vendredi 29 novembre 2024 11:42

Les pays de l'UE ne sont pas parvenus jeudi à s'entendre pour améliorer les relations avec la Turquie afin d'aider la Grèce à contrôler la frontière entre les deux pays, point de passage des migrants clandestins, et cet échec exacerbe les tensions entre les Etats.
Nous n'avons pas pris de décisions aujourd'hui, mais nous avons une meilleure image de la situation, a déclaré la commissaire chargée des Affaires intérieures Cécilia Malmström à l'issue d'une réunion avec les ministres de l'Intérieur de l'UE à Bruxelles.
La Grèce est devenue l'illustration des limites de toutes les ambitions de l'UE en matière de lutte contre l'immigration clandestine, de droit d'asile, de relations avec les pays tiers et de gestion de l'Espace Schengen, lorsqu'il s'agit de les mettre en pratique.
La situation en Grèce est encore préoccupante, a admis Mme Malmström. 200 personnes franchissent chaque jour clandestinement la frontière entre la Turquie et la Grèce pour tenter ensuite de gagner les autres pays de l'UE et ce chiffre risque d'augmenter au printemps si aucune mesure n'est prise, souligne une des sources européennes.
Cette frontière est ouverte comme la porte d'une grange, s'est insurgée la ministre autrichienne de l'Intérieur Johanna Mikl-Leitner.
La Turquie peut tarir le flux des clandestins. Elle est devenue le pays de transit des candidats à l'émigration vers l'UE. Des vols à bas prix sont même organisés à partir des pays d'Afrique pour les acheminer en Turquie.
Cette situation est connue de tous les dirigeants européens, mais la volonté politique fait défaut pour donner satisfaction aux demandes de la Turquie. Ankara bloque un accord de réadmission, car les Européens rechignent à octroyer des facilités de visas aux ressortissants turcs, souligne une source européenne.
Ce blocage perdure, ont confirmé des responsables européens à l'issue de la réunion. Plusieurs Etats refusent toujours d'accorder des facilités de visas à Ankara.
Les relations avec la Turquie ne sont pas faciles, a concédé Cécilia Malmström.
La porosité de cette frontière est l'affaire de tous les membres de l'UE, car elle est une des frontières extérieures de l'espace Schengen.
La gestion de cet espace sans passeports, de la Finlande au Portugal et de la France à la Hongrie, va d'ailleurs être reprise en main par les gouvernements.
Des mesures de sauvegarde, comme le rétablissement de contrôles aux frontières nationales des Etats de l'Espace, pourront être prises en cas de pressions migratoires exceptionnelles.
Pour éviter de telles extrémités, des mécanismes d'alerte sont prévus et des actions pourront être exigées des pays à risque pour leur éviter d'être débordés.
Les discussions avec Athènes ont également porté sur le droit d'asile. La Grèce avait été sommée en janvier de mettre en place des conditions d'accueil conformes aux normes européennes pour les demandeurs d'asile et beaucoup reste à faire, a déploré la commissaire.
La situation a été condamnée par la Cour Européenne de Justice et aucun demandeur d'asile entré par la Grèce ne peut être renvoyé dans ce pays. Il faut que la Grèce remplisse ses devoirs, a insisté jeudi le ministre allemand de l'Intérieur Hans-Peter Friedrich.
Cécilia Malmström a annoncé jeudi son intention de se rendre en Grèce incessamment pour aider les autorités grecques.
8/3/2012
Source : Romandie/AFP

La Suisse va recevoir 5 millions de francs de l'UE pour améliorer la sécurité de ses frontières extérieures.
La Suisse va recevoir 4,3 millions d'euros (5,1 millions de francs) de l'UE en 2012 pour deux projets visant à sécuriser les frontières extérieures de l'espace Schengen. Le premier concerne un nouveau système de délivrance des visas et le second porte sur l'envoi d'agents de liaison dans les pays tiers.
L'argent provient du Fonds européen pour les frontières extérieures. La financement a été débloqué suite à l'approbation du programme de la Suisse pour l'année 2012 par la Commission européenne, a indiqué jeudi l'Office fédéral des migrations (ODM) dans un communiqué.
Le Fonds pour les frontières extérieures vise à soutenir les pays qui doivent supporter d'importants coûts pour assurer la protection des frontières extérieures. Il a également pour mission d'accroître l'efficacité des contrôles et de faire obstacle à l'immigration clandestine. Il vise enfin à accélérer l'entrée des personnes autorisées à voyager.
Demandes de visas par Internet
Le nouveau système de délivrance des visas doit remplacer une procédure devenue obsolète, explique l'ODM. L'interface utilisateurs est plus moderne et doit permettre un traitement plus rapide des demandes. Celles-ci pourront en outre à l'avenir être déposées via internet.
Le second projet vise à introduire des attachés suisses dans le réseau d'agents de liaison européens dans les pays tiers. La Suisse envoie des attachés migratoires dans différents lieux d'affectation à l'étranger depuis 1988. Ceux-ci jouent un rôle important en servant d'interlocuteurs aux autorités des pays hôtes pour toutes les questions liées à la migration, assure l'ODM.
7,2 millions de francs en 2013
Par ailleurs, le programme pour l'année 2013 est en cours de préparation. Les subventions allouées par l'Union européenne à la Suisse sont prévues à hauteur de 6 millions d'euros (7,2 millions de francs).
En 2011, la Suisse avait reçu 3,1 millions d'euros (3,8 millions de francs). Les programmes soutenus étaient d'une part l'introduction du système national d'information sur les visas et le raccordement d'appareils de vérification mobiles.
8/3/2012
Source : 20minutes.ch/ats

Les représentants du culte musulman ont dit jeudi vouloir "tourner la page" de la polémique sur la viande halal et de celle suscitée par les propos de François Fillon sur les traditions religieuses "ancestrales", et ont annoncé une réflexion sur la méthode d'abattage rituel.
"Plus on se retire de cette polémique, mieux c'est. Aujourd'hui, nous avons tourné la page et nous avons demandé à tous les hommes politiques de se concentrer et de proposer des solutions pour le bien-être de nos concitoyens", a déclaré à la presse le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui.
Comme les représentants du culte juif la veille, M. Moussaoui, accompagné du recteur de la Grande Mosquée de Paris Dalil Boubakeur, s'est entretenu pendant une heure avec François Fillon, qui avait provoqué l'ire de ces communautés en suggérant aux religions de réfléchir au maintien "de traditions ancestrales qui ne correspondent plus à grand-chose" dans un "pays moderne".
"Nous avons exprimé l'inquiétude des musulmans de France face aux déclarations qui ont eu lieu mais avons souhaité tourner la page et sortir les questions de l'islam de la campagne électorale", a précisé Mohammed Moussaoui.
S'agissant du débat plus large sur la traçabilité de la viande, il a indiqué avoir dit au Premier ministre que les musulmans n'étaient "pas contre le droit du consommateur à être bien informé". "Simplement le débat est ailleurs: quel type d'information devons-nous donner aux consommateurs ? Il ne faudrait pas que cette information soit stigmatisante pour les musulmans", a-t-il expliqué.
"On est pour la transparence, pour la clarté et on est aussi pour le respect des rites des musulmans de France (...) Espérons que nos hommes politiques s'attellent plus aux préoccupations des Français, ça éviterait à tous cette situation", a-t-il jugé.
"Un certain nombre de sujets méritent d'être étudiés, discutés mais dans une période beaucoup plus sereine", a martelé M. Moussaoui.
Tout en assurant que cette décision n'était pas liée à la polémique, Dalil Boubakeur a de son côté annoncé la mise en place "rapidement" d'une "commission théologique" chargée "d'observer si la pensée religieuse de l'islam" permet "un certain nombre d'avancées" sur l'abattage rituel.
"Il y a longtemps que nous travaillons à cette question. Nous sommes responsables en matière du culte musulman en France pour donner à nos fidèles (...) les discussions, les avancées qui ont lieu actuellement à ce propos", a-t-il expliqué.
Si l'abattage rituel "reste un principe de l'islam", le recteur de la Grande Mosquée a mis en avant la question de "la souffrance de l'animal" dans le cadre de cette réflexion.
"Il y a les textes, il y a les traditions, il y a les données théologiques classiques, mais est-ce que les savants de l'islam n'ont pas (émis) un certain nombre de propositions ?", a souligné M. Boubakeur, parlant de souci de "transparence de manière générale".
"Il s'agit de faire connaître les positions des savants musulmans aujourd'hui: qu'est-ce qui se dit à ce propos ?", a-t-il répété.
Sur la composition de cette commission, il a évoqué "tous ceux qui sont demandeurs de participer", sans plus de précision.
08-03-2012
Source : Le Nouvel Observateur

A l'occasion de la journée de la femme, Génériques souhaite aborder la question de l'histoire des femmes immigrées en France et de la manière dont ces dernières sont représentées dans les sources de la seconde moitié du 20e siècle. A cet effet, une étude de leur présence dans les collections d'affiches mises en ligne dans Odysséo et dans les périodiques portugais numérisés, sources essentiellement issues d'archives militantes, a donc été entreprise…Suite

Trois femmes racontent leur parcours depuis leur tendre enfance. Alexandra Imperiale à Montréal, avec ses origines hongroise et italienne est de confession juive. Françoise Tremblay, originaire du Saguenay, vit dans un milieu attaché à des valeurs chrétiennes. Rachida M'Faddel a vécu en France et au Maroc dans une famille musulmane…Suite

Le droit de vote des étrangers aux élections locales, porte ouverte au communautarisme: l'idée fait bondir au Conseil des résidents étrangers de Strasbourg, où ceux qui ne veulent plus être des "citoyens de seconde zone" s'impliquent dans la vie municipale.
"En trois ans, au sein du Conseil, il n'a pas été question une seule fois de viande halal dans les cantines ou d'horaires de piscine réservés aux femmes", s'agace Farid Slimani, un Algérien de 29 ans, porte-parole de cette instance créée en 2009 par la municipalité de gauche.
Pour ce docteur en pharmacie, fraîchement diplômé à Strasbourg où il vit depuis 2005, le "risque communautaire" brandi jeudi par Nicolas Sarkozy est infondé. "Il y a un risque que cette communauté étrangère voudra faire entendre des revendications communautaires", a expliqué le président-candidat sur RMC/BFMTV.
"Au Conseil des résidents étrangers (CRE), il y a des gens qui viennent du monde entier et pas seulement des musulmans, et nous débattons de questions d'intérêt commun, de lutte contre les discriminations, d'accès au logement, c'est tout le contraire du communautarisme", explique à l'AFP M. Slimani.
Le CRE de Strasbourg réunit 40 résidents étrangers hors Union européenne et une soixantaine d'associations. En attendant un éventuel droit de vote, son objectif est de promouvoir une "citoyenneté de résidence" en donnant la possibilité de participer à la vie municipale.
La capitale alsacienne fait figure de pionnière: son maire, Roland Ries (PS), est à l'initiative du réseau des CRE existant dans une douzaine de villes (le Cofracir) et d'un appel des maires pour le droit de vote des résidents étrangers en France, lancé en 2010.
"Cet appel est une grande fierté, c'est un projet dont nous lui avions parlé et qu'il a repris", se félicite Patricia Garcia de Poillerat, membre mexicaine du CRE, qui selon elle "redonne une dignité à ceux qui sont parfois considérés comme des citoyens de seconde zone".
"Avec nos origines, nous sommes les porte-paroles de gens qui n'ont pas l'habitude de parler, ça permet d'avoir une vision plus claire de certains problèmes qui concernent tout le monde", plaide cette femme de 59 ans arrivée à Strasbourg il y a près de 30 ans, très impliquée dans la vie associative.
Depuis 2009, le CRE a pu donner son avis sur plusieurs dossiers municipaux et faire des propositions notamment sur la diversité culturelle ou l'accès au logement.
"Nous avons par exemple obtenu d'avoir un représentant au Conseil d'administration du bailleur social de la ville", souligne Serge Moundounga, un Gabonais de 34 ans installé depuis 2008 à Strasbourg.
"On montre ici que les résidents étrangers s'impliquent dans la vie locale: au nom de quoi ne peuvent-ils pas voter, alors que c'est un outil d'intégration?, s'interroge-t-il. L'argument de la nationalité ne tient pas puisque ceux qui viennent d'un pays de l'UE ont ce droit".
Au sein du conseil, il a pu y avoir "des tentatives de propositions communautaristes par certaines associations", reconnaît Anne-Pernelle Richardot (PS), adjointe en charge de la citoyenneté. "Mais le mélange, l'échange et le dialogue politique ont permis de les écarter", estime-telle.
"Dire à un étranger qu'il n'a pas le droit de participer à la vie municipale, c'est le pousser à se replier sur sa communauté", plaide-t-elle, alors que Nicolas Sarkozy a estimé jeudi que le PS "ayant perdu le vote populaire" voulait "récupérer le vote communautaire" en promettant le droit de vote des étrangers aux élections locales.
8/3/2012,  Cédric SIMON
Source : AFP

Dans cet article, nous chercherons à montrer comment les représentations politiques en circulation lors des élections présidentielles françaises de 2002, dès lors qu’il s’agit d’identités sécuritaires liées à l’immigration, ont été médiatisées par les discours des journalistes. Les représentations politiques sont signifiantes en contexte et selon les orientations idéologiques du journaliste citant. Le journaliste donne son sens à ce qu’il représente comme autre dans son discours, pouvant avoir lui-même en référence une idéologie constitutive des manières de penser le monde, dans notre hypothèse l’idéologie du parti d’extrême droite le Front national. Dans le discours de la presse, les mots peuvent ainsi signifier différemment de ce qu’ils laissent tout d’abord entendre….Suite

Fondé sur les •principes de la finance islamique, le produit effraie les banques en France…Suite

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Nicolas Sarkozy a "humilié" des "millions de personnes" en marquant sa volonté de diviser par deux le nombre d'immigrés accueillis en France et d'imposer des conditions à l'attribution de prestations sociales aux étrangers, a estimé mercredi Daniel Cohn-Bendit, qui juge ce discours "dangereux".

Les présidentes de «L'Union de l'Action féminine», la députée, Aïcha Loukhmas, et de l'Association «Le Collectif Watanounm>, Naïma Elmcherqui, ont effectué, récemment, une visite en Suède au cours de laquelle elles ont eu des entretiens avec plusieurs responsables politiques et d'Associations suédoises…Suite

Le mercredi 7 mars, l’échevin Van Es de la municipalité d’Amsterdam a décerné  la médaille Banninck Cocq à Abdou. Menebhi au cours de la réunion « Prinsenhof Revisited'». Monsieur  Menebhi a été co-organisateur de la Conférence des Prinsenhof  de 1984. Il encore actif dans la lutte contre la discrimination, la xénophobie, la pauvreté et l'injustice, et pour l'émancipation.
M. Abdou  Menebhi est co-fondateur en 1975 de l’Association des travailleurs marocains aux Pays-Bas (KMAN), du Conseil des marocains  d'Amsterdam(SMR) en 1990, de Nederland Bekend Kleur (NBK).  La conférence de Prinsenhof  a été organisée en 1984 sur le thème du racisme et des discriminations après l’assassinat du jeune Kerwin Duijn Meijer à Amsterdam par un groupe fasciste.
7/3/2012
Source : site de la municipalité d'Amsterdam

La Grèce est devenue le talon d'Achille de l'Union européenne dans le combat contre l'immigration clandestine à cause de son incapacité à contrôler les passages à ses frontières avec la Turquie, déplorent ses partenaires qui se penchent sur le sujet jeudi.      
Les ministres de l'Interieur de l'UE vont consacrer l'essentiel d'une réunion à Bruxelles à tenter de trouver les moyens d'aider la Grèce et, dans le même temps, d'exercer des pressions pour contraindre Athènes à mettre en place des conditions d'accueil conformes aux normes européennes pour les demandeurs d'asile, ont indiqué mercredi des diplomates.
Le problème est sérieux. 200 personnes franchissent chaque jour clandestinement la frontière entre la Turquie et la Grèce pour tenter ensuite de gagner les autres pays de l'UE et ce chiffre risque d'augmenter au printemps si aucune mesure n'est prise, souligne une des sources européennes.             
Les pays dit de la "deuxième ligne", qui sont les destinations des clandestins, ont décidé de prendre les choses en main.
Les ministres en charge de l'asile et des migrations de l'Autriche, de la Belgique, de la France, de l'Allemagne, des Pays-Bas, de la Suède et du Royaume-Uni se sont réunis jeudi à Bruxelles pour élaborer une série d'actions.
La Turquie peut tarir le flux des clandestins. Elle est devenue le pays de transit des candidats à l'immigration vers l'UE. Des vols à bas prix sont même organisés depuis les pays d'Afrique pour les acheminer en Turquie.
Cette situation est connue de tous les dirigeants européens, mais la volonté politique manque pour donner satisfaction aux demandes de la Turquie. Ankara a notamment bloqué un accord de réadmission, car les Européens rechignent à octroyer des facilités de visas aux ressortissants turcs, souligne une source européenne.
Cette demande turque sera discutée par les Vingt-Sept jeudi, précise un communiqué publié mercredi à l'issue de la réunion des "sept".     
La porosité de la frontière entre la Grèce et la Turquie est l'affaire de tous les membres de l'UE, car elle est une des frontières extérieures de l'espace Schengen.              
La gestion de cet espace sans passeports de la Finlande au Portugal et de la France à la Hongrie va d'ailleurs être reprise en main par les gouvernements.   
Des mesures de sauvegarde, comme le rétablissement de contrôles aux frontières nationales des pays de l'Espace, pourront être prises en cas de pressions migratoires exceptionnelles.           
Pour éviter de telles extrémités, des mécanismes d'alerte sont prévus et des actions pourront être exigées des pays à risque pour leur éviter d'être débordés.             
Les Pays-Bas, qui bloquent les adhésions de la Roumanie et de la Bulgarie à Schengen, insistent eux sur la lutte contre la corruption.          
Les discussions de jeudi avec Athènes vont également porter sur l'asile. La Grèce avait été sommée en janvier de mettre en place des conditions d'accueil conformes aux normes européennes pour les demandeurs d'asile.             
La situation a été condamnée par la Cour Européenne de Justice et aucun demandeur d'asile entré par la Grèce ne peut être renvoyé dans ce pays.             
Le secrétaire d'Etat allemand à l'Intérieur Ole Schríder avait dénoncé ce problème en janvier. "En 2011, 5.000 demandeurs d'asile venus par la Grèce ont été gardés en Allemagne. Ce pays (la Grèce, ndlr) doit assumer ses responsabilités et mettre en place un système d'asile", avait-il tonné.             
"La Grèce n'a pas assez de capacité de rétention. Ce n'est pas un problème d'argent, mais la conséquence d'une incapacité des autorités grecques à identifier leurs besoins et à absorber les fonds européens", a expliqué un responsable européen sous couvert de l'anonymat.  

7/3/2012

Source : MAP        

La Catalogne appliquera sa propre loi sur l'accueil des étrangers au cours de 2012, a annoncé, mercredi, Xavier Bosch, directeur général chargé de l'immigration au sein du gouvernement de cette région autonome du nord-est de l'Espagne.
La loi sur l'accueil des étrangers, approuvée par le parlement catalan en 2010, "entrera progressivement en vigueur dès 2012", a déclaré M. Bosch devant les députés régionaux.          
Elle sera appliquée dans un premier temps dans 24 municipalités abritant 18 pc du nombre total des immigrés établis dans cette région, a précisé le responsable catalan, ajoutant que cette loi vise essentiellement à faciliter l'intégration des étrangers désireux de s'installer en Catalogne.             
Ainsi, des cours de langue catalane et d'orientation professionnelle seront dispensés aux étrangers nouvellement installés en Catalogne, a indiqué M. Bosch, notant que des attestations seront accordées aux bénéficiaires leur permettant d'accélérer la procédure d'obtention du permis de séjour.             
La Catalogne aspire à élargir ses prérogatives en matière d'immigration, a ajouté M. Bosch, précisant que huit millions d'euros seront accordés cette année par le gouvernement régional aux municipalités en vue de promouvoir la "cohésion sociale" et encourager l'intégration des étrangers.             
La Catalogne, une des régions les plus riches d'Espagne, accueille une forte communauté étrangère dont près de 230.000 ressortissants marocains.            

7/3/2012

Source : MAP        

Près de la moitié des 214 millions de migrants dénombrés en 2010 dans le monde étaient des chrétiens et plus d'un quart des musulmans, selon une étude publiée jeudi qui révèle aussi que les Etats-Unis ont accueilli un migrant sur cinq, toutes religions confondues.              
Selon "La Foi en Mouvement", première étude globale sur l'affiliation religieuse des migrants réalisée par l'Institut américain Pew, 106 millions de personnes (49%) étaient des chrétiens émigrant surtout du Mexique, de Russie et d'Ukraine.
Près de 60 millions étaient musulmans (27% du nombre total) venus d'abord de Palestine, Pakistan, Bangladesh et Inde, 11 millions des hindous (5%), 7 millions des bouddhistes (3%) et 3,6 millions des juifs (moins de 2%).
Le tableau de la population migrante s'accorde avec celui de la population mondiale, dominée par les chrétiens suivis des musulmans, indique l'étude.  
Néanmoins, alors qu'une personne sur trois dans le monde est chrétienne, c'est le cas d'un migrant sur deux. Les musulmans sont également surreprésentés, mais avec une marge plus étroite (27% contre 23%).
L'étude montre que les migrants viennent de la région Asie-Pacifique pour un tiers d'entre eux, suivie de l'Europe où les échanges sont surtout intra-européens.  
En revanche, les pays d'immigration sont moins nombreux, l'Amérique du Nord, l'Europe, l'Australie et les pays arabes du Golfe étant de loin les principaux pays d'accueil.   
A eux seuls, les Etats-Unis ont reçu un migrant sur cinq (près de 43 millions), suivis de la Russie et de l'Allemagne qui sont les seuls à dépasser les 10 millions de personnes accueillies.
Les Etats-Unis, première destination des migrants chrétiens, principalement mexicains, l'est aussi pour les bouddhistes et se place après l'Inde pour les hindous et Israël pour les juifs.         
Contrairement à une perception commune, l'Europe reçoit plus d'immigrés chrétiens que musulmans, indique l'étude, et ce même si on exclut les migrations intra-européennes.          
L'Arabie saoudite est la destination première des musulmans suivie de la Russie, l'Allemagne et la France.
En terme de pays d'émigration, le Mexique vient en tête (13 millions) suivi de l'Inde et de la Russie (plus de dix millions de personnes chacun).               
En taux de migration par religion, ce sont les juifs qui migrent le plus avec un juif sur quatre vivant hors de son pays natal.
Le nombre des migrants a quasiment triplé depuis les années 1960 mais représente toujours grosso modo le même pourcentage - 3% contre 2,6% il y a 60 ans - de la population mondiale.                        
L'étude combine des centaines de rapports, recensements et autres sources sur les migrants au sens défini par l'ONU comme une personne vivant depuis plus d'un an dans un pays où elle n'est pas née.

7/3/2012
Source : MAP        

Les autorités espagnoles ont incarcéré une quarantaine de mineurs marocains et tunisien dans un centre de détention pour enfants à Grenade, après qu’ils se soient introduit clandestinement sur le territoire espagnol.

La guardia civil (gendarmerie espagnole) avait arrêté une embarcation avec à son bord 49 individus dont 40 mineurs marocain et tunisiens à la fin de la semaine dernière.

Carmen Crespo, la déléguée du gouvernement espagnol en Andalousie, cité par le quotidien arabophone attajdid, a affirmé que les 40 gamins sont en bonne santé, et que le gouvernement a mis en œuvre tout les moyens susceptibles d’endiguer ce phénomène, et de parer à d’éventuel catastrophes humanitaires.

De son côté, Micaela Navarro, conseillère à la parité et au développement social au gouvernement autonome d’Andalousie, s’est insurgé contre « la situation impossible » causée par les déferlements d’immigrés clandestins mineurs via la mer sur les côtes andalouses, appelant à actionner un système de partage de ces mineurs avec d’autres régions espagnoles, vus que le centre dédié à cet effet en Andalousie compte, s’offusque t elle plus de 1100 mineurs marocains.

Des moyens conséquents de surveillances des eaux territoriales sont en cours, annonce les autorités espagnoles espérant ainsi dissuader les candidats à l’immigration.

7 Mars 2012

Source : eMarrakech

 

Trois membres du Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés), Stéphane Maugendre (président), Jean-Philippe Foegel (membre du groupe de travail sur les étudiants étrangers) et Antoine Math commentent pour "Le Nouvel Observateur" les propos sur l'immigration tenus mardi soir sur le plateau de l'émission "Des paroles et des actes", sur "France 2", par Nicolas Sarkozy.

"Nous avons trop d'étrangers sur notre territoire et nous n'arrivons plus à leur trouver un logement, un emploi, une école"

- Stéphane Maugendre : "Ce n'est pas conforme à la réalité et correspond au 'bruit et l'odeur' de Chirac. C'est une manière déguisée et polie d'annoncer la préférence nationale et de tenir un discours d'extrême-droite qu'on tente d'habiller de façon humaine."

"S'agissant du regroupement familial et du visa quand on se marie avec un français ou une française (...) Désormais (...) nous mettrons des conditions de revenus"

- Stéphane Maugendre : "Faux, car les conditions de revenus existent depuis longtemps pour le regroupement familial. Les conditions de revenus et de logements ont certes été considérablement durcies, mais avec des effets pervers autant économiques qu'humains : de plus en plus de conjoints et d'enfants viennent clandestinement. Les chiffres officiels baissent, mais la réalité est différente. Créer des conditions de revenus pour les conjoints de Français amorce par ailleurs une véritable rupture égalitaire entre Français."

"Sur le quinquennat, je considère que pour relancer dans de bonnes conditions l'intégration, il faut diviser par deux le nombre de gens que nous accueillons..."

- Jean-Philippe Foegle : "On saisit assez mal le lien entre une réduction purement mécanique de l'immigration et l'intégration. La conséquence directe d'une réduction du nombre d'immigrés légaux est la multiplication du nombre de personnes toujours sur le territoire national, mais en situation irrégulière. On multiple le nombre de personnes qui seront marginalisées, exclues du monde du travail et des chaînes de solidarité. On ne peut pas d'un côté favoriser l'intégration des étrangers, et d'un autre maintenir un nombre de plus en plus important de personnes socialement marginalisées. A moins de considérer que les personnes sans titre de séjour ne font pas partie de l'humanité."

..."c'est-à-dire passer de 180.000 aux alentours de 100.000"

- Jean-Philippe Foegle : "On ne sait pas d'où sort ce chiffre de 180.000. Vouloir réduire de moitié l'immigration légale paraît difficilement réalisable, voire fantaisiste, car on voit mal à partir de quelle catégorie le gouvernement peut encore réduire le nombre d'immigrés légaux. Il a déjà essayé de réduire fortement l'immigration familiale, qui représente environ 80% de l'immigration totale, mais il a du mal car elle est protégée par des textes internationaux. Si le gouvernement veut continuer à réduire l'immigration, il risque donc de s'attaquer aux catégories moins protégées, comme l'immigration choisie des étudiants et des travailleurs dont les règles de séjour sont plus précaires. Cette politique est incohérente. En 2006, Nicolas Sarkozy s'est fait élire avec l'immigration choisie. Aujourd'hui, il semble que ces mêmes personnes soient devenues ses premières cibles."

"165.000 étrangers bénéficient du RSA, 20.000 du minimum vieillesse. Nous allons mettre pour les deux des conditions de présence sur le territoire et d'activité, de travail : 10 ans de présence sur le territoire et 5 ans d'activité"

- Antoine Math : "Les conditions d'obtention de ces prestations ont été fortement durcies depuis quelques années. Mais elles sont contestables et contestées d'un point de vue légal, car en violation avec des textes internationaux. Pour le minimum vieillesse, depuis 2006, la condition d'antériorité de résidence est de 5 ans, ce qui est considéré comme discriminatoire par la Halde et le défenseur des droits, entre autres. Depuis la loi de financement de la sécurité sociale de décembre 2011, on est passés à 10 ans de résidence, avec les conditions suivantes : être en situation régulière et avoir le droit au travail.

Pour le RSA, l'antériorité a d'abord été de 3 ans, durcie à 5 ans en 2004, puis, quand le RMI est devenu RSA en 2009, cette condition a été étendue au conjoint, concubin ou partenaire. En proposant 10 ans pour les deux et 5 ans de travail, le président va encore plus loin. On est dans la surenchère, pour s'aligner encore plus sur l'exclusion de l'étranger, la xénophobie d'Etat et le Front National. Or, depuis quelques années, on constate déjà les effets du durcissement, avec de plus en plus d'étrangers en situation régulière exclus des prestations."

"S'agissant de la Couverture médicale universelle (CMU) et de l'aide médicale d'Etat (AME) accordée aux sans-papiers, la tradition de la France c'est de soigner quelle que soit la nationalité. Je ne souhaite pas qu'on remette en cause cette générosité française."

- Antoine Math : "Il sait surtout très bien que c'est difficilement réalisable au regard des normes internationales. En 2005, la France a été condamnée par le comité des droits sociaux de la charte sociale du conseil de l'Europe pour avoir durci l'accès à l'AME concernant les enfants."

"Est-il normal que quelqu'un qui vient à partir de 60 ans en France ait un minimum vieillesse plus grand que la veuve d'un agriculteur qui a cotisé toute sa vie et qui a une petite retraite ? Ce n'est pas normal"

- Antoine Math : "Mensonge absolu. Le minimum vieillesse est un revenu différencié calculé à partir des ressources. Son montant, aux alentours de 700 euros, est le même pour tous. Si, par exemple, cette veuve touche une petite retraite de 300 euros, elle recevra 400 euros au titre du minimum vieillesse. Personne ne pourra avoir plus ! Ce n'est pas en supprimant à plus d'étrangers le droit au minimum vieillesse qu'on améliore la situation des autres. Par ailleurs, si le président estime que le minimum vieillesse n'est pas suffisant, c'est peut-être à lui de l'augmenter."

"Je veux une immigration pour que les étrangers viennent en France parce qu'ils aiment la France, qu'ils veulent construire une vie en France, et pas parce qu'en France il y a un système de protection sociale plus favorable que chez nos voisins"

- Antoine Math : "C'est un peu faux. Le RSA et le minimum vieillesse français sont parmi les dispositifs les moins généreux des pays en développement comparables de l'Union européenne. Les études menées auprès des migrants montrent qu'ils n'évoquent quasiment jamais les systèmes de prestations sociales des pays car ils les ignorent. Mais il est plus facile de stigmatiser les étrangers que de s'attaquer aux vraies problématiques."

7/3/2012, Celine Rastello

Source : Le Nouvel Observateur

La «culture» de l’automobile d’occasion n’explique pas, seule, la renommée de Lebrouj. Les enfants du terroir aussi, émigrés en Italie, ont façonné la structure sociale et économique du célèbre patelin de Béni Meskine.

Une voiture d’occasion ? Une fois sur deux, Lebrouj vient à l’esprit. Ce marché a, en effet, acquis une notoriété nationale solidement ancrée. Quand on y fait une escapade, histoire de voir ce qui s’y passe, l’impression du «bled» endormi dans son immobilisme n’est que provisoire. Elle est même illusoire. Car voilà le chef-lieu de Béni Meskine qui offre tout à coup au regard son effervescence et sa poussière.

À peine 180 km de Casablanca, et déjà ce Maroc profond, si loin dans les clichés, mais si proche dans la géographie, nous livre ses atouts. La région s’est taillée depuis des décennies une réputation nationale, voire transnationale, dans quatre domaines : une variété de menthe au parfum unique, une race de moutons «sardis» à la chair très prisée, un marché informel de l’automobile couru par tous les bourlingueurs du pays et une prodigieuse capacité à exporter en Europe de la main-d’œuvre bon marché, en particulier vers l’Italie. On ne s’offusque plus, depuis bien longtemps, d’entendre dans ces contrées l’expression «S’hab Taliane» dont la plupart des gens affublent les «Meskinis».

Avec ses innombrables gargotes, ses téléboutiques implantées au petit bonheur la chance, son bureau de poste faisant fière mine, sa foule faussement nonchalante et son «souk» dominical qui continue de jouer la courroie de transmission culturelle entre le passé et le présent, Lebrouj concentre ce qu’on fait de mieux en matière de contrastes…

D’abord, sur le plan social, après la vague d’émigration massive vers l’Italie et l’Espagne, observée dans les années 70 et 80, l’effet de manivelle commence à se faire sentir depuis quelque temps, avec le retour nettement perceptible de fils du «bled» aux «fortunes» très diverses.

Ensuite, sur le plan économique, les stratégies régionales de développement, produites au fil des gouvernements, semblent avoir assez snobé ce patelin qui attend toujours que l’on y trace plus de routes bitumées, que l’on y construise davantage d’écoles et de dispensaires et que l’on y amène de la vie, pour tout dire, grâce au commerce et à l’industrie, faute d’avoir valorisé le capital, pourtant réel, de l’agriculture.

Enfin, sur le plan humain, il n’y a pratiquement pas un foyer dans le périmètre rural de Lebrouj où l’on ne compte pas un fils, un frère, une nièce, un cousin ou un oncle émigré à Milan, à Bergame ou à Naples ou qui n’est pas revenu après des années d’exil. Rien d’étonnant, au demeurant, à ce que le marché de l’automobile d’occasion le plus célèbre, le plus ancien et le plus couru de tout le pays soit celui-là !             
Depuis longtemps, en effet, l’agglomération est devenue la plateforme la plaque tournante du business de la revente du véhicule d’occasion.

En effet, alimenté par la filière italienne, grâce aux immigrés qui revendent leurs voitures pour se refaire un peu d’argent, mais aussi par des circuits locaux pas toujours très nets, le marché est devenu une véritable bourse industrielle et une attraction touristique aussi.

Même si la manne s’est un peu tarie avec le durcissement (au milieu des années 90 puis depuis l’année 2010) des conditions d’importation de véhicules immatriculés à l’étranger, le business n’en reste pas moins florissant, générant pour les uns des marges plus ou moins confortables, et procurant pour les autres un substitut d’emploi dans l’attente des jours meilleurs. La culture de l’automobile est, dans les faits, fortement ancrée dans le vécu de la région. Rien d’étonnant, par exemple, à ce que les «Meskinis» en particulier, et les connaisseurs en général, associent l’image de la voiture à la qualité de leur patrimoine ovin «sardi». Que l’on en juge : c’est d’ici qu’est parti le célèbre sobriquet «haouliya» donné au modèle de la Volkswagen Golf des années 2000, qui s’est vendu comme des petits pains à partir de Lebrouj vers tout le pays !

Un business de plus de 200 MDH par an

Lebrouj et (dans une moindre mesure) Oujda, Nador, Khouribga et Meknès sont aujourd’hui de vraies plaques tournantes du commerce informel de l’automobile, rendues célèbres par leurs marchés hebdomadaires qui ne désemplissent guère, surtout le dimanche. Par centaines, les acheteurs potentiels s’y rendent en quête de la bonne affaire qui, une fois sur deux, s’avère un piège à con… Culture de la magouille oblige, les tenants de la filière de l’occasion, en particulier celle de l’import, montent mille stratagèmes pour écouler des Mercedes rutilantes, des «BM» à l’allure inouïe et autres belles allemandes qui épateraient tout le quartier. Quelques-unes sont évidemment volées et l’acheteur se fait gruger dans les règles de l’art. La bonne affaire existe, néanmoins, quand on s’entoure de précautions et, surtout, d’un bon connaisseur de la chose automobile. Les importateurs de véhicules à dédouaner font plusieurs déplacements entre le Maroc et le sud de l’Europe, l’Italie le plus souvent. Ils engrangent des marges confortables, souvent entre 5.000 et 20.000 DH, voire plus, sur une seule vente ! En l’absence de statistiques officielles relatives à ce phénomène, les spécialistes évaluent le chiffre d’affaires de ce business, rien qu’à Béni Meskine et son chef-lieu Lebrouj, aux alentours de 200 millions de DH par an.

7/3/2012, LE MATIN

Ayant promis de réduire l'immigration nette à quelques dizaines de milliers de personnes par an, Londres prend des mesures de sélection drastique.

Elu en promettant de réduire l'immigration à quelques dizaines de milliers (contre environ 200.000 aujourd'hui), le gouvernement de David Cameron assume pleinement le discours de la « sélectivité » vis-à-vis des immigrants. « Si vous avez des compétences et des talents dont a besoin la Grande-Bretagne, alors, absolument, vous êtes les bienvenus, a déclaré le ministre de l'Immigration, Damian Green, au « Financial Times » cette semaine. Si ce n'est pas le cas, vous n'êtes pas les bienvenus. » Des propos qui font écho à un discours du même ministre, début février : « Maintenant que nous avons abandonné notre modèle d'immigration non sélective, nous pouvons développer un système pour encourager les plus brillants et les meilleurs à venir. » L'opinion publique britannique ne trouve pas grand-chose à y redire, même si certains ironisent que l'immigration vers le Royaume-Uni est « réservée aux riches ».

Alors que le candidat Nicolas Sarkozy veut aussi réduire l'immigration (voir ci-dessus), plusieurs mesures témoignent outre-Manche de la sélectivité accrue préconisée pour les immigrés non européens. La ministre de l'Intérieur, Theresa May, a fait savoir le 29 février, qu'à partir d'avril 2016, les migrants ne devraient être autorisés à s'installer définitivement au Royaume-Uni que s'ils gagnent plus de 35.000 livres par an, soit bien plus que le salaire médian. Auparavant, la résidence permanente était accordée presque automatiquement après cinq ans sur le territoire. Pour le regroupement familial, un seuil de revenus, peut-être de 21.000 livres, pourrait bientôt être appliqué. Le nombre de travailleurs qualifiés pouvant immigrer est désormais plafonné à 20.700 par an et, comme l'explique Scott Blinder du Migration Observatory, une institution indépendante, « il est impossible pour les non-Européens non qualifiés de migrer au Royaume-Uni pour travailler ».

D'un autre côté, le gouvernement a facilité l'obtention de visas visiteurs pour les entrepreneurs potentiels et autorise les entrepreneurs à s'installer de façon permanente s'ils créent au moins dix emplois et atteignent un chiffre d'affaires de 5 millions de livres dans les trois ans qui suivent la création de leur entreprise. Ceux qui investissent 5 millions obtiendront également plus vite la résidence permanente.

Malgré cela, les derniers chiffres montrent que l'immigration nette a augmenté l'an dernier, à 250.000 personnes environ. Scott Blinder avance plusieurs explications : les très nombreux non-Européens venant étudier, « ce que beaucoup considèrent comme une bonne chose pour l'économie britannique », précise-t-il ; « l'immigration en provenance de l'Union européenne, que Londres ne peut pas limiter » ; et enfin « le fait que le nombre d'émigrants baisse ».

8/3/2012, NICOLAS MADELAINE

Source :Les Echos

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