vendredi 29 novembre 2024 21:56

Alors que les craintes de flux d'immigrés en provenance du Maghreb se confirment maintenant avec la décision du gouvernement italien d'accorder des titres de séjour à tous les immigrés qui sont arrivés et arrivent encore à Lampedusa, un ouvrage fait de l'immigration la planche de salut de la France:

"L'économie française a besoin de 10 millions d'immigrés d'ici à 2040"

Ces dames, auteures de l'ouvrage, ont accordé le 21 mars une interview à La Tribune.fr recueillie par Fabien Piliu  sur laquelle il me semble interessant de revenir...

" Dans votre ouvrage, pourquoi faites-vous du recours massif à l'immigration la clé de voûte de votre plan de secours de l'économie française.

Karine Berger : certes, avec un peu plus de deux enfants par femme (2,1), la France est la championne d'Europe de la fécondité. Mais cette performance permet seulement de retarder le vieillissement de la population. Selon nos calculs basés sur des projections de l'Insee, 26 % des Français auront plus de 65 ans en 2040 si on ne modifie pas notre politique d'immigration.

Combien de personnes arrivent chaque année en France?

Valérie Rabault : officiellement, 100.000. Beaucoup plus si on prend en compte les clandestins. L'idée est d'envisager plutôt un flux de 300.000 immigrés par an, soit 10 millions de personnes d'ici 2040 qui, selon nous, sont indispensables pour régénérer la population, permettre à notre économie de conserver sa capacité d'innovation et pérenniser notre système de protection sociale."

Mais non:  à terme nous aurons à faire non pas à une population de "régénération", mais à une population de substitution, en s’en tenant toujours à la statistique de la natalité, les femmes immigrées étant beaucoup plus « fertiles » que les femmes allogènes. Et celles issues de l'Afrique Sub Sahélienne davantage que celles issues du Mhagreb, avec donc des difficultés d'intégration encore aggravées.

Hormis cette remarque je ne vois pas en quoi l’immigration serait une garantie de « conserver sa capacité d’innovation » avec les « richesses » qui nous arrivent d’Afrique actuellement ou encore à pérenniser notre système de protection sociale si notre quantité de chômeurs de 5 millions aujourd’hui augmente dans la même proportion..

Ce qui améliore la protection sociale c’est une économie saine et conquérante et le plein emploi. Nous en sommes loin. De plus sur le sujet précis des retraites, puisque la participation salariale moyenne à l’abondement de ce fond est aux alentours de 25 % , il faut 4 actifs pour un retraité. Le constat est simple, à la 4 eme génération (au niveau des arrière petits enfants donc) la population a été multipliée par 64 ! On voit bien que l'idée, l'idéologie devrais-je dire, que c'est la population qui fait la force d'une Nation, si elle était valable il y a quelques siècles, ou même quelques décénies,  pour alimenter des guerres meurtrières, n'a plus de sens aujourd'hui.

Il faut donc cesser cette course effrénée à l'armement humain et organiser notre société de façons radicalement différente, Sinon, comme nos dirigeants l'ont toujours fait en France depuis 40 ans, nous allons reporter une fois de plus les problèmes sur les générations futures. Et ça, c'est indigne.

Il est donc urgent de prévoir d’ores et déjà un système alternatif qui consiste à « budgétiser » le complément retraite pour une population qui ne suivrait plus le modèle pyramidal mais dont le renouvellement serait un choix politique raisonnable et  la forme à terme devra ressembler à un presque cube. Le bon sens populaire nous dit que "les arbres ne montent pas au ciel", en matière de natalité et de population non plus. Et ce ne serait pas souhaitable...L' écologie à laquelle socialistes et verts se réfèrent en permanence, c'est auss la maîtrise des populations.

En un peu plus d'un siècle la population est passée de 1 à 6,7 milliards. A partir de 2100, faudra-t-il euthanasier les trop vieux, les trop malades, les handicapés ?

" Mais la France est-elle toujours attractive ?

Karine Berger : tout est là ! Dans les années 1960-1970-1980, la France pouvait se targuer d'accueillir les cerveaux du monde entier et les populations en souffrance. Depuis les années 1990, les premiers préfèrent partir aux États-Unis, et les secondes tentent désespérément d'arriver en Grande-Bretagne où, estiment-elles, elles auront une véritable chance de prendre un nouveau départ.

Valérie Rabault : l'exemple de Tidjane Thiam, le directeur général du premier assureur britannique Prudential, ancien ministre de Côte d'Ivoire que nous citons dans notre ouvrage est évocateur. Pourquoi ce polytechnicien n'est-il pas resté en France, un pays qu'il adore ? Parce qu'il a toujours eu l'impression que sa couleur de peau était un handicap dans sa vie professionnelle. "

Il a peut-être simplement bénéficié de l’effet Obama et rien ne dit qu’il n’en aurait pas été de même s’il était resté en France. Mais la GB était un terrain encore plus propice aux multinationales et à la finance qu' en France. Et ce qui serait probablement opportun d’imposer à ce monsieur, c’est de rembourser les frais de scolarité que ses études ont occasionné, puisqu’après avoir reçu un instruction de haut niveau en France, il a été vendre ses compétences à l’étranger. On se trouve toujours de bonnes excuses pour de tels comportements.

" Karine Berger: pour les mêmes raisons, l'écrivain d'origine libanaise Wajdi Mouawad a dû s'exiler au Canada car il n'arrivait pas à obtenir une carte de séjour en France. Il lui a fallu patienter quinze ans pour obtenir le précieux sésame qui lui permet aujourd'hui de travailler avec les compagnies de Chambéry et d'avoir été l'artiste principal du festival d'Avignon de 2009, "

De même nous regrettons beaucoup que cet écrivain ait du s’exiler (!) au Canada, mais peut-être n’est-il pas inutile de rappeler que ce sont les subventions (3 701 941 € en 2009) qui font vivre le Festival et pas Mr Mouawad. (+ association Jean Vilar : 216 600 €)

" Comment intégrer ces 10 millions d'arrivants alors que la France a déjà tant de mal à le faire avec les enfants d'immigrés ?

Valérie Rabault : nous ne sommes pas naïves. La tâche ne sera pas facile. Un des moyens les plus efficaces pour intégrer ces immigrés est de mettre à bas la ghettoïsation. Selon une étude réalisée par des chercheurs américains, le coût de la ghettoïsation représente 3,8 % du PIB des États-Unis. Rapporté au PIB français, toutes choses égales par ailleurs, on frôle les 80 milliards d'euros. On pourrait faire beaucoup de choses pour stopper ce phénomène."

Hélas rien n’est proposé pour résoudre la question. Comment mettre à bas la ghettoïsation ? Suite au prochain numéro. Et à cela il faut ajouter le coût social en France qui n’existe pas aux Etats-Unis.

En tout cas, avec 80 milliards d'€uros, nous connaissons un nouveau montant sur le coût de l'immigration en France. Et ce chiffre est donné par deux intellectuelles socialistes.

"Mais il n'y a pas que l'argent qui compte !

Karine Berger : il faut que les immigrés aient des modèles, qu'ils soient persuadés que l'ascenseur social n'est pas bloqué au rez de chaussée pour eux. Les arrivées au gouvernement de Rama Yade, de Fadela Amara, de Rachida Dati furent très positives. Mais ces exemples sont peu nombreux. Combien y a t il de personnes issues de l'immigration à la tête d'entreprises du CAC 40 ? Aucune.?"

L’ascenseur social, il faut se le gagner, et pour commencer en fréquentant les bancs de l’école. Avant de prétendre arriver à la tête d’une grosse entreprise, il faut arrêter de dealer et de bloquer les hall d’immeuble. Ce que je comprends, c’est que ce serait notre faute, d’après ces dames. Les modèles, s’ils les cherchent, ils les trouveront. Une balade au Panthéon devrait déjà les inspirer pour commencer. Ils peuvent aussi se promener au travers des Champs d’Honneur de la Grande Guerre. Et puis lire, s’ils en sont capables, depuis Rabelais et François Villon, La Chanson de Rolland, en passant par Hugo, Dumas, Rimbaud, Apollinaire, Cesbron, jusqu’ à nos contemporains, enfin les derniers grands, pas ceux qui nous vendent la pommade d’aujourd’hui. S’ils sont un peu intéressés, ils pourront donc se pencher sur les errements de Sartre, la leçon de Camus, les divagages de la pensée de Malraux et celle fière d’Aron.

Comme dans le vide de leur vie il leur reste beaucoup de temps, ils tireront profit aussi de la lecture de nos livres d’histoire. Ils y apprendront comment la France s’est construite en 1500 ans, à coup de guerres et de révolutions, d’exploits à Camerone, de tristesses à Dien Bien Phu. Et puis ils pourront enfin apprendre les bienfaits de la colonisation d’un autre temps et les dégâts qu’ont occasionné les indépendance récentes. Pourquoi ls ont échangé des routes, des hôpitaux ou des dispensaires, des ponts, de tous les aménagements faits par la France, pour des régimes dictatoriaux corrompus ou des islamistes fanatiques. Ils y découvriront ceux qui ont fait briller la France au firmament des Nations, Jeanne D’Arc, Patronne de la France, Louis XIV, Napoléon ou De Gaulle, et non pas Songhaï ou encore Monomotapa !

Comment peut-on espérer intégrer cette génération d’immigrés en leur inculquant en permanence une double filiation, en les obligeant sans cesse au grand écart culturel.

"Les Trente Glorieuses sont devant nous". 20 euros.

8/4/2011

Source : Tribune.fr/Le Post

INTERVIEW - Laïcité, immigration, sécurité, réforme de la garde à vue, le ministre de l'Intérieur dévoile ses projets et répond aux attaques de la gauche.

Le Figaro Magazine - L'UMP a tenu mardi dernier sa convention sur la laïcité. Avec le recul, ne regrettez-vous pas ce débat ?

Claude Guéant - La laïcité est un principe structurant de notre société et les Français y sont profondément attachés. Ce n'est pas un hasard si l'article premier de la Constitution affirme que laRépublique est laïque. La loi de 1905, née dans la douleur, dit que la République assure la liberté de conscience et garantit la liberté des cultes. Mais aujourd'hui, les Français ont le sentiment que des comportements transportent sur l'espace public le fait religieux.

Mais beaucoup de responsables politiques ont exprimé leur malaise. Le premier ministre n'a pas assisté à cette convention !

Le premier ministre n'a assisté à aucun des débats récemment organisés par l'UMP. Ce n'est donc pas une nouveauté. En revanche, beaucoup de ministres ont assisté à cette convention. Cela montre qu'ils se sentent, dans leur fonction de ministre, porteurs de la responsabilité de faire vivre la laïcité.

Que retenez-vous des 26 propositions de l'UMP ?

Je voudrais dire, d'abord, que débattre est toujours positif. Ces propositions sont le fruit d'un travail important mené au sein du parti,dans un esprit de responsabilité. Elles apportent des réponses concrètes à plusieurs questions que se posent nos concitoyens. Je note qu'elles sont équilibrées et j'en partage les objectifs principaux, qui sont de réaffirmer le principe de laïcité,de garantir le libre exercice du culte et d'assurer la cohésion de notre communauté nationale.

Faudra-t-il une loi ?

Nous ne toucherons pas à la loi de 1905. Mais je n'exclus pas que, dans quelque temps, des textes supplémentaires puissent être préparés,qui seront pour l'essentiel denature réglementaire. Les agents publics ont besoin d'être confortés. C'est pourquoi je proposerai que soit mis en place,au-delà d'un code de la laïcité etdela liberté religieuse, qui compilera les textes et la jurisprudence, un double réseau de «correspondants laïcité», d'abord dans chacun des ministères, et ensuite dans chaque préfecture. Ces référents seront ceux vers lesquels les agents des services publics, les élus et les associations cultuelles pourront se tourner s'ils éprouvent une difficulté pratique ou une difficulté de conscience.

Comment régler le cas des prières dans les rues ?

J'ai engagé des concertations qui me laissent penser que d'ici à quelques mois, il n'y aura plus,en France, de prières dans la rue. La rue n'est pas faite pour prier mais pour circuler. Plusieurs pistes sont étudiées, comme la possibilité de faire plusieurs offices ou de louer des locaux dans l'attente de la construction de mosquées.

Allez-vous aider à la construction de mosquées ?

Il n'est pas question de modifier l'origine de financement des mosquées, en prévoyant, par exemple, de mettre de l'argent public, de l'État ou des collectivités locales. Des dispositions existent déjà pour faciliter les choses et donnent des résultats tout à fait positifs: garantie d'emprunt descommunes, bail emphytéotique...

Les imams seront-ils formés en France désormais ?

Nous allons étendre la formation civique aux lois de la République par l'Institut catholique de Paris, mise en place voilà quelques années quand Nicolas Sarkozy était ministre de l'Intérieur, à d'autres universités dès la rentrée prochaine. Il faut des imams pénétrés de culture française et de ce principe de laïcité difficile à comprendre en pays musulman.

Pour les cantines scolaires...

... Il n'est pas possible qu'un usager du service public, un élève ou ses parents exige que le service public s'adapte à sa pratique religieuse. En revanche, et c'est la voie raisonnable que le gouvernement proposera, si un élève a un problème religieux avec la consommation de telle ou telle viande, il est normal qu'on lui propose un menu adapté, par exemple sans viande.

Comment résoudre les difficultés qui se posent dans les hôpitaux ?

Là aussi, le gouvernement proposera une solution de sagesse. L'hôpital a un devoir de soin. Il n'est pas question de transiger là-dessus.Mais on peut résoudre ces problèmes raisonnablement et paisiblement. L'univers médical français ne manque pas de médecins femmes.

S'il n'y a pas besoin de loi supplémentaire et si la concertation suffisait, pourquoi ce débat ?

Il y a beaucoup d'incompréhension, de malentendus, de préjugés. Il était important de rappeler les règles, de les compléter le cas échéant. Il vaut bien mieux traiter ces questions un an avant les élections, plutôt qu'en pleine campagne.

Après avoir dit qu'à force d'immigration incontrôlée, les Français ne se sentaient plus chez eux, vous avez expliqué lundi que « l'accroissement du nombre de fidèles et un certain nombre de comportements posent problème ». Certains vous soupçonnent de provocation volontaire, c'est le cas ?

... Ce n'est absolument pas le cas. Il est facile de sortir une phrase de son contexte et de déformer des propos. J'ai dit que depuis 1905, le nombre de musulmans pratiquants dans notre pays s'était accru. Personne ne peut le contester. Cet accroissement pose un certain nombre de problèmes concrets dans notre société et il est du devoirdes pouvoirs publics de s'en occuper: c'est ce que nous avons fait pourle port du voile à l'école, celui du voile intégral dans l'espace public, et c'est ce que nous ferons pour régler le problème que posent les prières dans la rue. Elles sont indignes pourles fidèles et heurtent les autres. Il faut cesserdevoir la polémique dans la simple évocation de la réalité des problèmes que nos concitoyens ressentent. C'est à nous d'apporter des réponses concrètes et efficaces.

Mais la majorité est au pouvoir depuis 2002 !

La majorité a fait adopter par le Parlement plusieurs lois qui ont amélioré notre dispositif de maîtrise des flux migratoires. Avant 2001, la France ne reconduisait dans leurpays d'origine que 8000 à 9000 personnesensituation irrégulière. Aujourd'hui c'est environ 30.000. Les socialistes régularisaient 80.000 immigrés en situation irrégulière. Aujourd'hui on ne régularise environ que 2000 personnes par an.

Mais il y a toujours ce sentiment chez les Français !

Les phénomènes migratoires changent. Les filières d'entrée dans notre pays aussi. Il faut donc adapter les textes. Je défends actuellement au Parlement un projet de loi, présenté par mes prédécesseurs, qui apporte des dispositions nouvelles qui se traduiront par beaucoup plus d'efficacité. Nous allons allonger de 32 à 45 jours la durée de la rétention administrative. Cela donnera plus de temps à l'administration pour avoir le laissez-passerconsulaire, indispensable pour les reconduites. Nous allons mettre fin à l'enchevêtrement des compétences entre juridictions judiciaire etadministrative. Avec la nouvelle loi, pendant cinq jours, le juge administratif pourra être saisi sur la décision de reconduite et celle de mise en rétention. Ensuite, le juge des libertés et de la détention (JLD) interviendra pour dire si l'administration peut prolonger la rétention.

Oui, mais les juges pourront toujours les remettre en liberté...

Dans les deuxtiers des cas où le parquet fait appel des décisions d'un JLD, celles-ciont été infirmées! Avec le garde des Sceaux, nous sommes convenus que le parquet allait se mobiliser plus systématiquement.

Mais entre-temps, le clandestin est dans la nature !

Aujourd'hui, les parquets ne disposent que de quatre heures pour faire appel. La nouvelle loi leur donnera deuxheures supplémentaires. Ils seront plus efficaces. D'autant que l'appel du parquet est suspensif!

Quels sont vos objectifs de reconduites ?

En 2011, j'ai fixé un objectif de 28.000 reconduites à la frontière. Très franchement, j'espèreque nous ferons plus. J'ai demandé l'accélération de la mise en place des visas biométriques. Fin juin, nous aurons 120 postes de lecture des données biométriques qui permettront de reconnaître à coup sûr non seulement l'identité mais aussi la nationalité des personnes sans papiers.

Mais ça ne concerne pas les immigrés clandestins qui arrivent en France via Lampedusa ?

Ceux-là viennent effectivement sans visa, puisqu'ils sont clandestins.On essaye de les empêcher d'entrer en France.

La commissaire européenne chargée de l'Immigration vous accuse d'outrepasser vos droits...

J'ai envoyé une lettre à Mme Malmström pour lui expliquerque le traité de Chambéry, entre la France et l'Italie, nous permettait de remettre aux autorités italiennes les personnes qui viennent chez nous et qui sont passées par l'Italie.

Cela ne conduit-il pas à remettre en cause l'espace Schengen ?

La règle dans l'espace Schengen, c'est la libre circulation. Elle n'est peut-être pas complètement adaptée à des situations d'urgence comme celle-là, c'est vrai. La France plaide pour que l'Union européenne se saisisse du sujet.

Quelle est votre doctrine en matière d'immigration légale ?

Pour assurer sa cohésion, vivre paisiblement,dans le respect de ses propres principes, une société a besoin d'une régulation de l'immigration. Ce gouvernement a l'intention de le faire. La France souhaite bien accueillir ceux dont nous autorisons le séjour, mais nous ne voulons pas que viennent ou se maintiennent sur notre sol des personnes qui ne sont pas autorisées à y séjourner. Je vous donne un exemple de notre volonté de réduire certains abus. L'année dernière, le Conseil d'Etat a rendu un arrêt dans lequel il considérait que toute personne étrangère, n'ayant pas accès aux soins dans son pays pour des raisons économiques, pouvait venir se faire soigner en France. Dans le projet de loi que je défends au Parlement, une disposition précise la modalité de l'accueil de ces personnes malades. La France n'a pas à supporter toutes les assurances- maladie de tous les pays dumonde!

Comptez-vous également intervenir pour réduire l'immigration légale ?

Bien évidemment. J'ai demandé que l'on réduise le nombre de personnes admises au titre de l'immigration du travail (20.000 arrivées par an). Et nous allons continuer à réduire le nombre d'étrangers venant en France au titre du regroupement familial (15.000). J'ai demandé une étude sur la pratique des pays d'Europe sur l'application du droit international. En matière d'asile (10.000), notre pays est plus généreux, malgré les restrictions apportées, que l'Allemagne ou le Royaume-Uni, alors que nous appliquons les mêmes conventions internationales! S'il apparaît qu'il y a des anomalies dans nos pratiques, des modifications interviendront.

Vous voulez rapprocher les policiers des citoyens. Vous revenez à la police de proximité de Jospin ?

Absolument pas!Ceconcept n'a pas été inventé par la gauche mais par la droite. Elle figure dans la loi de sécurité intérieure de 1995 portée par Charles Pasqua. Il y a une énorme différence: la gauche a toujours la crainte de réprimer. La droite veut que la police soit visible mais assume ses rôles: la prévention et la répression.

Dans leur programme, les socialistes annoncent le recrutement de 10.000 policiers en cinq ans...

...Quand Nicolas Sarkozy est arrivé au ministère de l'Intérieur en 2002, il a trouvé la facture des 35 heures: 8000 hommes en moins sur le terrain sans aucune mesure de compensation!

N'y a-t-il pas un paradoxe à entendre le PS annoncer des recrutements quand la droite supprime des postes ?

Aujourd'hui, nous sommes à 4000 policiers et gendarmes de plus qu'en 2002. Dès mon arrivée Place Beauvau, j'ai pris la décision de renforcer les effectifs dans les transports parisiens: ils seront augmentés de 25%. Nous affecterons 300 policiers supplémentaires dans le courant de l'été, auxquels s'ajouteront 600 agents de la SNCF et de la RATP. Àl'automne, je vais recruter plusde 5000 personnes en faisant appel à des adjoints de sécuritépourla police, à des gendarmes auxiliaires, à des réservistes et grâce aux heures supplémentaires.

Les jurys populaires verront-ils le jour ?

Nous travaillons avec le ministre de la Justice pourintégrer les jurys populaires dans les tribunauxcorrectionnels. Le projet de loi sera discuté en Conseil des ministres dans le courant du mois d'avril et voté par le Parlement avant l'été.

Peut-on les envisager aussi pour les contentieux des étrangers ?

C'est effectivement aussi à l'étude.

Et pour les juges des libertés et de la détention ?

Egalement. Mais c'est compliqué parce qu'il y a beaucoup de contentieux.

Commentfaire pour que la présence de l'avocat pendant la garde à vue ne se traduise pas par une baisse des élucidations, comme en Espagne ?

Le Conseil constitutionnel apris une décision qui renforce les droits de la défense. Nous ne pouvons pas nous y soustraire. Un projet de loi a été présenté,qui ne va pas faciliter le travail policier, alors que, je le rappelle, la garde à vue est faite pour parvenir à la vérité. Il ne faudrait pas que cet objectif soit oublié! C'est la raison pour laquelle je viens de saisir le premier ministre et le garde des Sceauxd'une proposition afin de préciserun certain nombre de points de la loi relative à la garde à vue, comme les interventions inopinées de l'avocat durant les interrogatoires pendant la garde à vue. Ces précisions pourraient être portées par un autre texte d'ici à l'été.

Que répondez-vous à ceux qui vous accusent de faire progresser le Front national en allant sur ses terres ?

C'est exactement le contraire. L'UMP et la majorité présidentielle n'ont rien de commun avec le Front national. Il ne suffit pas d'un discours, comme celui de Madame Le Pen à Tours,qui invoque tous les principes républicains, pour avoir fondamentalement changé. Le Front national n'apporte aucune réponse crédible aux préoccupations des Français. Des électeurs se tournent vers lui car ils considèrent que les autres partis les ont déçus. C'est compréhensible et je serais heureux que les partis de la majorité ramènent vers eux ces déçus qui ont exprimé leur exaspération et leur déception.

Pour 2012, faut-il mener une campagne au centre ou à droite pour récupérer les électeurs déçus ?

Il ne faut certainement pas faire trop de tactique. Il faut surtout être soi-même. C'est-à-dire gouverner à l'écoute des Français. Il faut que nous les écoutions encore davantage et que nous apportions encore davantage de réponses précises et de résultats à leurs attentes.

Vous pourrez avoir des résultats dans l'année qui reste d'ici à la présidentielle ?

Oui. Il faut tenircompte des préoccupations des Français de façone encore plus attentive que nous le faisons.Nous avons encore des progrès à faire. En matière de sécurité, nous pouvons encore gagner en efficacité en nous appuyant sur les textes que nous avons fait voter. Et nous pouvons créer un climat différent.

Faut-il un candidat du centre en 2012 ?

À titre personnel, je pense qu'il est préférable que la droite ait un seul candidat dans un contexte où le centre se sentirait respecté. Le travail que fait Jean-Louis Borloo pour rassembler les sensibilités centristes, leurdonner,au sein de la majorité, une identité, est remarquable. Un centre qui se sent reconnu au sein de la majorité est un atout supplémentaire. Ce serait, pour les centristes, prendre un grand risque pour leurs idées et leur propre survie que de poursuivre une aventure solitaire. Être unis est un deuxième atout.

Unis derrière Nicolas Sarkozy ?

Bien sûr! Il n'y a pas d'autre candidat possible que Nicolas Sarkozy.

07/04/2011

Source : Le Figaro

La 3ème édition du Salon de l'immobilier marocain, baptisé "Morocco Property Expo", se déroulera le week-end prochain au Palais des Congrès de Montréal, apprend-on jeudi auprès des organisateurs.

Evénement immobilier d'envergure, "Morocco Property Expo" s'affiche comme le rendez-vous incontournable de la promotion immobilière et un espace de rencontres entre les professionnels de l'habitat et les éventuels acquéreurs de biens immobiliers désireux d'investir au Maroc.

Durant les deux jours (9-10 avril), les visiteurs du Salon pourront ainsi s'enquérir des nouveautés de l'architecture et de l'urbanisme marocain, notamment dans le Nord, région mise à l'honneur lors de cette édition.

Le Salon permettra également aux exposants de promouvoir leur offre en matière d'avantages financiers et fonciers, d'exposer de manière globale les différentes facettes du secteur immobilier marocain et de répondre aux besoins de la clientèle et des investisseurs nord-américains.

Parallèlement à l'exposition, des rencontres variées seront organisées entre les différents promoteurs immobiliers, institutions bancaires, professionnels de l'habitat au Maroc et diaspora marocaine installée en Amérique du Nord désireux d'investir au Maroc.

"Comment se protéger lors d'une transaction immobilière?","Al Omrane: les opportunités d'investissement pour les Marocains résidant en Amérique du Nord" et "Les possibilités d'accès au logement social" sont, entre autres, les principaux thèmes retenus lors cette 3ème édition de "Morocco Property Expo".

Sur 4000 m2 d'exposition, l'édition 2011 accueillera plus de 35 exposants, promoteurs, agences immobilières, administrations, banques, organismes de crédit, fédérations professionnelles, notaires et avocats y seront présents afin d'informer la diaspora et les Canadiens des opportunités d'investissement immobilier au Maroc, ont précisé les organisateurs.

8/4/2011

MAP

Neuf Marocains sont arrivés, jeudi soir, à Dakar en provenance d'Abidjan d'où ils ont été évacués à bord d'un avion militaire français, a-t-on appris auprès de l'ambassade du Maroc au Sénégal.

A leur arrivée à l'aéroport militaire français de Dakar, les neuf marocains, des femmes et des enfants membres de deux familles, ont été pris en charge par les services de l'ambassade qui ont assuré leur voyage de Dakar vers Casablanca sur un vol régulier de la RAM.

Alertés par le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, les services de l'ambassade du Maroc à Dakar se sont mobilisés pour prêter assistance aux personnes évacuées sur Dakar, indique l'ambassadeur du Royaume au Sénégal, M. Taleb Berrada, qui précise que les frais du voyage Dakar-Casablanca sont pris en charge par le ministère.

Face à la grave dégradation de la situation sécuritaire en Côte d'Ivoire, le ministère de la Communauté marocaine à l'étranger, l'ambassade du Maroc à Dakar et celle d'Abidjan coordonnent étroitement pour aider à l'évacuation des Marocains bloqués à Abidjan, a-t-il assuré.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, six autres Marocains, deux femmes et quatre enfants, sont parvenus à Dakar en provenance d'Abidjan à bord d'un vol militaire français. Les six personnes ont pu regagner, jeudi, Casablanca via un vol régulier avec l'aide des services de l'ambassade marocaine à Dakar.

Depuis mardi, des avions militaires français assurent des rotations fréquentes pour évacuer des Français et des ressortissants d'autres nationalités d'Abidjan vers Dakar et Lomé. Selon les autorités aéroportuaires sénégalaises, cinq vols sont parvenus à l'aéroport de Dakar durant la seule journée de mercredi.

Depuis l'éclatement des violents combats entre les forces pro-Ouattara et celles loyales à Gbagbo, des centaines de ressortissants étrangers établis en Côte d'Ivoire se sont refugiées à la base militaire des forces françaises "Licorne" à Abidjan, dans l'attente d'une évacuation à bord des avions militaires français assurant un pont aérien sur Lomé (Togo) et Dakar.

Quelque 440 ressortissants étrangers, dont des Français et de nombreux Libanais, ont quitté mardi Abidjan, en proie à de violents combats et aux pillages, et 410 l'ont fait hier (mercredi), a annoncé, jeudi, le porte-parole de la force française Licorne, le commandant Frédéric Daguillon.

Selon des responsables de la Force Licorne, plus de 2000 étrangers attendent à être évacués et des dizaines d'autres continuent d'affluer, jeudi, à la base militaire française de Port-Bouet.

8/4/2011

Source : MAP

La communauté marocaine à l'étranger a enregistré, durant les huit dernières années, un apport de l'ordre de 307,12 milliards DH, soit un volume annuel moyen de 38,39 milliards DH. Pour 2010, les transferts des MRE sont estimés à 54 milliards de dirhams avec un taux de croissance de 8% par rapport à 2009.

Ces statistiques viennent d'être avancées lors d'un atelier organisé lundi à Rabat par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) sous le thème : " Transferts financiers de la communauté marocaine à l'étranger, Quelle contribution au dèveloppement? "… Suite

A quelques heures du débat ravageur de l'UMP sur la laïcité, mais en réalité sur l'Islam, Claude Guéant a fait une trouvaille. C'est l'accroissement du nombre des fidèles musulmans qui «  pose problème » dans la société française. Le ministre de l'Intérieur, donc en charge des cultes, assène ce qu'il croit être une évidence comme un coup de massue. y aurait-il donc un seuil de tolérance à ne pas dépasser?... Suite

Le long métrage "Où vas-tu Moshé?" de Hassan Benjellollli a été projeté à Washington, dans le cadre du Festival culturel de la Francophonie, organisé jusqu'au 15 avril dans la capitale fédérale américaine… Suite

La troisième édition du Maghreb du livre de Montréal a été lancée, lundi, par une soirée lectures avec des auteurs maghrébins d'ici et d'ailleurs, en présence d'un public venu nombreux pour apprécier les moment forts de cet évènement culturel.

Organisé en partenariat avec la librairie Olivieri et l'Espace du livre Francophone, le volet littérature du 3ème Printemps culturel nord-africain met cette année le Maroc à l'honneur.

Outre l'exposition de la collection du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME) à travers des œuvres variées, cette soirée lectures d'œuvres maghrébines a été animée par les écrivains marocains Rachid Benzine et Sofia Benyahia et des auteurs algériens Salah Beddiari, Nassira Belloula, Salah Benlabed et Aziz Farès.

En collaboration avec le CCME, les invités de cette édition animeront diverses conférences-débats et participeront à différentes rencontres avec les gens du livre montréalais.

Exposition de peintures, rencontres musicales, signatures d'ouvrages, animations autour de la littérature jeune, lectures et contes sont aussi prévus au programme de ce 3ème Printemps culturel qui se poursuivra jusqu'au 10 avril.

6/4/2011

Source : MAP/Yenoo

Depuis les élections présidentielles de novembre 2010, la Côte d'Ivoire est en proie à d'importantes violences entre les forces du président sortant, Laurent Gbagbo, et celles d'Alassane Ouattara. Ce dernier serait retranché dans son palais présidentiel, mais la situation reste très incertaine, et la population civile en est victime. Rania, 19 ans, Marocaine née en Côte d'Ivoire et actuellement étudiante au Sénégal, est inquiète pour sa famille, dont seul une partie a été rapatrié au Maroc. A travers cette lettre ouverte, elle espère attirer l'attention sur la situation très dure à Abidjan, et elle appelle le Maroc à venir en soutien des Marocains de Côte d'Ivoire.

Il y a de cela quelques mois encore, jamais je n’aurais cru que les plats ivoiriens, la bonne musique, l’ambiance chaleureuse, la présence de ma famille autour de moi ne me deviendraient presque qu’un lointain souvenir.

Il y a quelques mois, jamais je n’aurais cru revoir des scènes de douleurs, de souffrances, des scènes de guerre encore plus fortes que celles vécues ces 10 dernières années, où par moment, le chaos régnait en Côte d’Ivoire.

Pire encore, le 28 novembre 2010, avec les élections présidentielles, comme tant de personnes, Ivoiriens ou étrangers, j’étais dans l’extase, enfin la paix serait de retour, enfin nous revivrons tous !

Aujourd’hui 4 mois sont passés. Je me retrouve seule à étudier à Dakar, car pour moi il était devenu mentalement vital de me permettre de « revivre » dans un environnement plus sécurisant. Une partie de ma famille se voit rapatriée au Maroc, l’autre reste à Abidjan : mon monde a explosé.

Si je vous écris à ce moment précis, c’est avec les larmes aux yeux. Mon pays d’accueil, là où la plus grande partie de nos souvenirs sont nés, est en train de passer peut-être les pires moments de sa vie. Des amis, des frères, des sœurs, des parents sont en train de souffrir. 

Il y a une semaine de cela, les évènements se sont enchaînés, prenant de court les populations qui ont été obligés de se terrer chez elles. Depuis une semaine, d’Abidjan, de Dakar, de Beyrouth ou de Paris, tous ceux qui ont un cœur dans ce pays ne dorment plus. Certaines familles sont sans eau, sans nourriture, sans médicaments depuis bientôt 5 à 6 jours ! Les tirs retentissent jour et nuit, les gens passent leur journée à se cacher dans les couloirs, couchés par terre, à subir les rumeurs, les détonations ou tout simplement la douleur des balles perdus.

 Aujourd’hui, dans certaines zones, le seau d’eau se vend à 3000 FCFA (48Dh) ! Certaines personnes se servent de l’eau de pluie où même tentent au péril de leur vie de puiser l’eau d’une lagune salle et impropre à la consommation. Aujourd'hui les attaques de jeunes armés, visant les habitants dans leurs maisons, sont de plus en plus fréquentes, de plus en plus dangereuses.

Mon cœur subit la douleur et la peur des habitants.

L’ONU et les forces françaises appelées Licorne ne peuvent pas aider tout le monde, les déplacements lors des escortes dans des lieux sécurisés deviennent de plus en plus dangereux et compliqués pour eux, la Licorne, elle, fait désormais des Français sa priorité. Les gens sont aux abois, la psychose règne et les nerfs sont en train de les lâcher. Aujourd’hui, des familles marocaines sont réfugiées au camp militaire français alors que d’autres sont encore cachées chez elles, implorant une aide du ciel….ou humaine.

C’est une lettre ouverte, un cri du cœur, que le Maroc vienne en aide à ses ressortissants, à ses enfants, qui vivent des heures douloureuses.

Moi qui cherchais avec tant de plaisir le petit drapeau marocain sur l’uniforme de casques bleus lorsque j’en voyais, je me demande où sont-ils aujourd’hui ? Où sont les gens qui peuvent aider ces êtres chers qui souffrent encore, principalement à Abidjan ?

Ma génération n’a pas connue le bonheur d’une enfance ou d’une jeunesse innocente, nous n’avons pas connu la sécurité. Nous n’avons connu que la peur, la haine, la tension, les sacrifices et les privations.

Je vous en supplie, faîtes que nos petits frères et sœurs ne revivent pas ça, je vous en supplie, faîtes quelques chose, aidez ceux qui restent. Que ce Maroc dont nous crions avec fierté notre amour sauve ses enfants, qu’il leur permette de pouvoir rire librement au lieu d’étouffer leur bruit (pour éviter de se faire repérer par les hommes armés), qu’il leur permette d’oublier, pendant qu’il est encore temps.

Ne les oubliez pas, ne nous oubliez pas, je vous en supplie. De loin ou de près, nous souffrons tous à notre manière de cette affreuse guerre.

6/4/2011,  Rania O. Chahdi

Source : Yabiladi

Pour leur 2è édition, les Rencontres méditerranéennes cinéma et droits de l'Homme semblent être plus ancrées dans la réalité des droits de l'Homme en Afrique et dans le monde arabe et plus ouverte sur la rive méditerranée, a estimé M. Driss El Yazami, président de cette manifestation.

Lors de la présentation de cette 2-ème édition, M. El Yazami a souligné que le rôle de ces rencontres, organisées par le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) du 6 au 9 avril, "n'est pas seulement de présenter des films qui traitent des droits de l'Homme, mais d'approfondir le débat sur une question bien déterminée, bien qu'ayant des extensions complexes voire infinies et qui n'est autre qu'une tentative d'approcher la question: comment faire du cinéma un levier principal pour l'appropriation de la culture des droits de l'Homme?" .

"Lorsque nous évoquons l'appropriation, nous entendons par là une approche qui ne demeure pas prisonnière d'une vision qui se limite à constater, condamner ou lever le voile sur des violationsàmais qui cherche à la transcender pour influencer les perceptions et les représentations sociales tant au niveau des convictions que dans la pratique quotidienne ", a expliqué M. El Yazami.

Et d'ajouter que ces rencontres ambitionnent de contribuer, autant que possible et dans le long terme, à la promotion d'un comportement qui se veut respectueux des droits de l'Homme.

Selon les organisateurs, ces rencontres ont pour objectifs d'ouvrir un large débat sur les problématiques des droits humains dans l'aire culturelle méditerranéenne, de faire connaître la création cinématographique dans ce domaine et d'encourager autant que possible, la production et la diffusion.

La manifestation se veut aussi un espace de dialogue entre les différentes cultures du pourtour méditerranéen et les divers acteurs concernés: cinéastes, acteurs sociaux, chercheurs, artistes et décideurs.

Au programme de ces rencontres, figurent l'organisation de plusieurs conférences portant notamment sur les droits de l'Homme dans le cinéma marocain, la traite des personnes et la disparition forcée en Méditerranée ainsi que la projection d'une quinzaine de fictions et documentaires sur la thématique des droits de l'Homme ainsi que des rencontres avec des cinéastes .

L'ouverture de la 2-ème édition des Rencontres cinéma et droits de l'Homme sera marquée par la projection du film tchadien "Un homme qui crie" du réalisateur Mohamed Saleh Haroun.

Adam, la soixantaine, ancien champion de natation est maitre nageur de la piscine d'un hôtel de luxe à N'djamena. Lors du rachat de l'hôtel par des repreneurs chinois, il doit laisser la place à son fils Abdel.

Il vit très mal cette situation qu'il considère comme une déchéance sociale.

Le pays est en proie à la guerre civile et les rebelles armés menacent le pouvoir. Le gouvernement, en réaction, fait appel à la population pour un "effort de guerre" exigeant d'eux argent ou enfant en âge de combattre les assaillants.

Adam est ainsi harcelé par son Chef de Quartier pour sa contribution. Mais il n'a pas d'argent, il n'a que son fils.

5/4/2011

Source : MAP

 

La Banque mondiale publie les derniers résultats de travaux de recherche menés en collaboration avec la Banque africaine de développement
Les quelque 30 millions d'Africains qui vivent aujourd'hui à l'étranger constituent une ressource vitale pour le continent, mais les responsables africains doivent encore faire plus pour tirer tous les avantages économiques de ce phénomène de migration. Tel est le constat dressé dans un nouveau rapport que publient conjointement la Banque africaine de développement et la Banque mondiale.

Intitulé Leveraging Migration for Africa: Remittances, Skills, and Investments (Démultiplier l'impact des migrations pour l'Afrique : Envois de fonds, renforcement des compétences et investissements), ce rapport présente les données tirées d'une nouvelle série d'enquêtes, et fait ressortir des éléments qui laissent penser que migrations et envois de fonds se traduisent par une baisse des niveaux de pauvreté dans les communautés d'origine. Pour les pays du continent, les envois effectués par leurs expatriés aboutissent à un surcroît d'investissements en matière de santé, d'éducation et de logement, et leurs diasporas sont également sources de capitaux, d'échanges commerciaux ou de savoir, et de transferts de technologies.

« Les pressions en matière de migration ne vont qu'augmenter à l'avenir du fait des mutations démographiques correspondant à l'accroissement de population en Afrique et au déclin de la population active en Europe et dans beaucoup d'autres pays développés », a souligné à cet égard Hans Timmer, directeur du Groupe des perspectives de développement à la Banque mondiale. « C'est pourquoi il est essentiel d'adapter les mesures prises au niveau des politiques en réponse à ces facteurs démographiques, et de concevoir des arrangements multilatéraux pour gérer les migrations futures. »

Deux tiers des migrants d'Afrique subsaharienne, notamment les plus pauvres, vont s'établir dans d'autres pays du continent, alors que, dans le cas des émigrés d'Afrique du Nord, plus de 90 % sont allés s'installer sur un autre continent. Pour les migrants africains, les principaux pays de destination sont la France (9 % du nombre total d'émigrés), la Côte d'Ivoire (8 %), l'Afrique du Sud (6 %), l'Arabie saoudite (5 %), les États-Unis et le Royaume-Uni (4 % chacun).

Comme l'a expliqué de son côté l'économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique, Shantayanan Devarajan : « Le niveau de migration de main-d'oeuvre qualifiée est particulièrement élevé dans les pays d'Afrique de petite taille et à faible revenu, qui ont déjà de faibles niveaux de capital humain. Les pays fragiles et sortant d'un conflit connaissent des problèmes encore plus grands du fait de cette fuite de capital humain. Les gouvernements et responsables africains doivent s'attacher à accroître les niveaux d'instruction et de compétences et à établir un environnement dans lequel les travailleurs hautement qualifiés aient sur place des possibilités d'emplois productifs. »

Selon Dilip Ratha, économiste principal à la Banque et principal auteur du rapport : « Les pays africains doivent renforcer les liens entre diasporas et pays d'origine, protéger les migrants et accroître la concurrence sur les marchés des envois de fonds. Sinon, le potentiel qu'offrent les migrations pour l'Afrique reste en grande partie inexploité. »

Un outil novateur mérite d'être envisagé à cet égard, à savoir les bons de la diaspora, qui sont des titres mis en vente par des entités publiques ou privées auprès de nationaux établis à l'étranger. Cette formule a déjà permis à Israël et à l'Inde de puiser dans les ressources dont disposent leurs ressortissants vivant dans d'autres pays. Selon M. Ratha, les pays d'Afrique subsaharienne pourraient mobiliser par ce biais des montants de l'ordre de 5 à 10 milliards de dollars par an. Plusieurs États africains ont d'importantes diasporas dans des pays à revenu élevé et sont donc potentiellement à même d'émettre des bons de ce type : ce sont l'Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Libéria, le Nigéria, l'Ouganda, le Sénégal et la Zambie, en Afrique subsaharienne ; et l'Égypte, le Maroc et la Tunisie, en Afrique du Nord.

« Les banques africaines peuvent améliorer leur accès aux marchés internationaux des capitaux en émettant des bons qui sont titrisés au moyen des futurs envois de fonds », a déclaré à ce sujet Mthuli Ncube, économiste en chef de la Banque africaine de développement. « La Banque africaine de développement, la Banque mondiale et les donateurs bilatéraux peuvent jouer un rôle significatif en facilitant la titrisation des envois de fonds et en atténuant les risques que présente, pour les pays d'Afrique, l'émission de ces bons adossés à des envois de fonds. Les efforts en ce sens peuvent consister à fournir une assistance technique pour la conception des projets et l'analyse de solvabilité, à assurer une gestion prudentielle de la dette et à aider les pays africains à obtenir de bonnes notes souveraines. »

Le niveau des envois de fonds déclarés vers les pays d'Afrique a quadruplé entre 1990 et 2010 pour s'établir, cette année-là, à près de 40 milliards de dollars, ce qui en fait la principale source de capitaux extérieurs après les apports d'investissement direct étranger. Selon les récentes enquêtes, les principaux emplois des envois de fonds de la diaspora africaine ont pris sur place la forme d'investissements pour des achats de terrains, des constructions de logements et des créations d'entreprises. Relativement parlant, ces investissements ont représenté 36 % du niveau d'investissement global au Burkina Faso, 55 % au Kenya, 57 % au Nigéria, 15 % au Sénégal et 20 % en Ouganda. Au plan sectoriel, l'éducation venait en deuxième position de l'utilisation faite de ces envois au Nigéria et en Ouganda, en troisième position dans le cas du Burkina Faso et en quatrième pour ce qui est du Kenya.

Cela dit, les chiffres officiels concernant ces envois sont nettement en deçà de la réalité, car la moitié seulement environ des pays d'Afrique subsaharienne assure de manière un tant soit peu régulière la collecte et la publication de données dans ce domaine.

Selon le rapport, le coût de ces envois de fonds reste prohibitif, surtout à partir d'autres pays d'Afrique. Pour M. Ratha, cela ne fait qu'encourager le recours à des circuits informels, et représente une charge superflue pour les migrants africains et ceux qui bénéficient de leurs envois.

Les auteurs du rapport estiment que les bureaux de poste, coopératives d'épargne et de crédit, banques rurales et institutions de microfinancement possédant de vastes réseaux de succursales peuvent jouer un grand rôle pour améliorer l'accès des pauvres et des populations rurales aux envois de fonds et autres formes de services financiers. Mais ces établissements doivent éviter de conclure des accords d'exclusivité avec les opérateurs de services de transfert de fonds, car cela restreint la concurrence et tend à accroître le coût des envois. Il convient en outre d'évaluer les implications que l'offre de services de transfert par téléphone mobile et autres types de services financiers émanant des opérateurs de télécom en Afrique peut avoir pour la stabilité du secteur bancaire, ainsi qu'en termes de risque systémique.

À propos du rapport           
L'ouvrage Leveraging Migration for Africa vient combler d'importantes lacunes au niveau des connaissances sur les migrations, les envois de fonds et les diasporas africaines. Publié conjointement par la Banque africaine de développement et la Banque mondiale, il s'inscrit dans le cadre du projet Migrations en Afrique, entrepris avec l'appui financier de multiples partenaires, à savoir, outre la Banque africaine de développement (BAD), l'Agence canadienne de développement international (ACDI), le ministère britannique du Développement international (DFID), le ministère français de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire, le ministère danois des Affaires étrangères, le Fonds international de développement agricole (FIDA) et l'Agence suédoise de développement international (SIDA).

Deux autres volumes accompagnent ce rapport, intitulés respectivement Remittance Markets in Africa (Marchés des envois de fonds en Afrique) et Diaspora for Development in Africa (Diaspora pour le développement en Afrique). Par ailleurs, la Banque publie simultanément les données principales tirées d'une série d'enquêtes auprès des ménages qui ont été menées sur le thème des migrants dans six pays - Afrique du Sud, Burkina Faso, Kenya, Nigéria, Ouganda et Sénégal.  (Consulter  l'intégralité du rapport).

5/4/2011

Source : Newspress.fr

Suite à la régularisation de plusieurs centaines de clandestins par le gouvernement italien, le ministère de l'Intérieur a donné des instructions pour limiter l'impact de leur arrivée en France.

La place Beauvau se prépare à gérer l'arrivée massive des clandestins régularisés par le gouvernement Berlusconi. Au moins 22.000, majoritairement des Tunisiens, sont déjà passés par l'île italienne de Lampedusa. Dans une «instruction» aux préfets (pdf), que Le Figaro a pu se procurer, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, fixe, par l'entremise de son directeur de cabinet, Stéphane Bouillon, la «conduite à tenir» lorsque ces étrangers vont se présenter avec leur titre de séjour provisoire délivré par l'Italie.

«Pour bénéficier de (la) libre circulation (prévue par l'article 21 de la convention de Schengen), écrit le préfet Bouillon, les intéressés doivent être en possession: soit d'un titre de séjour en cours de validité, émis par un État membre, et (le mot est souligné) de leur passeport national, soit d'une autorisation provisoire de séjour en cours de validité, émise par un État membre, accompagnée (le mot est encore souligné) d'un document de voyage émis par le même État membre.» Le préfet ajoute: «Les intéressés doivent être en mesure de justifier de l'objet et des conditions de leur séjour en France.»

Cinq conditions

Dès lors, écrit le ministère de l'Intérieur à ses préfets, les «ressortissants des pays tiers porteurs d'un document de séjour délivré par un État membre ne peuvent être considérés comme étant en situation régulière, que si les cinq conditions suivantes sont réunies, que vos services devront contrôler dans cet ordre»: «Être muni d'un document de voyage en cours de validité reconnu par la France» et «d'un document de séjour en cours de validité», «justifier de ressources suffisantes» (62 euros par jour et par personne et 31 euros s'ils disposent d'un hébergement), «ne pas constituer (…) une menace pour l'ordre public», «ne pas être entrés en France depuis plus de trois mois». L'auteur de l'instruction insiste: «Il convient donc de vérifier si les cinq conditions sont remplies.»

«L'examen de la situation de chacun sera minutieux et l'on peut déjà prédire que tous ne passeront pas», affirme un haut cadre de la police aux frontières française, dont les hommes attendaient les consignes de leur ministre avec impatience. Sur les 2500 clandestins officiellement déclarés comme ayant fait l'objet d'un contrôle en France après être passés par Lampedusa, la moitié environ était jusqu'alors «réadmis» en Italie, le reste des migrants étant pris en compte par les autorités préfectorales françaises. «Il n'y aura pas de raz-de-marée», déclare un préfet, place Beauvau, comme pour se rassurer. Reste à savoir combien de temps peut durer ce jeu du chat et de la souris entre la France et l'Italie.

7/4/2011, Jean-Marc Leclerc

Source : Le Figaro

Le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, effectuera, du 7 au 12 avril courant, une visite de travail en Allemagne.

A cette occasion, M. Ameur inaugurera le 2è Congrès des compétences maroco-allemandes (DMK), organisé à Dusseldorf sur le thème: "Le réseau des compétences marocaines en Allemagne, partenariat pour l'intégration et la coopération au développement", indique un communiqué du Ministère.

Cette rencontre, parrainée conjointement par le Land Rhénanie Septentrionale- Westphalie, le Ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et l'Ambassade du Maroc à Berlin, sera l'occasion de passer en revue les projets de codéveloppement lancés au lendemain de la première rencontre du réseau DMK, qui a eu lieu à Fès en novembre 2009.

Ce rencontre vise à faire connaître les différentes compétences et expertises de la diaspora marocaine en Allemagne, en l'impliquant dans un processus de partenariat tripartite (Maroc-Allemagne-DMK) concernant des projets de développement au Maroc dans les domaines de la recherche et de l'innovation, du développement durable et humain, de la santé, de l'agriculture et d'autres.

Lors de son séjour en Allemagne, le ministre tiendra également des réunions avec les membres de la communauté et le tissu associatif marocain et aura des entretiens avec des responsables allemands.

06/04/11

Source : MAP

Avec les entrées des ventes de phosphates et du tourisme, les transferts des MRE constituent un des trois piliers de l’économie marocaine. Mais jusqu’à présent, les montants colossaux envoyés par les Marocains du monde servent surtout à soutenir les proches restés au pays et moins à l’investissement. Des experts se sont penchés sur la question lors d’un séminaire organisé par le CCME.

Les transferts de fonds des Marocains résidant à l’étranger représentent la première source de devises pour le royaume. L’année écoulée, ce sont 54 milliards de dirhams qui ont été envoyés vers le Maroc par les MRE. Soit un accroissement de 8% par rapport à 2009. Ainsi, ces huit dernières années, quelques 307,12 milliards de dirhams ont été transférés par les Marocains du monde, soit un volume annuel moyen de 38,39 milliards de dirhams. 127 milliards de dépôts des MRE équivalent à 90% des crédits destinés à l’équipement des entreprises au Maroc, et la totalité des crédits accordés à l’habitat. Un poids économique indiscutable.

Investissement minime

Seulement « l'investissement productif est encore minoritaire », renseigne Driss El Yazami, président du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME), cité par la MAP. C’est dire donc que les transferts des MRE peuvent soutenir davantage l’économie marocaine. 70% de ces transferts sont destinés à la consommation des ménages, ce qui laisse une part assez négligeable à l’investissement. Phénomène à souligner : l’écrasante majorité des MRE préfère investir dans leur pays d’accueil plutôt que dans le royaume.

Obstacles… solutions

Parmi les obstacles qui découragent bien des investisseurs potentiels à venir se lancer au Maroc, figurent notamment la méconnaissance des opportunités d’investissement dans le royaume, l’inexistence d’un fond d’investissement qui leur est destiné de même que les dispositions restrictives, imposées dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent.

Comme solutions, il est recommandé aux différentes institutions qui s’intéressent aux MRE (CCME, Fonds Hassan II, en plus de l’Etat) d’œuvrer pour la cohésion de leurs actions. Les coûts de la bancarisation, non négligeables, doivent, être revus à la baisse. Les différents acteurs impliqués doivent également apporter l’assistance nécessaire pour aider les MRE à réaliser leurs projets d’investissement. Les banques des pays d’accueil et celles marocaines pourront également y apporter leur grain de sel via des conventions.

Quelques données sur les MRE

La France est le premier pays d’accueil des Marocains, suivie de l’Espagne et de l’Italie à en croire les statistiques avancés par les experts lors du séminaire « Transferts financiers de la communauté marocaine à l'étranger. Quelle contribution au développement ? » Au total, les Marocains établis à l’étranger sont estimés à près de 4 millions, soit plus de 10% de la population marocaine. 42% d’entre eux ont la double nationalité.

Par ailleurs, 29% de ces MRE ont moins de 15 ans, 68% sont en âge d’activité. 12% ont un niveau universitaire, une « force intellectuelle ».

6/4/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

 

Claude Guéant, va-t-il "intervenir pour réduire l'immigration légale" en France dans le prochains mois, ainsi que l'a interrogé Le Figaro Magazine ? "Bien évidemment !", répond le ministre de l'intérieur, notamment en charge des questions d'immigration, dans une interview qui sera publiée vendredi 8 avril.

Pour arriver à cet objectif, Claude Guéant explique à l'hebdomadaire avoir "demandé que l'on réduise le nombre de personnes admises au titre de l'immigration du travail [20 000 arrivées par an]. (...) Nous allons continuer à réduire le nombre d'étrangers venant en France au titre du regroupement familial [15 000 arrivées par an]", poursuit-il, précisant avoir demandé "une étude sur la pratique des pays d'Europe sur l'application du droit international".

"En matière d'asile, [qui concerne 10 000 personnes par an], notre pays est plus généreux, malgré les restrictions apportées, que l'Allemagne ou le Royaume-Uni, alors que nous appliquons les mêmes conventions internationales ! S'il apparaît qu'il y a des anomalies dans nos pratiques, des modifications interviendront", déclare-t-il encore. En matière d'immigration illégale, M. Guéant rappelle qu'"avant 2001, la France ne reconduisait dans leur pays d'origine que 8 000 à 9 000 personnes" par an, alors qu'"aujourd'hui, c'est environ 30 000". Alors que l'objectif fixé pour 2011 est de "28 000 reconduites à la frontière", le ministre de l'intérieur explique au Figaro Magazine : "Très franchement, j'espère que nous ferons plus."

PLUS DE PRIÈRES DE RUE "D'ICI À QUELQUES MOIS"

Dans la foulée du débat sur la laïcité organisé par l'UMP, le ministre de l'intérieur annonce également que les prières musulmanes dans les rues de France disparaîtront "d'ici à quelques mois". "J'ai engagé des concertations qui me laissent penser que d'ici à quelques mois, il n'y aura plus, en France, de prières dans la rue. La rue n'est pas faite pour prier mais pour circuler", déclare-t-il, jugeant ces prières "indignes pour les fidèles". Parmi les pistes retenues par M. Guéant pour remplacer cette pratiquet, "la possibilité de faire plusieurs offices ou de louer des locaux dans l'attente de la construction de mosquées".

Outre un "code de la laïcité et de la liberté religieuse", qui compilera textes et jurisprudence, Claude Guéant annonce également la création d'un "double réseau de 'correspondants laïcité', d'abord dans chacun des ministères, et ensuite dans chaque préfecture".

Ministre de l'intérieur depuis le 27 février, M. Guéant s'est attiré les foudres de l'opposition et de plusieurs associations pour des propos polémiques sur l'immigration et l'islam. A quelques jours d'élections cantonales qui ne s'annonçaient pas sous les meilleurs auspices pour le parti présidentiel, et dans un contexte de montée du Front national, Claude Guéant avait lancé, sur Europe 1 : "Les Français, à force d'immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux, ou bien ils ont le sentiment de voir des pratiques qui s'imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale." Les déclarations de M. Guéant interviennent alors que le projet de loi sur l'immigration doit être examiné en seconde lecture au Sénat, mardi 12 avril.

6/4/2011

Source : AFP/Le Monde

Les romanciers marocains néerlandophones ne cessent de nous émerveiller par l’énergie avec laquelle ils racontent le monde qui les entoure et se jouent des préjugés sous lesquels on voudrait ensevelir leur art lucide. Que ne lit-on plus Saïd El Haji ou Abdelkader Benali, pour ne citer qu’eux !

Quel être humain est plus touchant qu’un bébé ? C’est un bébé devin qui est le narrateur du nouveau roman d’Abdelkader Benali, écrivain néerlandophone né en 1975 au Maroc et qui grandit à Rotterdam. A vingt ans, il publiait son premier roman Noces à la mer, paru en France treize ans plus tard chez Albin Michel et lauréat du Prix du Meilleur Roman Etranger 1999.

C’était alors en France, l’«Année du Maroc» qui vit tout un cycle d’expositions et de rencontres se dérouler dans la capitale et en province. L’une des plus heureuses surprises fut cette publication française de ces Noces à la mer où le jeune Lamarat, surtout à l’aise en néerlandais provoquait le désarroi linguistique de sa grand-mère : «C’était comme si, à l’aide d’un couteau Stanley, quelqu’un faisait un grand trou dans le parquet de votre âme avant d’y mettre le feu».

Le bonheur d’écrire et la joie d’exister pétillent à chaque page du nouveau roman d’Abdelkader Benali Le Tant attendu, traduit du néerlandais, avec toujours le même soin passionné, par Daniel Cunin (Actes Sud 2011).

Deux adolescents vont devenir parents d’un bébé aux dons d’extralucide. Mehdi et Diana ont tous deux dix-sept ans et chacun d’eux a des parents qui ont vu leurs chemins se séparer. Mais il y a foule dans ce roman foisonnant qui offre de la société néerlandaise où gagne la peur de l’autre une vision bouffonne et tendre plutôt que d’égrener dénis et rancœurs. Le Tant attendu est une vaste fable jubilatoire et précise, un petit théâtre où se donne un spectacle rigolo et ardent.

Ce qui est le plus réussi, c’est le rendu de l’appétit d’exister des jeunes tourtereaux, appétit pas moindre, en vérité, que celui du bébé si loquace. Une fille, ce bébé, et qui nous a donné, à nous lecteurs, dès avant même de naître, l’impression de tout savoir sur tout. C’est plus qu’une impression ; d’ailleurs, c’est imprimé tel quel. Le Tant attendu est un roman oraculaire.

Mehdi n’aura toujours pas le permis de conduire à la page 390 et dernière ; mais son premier petit matin avec une fille -c’est Diana Knuvelder-, Mehdi Ayoub sait faire que nous ne l’oublierons pas plus qu’il ne l’a oublié : «La timidité, qui l’empêchait encore de respirer quelques minutes plus tôt, s’est entièrement consumée. Comme de la petite camelote. Du bric-à-brac d’un souk où l’on marchande des émotions déplacées. L’observant depuis les profondeurs de son corps chaud, Diana lui a chuchoté : “Cherche-moi partout où tu peux me trouver, cherche-moi autant que tu en as envie. Il l’a à son tour regardé dans les yeux…” »

Tout ce roman nous invite à regarder dans les yeux les Pays-Bas, le Maroc, un peu d’Arizona, le métier de boucher et des destins de femmes, le métier d’instructeur d’auto-école et un peu du métier de caïd.

Le jeune Mehdi Ayoub, dans Le Tant attendu souffre de la réticence qui lui est opposée alors qu’il voudrait être considéré comme un natif. On le comprend dès ce dialogue entre Diana, enceinte, et l’assistante sociale : «Le père, c’est qui ? – Mehdi Ayoub. – Un Surinamien ? – Non, un Marocain. Même s’il ne partage pas ce point de vue. – Expliquez-moi ça. – Il n’est pas né là-bas, et on ne peut pas venir de là où on n’est pas né. »

L’un des charmes, et ils sont nombreux, de ce roman subtil et lucide, tient à la délicate association du flegme et de la rouerie tandis que se déroulent fêtes et défaites, amours et liens rompus.

Tout n’est pas simple entre Mehdi et Diana, et encore moins entre Mehdi et lui-même. Son trouble, ses troubles, l’amour les résoudra.

Le Tant attendu est un roman blagueur et grave dont l’enjeu est bien de raconter comment se construisent et/ou se détruisent les gens qui tous commencèrent dans la peau d’un  bébé et finissent comme ils peuvent.

La petite qui naît des amours de Mehdi et Diana, on ne se fait in fine nul souci pour elle : Abdelkader Benali a tellement de talent ! Et une façon unique d’aimer les Pays-Bas et le Maroc.u

6/4/2011, Salim Jay

Source : Le Soir

Le CCME partenaire de la deuxième édition des rencontres méditerranéennes cinéma et droits de l’Homme, du 6 au 9 avril 2011 à Rabat.

Le collectif marocain en Espagne est le plus nombreux en 2011 des étrangers non ori ginaires de l'Union Européenne. Il est fort de 769.920 personnes, soit une augmentation de 15.840 personnes, par rapport à 2010 (2,5%), a indiqué lundi l’Institut espagnol de la Statistique (!NE) . Il] est suivi du collectif équatorien qui compte 359.076 personnes et des Côlombiens avec 27 1.773.

Ces données sont puisées dans les statistiques de l'INE recueilJies sur la base des listes municipales de recensement des persnnnes vivant en Espagne. Au 1er janvier de 201 1, la population tota le était forte de 47.150.819 personnes dont 5,7 mi.llions sont d'autres nationalités. Le nombre d'habitants a augmenté de 0,3% en comparaison avec 2010. La population étrangère a progre sé de 12,2%.

6/4/2011

Source : Al Bayane

Le CNDH, organise du 6 au 9 avril,  avec le soutien du CCME,  la deuxième édition des Rencontres méditerranéennes cinéma et Droits de l’homme.

L’ouverture est prévue ce soir à 19H au théâtre Mohamed V à Rabat. Toutes les projections auront lieu au cinéma 7éme art.  La clôture est prévue samedi à 19H30 à la BNRM. Consulter le programme

«Vous ne confondez pas avec la burqa ?» Mariem, 27 ans, fichu blanc noué en chignon, vient de déposer sa fille dans une école maternelle du quartier populaire de Moulins, à Lille. Elle n’a pas entendu parler de la circulaire du ministre de l’Education, Luc Chatel, visant à interdire le port du foulard aux mères accompagnant les sorties scolaires, une proposition reprise par l’UMP (lire ci-contre). Mariem participe à ces sorties, et elle trouve que les maîtresses «ne font pas la différence» entre les mères voilées et les autres. Elle est heureuse de «rendre service» et ne comprend pas pourquoi on lui refuserait une sortie au musée.

«On n’est pas salarié de l’école.» Sa fille ? «Elle est contente quand je viens, toute fière de dire "c’est ma maman".» Mariem réfléchit : «Déjà que la burqa, ça a secoué tout le monde, là, je pense que ça va être la colère.» Elle imagine que certaines mères pourraient se braquer, refuser de participer à la «collation» du matin, des fruits ou du fromage apportés à tour de rôle.

«Fragile». A la sortie d’une autre école, toujours à Moulins. Les têtes couvertes sont nombreuses. Majhouba, 34 ans et enceinte de son troisième : «Ça va être un souci, parce qu’on est majoritaire. Et il n’y a jamais beaucoup de parents qui se proposent.» L’enlever ? «Ce serait comme si j’étais toute nue», dit Nora, 27 ans, mère de quatre enfants. Elle aussi trouve que les maîtresses ne font «aucune différence». Zouhra, 35 ans, deux enfants : «Ils feraient mieux de regarder les autres problèmes, comme le nucléaire, ou la misère des pauvres. La vérité, c’est que l’islam leur fait peur.»

A Fives, autre quartier populaire de Lille, Farida, 38 ans et mère de sept enfants, porte le jilbeb, couverte des pieds à la tête, visage excepté. «Si on rejette sa mère, l’enfant va se sentir lésé, il ne grandira pas normalement.» A côté d’elle, son amie, en jilbeb aussi : «On ne peut pas faire ça à un enfant. Un enfant, c’est fragile. Il va ressentir le rejet, il sera moins joyeux. Je ne comprends pas qu’on puisse agir ainsi face à des enfants.» Farida a une fille en troisième, qui porte le foulard, elle étudie par correspondance, depuis la sixième. Une autre qui va au collège, en cinquième. «Qu’est-ce qu’il veut le ministre ? Qu’on mette tous nos enfants au Cned [formation par correspondance, ndlr] ? S’il commence à installer la peur entre les gens, tout le monde va se méfier de l’autre, et on va voir le taux de croissance du FN !»

 

«Atterrée». Et les directeurs d’établissement ? Ceux qui ont accepté de répondre désapprouvent. Une directrice d’école de Fives pense aussi que «dans certaines classes, ça peut être un problème. Au Forum des sciences, j’ai besoin d’un parent pour quatre enfants». Et puis il y a le problème humain : «On va heurter les gens.»«plus urgent, dans l’éducation aujourd’hui». A Lille, huit classes sont menacées de fermeture. Elle pense aussi qu’il y a

Un directeur d’école à Moulins préfère «une maman voilée qui fait attention aux enfants, et qui est utile, à une maman non voilée, qui parle mal aux enfants ou qui n’est pas fiable». Une autre directrice se dit «atterrée» :«C’est d’une violence inouïe.» Dans son école, à Fives, deux mères portent le foulard. Comme ses collègues, elle se dit «attachée aux valeurs de la laïcité», au point d’«embêter» les dames de cantine qui refusent d’enlever leur foulard, et «l’institutrice qui porte une médaille de la Vierge Marie». Mais elle pense qu’il faut laisser les parents tranquilles. «Un enfant est bon élève quand il a une image positive de lui-même. Une maman reconnue, ça y contribue.» Elle pense que l’émancipation, c’est le rôle de l’école et que «ça peut passer par le fait qu’on emmène une mère voilée au musée».

5/4/2011, Haydée Saberan 

Source : Libération

Google+ Google+