, Abdellah El Asli, 33 ans, se trouve avec des amis dans un terrain de foot situé dans un quartier tranquille de la ville de Guadalajara. Des amis qu'il avait l'habitude de rencontrer pour jouer au foot ou simplement pour bavarder. A ce moment là, des agents de police en tenue civile s'approchent pour lui demander, à lui spécifiquement, ses papiers. Ne pouvant produire des papiers accréditant sa résidence légale en Espagne, il sera emmené au commissariat par une patrouille de police. A partir de ce moment, ses amis vont perdre sa trace.
Le 6 mars, ses colocataires décident de se rendre au commissariat pour demander de ses nouvelles. On les informe, alors, que le Marocain avait été expulsé vers son pays d'origine.
Le 15 mars, un employé du centre hospitalier, face à la détérioration de l'état de santé de ce patient qui n'avait reçu la visite d'aucun proche ou ami, décide d'entrer en contact avec l'un de ses colocataires à Murcie, la dernière localité où avait résidé le Marocain avant de déménager à Guadalajara. Ce dernier entre de son côté en contact avec les amis de Abdellah El Asli à Guadalajara.
Entre temps, ses amis vont apprendre que le jeune homme avait été transporté du commissariat vers l'hô pital de la ville dans un état critique. Il subira le premier mars dans la nuit une opération délicate pour une lésion au niveau du cerveau. Il se trouve, depuis, intubé dans un état de paraplégie complète dans l'unité des soins intensifs.
L'affaire, passée sous silence par la police Espagnole, a éclaté au grand jour grâce à un site d'information Madrid2noticias qui avait été alerté par une association de la communauté immigrée marocaine Al Amal.
Face au tollé suscité par cette affaire, la délégation du gouvernement à Castilla la Mancha décide enfin de réagir en annonçant, mercredi dans la soirée, dans des déclarations à la presse espagnole, l'ouverture d'une enquête. La police prétend pour sa part que le jeune marocain s'était auto-blessé pour éviter son expulsion.
Selon le sous-délégué du gouvernement à Guadalajara, Juan Pablo Sanchez-Seco, +les rapports de police ne font état d'aucune agression (Sic) contre le jeune+ Marocain sur qui pesait un ordre d'expulsion datant de mai 2011. + C'est pour cette raison qu'il avait été arrêté et c'est cette même raison qui l'aurait poussé à s'auto-blesser pour éviter son extradition+, a-t-il assuré dans des déclarations aux médias espagnols.
Toutefois, de très nombreuses zones d'ombre planent sur cette affaire et la communauté marocaine en Espagne se pose des questions : pourquoi la police a informé les amis de la victime qu'il avait été expulsé au Maroc alors qu'il se trouvait dans un état végétatif à l'hôpital ? Qui a transporté Abdellah El Asli à l'hô pital ? Comment une personne peut-elle s'auto-blesser au point de rester paraplégique ? Pourquoi avoir étouffé cette affaire durant plus de deux semaines ?
Une manifestation est prévue le 31 mars à Guadalajara pour dénoncer l'agression contre Abdellah El Asli et fustiger les dépassements de la police espagnole.
22/3/2012
Source : MAP
Même si les thèmes de campagne des candidats à la course à l'Elysée demeurent essentiellement orientés sur la crise économique en France, le sujet de l'immigration est cependant portée par la majorité des postulants à la présidence de la République.
Donné perdant dans les sondages, le président-candidat Nicolas Sarkozy radicalise ses propositions et exprime son intention de durcir les conditions du rapprochement familial : le conjoint devra avoir un travail, un logement décent, et s'être engagé à apprendre le français.
Le demandeur du regroupement familial résidé en France depuis 18 mois, doit disposer d'un revenu hors prestation sociale au moins égal au Smic (pour 3 personnes) et d'un logement d'au moins 41 m2 pour quatre personnes.
En outre, dans son programme, l'emploi a été limité pour les non qualifiés à une liste d métiers "en tension" alors que le diplômés se heurtent à la circulaire du ministre de l'Intérieur Claude Guéant.
Il entend également ramener à 100 000 le nombre d'étrangers accueillis légalement chaque année en France, jugeant "excessive" la présence en France de près de 3 millions d'étrangers en situation régulière.
Lors d'un meeting, il a menacé de faire sortir la France des accords de Schengen sur la libre circulation dans l'Union européenne "afin de lutter contre l'immigration clandestine", jugeant "insuffisant" le contrô le exercé par certains pays européens.
Déroulant, comme en 2007, le thème de "l'immigration choisie", Nicolas Sarkozy appelle à "faire correspondre à nos capacités d'accueil". Il s'est donc engagé à "réduire le nombre des arrivées sur notre territoire", brandissant l'argument selon lequel "l'intégration fonctionne de plus en plus mal".
Le président-candidat, a également promis de durcir les conditions d'accès des étrangers aux prestations sociales, déjà soumises à des conditions de résidence et de restreindre le marché de l'emploi pour les étudiants étrangers.
François Hollande s'engage dans ses "Soixante propositions pour la France" à conduire une lutte "implacable" contre l'immigration clandestine et à "sécuriser" au contraire l'immigration légale. S'il est élu, les régularisations seront ainsi opérées "au cas par cas sur la base de critères objectifs".
Par ailleurs, le candidat à la nationalité devra notamment avoir un travail, "même s'il est clandestin", une attestation d'une présence continue sur le territoire, et "la réalité d'une famille en France".
Il devra également prouver sa bonne intégration. Le programme ne donne aucun détail sur le nombre de régularisations prévu, ni sur ses modalités exactes. Aujourd'hui, la France opère 30.000 régularisations par an.
Sur l'immigration professionnelle également, François Hollande reste flou. Lors d'une intervention télévisée, il a récusé l'appellation d' "immigration choisie", lui préférant celle d' "immigration intelligente". Mais il ne s'est pas avancé sur les secteurs ou les métiers concernés.
Pour le candidat centriste du MoDem François Bayrou , il n'est pas "crédible de réduire de moitié l'immigration", comme l'avait annoncé le président-candidat Nicolas Sarkozy. De son point de vue, "l'immigration est une question d'équilibre de la société française".
"Il est très important d'avoir un contrôle sérieux des entrées et une intégration de ceux qui sont là, notamment ceux qui travaillent, ont un logement", explique-t-il.
"Quant à faire de l'immigration la cause de nos problèmes, c'est se tromper. La plupart des immigrés effectuent des travaux qui, autrement, ne seraient pas occupés. C'est l'adaptation des Français à ces travaux, par le salaire, les conditions de travail, qui est la véritable question", a-t-il dit.
Des mesures symboles sont prévues, dans le programme de ce parti comme la régularisation de tout immigré après trois ans de travail régulier, ou le droit de vote aux élections locales pour les étrangers en situation régulière en France depuis au moins 10 ans.
Pour le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, "l'immigration n'est pas un problème". "La haine des étrangers, la chasse aux immigrés défigurent notre République : il faut en finir ! ", a-t-il écrit dans son livre-programme. Selon lui, "l'immigration zéro est un mythe", et il ne sert donc à rien de chercher à refouler l'immigration.
Jean-Luc Mélenchon promet ainsi de rétablir la carte de séjour unique de 10 ans et le droit au regroupement familial. Il entend également régulariser tous les sans-papiers, en "décriminalisant" le séjour irrégulier.
Les centres de rétention seraient fermés, et le droit au séjour pour raison médicale rétabli. Le candidat promet enfin un nouveau Code de la nationalité, "fondé sur le respect intégral et automatique du droit du sol dès la naissance et sur un droit à la naturalisation permettant à tous les étrangers qui le souhaitent d'acquérir la nationalité française au-delà de cinq ans de résidence".
Pour sa part, Eva Joly, candidate Europe-Ecologie- Les Verts, annonce la définition de "critères objectifs" pour la régularisation des sans-papiers. Elle mentionne notamment la présence sur le territoire depuis plus de cinq ans, la scolarisation d'un enfant ou encore le fait d'avoir un travail. Concernant les centres de rétention, la candidate écologiste ne prô ne pas leur fermeture mais plutôt un assouplissement.
"Le placement en centre de rétention ne sera plus la règle mais l'exception". en cas de menace à l'ordre public, mentionne notamment son programme. Enfin, elle va plus loin que François Hollande en promettant d'accorder le droit de vote aux étrangers non communautaires qui résident depuis cinq ans en France à toutes les élections.
Nicolas Dupont-Aignan, (Debout la République) a quant à lui, souhaité réduire de 50% le nombre d'immigrants pour le prochain mandat, afin de »tenir compte d'un climat économique plus difficile". Pour y arriver, il entend notamment "intensifier l'aide au développement en faveur des pays d'émigration ». Comme Nicolas Sarkozy , le candidat de Debout la République veut "dénoncer les accords de Schengen pour rétablir le contrôle des frontières".
Pour lui, l'acquisition de la nationalité doit être conditionnée au "respect des principes républicains" : scolarisation des enfants, interdiction de la polygamie, apprentissage de la langue française, laïcité. Par ailleurs les employeurs de clandestins verraient leurs peines renforcées, et les jeunes mariés devraient attendre cinq ans avant d'acquérir la nationalité, pour lutter contre les mariages blancs.
La candidate du Front national (FN), saisit à bras le corps le thème de l'immigration et vise aussi bien l'immigration légale que l'immigration clandestine et part du postulat que l'immigration "déstabilise la société et ses équilibres"
22 mars 2012
Source : Agence de presse algérienne (APS)
Le Maroc a exprimé jeudi son "rejet" de toute prise de pouvoir par la force et son attachement à la Constitution, après le coup d'Etat militaire survenu jeudi au Mali, a indiqué le ministère marocain des Affaires étrangères dans un communiqué.
"Suite au coup d'Etat militaire en République du Mali", le Maroc "réaffirme son rejet de toute prise de pouvoir par la force, appelle à l'attachement aux dispositions de la Constitution et au respect des institutions élues", selon le ministère.
Des militaires maliens ont annoncé jeudi avoir renversé le régime au pouvoir au Mali après plusieurs heures d'affrontements, l'accusant d'incompétence dans la lutte contre la rébellion touareg et les groupes islamistes dans le nord du pays.
Le Maroc "promet d'œuvrer pour le maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans la région du Sahel et du Sahara et de coopérer dans ce sens avec les Etats de la région et les organisations régionales concernées", ajoute le communiqué publié à Rabat dans la nuit de jeudi à vendredi.
Dans ce texte, le royaume "réitère son attachement à la stabilité, à l'unité et à l'intégrité territoriale de la République du Mali".
Rabat "a mis sur pied une cellule de veille pour assurer le suivi de la situation des citoyens marocains résidant en République du Mali et veiller à la protection de leur intégrité physique et de leurs intérêts", ajoute le ministère.
22 mars 2012
Source : AFP
La sixième édition de la foire Art Dubaï, une des plus grandes foires d'art contemporain du monde arabe, s'est ouverte mercredi soir avec la participation d'artistes, sculpteurs et photographes venus de 32 pays, dont le Maroc.
Le Royaume est représenté, lors de cet événement qui se poursuivra jusqu'au 25 mars, par la galerie d'art l'Atelier 21 qui exposera les œuvres de quatre artistes marocains. Il s'agit de Safaa Erras, Chouroun Reich, Fouad Bel lamine et Mohamed El Baz, ainsi que d'autres amateurs marocains d'art qui ont choisi d'exposer leurs œuvres dans d'autres ateliers.
La présence de l'Atelier 21, soutenue par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), permettra à un public, largement constitué de professionnels, de se faire une idée de la situation des arts plastiques au Maroc et de mesurer le degré de créativité des peintres et artistes contemporains marocains.
Selon les organisateurs, cette manifestation, qui compte pas moins de 74 galeries, connait l'exposition de plus 500 œuvres d'art de 32 pays de l'Amérique du nord, l'Europe, l'Australie, l'Afrique et du Moyen-Orient. Quelques 30.000 visiteurs sont attendus à cette 6ème édition d'Art Dubaï.
Elle connaît également la réalisation de plusieurs projets artistiques, l'organisation de colloques auxquels prendront part nombre de professionnels du domaine, dont de célèbres critiques d'art plastique, ainsi que le lancement du "sixième forum d'art mondial".
Pour la quatrième année consécutive, la foire Art Dubaï sera aussi marquée par la remise de prix aux profit des créateurs et artistes de la région du Moyen Orient et Afrique du Nord (MENA).
Créé en 2008, l'Atelier 21 a pour vocation de découvrir, défendre et promouvoir les œuvres des artistes plasticiens marocains à l'étranger.
22 mars 2012
Source : MAP
Le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami a appelé, récemment à Rabat, à l'amplification de la mobilisation des compétences marocaines du monde au profit du développement humain.
S'exprimant lors d'un séminaire sur le thème: "Sciences, technologie, innovation et développement solidaire: Quelle contribution des compétences marocaines dans le monde?", M. El Yazami, qui a rappelé, à cette occasion, le vaste mouvement de réformes politiques et économiques en cours au Maroc, a souligné "la nécessité d'amplifier les efforts déjà entrepris" dans ce sens.
Par ailleurs, le président du CCME a annoncé la publication dans les semaines à venir d'une étude sur les politiques de mobilisation des compétences, réalisée par le Conseil et qui a servi de base pour les travaux de ce séminaire.
Les participants à cette rencontre, initiée par le CCME, ont appelé, quant à eux, au renforcement des actions et initiatives existantes dans ce domaine et à la création d'un instrument d'identification et de veille sur les compétences des Marocains du monde.
Ils ont aussi recommandé la mise sur pied d'une structure ad hoc de coordination et de mise en œuvre d'une politique nationale rénovée et intégrée de mobilité et de mobilisation des compétences basée sur un partenariat public-privé, autonome et dotée des moyens adéquats, a indiqué un communiqué des organisateurs.
Les intervenants ont également mis l'accent sur la nécessité d'adopter une approche projet pour la mise en œuvre des différentes actions et programmes en les inscrivant dans les dynamiques territoriales et les plans sectoriels déjà élaborés, ainsi que sur l'intégration de l'évaluation dès la conception de l'ensemble des initiatives, programmes et actions, ajoute la même source.
De leur côté, les représentants du ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, de l'Office chérifien des phosphates (OCP), du Centre national de la recherche scientifique et technique, de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) et de l'Association marocaine recherche et développement, ont réaffirmé la disponibilité de leurs départements et institutions respectives à renforcer leur partenariat avec les compétences marocaines expatriées.
Ce séminaire international, qui a réuni un parterre d'universitaires marocains et étrangers, des experts internationaux et plusieurs membres de la diaspora marocaine, avait notamment pour objectifs de présenter les résultats d'une étude inédite menée par le CCME sur les politiques de mobilisation des compétences entreprises au Maroc au cours des vingt dernières années.
22 mars 2012
Source : MAP
Après l’interdiction des minarets, l'Union démocratique du centre (UDC), le parti de droite populiste aux idées d'extrême- droite, s’engage « contre l'immigration de masse » en Suisse.
La Chancellerie fédérale a annoncé, mercredi 21 mars, que l'initiative populaire fédérale avait recueilli 135 557 signatures valables sur les 137 332 signatures déposées le 14 février 2012. Il a fallu huit mois à l'UDC pour arriver à ce résultat, dépassant nettement les 100 000 signatures requises par la loi.
L’initiative demande de « limiter le séjour des étrangers par des plafonds et contingents annuels pour tous les types d'autorisations du droit des étrangers » y compris les domaines de l'asile et dans l'emploi afin de mettre fin à « l’immigration incontrôlée ».
« Le but de l'initiative est de redonner à la Suisse les moyens de gérer de manière autonome l'immigration », a expliqué l’UDC, qui estime qu'actuellement, « l'afflux d'étrangers venant s'installer dans le pays échappe à son contrôle » et qu'il a « des conséquences graves pour l'économie nationale et la société ». L'acceptation de l'initiative entraînerait une renégociation de l'accord de libre circulation des personnes avec l'Union européenne (UE).
22/3/2012
Source : Saphir News
La diaspora intellectuelle africaine est la mine d’or grise inépuisable pour l’Afrique. Elle constitue la meilleure ressource stratégique et renouvelable loin devant l’or noir non renouvelable et toutes les autres richesses du sol et du sous-sol. Le développement durable et humain intégral sur le continent africain dans les prochaines décennies se fera grâce à cette richesse humaine africaine de l’extérieur.
D’après la Commission de l’Union africaine, la diaspora africaine désigne « les personnes d’origine africaine vivant hors du continent africain, qui sont désireuses de contribuer à son développement et à la construction de l’Union africaine, quelles que soient leur citoyenneté et leur nationalité ». Dès lors, il s’agit de toutes les personnes où qu’elles se trouvent à travers le monde ayant des racines africaines. Entre dans cette catégorie, la diaspora noire d’Amérique latine, d’Amérique du Nord, des Caraïbes et de l’Europe. Nous ne saurions oublier les Noirs ou Kahlouck de la péninsule arabique du Proche et Moyen-Orient de confession musulmane ainsi que les Noirs de confession juive d’Israël encore appelés les Falachas originaires d’Éthiopie. Vous pouvez alors imaginer aisément le poids humain de la diaspora intellectuelle africaine, le pouvoir financier, le savoir et savoir-faire de ces Africains éparpillés à travers le monde. C’est pourquoi on dit généralement que la diaspora africaine est la 6ème région africaine ou le 54ème pays du continent. Si on estime aujourd’hui cette diaspora africaine à environ 200 millions de personnes, sa mine d’or grise serait de plusieurs millions.
En termes de flux financiers en direction d’Afrique, cette diaspora transférerait annuellement plusieurs dizaines de milliards de dollars. Rien qu’à l’échelle des États-Unis, les 4 millions d’Africains vivant dans ce pays, si on excluait les Africains-américains, envoient chaque année l’équivalent de 20 milliards de dollars. Vous pouvez alors imaginer ce qu’une bonne politique de gouvernance en matière d’investissement et de retour de cette diaspora à l’échelle continentale peut favoriser comme feedback sur les investissements pour les pays. L’Égypte, le Maroc et le Nigéria sont les plus grands bénéficiaires, sur le continent, du transfert de fonds de la diaspora africaine. Par ailleurs, cette diaspora a un savoir et un savoir-faire qui peut être d’une grande utilité pour le développement durable de l’Afrique. Le continent africain doit impérativement adopter une politique incitative pour rechercher l’expertise de sa mine d’or grise. L’Afrique dépense chaque année plus de 4 milliards de dollars pour l’utilisation des experts occidentaux sur le continent. Ces experts du Nord souvent surévalués par rapport à leur compétence réelle avoisinent le nombre de 150.000. Au lieu d’utiliser uniquement le savoir-faire occidental, dans le cadre de la coopération, il serait également souhaitable de faire appel à l’expertise de sa diaspora intellectuelle. Cette politique a au moins deux avantages : tout d’abord, l’utilisation de l’expertise de la diaspora africaine a l’avantage de créer un pont entre ces derniers et l’Afrique, mais aussi de favoriser les vacances de cette diaspora en Afrique. Cette politique aura pour effet de promouvoir un tourisme de la diaspora qui va générer d’énormes ressources financières dans l’économie africaine. Ensuite, la reconnaissance du know how de cette diaspora par les leaders politiques va également encourager le retour de certains d’entre eux en Afrique. Ainsi, au lieu d’espérer un transfert de technologie du Nord vers l’Afrique, c’est cette diaspora de la matière grise qui va aider au transfert des connaissances. Ce transfert de technologie sur le continent va permettre le saut qualitatif de l’Afrique dans l’économie du savoir. Il va aider aussi à relever le niveau du système éducatif en facilitant l’accès au même savoir-faire aux ingénieurs, chercheurs et professeurs des universités et centres de recherche en Afrique. L’exode des cerveaux sera ralenti comparativement à la saignée que nous observons en ce moment. En effet, on estime qu’environ 23.000 universitaires quittent l’Afrique chaque année et cela coûte environ 4 milliards de dollars.
D’après Lalla Ben Barka de la Commission économique pour l’Afrique(CEA) des Nations Unies, d’ici 2030, l’Afrique sera vidée de ses cerveaux. Il y a de quoi être inquiet même si l’exode des cerveaux est manichéen pour l’Afrique. Pour le chercheur Mercy Brown de l’Université de Cape Town en Afrique du Sud, à propos de l’avantage comparatif de l’exode des cerveaux : « […] c’est voir l’exode des cerveaux comme un avantage à exploiter […] Les expatriés hautement qualifiés constituent un bassin de spécialistes dont le pays d’origine peut tirer profit […] le défi consiste à recruter ces cerveaux. »
D’après l’organisation internationale des migrations (OIM), plus de 300.000 spécialistes africains habitent à l’extérieur de l’Afrique et d’autres Africains hautement qualifiés quittent le continent africain chaque année sans la garantie de revenir. Entre 1980 et 1991, un pays comme l’Éthiopie a perdu 75% de sa main d’œuvre spécialisée. Pire encore, plus de 35% de l’aide publique au développement destinée à l’Afrique sert encore à payer les spécialistes étrangers. La diaspora, d’une manière générale dans les pays en développement, constitue la deuxième source de devises étrangères et dans certains pays, ces transferts de fonds sont devenus la première source de devises devant l’aide accordée à ces États.
En 2004, les transferts des fonds de la diaspora dans les pays en développement, notamment sur le continent africain, s’élevaient à 126 milliards de dollars. Pendant la même période, les flux d’investissement directs étrangers avoisinaient 165 milliards de dollars alors que l’aide publique au développement durant la même année était estimée à 79 milliards de dollars. Si on ajoute à ces transferts d’argent par les canaux officiels, l’envoi des devises par les moyens non officiels, on se rend vite compte que la diaspora africaine est une ressource stratégique majeure pour l’Afrique et son développement. Cette diaspora africaine est donc un capital humain et une ressource nécessaire que les dirigeants africains doivent absolument courtiser. C’est ainsi que ces derniers participeront efficacement à la prospérité de l’Afrique. Il revient aux leaders politiques d’avoir une vision du futur ou un réel plan d’action pour profiter beaucoup plus encore de l’expertise de sa forte diaspora du monde. Ces Africains éparpillés à travers le monde veulent apporter leur pierre à l’édification d’une Afrique riche et prospère d’ici une à deux générations. Comme tous les Africains sur le continent, la diaspora intellectuelle africaine aimerait voir l’Afrique jouer un rôle non négligeable dans ce 21ème siècle dans la marche des affaires du monde.
Le rôle de la diaspora intellectuelle dans la réforme du système éducatif et la recherche en Afrique
Le système éducatif, dans de nombreux pays africains notamment francophones, est obsolète parce qu’il est calqué sur le modèle occidental d’une certaine époque. Il ne répond plus aujourd’hui aux exigences d’un monde en perpétuelle mutation ainsi qu’aux défis actuels des États du continent pour soutenir la croissance démographique, les réformes politiques, économiques et sociales dans la perspective du développement durable. Pourtant, nous savons que l’éducation est la base de la liberté. C’est la source de toute velléité de lutte pour la justice et d’amélioration des conditions de vie. Tant qu’un peuple est moins éduqué ou mal éduqué, il est difficile pour lui d’œuvrer efficacement au développement durable de son pays. Les universités et écoles d’ingénieurs en Afrique ne répondent presque plus à leur mission de l’unité de l’enseignement et de la recherche ainsi que de l’appui au développement. Les centres de recherche qui existent ne valorisent pas toujours les résultats de la recherche pour permettre à l’Afrique de participer à l’aventure scientifique et technologique à l’échelle mondiale. C’est l’une des raisons pour lesquelles la part du continent africain dans la production scientifique mondiale est passée de 0,5% au milieu des années 1980 à 0,3% au milieu des années 1990. La fuite des cerveaux vers l’Occident creuse encore davantage ce déséquilibre parce que ces derniers ne sont pas sollicités pour apporter leur know how en sciences et technologies. Les moyens financiers mis à la disposition des équipes de recherche sont insuffisants. Finalement, les chercheurs en Afrique qui cherchent, on en trouve mais les chercheurs africains qui trouvent, on en cherche. D’où l’importance d’associer la diaspora intellectuelle africaine dans la mise sur pied des centres de recherche d’excellence et d’un système éducatif de qualité. Ce système éducatif passe par une réforme en profondeur de l’enseignement aussi bien au niveau primaire, secondaire qu’au niveau universitaire. La diaspora intellectuelle a l’avantage d’évoluer dans un environnement où l’enseignement, à tous les différents paliers du système éducatif, est en constante amélioration.
Cet enseignement a permis de former des diplômés compétitifs et des travailleurs qualifiés, aptes à soutenir l’industrie en mettant à la disposition du grand public des produits innovants. C’est le cas au Québec par exemple avec la création des Cégeps en 1969 où les techniciens qualifiés ont été formés pour aider à sortir le Québec de sa situation de société rurale pour intégrer le peloton de tête des sociétés industrielles prospères et s’y maintenir. Ce sont ces techniciens qualifiés au Québec par exemple qui ont aidé des fleurons de l’industrie québécoise comme Bombardier, Hydro-Québec, Snc Lavalin à devenir des leaders mondiaux dans leurs secteurs respectifs d’activité. Les exilés africains du savoir peuvent donc aider à revoir par exemple les différents programmes d’enseignement en Afrique afin de leur donner un bon contenu qui réponde aux exigences d’un continent qui aimerait aussi s’arrimer à la modernité en jouant un rôle non négligeable en sciences et technologies. Compte tenu de la modicité des moyens financiers des différents États du continent pour se doter des universités compétitives, il serait souhaitable pour ces derniers d’unir leurs énergies pour créer une université régionale à vocation scientifique et technologique. Chaque université sera dotée d’équipements de pointe où la fine crème des meilleurs élèves dans les différents pays de la région se retrouvera pour étudier. Ensuite, dans le cadre de la formation de ces étudiants, les États de chaque région pourront faire appel à l’expertise des meilleurs universitaires de la diaspora de leur région ou d’autres régions africaines pour participer à la formation.
Un centre de recherche ... à l’image du CERN
Pour ce qui est de la recherche, les pays africains peuvent créer des masses critiques, des regroupements ou des pôles d’excellence pour la recherche. En fonction de l’intérêt pour la recherche et de leur application pour le développement des États africains, les pays africains pourront s’associer pour créer par exemple un centre de recherche en mathématiques et informatique en Afrique du Sud, un centre en recherche médicale et biotechnologie au Caire, un centre de recherche en agronomie et agroforesterie au Nigeria, un centre en recherche minière et pétrolière en RDC, etc. Les meilleures sommités africaines au sein de la diaspora dans les différents champs de recherche seront sollicitées pour rejoindre les différentes équipes de recherche. Ainsi, les résultats de la recherche vont servir à l’ensemble des États africains pour aider progressivement tous les pays à l’amélioration des conditions de vie ou d’existence des citoyens. En fonction de la richesse nationale ou du produit intérieur brut de chaque pays, les moyens financiers seront mobilisés pour les équipements et le fonctionnement des différents centres de recherche. Cette politique aura l’avantage de mettre sur pied de bonnes universités et des centres de recherche bien équipés. Ces structures académiques ou de recherche pourront attirer la diaspora intellectuelle à apporter leur savoir-faire au développement de l’Afrique. C’est dans cet esprit par exemple que les Européens se sont résolus pour créer près de Genève, le Centre européen de recherche nucléaire (CERN) où tous les physiciens européens dans le domaine, parmi les plus brillants de toute l’Europe, se retrouvent pour faire de la recherche. Ce centre de recherche attire aujourd’hui des physiciens américains, canadiens, japonais, indiens, chinois, russes et d’autres pays du monde. Le CERN a été crée par les dirigeants européens pour concurrencer des centres de recherche prestigieux aux États-Unis à l’exemple du Lawrence livermore national laboratory à Oakland en Californie. Ce centre de recherche américain est considéré comme le plus prestigieux au monde pour la recherche en physique nucléaire. Dès lors, vous vous rendez compte que si les États européens doivent s’unir pour la recherche dans certains domaines pour faire le poids face aux grands centres de recherche américains, l’Afrique qui est presque inexistante dans le domaine de la recherche scientifique et technique doit impérativement adopter une politique similaire pour se doter au moins de centres de recherche ou d’ universités de grande réputation aux yeux du reste du monde. Cette union fera la force de l’Afrique et son rayonnement à l’échelle internationale.
Cette politique africaine en matière de recherche aura l’avantage d’attirer sa mine d’or grise d’Occident à se joindre à cette aventure scientifique et technologique pour le développement du continent. De nombreux intellectuels de la diaspora attendent de telles initiatives des dirigeants africains pour se rendre plus utiles au progrès du continent. Il faut aussi une réelle volonté en Afrique de créer des parcs industriels et scientifiques pouvant attirer la diaspora intellectuelle à faire des investissements favorisant la création d’emplois sur le continent. À Taiwan par exemple, en 1996, sur 193 sociétés créées au parc industriel et scientifique de Hsinchu, 81 sociétés ont été créées par les scientifiques et ingénieurs taïwanais revenus des États-Unis grâce à une politique des dirigeants taïwanais d’attirer sa diaspora du monde, surtout des États-Unis. C’est cette politique qui a permis à Taiwan de se hisser au rang de l’un des leaders mondiaux dans le secteur des ordinateurs personnels et des circuits intégrés.
Analyse comparative entre la diaspora comme ressource géostratégique et le pétrole
La diaspora intellectuelle africaine se renouvellera toujours grâce à l’équilibre de la nature alors que l’exploitation pétrolière est limitée sur une période donnée. La diaspora comme ressource n’aiguise pas autant d’appétits que le pétrole. Elle ne peut pas être facilement source de conflits ou de guerres civiles comme l’or noir avec généralement l’influence des acteurs nationaux ou étrangers. L’or gris peut favoriser durablement le transfert de connaissances ou de technologies en Afrique. La diaspora intellectuelle africaine peut aider à limiter la corruption systémique dans nos États contrairement au pétrole qui est au cœur des malversations financières avec les connexions à l’extérieur. Cette diaspora peut aussi jouer le rôle de lobbying pour l’Afrique auprès des pays d’adoption. C’est cette politique qui fait la force de l’État d’Israël à travers le monde grâce aux lobbies juifs. Nous pouvons citer l’American Israël Public Affaires Committee (AIPAC) qui influencerait le Congrès à travers ses contributions de campagne pendant que Washington Institute for Near East Policy(WINEP) aurait une forte influence sur les médias et le pouvoir exécutif sur la politique des États-Unis envers l’État Hébreu.
La diaspora africaine peut également aider à relancer l’industrie touristique à l’échelle continentale si des politiques incitatives sont mises sur pied par des leaders politiques pour attirer ces derniers. Ces politiques incitatives vont encourager le retour à la source de cette diaspora dans l’optique de renforcer le lien d’appartenance, le pont entre ces Africains de l’étranger et le continent de leur origine. Le tourisme de la diaspora peut générer d’énormes rentrées financières qui vont aider à la création de nombreux emplois directs et indirects.
Si l’or noir peut être facilement contrôlé par les pouvoirs en place en Afrique, l’or gris est difficilement contrôlable par les dirigeants africains et peut constituer un relais important d’informations des citoyens vivant sur le continent auprès de nombreux cercles de décision en Occident. Par ailleurs, dans des régimes moins démocratiques ou dictatoriaux en Afrique, il est facile de brouiller les connexions sur internet et des réseaux sociaux. Par contre, la diaspora a l’avantage qu’elle peut continuer à opérer en toute liberté et contrôle plus facilement les outils de communication transversale et asynchrone comme le réseau des réseaux. L’or gris peut donc constituer un puissant moyen de démocratisation et d’aspiration à plus de libertés et à la bonne gouvernance dans les États africains.
La diaspora intellectuelle africaine est donc une ressource géostratégique pour le progrès de l’Afrique. Le plus important est de savoir s’en servir pour le mieux afin de sortir l’Afrique du sous -développement. Le rôle de la diaspora devient de plus en plus un sujet d’actualité à travers le monde.
Il y a un regain d’intérêt aussi bien pour les leaders politiques africains que les autres dirigeants du monde. Le Président du Vietnam Nguyen Minh Triet, dans une entrevue accordée à Hanoi au confrère Joseph Ahekoe, directeur de publication du magazine « Francophonie Actualités » basé à Paris affirmait que la République socialiste du Vietnam comptait sur les 3 millions de Vietnamiens de la diaspora encore appelés les Viet Khieu pour entrer dans le cercle fermé des pays émergeants à l’horizon 2020. C’est dire l’importance qu’on accorde à travers le monde à la diaspora intellectuelle pour accéder à la prospérité.
« Je voudrais » n’a jamais rien fait. « J’essaierai » a fait de grandes choses. « Je veux » a fait des miracles. Il n’est donc plus question pour la classe politique africaine de se limiter aux discours et aux promesses souvent non tenus et creux. Il est temps de passer aux actions concrètes pour tirer le meilleur parti de l’expertise et des richesses de sa diaspora pour espérer sortir du labyrinthe de la néguentropie, du cercle vicieux du sous-développement. La diaspora intellectuelle africaine doit impérativement être au cœur de la perspective du développement des États africains. Cette diaspora manifeste globalement la volonté de participer à ce défi de taille. Il importe aux dirigeants des pays de les associer dans un environnement sécuritaire et favorable à l’éclosion de la recherche scientifique et technologique. C’est alors que le développement durable du continent africain sera possible et son avenir meilleur dans les prochaines décennies. Chacun d’entre nous a sa partition à jouer dans cet effort global pour la prospérité du continent.
22/3/2012, Ferdinand Mayega
Source : Afriquechos.ch
L'unique conseiller général du Front national, Patrick Bassot, élu dans le Vaucluse, a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Carpentras pour des propos contre les immigrés, selon le Mrap qui avait porté plainte contre lui.
M. Bassot a été condamné à 1.000 euros d'amende pour "incitation à la discrimination, à la haine et à la violence à l'encontre des immigrés", dans une tribune libre publiée dans le journal municipal de Carpentras (Vaucluse) en avril 2011.
Son avocat n'a pas pu être joint dans l'immédiat par l'AFP.
Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) avait cité l'élu devant le tribunal correctionnel de Carpentras pour des propos synonymes, selon lui, "de provocation à la haine et à la discrimination à l'égard des immigrés".
"Carpentras est un très bon exemple de l'implantation imposée d'immigrés qui, quotidiennement, nous empoisonnent la vie par leurs exactions (sévices, actes de violence, de pillage commis contre la population)", avait écrit M. Bassot, évoquant l'implantation de mosquées, d'un abattoir halal et comparant les immigrés à de "petits barbares", rappelle le communiqué du Mrap.
L'amende de 1.000 euros est assortie d'une indemnisation de 1.500 euros et ordonne la publication du jugement dans le journal municipal, selon la même source.
Elu en 2011 dans le canton de Carpentras-nord, M. Bassot est le seul conseiller général du Front national depuis l'invalidation, en octobre 2011, de l'élection de Jean-Paul Dispard à Brignoles (Var).
22.03.2012
Source : Le Parisien/AFP
Tous les partis politiques, à l’exception du FN, avaient été conviés au débat proposé, mercredi soir à Chalon, par le Réseau éducation sans frontières (RESF) qui souhaitait connaître les intentions des candidats à la présidentielle, par le biais de leurs représentants locaux. Mais ni l’UMP, ni les partis du centre, n’avaient fait le déplacement pour parler d’immigration et répondre aux exigences du RESF en la matière, à savoir : une refonte totale de la loi, l’annulation des obligations de quitter le territoire français en cours, la régularisation des familles ayant un enfant scolarisé, la suppression des objectifs chiffrés d’expulsions, etc.
Centres de rétention
Dès la première thématique proposée aux participants – l’enfermement des enfants dans les centres de rétention administrative, ces espaces d’attente pour les étrangers qui vont être expulsés -, les partis de gauche ont confronté leurs points de vue. Alors que le Front de gauche, le NPA et Europe Écologie-Les Verts (EELV) sont favorables à la « fermeture pure et simple des centres de rétention », la position plus nuancée du PS a provoqué les premiers grincements de dents. Car si le PS a également prévu « de mettre fin, dès 2012, à la rétention des enfants et des familles avec enfants », le candidat Hollande ne promet une fermeture immédiate des centres de rétention, estimant qu’il est nécessaire d’étudier « d’autres solutions, comme l’assignation à résidence ». C’est ce qu’a expliqué Philippe Baumel, candidat du Parti socialiste pour les législatives dans la 3 e circonscription.
Sur la régularisation « sans condition » de tous les sans papiers, là encore, les partis de gauche ne sont pas sur « la même tonalité ». Contrairement au Front de gauche, au NPA ou aux Verts, le PS « ne souhaite pas procéder à une régularisation globale et préconise d’étudier les situations au cas par cas », indiquait Philippe Baumel, documents « hollandais » en main. Une intervention très critiquée par les autres partis présents, certains (le NPA) qualifiant le discours du PS de « langue de bois », d’autres (Front de gauche) refusant « un bricolage de ce qui existe déjà ». À se demander quelle tournure aurait pris la réunion si les représentants de l’UMP ou même du Modem n’étaient pas restés chez eux.
23/03/2012, Valérie Monin
Source : Le Journal de Saint-et-Loire
Le 3 mars 2012, Nicolas Sarkozy a prononcé à Bordeaux un discours dans la droite ligne (ou plutôt dans l'extrême-droite) de ses précédents discours de campagne et pour employer un langage qui lui est cher, il a récidivé le 6 mars sur France 2.
Outre la proposition de mettre des étiquettes sur la viande Halal ("c'est une affaire de civilisation, la nôtre"), Nicolas Sarkozy s'est une fois de plus attaqué aux étrangers : "Je veux dire, pour que les choses soient bien claires, que ceux qui viennent avec l'intention de ne pas respecter nos lois et nos mœurs, de ne pas respecter la propriété d'autrui, de ne pas envoyer leurs enfants à l'école, qui ne sont disposés à faire aucun effort sérieux ni d'intégration ni d'assimilation, ne sont pas les bienvenus en France. On ne peut être les bienvenus en France si la seule justification de sa volonté c'est d'obtenir des prestations sociales."
Si l'année 2011 fut celle de la mise en œuvre du discours de Grenoble du 30 juillet 2010 du président Sarkozy (destruction de camps de Roms, répression renforcée de l'immigration), l'année 2012 montre que les digues sont franchies au point que l'on ne sait plus jusqu'où iront les atteintes aux droits élémentaires des personnes étrangères en France du candidat Sarkozy. Les débats sur la viande halal, le droit de vote des étrangers aux élections locales, et les propos d'Arno Klarsfeld, président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration l'illustrent : sans complexe, il a proposé, le 12 mars 2012 sur BFM TV, de construire un mur de 130 km entre la Grèce et la Turquie, comme celui qui a été érigé entre les Etats-Unis et le Mexique, pour contrer l'immigration illégale... Un tel positionnement est effectué à dessein pour diviser, opposer des groupes sociaux les uns autres, et ne jamais traiter les questions qui préoccupent chaque citoyen : l'emploi, le logement, la justice. C'est un positionnement profondément délétère car il morcelle le vivre ensemble et préfigure une société d'apartheid social.
D'abord les étrangers condamnés ont subi depuis des années des doubles peines, à la fois emprisonnés et interdits de séjourner en France.
Puis ceux qui étaient sans papiers, qui travaillaient, payaient des impôts, ont fait l'objet d'arrestations policières massives, dans le cadre de la politique du chiffre. Interpellations dans les gares, dans les foyers d'hébergement, placements de plus en plus longs en centre de rétention (45 jours depuis la loi Besson-Guéant du 16 juin 2011), vies brisées. Car il faut bien atteindre "l'objectif" de 35 000 expulsions annuelles fixées par le ministre de la "rafle et du drapeau", comme l'appelle RESF (le Réseau éducation sans frontière). Et cela sans états d'âme, malgré la récente condamnation de la France par la Cour Européenne des droits de l'homme qui estime inhumain et dégradants de placer des enfants en rétention.
C'est ainsi que Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministre de l'intérieur n'hésite pas à soutenir : "Les enfants ne sont pas placés en centre de rétention, ils accompagnent leurs parents." On se demande ce qu'il aurait dit, Pierre-Henry, il y a juste 70 ans, à Drancy ou à Pithiviers...
Cette politique de la peur des étrangers voleurs, faussaires, paresseux, profiteurs, c'est bien exactement la même que celle de Marine Le Pen, dont le programme ne contient pas d'autres propositions que celui de Nicolas Sarkozy, si ce n'est l'arrêt total de tout regroupement familial et l'impossibilité de toute régularisation de sans-papiers.
Tandis que Mme Le Pen veut réduire de 200 000 à 10 000 l'immigration légale, M. Sarkozy veut "réduire le nombre des étrangers sur notre territoire à 100 000" et n'est ce pas Claude Guéant qui proposait, le 10 janvier 2012, de revenir au niveau des années 1990. L'original ou la copie ? Depuis neuf ans, quatre lois laminant les droits des étrangers ont été votées. Et ce sont maintenant les conjoints étrangers de français qu'il faut éliminer, portant une atteinte inédite à la liberté du mariage, tandis que les naturalisations ont déjà baissé de 30 % l'année dernière.
Après les étrangers, la sécurité et les délinquants. Comme un disque rayé, Nicolas Sarkozy répète les mêmes vieilles recettes électorales que pendant la campagne présidentielle de 2007 : les victimes pourront faire appel de la peine de l'accusé, les mineurs de plus de 16 ans seront jugés comme les adultes par les tribunaux correctionnels, la récidive sera élargie et encore davantage punie (ce sera donc une cinquième loi en la matière...), et les libérations conditionnelles réduites. On sait pourtant que 60 % des sortants de prisons récidivent, alors que le taux de récidive est de 12 % seulement pour les personnes en conditionnelle.
Depuis ces promesses, cinq ans se sont écoulés et force est de constater la totale inefficacité de ces gesticulations sécuritaires : les violences contre les personnes ne cessent d'augmenter depuis dix ans malgré trente-deux lois policières, judiciaires, carcérales. Les prisons débordent, sans que la consternante affaire d'Outreau n'y ait rien changé, et on vient de voter la construction de 20 000 places supplémentaires.
Même les policiers sont excédés par la dégradation de leurs relations avec la population et n'hésitent plus à critiquer la politique du chiffre et tout répressif, politique à court terme, dont l'unique objet est évidemment électoraliste.
Et malgré ce bilan, qui est son boulet, Nicolas Sarkozy continue, dans cette campagne électorale, de ressasser ses litanies de garde-champêtre, comme si la pénalisation de la misère pouvait résoudre le chômage, la précarité et le mal-logement. Comme si, en chassant les étrangers, la France devenait, cette fois pour les français, un vaste et désespérant camp de rétention.
22/3/2012, Caroline Mecary
Source : Le Monde
Pour le Père Jean-Jacques Rouchi, spécialiste de l'islam, "s'il existe des extrémistes, ce sont quelques enfants perdus en rien représentatifs des musulmans de Toulouse."
Le Père Jean-Jacques Rouchi, chargé d’enseignement à l’Institut Catholique de Toulouse, spécialiste de l’islam et du dialogue interreligieux, délégué diocésain aux relations avec l’islam, évoque les différents courants de l’Islam à Toulouse.
Comment qualifieriez-vous l’islam pratiqué à Toulouse ?
- C’est un islam modéré. On peut distinguer deux populations. De nombreux étudiants, souvent d’origine marocaine et des personnes issues de l’immigration des trente glorieuses, donc de troisième ou de quatrième génération, d’origine algérienne. Ils sont pour la plupart sunnites. Ce sont des gens que je qualifie de spirituels, pas de politiques. Après on retrouve tous les clivages présents dans l’Islam de France : certains sont proches de l’Union des Organisations Islamiques de France, d’autre de la Fédération Nationale des Musulmans de France. En tout cas, s’il existe des extrémistes, se sont quelques enfants perdus en rien représentatifs des musulmans de Toulouse.
Il ne faut surtout pas éluder le facteur social dans ces cas de radicalisation. Ils viennent souvent de quartiers défavorisés dans lesquels on n’a jamais pris à bras le corps les problèmes de logements et plus simplement le vivre ensemble.
Existe-t-il de nombreux échanges interreligieux ?
- Nous avons des contacts avec certaines associations comme les Scoutes Musulmans. Sur le terrain, le Groupe interreligieux d’Empalot travaille au vivre ensemble dans ce quartier. Mais il y a globalement une bonne entente. La plupart des responsables musulmans ont adressés immédiatement leurs condoléances à la communauté juive. Il n’existe aucune tension particulière à Toulouse.
Comment voyez-vous évoluer l’islam à Toulouse, ces dernières années ?
- C’est vrai qu’on note un léger durcissement identitaire. On a parfois des difficultés à rencontrer les simples croyants qui n’assument aucune responsabilité dans la communauté. On sent moins le désir de relations avec les autres communautés. Pour moi, c’est une réaction qui s’explique par la diabolisation dont ils ont été victimes depuis quelques années. Il y a une sorte de repliement identitaire, mais qui n’est pas propre à la communauté musulmane.
Quelles conséquences au sein de la communauté musulmane, pourraient avoir ce drame ?
- Depuis cet événement, il y a beaucoup de contacts au niveau des responsables des différentes communautés religieuses. On tente d’atténuer les conséquences négatives et les risques de tensions.
21/3/2012, Mathieu Molard
Source : Le Nouvel Observateur
« Depuis trop longtemps, les travailleurs migrants aux Émirats arabes unis travaillent dur dans des conditions abusives, et les promoteurs publics et privés s'en soucient peu. Maintenant, les promoteurs des Émirats et leurs partenaires internationaux ont enfin pris leur part de responsabilités concernant l'île de Saadiyat et ont commencé à protéger les travailleurs, mais ils doivent aller encore plus loin pour limiter les abus. »
Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient à Human Rights Watch
(Beyrouth, le 20 mars 2012) – Les partenaires dans le développement des Émirats arabes unis et les institutions culturelles et éducatives occidentales ont pris d'importants engagements pour faire face à l'exploitation et aux abus auxquels sont confrontés les travailleurs migrants originaires d'Asie du Sud, mais les lacunes en matière de protection de leurs droits persistent, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd'hui. Ces travailleurs participent aux chantiers d'aménagement (s'élevant à 22 milliards d'USD) sur l’île de Saadiyat aux Émirats arabes unis.
Le rapport de 85 pages, intitulé The Island of Happiness Revisited: A progress report on institutional commitments to address abuses of migrant workers on Abu Dhabi’s Saadiyat Island (« Retour à l'île du Bonheur : Rapport intérimaire sur les engagements institutionnels concernant les abus subis par les travailleurs migrants sur l'île de Saadiyat à Abou Dabi »), signale que les failles concernent notamment le remboursement aux travailleurs des frais de recrutement qui les endettent pendant plusieurs mois ou plusieurs années et qui constituent le principal facteur créant des conditions de travail forcé. Human Rights Watch a également constaté des manquements dans la mise en application des sanctions à l'encontre des entrepreneurs ayant commis des abus et dans le respect des promesses de rendre publics les rapports de surveillance. L'île accueillera les succursales locales de la New York University (NYU) et des musées du Louvre et Guggenheim, entre autres projets de premier plan.
« Depuis trop longtemps, les travailleurs migrants aux Émirats arabes unis travaillent dur dans des conditions abusives, et les promoteurs publics et privés s'en soucient peu » a expliqué Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient à Human Rights Watch. « Maintenant, les promoteurs des Émirats et leurs partenaires internationaux ont enfin pris leur part de responsabilités concernant l'île de Saadiyat et ont commencé à protéger les travailleurs, mais ils doivent aller encore plus loin pour limiter les abus. »
Human Rights Watch a observé des améliorations notables depuis la publication de son premier rapport sur le sujet en 2009. Human Rights Watch a mentionné en particulier les engagement des principaux organismes culturels et éducatifs et des partenaires dans le développement des EAU visant à garantir le paiement régulier des salaires, le respect des temps de repos et des jours de congé et la prise en charge d'une assurance médicale par l'employeur, ainsi que leurs promesses d'embaucher des observateurs indépendants chargés de détecter les violations des droits des travailleurs sur l'île et d'en rendre compte publiquement. Cependant, le rapport d'avancement a également indiqué que de nombreux travailleurs paient toujours des frais de recrutement pour obtenir des emplois et se retrouvent fréquemment piégés dans une situation d'endettement.
De plus, Human Rights Watch a constaté que les entrepreneurs confisquent régulièrement les passeports des travailleurs et remplacent leurs contrats par des contrats moins avantageux dès leur arrivée aux EAU. Alors que les promoteurs et les institutions sur l'île de Saadiyat se sont engagés à mettre fin à ces pratiques et que l'ampleur des problèmes documentés par Human Rights Watch est moins importante qu'en 2009, la poursuite des mauvaises pratiques dans un certain nombre de cas reflète la persistance des lacunes en matière de protection des droits. Les parties qui ont un intérêt dans ces projets doivent prendre l'engagement sans équivoque de rembourser les travailleurs qui se sont vus obligés de payer des frais de recrutement au mépris des politiques existantes. Les institutions culturelles et éducatives et les promoteurs locaux doivent aussi enquêter et faire appliquer efficacement les dispositions de sanctions à l'encontre des entrepreneurs qui ne respectent pas les politiques visant à protéger les travailleurs d'abus.
Malgré les promesses de ces institutions de s'attaquer à la question des frais de recrutement et malgré les lois des EAU qui interdisent aux agences d'appliquer de tels frais, presque tous les travailleurs interrogés par Human Rights Watch ont déclaré avoir payé entre 900 USD et 3 350 USD aux agents dans leur pays d'origine alors qu'ils cherchaient un emploi aux EAU, y compris certains travailleurs arrivés récemment pour participer uniquement aux projets de l'île de Saadiyat. Disposant de maigres revenus et de peu de biens, les travailleurs ont souvent contracté des emprunts à des taux d'intérêt mensuels élevés pour payer ces frais de recrutement, et ils devront travailler pendant des mois ou des années pour rembourser ces prêts.
Étant donné que la pratique d'exiger des travailleurs le paiement de frais de recrutement est toujours courante, le rapport appelle toutes les parties à s'engager à ce que les travailleurs se voient rembourser tout frais de recrutement qu'ils auront dû payer pour s'assurer un emploi sur l'île.
L'île de Saadiyat, peu élevée au-dessus du niveau du golfe Persique, comptera un campus de la NYU, des musées et un centre des arts du spectacle, chacun conçu par des cabinets d'architecture de renommée mondiale, ainsi que des terrains de golf, des hôtels et des résidences de luxe. Des travailleurs venus d'Inde, du Pakistan, du Bangladesh et d'autres pays sud-asiatiques sont employés aux travaux des infrastructures de l'île depuis qu'en 2005 Abou Dabi a fondé la Société d'investissement et de développement touristique (« Tourism Development and Investment Company », TDIC) pour superviser certaines parties du projet. Le Louvre Abou Dabi et le Guggenheim doivent ouvrir en 2015 et 2017, respectivement. L'Autorité des affaires exécutives d’Abou Dabi (Abu Dhabi’s Executive Affairs Authority, EAA) est responsable du développement et de la construction du campus de la NYU, dont l'ouverture est prévue pour 2014.
Le rapport a noté que les travailleurs ont aussi signalé un manque d'information ou des informations trompeuses quant à leurs conditions de travail avant leur arrivée aux EAU et certains travailleurs qui ne vivaient pas dans le Village des travailleurs de l'île de Saadiyat ont dénoncé des installations de logement surpeuplées et non hygiéniques. Contrairement aux engagements pris par les promoteurs afin de veiller à ce que les travailleurs conservent leur passeport, seul un travailleur interrogé sur 47, travaillant sur l'île elle-même, a déclaré avoir conservé son passeport.
La nomination au début de l'année 2011 d'observateurs indépendants chargés de détecter les violations des droits des travailleurs sur l'île et d'en rendre compte publiquement a été un développement important et positif, a indiqué le rapport. Toutefois, les promoteurs et leurs partenaires étrangers doivent aller plus loin pour garantir que des mesures de responsabilisation adéquates soient mises en place, a déclaré Human Rights Watch.
Pour l'instant, la TDIC et l'EAA n'ont rendu publique aucune conclusion des nouveaux observateurs nommés par leurs soins, ni aucune mesure prise en réponse à ces conclusions, a fait savoir Human Rights Watch. De plus, jusqu'à présent, elles n'ont pas divulgué les composantes essentielles de leurs programmes de surveillance (par exemple, attributions, portée de la surveillance et méthodologie des enquêtes), susceptibles de démontrer la crédibilité et l'indépendance de cette surveillance. On ignore si elles prévoient de le faire.
« En reconnaissant la nécessité d'une surveillance indépendante, les promoteurs de Saadiyat ont placé la barre plus haut pour les autres projets de développement dans la région » a indiqué Sarah Leah Whitson.« Mais la surveillance ne suffit pas à elle seule ; la TDIC et l'EAA doivent rester vigilantes en sanctionnant les entrepreneurs en infraction et en faisant connaître ces sanctions. »
20 mars 2012
Source : Site de hrw
Le Conseil Franco Marocain des Ingénieurs et Scientifiques, Club « Santé, Nutrition et Agro- Alimentaire », organise une table ronde, le Samedi 24 mars 2012 à Paris, sur le thème : « Expériences des compétences scientifiques et médicales marocaines à l'étranger dans le domaine de la santé rurale et le développement humain au Maroc »…Suite
Les présidents des principales organisations juive et musulmane ont rejeté mercredi 21 mars tout "amalgame" entre l'islam de France et l'islamisme.
Gilles Bernheim, grand rabbin de France, Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman, et Dalil Boubakeur, recteur de la Grande mosquée de Paris s'exprimaient dans la cour de l'Élysée avant d'être reçus par le président Nicolas Sarkozy…Suite
Saïd Ben Amar, 27 ans, skipper du “Championnet”, a franchi mardi soir la ligne d'arrivée de la traversée de l'Atlantique à la rame (Dakar - Cayenne), et se classe ainsi à la 14ème position de cette édition, informe le PC de la course à Cayenne.
Le jeune marocain a longuement lutté contre le courant et le vent, mais ça y est après 51 jours passés en mer, le voici sur la terre ferme. En effet, Said Ben Amar a franchi la ligne d'arrivée dans la douleur, le skipper ayant dû faire face à un retournement des conditions météo jusque là favorables aux premiers arrivés de la course. Le jeune skipper est ainsi devenu le premier homme du monde arabe et d'Afrique à traverser l'Atlantique à la rame...
Malgré l'épuisement de 51 jours de navigation à la rame en plein océan, le benjamin de la course a déployé ses dernières ressources à s'acharner sur les avirons pour éviter la dérive vers le nord-ouest et pouvoir atteindre la ligne d'arrivée dans le délai de la course.
La course Bouvet-Guyane est une traversée de l'Océan sur une distance de 4.700 km reliant Dakar à Cayenne (Guyane française). La traversée se fait en solitaire, chaque concurrent navigue selon sa propre stratégie, sans assistance et sans escale.
21/3/2012
Source : Aufait/MAP
La Confédération islamique italienne a vu le jour, mercredi à Rome, en tant qu'espace de convergence pour l'ensemble des Musulmans d'Italie et cadre organisé, ouvert et transparent de dialogue, de convivialité et d'échanges au service de l'ensemble des composantes et sensibilités de la société italienne.
L'assemblée constitutive de cette structure, qui se veut interactive dans son environnement institutionnel et social, s'est tenue dans le prolongement d'un séminaire sur "le rôle des religions dans les changements en Méditerranée" durant lequel les participants de différents horizons ont été unanimes à en saluer l'avènement et les objectifs déclarés.
La Confédération, qui est née d'une volonté commune de coordonner l'action de toutes les composantes du culte musulman dans la Péninsule, entend, à ce titre, Âœuvrer pour répondre aux attentes des Musulmans d'Italie dans divers domaines et ambitionne de parvenir à une reconnaissance de l'Islam en tant que seconde composante religieuse de la société italienne.
La Confédération, qui aspire se positionner en tant qu'interlocuteur reconnu auprès des institutions publiques italiennes et des structures représentant les autres religions, s'assigne une mission d'organisation et d'orientation en veillant notamment à la prééminence des valeurs de probité, d'érudition et de modération, loin de toute instrumentalisation ou improvisation.
Au-delà de la dimension cultuelle, la Confédération s'attèlera à propager les nobles vertus du dialogue et du respect mutuel ainsi que les valeurs de convivialité, de solidarité et d'entente tant entre Musulmans qu'entre Musulmans et non Musulmans
La nouvelle structure réserve un intérêt particulier aux femmes musulmanes et aux jeunes issus de la seconde génération en prévoyant notamment leur représentation dans ses mécanismes décisionnels.
Dans sa charte des valeurs, la Confédération déclare son respect des devoirs de la citoyenneté italienne et son adhésion aux principes afférents à la promotion et à la sauvegarde des droits humains et des libertés individuelles et collectives, au respect de la sacralité de la vie humaine et au refus de toute forme de violence et de discrimination.
Elle affirme également sa détermination à agir en toute indépendance et neutralité loin de toute influence idéologique.
Au nombre d'environ 550.000, les Marocains vivant en Italie représentent la première communauté musulmane du pays.
La communauté musulmane dans la Péninsule est forte de près de 1,5 million de personnes, la population totale dépassant de peu les 60 millions d'habitants.
21 mars 2012
Source : MAP
Le Colisée à Rome et la place du Duomo à Milan ont été entourés mercredi par des chaînes humaines de centaines de jeunes Italiens, désireux de manifester leur rejet de toutes les discriminations raciales, à l'occasion de la journée mondiale contre le racisme.
A Rome, les manifestants, pour la plupart des écoliers et étudiants, portant des chemises et maillots blancs sur lesquels était inscrit "non à tous les racismes", ont formé une chaîne tout autour du Colisée.
Le ministre chargé de l'Intégration et de la coopération internationale, Andrea Riccardi, a salué les participants: "nous devons être attentifs à ne pas entretenir le germe du racisme mais aussi à la violence du langage. Le racisme commence par des paroles pour aboutir à des faits", a observé le fondateur de la communauté catholique Sant'Egidio.
A Milan, l'initiative organisée par des écoles de la ville a vu la participation de membres de la municipalité de centre-gauche et de sportifs comme l'ancien de l'AC Milan Franco Baresi.
Maria Grazia Guida, maire adjoint, a rappelé la tuerie ayant fait quatre morts, dont trois enfants, lundi devant une école juive de Toulouse et perpétrée par un homme qui aurait revendiqué son appartenance à Al-Qaïda.
"Milan doit devenir un laboratoire de dialogue entre les cultures", a dit pour sa part le responsable des politiques sociales, Pierfrancesco Majorino, qui a estimé que les étrangers dans la grande ville du nord de l'Italie avaient fait les frais d'"années de stigmatisation institutionnelle" par les précédentes équipes municipales de centre-droit. Il a relevé que 20% des étudiants à Milan étaient d'origine étrangère.
D'autres défilés et chaînes humaines ont été organisés dans 34 villes italiennes dont Bologne, Brescia, Bari, Catane, Florence, Foggia, Lecce, Milan, Trieste, Turin et Venise.
En Italie, des actes de xénophobie sont régulièrement enregistrés contre des immigrés et des Roms, favorisés par le populisme de certains mouvements politiques comme la Ligue du Nord. Mais les associations antiracistes, laïques et catholiques, sont extrêmement vivantes et actives.
21 mars 2012
Source : AFP
La section catalane de SOS racisme a appelé, mercredi, les partis politiques espagnols à "faire preuve de responsabilité" face aux discours xénophobes qui incitent à la haine et au rejet des immigrés en Catalogne (nord-est de l'Espagne).
"Des discours de cette nature ne font que dégrader les relations entre les différentes communautés dans une conjoncture rendue difficile par la crise économique", a mis en garde la porte-parole de SOS Racisme, Alba Cuevas, lors d'une cérémonie organisée à Barcelone à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre le racisme, célébrée le 21 mars de chaque année.
Les partis politiques ne doivent pas "se taire" face aux agissements d'autres formations xénophobes comme "Plataforma per Cataluyna" (Plateforme pour la Catalogne) qui "devraient être interdits en application de la loi sur les partis politiques qui a permis la dissolution de certaines formations au Pays-Basque", a estimé la militante catalane lors de cette rencontre organisée sous le thème "Toutes les couleurs sont les bienvenues".
"Il est difficile d'affirmer que le racisme a augmenté (en Catalogne), mais ces dernières années, les actes racistes et xénophobes sont de plus en plus forts et choquants et les conflits entre voisins qu'on réglait auparavant par la médiation, finissent aujourd'hui devant les tribunaux", a déploré la porte-parole de SOS Racisme.
L'ONG, qui célébrera cette année son 25ème anniversaire, a également publié à cette occasion un manifeste soulignant que le racisme, "reflet d'une société malade", met en danger l'avenir de la communauté, d'où la nécessité pour tous les acteurs sociaux d'Âœuvrer à promouvoir la cohabitation et la diversité.
La Catalogne abrite près de 230.000 ressortissants marocains, soit la plus forte communauté étrangère établie dans cette région.
21 mars 2012
Source : MAP
Les groupes de défense des droits humains ont salué la décision du gouvernement australien de traiter le cas de tous les demandeurs d'asile de la même façon, quelle que soit la manière dont ils sont arrivés dans le pays.
« C'est une décision très importante pour l'Australie, » a dit à IRIN le coordonnateur national pour les réfugiés d'Amnesty International Australie, Graham Thorn, le 20 mars. »
« Cette déclaration met fin à un processus discriminatoire envers les demandeurs d'asile qui dépendait de la façon dont ils arrivaient en Australie et de leur point d'arrivée, » a indiqué Paul Power, le directeur du Conseil australien pour les réfugiés (RCOA).
A partir du 24 mars, la demande de statut de réfugié des demandeurs d'asiles sans papiers arrivant en bateau sera évaluée selon le même système que celle des personnes arrivant par les airs.
Ce changement va mettre un terme à un système parallèle, non statutaire, introduit en 2001 quand le gouvernement de l'ancien Premier ministre John Howard établit des exceptions juridiques pour un grand nombre de territoires, dont l'Ile Christmas, les « excisant » en quelque sorte. Le but était de compliquer la demande d'asile pour certaines catégories de réfugiés.
Le 11 novembre 2010, cependant, la Haute Cour a statué que les décisions sur la détermination [du statut] des réfugiés prises dans le cadre de cette politique d'excision ne satisfaisaient pas au principe d'équité procédurale et ne respectaient pas la législation australienne.
« Dans le nouveau cadre, le dossier des personnes arrivant par voie maritime après cette date [24 mars] fera l'objet d'un processus statutaire et l'examen du mérite sera fait par le RRT [Tribunal d'examen du mérite], en appel ; il ne sera plus soumis à l'ancien système de l'examen du mérite indépendant (IMR), » a déclaré le ministre de l'Immigration et de la Citoyenneté, Chris Bowen.
« Cela signifie que la procédure d'évaluation des obligations de protection pour les arrivants maritimes en situation irrégulière sera la même que celle qui est appliquée pour les demandeurs d'un visa de protection déjà présents dans le pays. »
Les activistes encore inquiets
Mais malgré l'annonce de cette semaine, les activistes pensent que ces mesures gouvernementales continuent à pénaliser ceux qui arrivent en bateau, dont la grande majorité se révèle être des réfugiés bona fide (de bonne foi).
« La détention obligatoire pour les demandeurs d'asile sans documents est la question centrale et elle n'est pas résolue. Elle doit être immédiatement démantelée, » a déclaré Ian Rintoul, porte-parole de la Refugee Action Coalition (Coalition de défense des réfugiés).
« Il est important pour l'Australie de revoir maintenant des mesures comme celle de la détention provisoire, pour garantir que tous les demandeurs d'asile soient traités de façon équitable, quelle que soit la manière dont ils sont entrés dans le pays, » a expliqué M. Thorn d'Amnesty International, en rappelant que, dans le cadre de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, il est contraire aux obligations internationales de l'Australie, de traiter les demandeurs d'asile différemment selon la façon dont ils sont arrivés dans le pays.
Selon le Ministère australien de l'immigration et de la citoyenneté, il y a actuellement plus de 4 500 personnes en détention, dont plus de 3 000 dans des centres de détention haute sécurité.
Depuis les années 1990, le gouvernement australien a poursuivi une politique de détention obligatoire à durée indéterminée pour tous les demandeurs d'asile, - beaucoup de Sri Lankais, d'Afghans et d'Iraniens - arrivant par bateau.
Les statistiques gouvernementales montrent que plus de 36 pour cent des détenus sont retenus dans ces centres depuis plus d'un an, et un millier depuis plus de 18 mois. C'est trop. Beaucoup trop, » a fait remarquer M. Rintoul.
22/3/2012
Source : IRIN
Innondations en Espagne
- Rencontre avec l'autrice et entrepreneure culturelle Chafina Bendahmane
- Immigration en Sicile : 14 000 migrants employés illégalement dans le secteur agricole
- Immigration au Royaume-Uni: Starmer prône une réforme du système
- Cinéma et Migration : Entretien avec le réalisateur Moumen Smihi sur l'évolution de l'image de l'immigré à l'écran
- Nora El Hourch : Une réalisatrice engagée, porte-voix des femmes et des invisibles