samedi 30 novembre 2024 00:40

A moins d'un an de la présidentielle, que proposent-ils en la matière ? Tour d'horizon 

UMP : " Irresponsable de ne pas agir" 

Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé, avec la collaboration du ministre de l'Intérieur Claude Guéant, ont remis jeudi 7 juillet une série de 23 propositions dans le cadre de la convention sur l'immigration. Claude Guéant a par ailleurs réaffirmé ce jeudi qu'il serait "irresponsable de ne pas agir" pour réduire l'immigration légale, car "les capacités d'accueil de la société française ne sont pas sans limites". La politique du parti présidentiel est anglée autour de 5 axes majeurs:

- Une réponse globale et concertée à un défi mondial

- Une Europe qui assume davantage ses responsabilités

- Une politique de fermeté et de clarté contre l'immigration illégale

- Une responsabilisation de tous les acteurs pour adapter l'immigration de travail aux besoins

- Une affirmation permanente de l'équilibre des droits et des devoirs

PS : Une politique de lutte mais "juste"

Dans ses 30 propositions pour la France, le Parti socialiste a formulé la volonté de luttercontre les trafiquants et les employeurs clandestins, tout en proposant une amélioration de l'accueil et de l'intégration. Il s'agit entre autres de favoriser la maitrise de la langue, et la compréhension des droits et des devoirs.

- Vote tous les trois ans d'une loi d’orientation et de programmation qui serait élaborée en concertation avec les partenaires sociaux et les territoires qui assurent l’accueil et l’insertion des migrants.

- Création d'un contrat d’accueil et d’intégration fondé sur des obligations réciproques et insistant sur la maitrise de la langue et la compréhension des droits et des devoirs républicains.

- Le droit de vote serait accordé aux étrangers aux élections locales.

Europe-Ecologie-Les Verts :  "L'immigration est une chance"

Le programme d'Europe Ecologie-Les Verts pour la présidentielle 2012 est encore en cours d'élaboration. Mais la politique d'immigration du parti s'articule déjà autour de l'idée que la migration des peuples à travers la France et l'Europe doit se faire librement et sans contraintes. Les mesures phares d'EELV englobent la régularisation de tous les sans-papiers à la procédure de naturalisation, en passant par la mise en place d'une politique d'accueil et de suivi des arrivants, notamment dans l'apprentissage de la langue.

En mai 2011, un audit des parlementaires de la politique d’immigration, d’intégration et de co-développement avait été rendu public. Des parlementaire européens, dont Eva Joly, avaient décidé de soumettre la politique de Nicolas Sarkozy à une évaluation. La candidate à la primaire écologiste avait alors déclaré que "l'immigration est une chance", "porteuse de multiples richesses et de tolérance".

FN : L'immigration, à l'origine des maux de la France

Le programme du Front National en vue de la présidentielle en 2012 n'est pas encore élaboré. Les mesures présentées sur son site datent de 2007. Mais rien de neuf au soleil. L'immigration reste le thème de prédilection de Marine Le Pen, qui arpentait dernièrement les plateaux de télévision pour dénoncer notamment le principe de binationalité.

Le Front National, pour qui l'immigration est "à l’origine de la plupart des maux dont souffre notre pays", propose à la fois de dissuader, de contrôler les frontières, d'assimiler et de mettre en place des politiques de retour et de co-développement avec les pays d'émigration.

7/7/2011, Assma Maad

Source : Le Nouvel Observateur

L'UMP réunit aujourd'hui jeudi à Paris une convention sur le sujet sensible de l'Immigration alors que la politique migratoire gouvernementale est régulièrement ciblée par la gauche comme par le Front national. Des attaques qui visent également le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, après qu'il a estimé que la France n'avait «pas besoin de maçons» immigrés, et imputé deux tiers des échecs scolaires aux enfants d'immigrés. 

«Les questions évoquées par Claude Guéant sont fondées. Ce sont des sujets objectifs sur lesquels il faut travailler», a justifié Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP.

«Personne ne doit être choqué que nous remettions régulièrement sur la table ces problématiques parce qu'elles sont évolutives». Ne pas le faire «serait une erreur», a-t-il estimé en présentant la convention. Une énième convention alors que certains à l'UMP pensent qu'elles sont trop nombreuses, comme le député-maire de Nice (Alpes-Maritimes), Christian Estrosi, estimant jeudi que la multiplication des conventions à l'UMP devenait «inaudible».

«Irresponsable de ne pas agir pour réduire l'immigration légale»

Arrivé en fin de matinée à la convention, le ministre de l'Intérieur a déclaré qu'il serait «irresponsable de ne pas agir pour réduire l'immigration légale». «Les capacités d'accueil de la société française ne sont pas sans limites», a-t-il fait valoir, souhaitant que «l'immigration vers la France diminue».

Avec comme ambition de «faire divorcer l'idéologie et les questions d'immigration», l'UMP avance des contributions au projet présidentiel de 2012. Fidèle à son credo des «droits et devoirs», elle s'attaque notamment au sujet sensible des droits sociaux des immigrés : conditionnant les prestations au respect des obligations scolaires et du contrat d'intégration et propose de renforcer les sanctions en cas de non-respect. 

Elle préconise aussi une politique plus restrictive des visas - principale source d'immigration illégale -, y compris dans le cadre européen. Les 22 propositions réaffirment le principe d'une «immigration choisie» défendu par le candidat Nicolas Sarkozy en 2007, et celui d'une intensification de la lutte contre l'arrivée irrégulière d'immigrés.

Regroupement familial : «respect des lois de la République»

Alors que l'immigration familiale, qualifiée d'«immigration subie» par le président Sarkozy, est la principale source d'entrée régulière en France, l'UMP propose de conditionner le regroupement familial après deux ans de présence sur le territoire  - contre dix-huit mois actuellement  - au «respect des lois de la République». Cela «continue à être un sujet de préoccupation», estime Claude Guéant sur BFM TV. «Il y a des abus, des fraudes, et il convient de lutter contre les excès du regroupement familial». «Il y a aussi un certain nombre d'abus aux prestations sociales», a-t-il encore estimé, «et je vais lancer à cet égard une mission pour voir comment on pourrait mieux lutter contre ces abus là».

Binationalité : réhausser le niveau d'exigences pour devenir français

«Le gouvernement n'a aucune intention de changer la loi dans ce domaine». Non, la binationalité ne sera pas interdite. «A mon sens c'est un faux problème parce que les binationaux n'ont pas le choix. Ils sont binationaux du fait des législations des Etats, et la réalité du problème c'est celle des conditions dans lesquelles on entre dans la nationalité française», a déclaré le ministre.

Il faut se demander, estime-t-il, si le postulant épouse «complètement notre style de vie, s'il a bien intégré nos principes républicains les plus fondamentaux, s'il maîtrise le français. C'est la raison pour laquelle je souhaite rehausser le niveau des exigences à l'égard de ceux qui veulent entrer dans la nationalité», a-t-il expliqué, précisant qu'il allait adresser rapidement une circulaire aux préfets afin qu'ils soient «plus vigilants, plus exigeants, sur les critères de l'assimilation (...) pour entrer dans la nationalité». «Aujourd'hui pour entrer dans la nationalité française il suffit de se débrouiller en français. Je vais demander que désormais les postulants à la nationalité française aient un niveau qui soit celui que l'on maîtrise au collège», a encore ajouté Claude Guéant.

Immigration professionnelle : mieux la choisir

S'agissant de l'immigration professionnelle que le ministre veut limiter, l'UMP préconise une «Conférence nationale»tous les deux ans où les partenaires sociaux «devront estimer précisément les besoins en main d'oeuvre par secteurs et les justifier». Inspiré du modèle canadien, un «système à points» sera testé en vue de sélectionner les candidats à l'immigration du travail en fonction de leurs «qualités» et de leurs «atouts» et des «besoins éventuels» de la France.

Immigrations irrégulière : une «caution retour» pour les visas

Le visa étant considéré comme une des principales sources de l'immigration irrégulière, ses détenteurs restant en France après leur expiration, le parti présidentiel veut créer une «caution-retour» pour les dossiers à risques qui «ne serait rendue qu'une fois le retour au pays effectue». Et «en cas de non-présentation aux services consulaires, ces derniers devraient en informer les services de l'immigration en Europe».

Au niveau européen, l'UMP veut créer un poste de Commissaire en charge de l'immigration et une«agence européenne de l'espace Schengen» pour harmoniser les demandes de visas et échanger les données en la matière.

Enfin, comme la France ne parvient pas à exécuter 30% des décisions d'expulsion des étrangers en situation irrégulière, l'UMP veut lier le nombre de visas délivrés à la coopération des pays d'origine au retour des clandestins, certains de ces pays rechignant à délivrer les laisser-passer consulaires indispensables aux reconduites.

Titre de séjour seulement après être entré régulièrement en France

Opposée à la régularisation des sans-papiers, en dehors de «situations réduites», l'UMP veutconditionner l'obtention d'un titre de séjour à une entrée régulière en France. Une proposition qui exclut tous les étrangers arrivés illégalement, comme les milliers de boat-people tunisiens.

Reconduites à la frontière

Alors que la présidente du Front national, Marine Le Pen, a affirmé que les expulsions d'immigrés clandestins étaient «en chute libre», Claude Guéant rétorque ce main que «c'est absolument faux» : les objectifs sont, pour 2011 comme pour 2010, de reconduire 28 000 personnes à la frontière, a-t-il rappelé, et la France en est à «14 500 éloignements effectués mois de juin compris». Il n'exclut d'augmenter cet objectif. «Depuis 2007, nous avons éloigné 210 000 étrangers», a-t-il souligné.

7/72011

Source : Le Parisien.fr /AFP

Des journées culturelles marocaines seront organisées les 9 et 10 juillet à Barcelone (nord-est de l'Espagne) par l'Association Bouregreg en vue de promouvoir le rapprochement et l'amitié entre le Maroc et la Catalogne.

Plusieurs actions sont prévues dans le cadre de cette manifestation culturelle, initiée en collaboration avec l'Association "Unio Germans del Mon" (Union Frères du monde) de Gava (près de Barcelone), apprend-on jeudi auprès des organisateurs.

Au programme de ces journées culturelles, figurent une exposition des produits de l'artisanat marocain en collaboration avec la Chambre d'artisanat de Salé, une exposition d'art pictural marocain et un défilé Caftan haute couture 2011.

Outre la dégustation de mets typiquement marocains, le programme de cette manifestation culturelle prévoit également une grande soirée musicale animée entre autres par la diva de la chanson amazighe Raissa Tahihit, le groupe Tagadda ainsi que la star de la chanson amazighe rifaine Najim Aghrib.

Par ailleurs, deux tables rondes sur les grands axes de la nouvelle Constitution du Maroc et le rôle de la culture en tant que vecteur de coopération entre le Maroc et la Catalogne sont prévues dans le cadre de ces journées.

7/7/2011

Source : MAP

A Toronto, une simple prière du vendredi organisée dans une école publique suscite depuis peu la polémique, alors qu'elle y est pratiquée depuis trois ans. Pour cause, un reportage publiée dans la presse, et sur lequel une association hindoue a rebondi pour critiquer une « situation alarmante ». La commission scolaire de Toronto ne semble pas pour autant se laisser influencer.

La prière du vendredi crée la polémique à Toronto (Ontario). Elle est régulièrement organisée depuis trois ans dans la cafétéria de l'école publique de Valley Park. L’objectif était de permettre aux élèves musulmans, dont le nombre avoisine les 400, soit entre 80 et 90% des effectifs de l’école, de pouvoir prier sur place et d’éviter de rater des cours en allant à la mosquée. La demande, approuvée par la commission scolaire de Toronto, émanait des parents d’élèves, qui avaient fait venir un imam pour diriger la prière hebdomadaire. 

« Dans une école avec une telle concentration d'étudiants musulmans, il s'agissait de la meilleure solution afin d'éviter que le temps de classe ne soit compromis », explique  Jim Spyropoulos, haut responsable de la commission scolaire.

Depuis, la prière du vendredi est tenue dans l’école, sans susciter la moindre opposition : « En trois ans, il n'y a eu aucune plainte », indique Shari Schwartz-Maltz, porte-parole de la commission scolaire, pour qui « c'est un plaisir et un honneur de montrer aux enfants que nous valorisons qui ils sont ». Mais la publication dans la presse, cette semaine, d’un reportage sur l’école, a créé une polémique.

Levée de boucliers

Rebondissant sur ce reportage, une association de Hindous parle de « situation alarmante et inacceptable ». Pour ce groupe, en plus des repas halal servis à l’école, le fait d’accorder quarante minutes de prière hebdomadaire aux élèves musulmans après le repas le déjeuner est contraire  à « la séparation de l’église et de l’Etat ». Ses membres appellent à l’interdiction de cet « accommodement », pourtant pratiquée dans d’autres écoles de Toronto. Sur les forums des médias, les réactions hostiles se multiplient elles aussi.

Autre adversaire de la prière du vendredi à l'école, et ce « depuis le début », le Congrès musulman canadien, une organisation décrite comme défendant une conception plutôt libérale de l'islam.  Pour Salma Siddiqui, vice présidente du congrès musulman, les membres de la commission scolaire veulent « montrer qu'ils trouvent des accommodements. Aujourd'hui c'est cette religion qui a des revendications, mais demain ça en sera une autre. Où cela va-t-il s'arrêter? Comment pourrons-nous vivre ensemble en société ? », a-t-elle ajouté.

Accommodements prévus par la loi

La Commission scolaire de Toronto, pour sa part, ne semble pas prête à faire marche arrière. Elle a réitéré son « devoir de s’accommoder aux convictions religieuses des élèves » et continuera d’autoriser la poursuite des séances de prière du vendredi. En vertu de la charte canadienne des droits et du code des droits de la personne de l'Ontario, rappelle-t-elle, l'école est « tenue » de fournir un lieu de culte aux élèves s'il y a une demande de leur part. Le Canada, qui accueille environ 250 000 immigrés par an, oblige ses institutions à trouver des « accommodements », notamment religieux, pour les minorités du pays.

7/7/2011

Source : Yabiladi

Une enquête commanditée par les autorités de la ville de Villeurbanne (sud-est de la France) montre que les personnes d’origine maghrébine ont moins de chance que les autres d’avoir un logement. En moyenne, la moitié d’entre eux éprouve des difficultés à cause de leur origine. La municipalité de Villeurbanne prend les devants.

« Les candidats ‘français de souche’ n'ont quasiment rencontré aucun obstacle dans leur recherche de logement alors que les candidats d'origine maghrébine ont été défavorisés plus d'une fois sur deux », a déclaré Eric Cédiey, directeur général de l’institut qui a réalisé cette enquête.

L’étude, menée sous forme de testing, a retenu comme principal critère discriminant l’origine des demandeurs de logement. Le critère se déclinait par le nom, le prénom et l'apparence physique des « testeurs ». Il a donc été révélé qu’il était difficile de trouver un logement, pour la moitié des personnes dont le nom ou l’apparence évoque l’Afrique du nord.

Il s’avère même que le ratio de discrimination est plus prononcé dans les quartiers huppés. Selon Eric Cédiey « les candidats maghrébins ont été désavantagés jusqu'à neuf fois sur dix dans le quartier des Gratte-Ciel », l’un des plus prisés de la ville. « Les quartiers (…)  les plus beaux, discriminent le plus », résume-t-il.

L’enquête du Centre d'Observation et de Recherche sur l'Urbain et ses Mutations (ISM-CORUM) a également souligné que « la discrimination sur l'origine se manifeste plus violemment sur les hommes que sur les femmes.»

Cette discrimination se fait généralement au moment de la visite du logement, et se manifeste de plusieurs façons. Il arrive ainsi que les agents immobiliers freinent un candidat dans la constitution du dossier, pour en favoriser un autre. Le directeur de l’ISM-CORUM relève cependant que « la plupart des discriminations ne sont pas intentionnelles ; elles relèvent plutôt de mauvaises pratiques.»

Les autorités locales prennent les devants

Selon le site du quotidien français Libération, cette enquête s’inscrit dans le plan de lutte contre les discriminations au logement lancé en février 2010 par les responsables de la ville. Pour Jean-Paul Bret, maire (PS) de Villeurbanne, le but de l’enquête est «d'accompagner les acteurs du logement vers une prise de conscience et non de les sanctionner ». Rappelons que la discrimination au logement est un délit puni en France par 3 ans de prison et 45 000 € d'amende.

Cette sensibilisation devra stimuler les professionnels du logement à se mobiliser contre ce fléau. « Le constat est fait. Aux organisations professionnelles de prendre leurs responsabilités », a déclaré dans ce sens Lionel Leifer, de la Fédération Nationale française de l’Immobilier (FNAIM). Les autorités de Villeubane prévoient d’ailleurs un partenariat avec des agences immobilières volontaires, pour la constitution d’un label engagé dans la lutte contre ces formes de discrimination.

7/7/2011

Source : Yabiladi

Les autorités des présides occupés de Sebta et Mellilia ont exprimé leur "préoccupation" face à la possibilité donnée aux Marocains résidant en Espagne de voter aux élections municipales ibériques, dès lors que la nouvelle Constitution accorde ce même droit aux étrangers établis au Maroc.

La chef de la diplomatie espagnole Trinidad Jimènez avait déclaré, mardi dernier, que les ressortissants marocains établis en Espagne pourront voter aux élections municipales ibériques, étant donné que la nouvelle Constitution permet aux étrangers de voter aux élections locales marocaines.

Les déclarations de Jiménez reflètent "une opinion personnelle", a estimé à ce sujet le premier vice-président du gouvernement local de Mellilia, Miguel Marin (Parti Populaire-PP/Droite). Il a soutenu que les Marocains résidant en Espagne ne pourraient jouir de ce droit en l'absence d'un accord de réciprocité, "chose qui n'est pas garantie, pour le moment".

Dans le même contexte, le porte-parole du gouvernement autonome de Sebta, Guillermo Martinez (PP), a fait savoir qu'il a fait part à l'exécutif central espagnol de sa "préoccupation" face à cette question.

"Le gouvernement de Sebta exige le respect de la clause stipulant l'interdiction du vote aux étrangers lors des élections régionales et municipales", a-t-il ajouté.

7/7/2011

Source : MAP

Dans leur traque des fraudeurs, les administrations font du zèle. Leur cible ? Les Chibanis, ces anciens travailleurs du bâtiment, de la restauration ou des métiers peu qualifiés, venus du Maghreb, et qui ont choisi de rester en France pour leur retraite. Les Caisses d’allocations familiales ou d’assurance vieillesse soupçonnent certains d’entre eux de fraude aux prestations sociales. Une vie professionnelle chaotique et des allers-retours au Maghreb ne leur permettent pas toujours de remplir les conditions ou d’obtenir tous les certificats nécessaires. Surtout quand les services administratifs ont choisi le harcèlement et les contrôles discriminatoires.

On les appelle les Chibanis car ils ont l’âge des « cheveux blancs ». Ce sont les vieux migrants du Maghreb arrivés en France à partir des années 1950. Retraités de la construction, de la restauration, de l’artisanat, la plupart vivent dans des foyers de travailleurs immigrés. Pour l’administration française, ils seraient des fraudeurs en puissance. Depuis plusieurs mois, ils sont la cible de contrôles incessants de la part des Caisses de sécurité sociale, qui réclament à certains d’entre eux le remboursement d’un trop-perçu d’allocations. Motif ? Ils ne sont pas restés assez longtemps sur le territoire français. Un véritable « harcèlement », selon le collectif Justice et Dignité pour les Chibani-a-s.

À l’appel de ce collectif, quelques dizaines de militants ont manifesté le 23 juin devant la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), avenue de Flandre à Paris. Ces Chibanis demandent l’annulation des remboursements exigés par la CNAV. « On est des travailleurs, on n’est pas des fraudeurs », lancent-ils au mégaphone.

16 ans de labeur ignorés par l’administration

Sliman doit 998 euros parce qu’il n’est pas resté assez longtemps sur le territoire français. Âgé de 66 ans, il vit dans un foyer d’Argenteuil, en banlieue parisienne, avec une retraite de 700 euros. Arrivé en France en 1964, il travaille dans la soudure puis la peinture jusqu’en 1980. Atteint d’une maladie des poumons, il retourne s’installer à Alger pour vivre avec sa femme. En 2008, il revient en France pour faire valoir ses droits à la retraite et multiplie depuis les va-et-vient entre la France et l’Algérie. Comme lui, beaucoup de vieux immigrés n’ont pas bénéficié pas du regroupement familial. Avec femme et enfants au pays, ils font la « navette », des allers-retours entre ici et le bled.

Une bougeotte qui n’est pas du goût de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav). L’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), qu’elle leur verse en complément d’une trop maigre retraite, repose sur une conditionnalité de résidence : 6 mois et un jour de présence sur le territoire français. Même chose pour les allocations versées par la Caisse d’allocations familiales (CAF). Elle exige une résidence de quatre mois sur le territoire pour distribuer l’allocation personnalisée au logement (APL). Ceux restés trop longtemps hors des frontières doivent rendre le trop-perçu.

Contrôles discriminatoires

La CNAV et la CAF ne sont pas les seules à traquer les oiseaux de passage : Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT), Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), Mutualité sociale agricole (MSA) multiplient les contrôles de fraude aux allocations dans plusieurs grandes villes de France. « Ça a commencé à Marseille il y a 4 ou 5 ans, mais à Paris cette année, c’est général », raconte Geneviève Petauton, du collectif pour l’avenir des foyers (COPAF). « Dans tous les foyers, on leur envoie des lettres, ou des contrôleurs de l’administration sociale viennent physiquement avec des demandes exagérées ». Aux preuves de résidence exigées pour faire valoir ses droits sociaux, s’ajoutent des documents non prévus par les textes de lois comme le passeport ou le justificatif de domicile. « Une personne m’a montré la demande de la CNAV. Comme elle vit dans un taudis, elle n’a pas de quittance de loyer. On a quand même réussi à obtenir un certificat de domicile, mais ça ne suffit pas il faut la quittance. »

À Gennevilliers, les services fiscaux refusaient de donner les avis d’imposition aux vieux migrants, rappelle Ali Elbaz, de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF). Sous la pression des militants, le directeur du Centre des impôts s’est ensuite excusé d’avoir exigé des passeports. À Perpignan, trois allocataires ont été reconnus coupables de fraude au tribunal correctionnel. Mais certains contrôles ont été jugés discriminatoires et illégaux par la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde). Depuis octobre 2007, il existerait des fichiers croisés sur les différentes caisses. « C’est pour ça qu’on parle de harcèlement : on n’est pas dans la chasse aux fraudeurs, on est dans l’épuisement des pauvres », résume Geneviève Petauton.

Quand une caisse d’allocations réclame 22.000 euros à un retraité

En mars 2007, une loi votée dans le cadre de la loi DALO tendait pourtant à protéger le statut d’ancien migrant. Appuyée par Jean-Louis Borloo alors ministre de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement, elle prévoit une allocation de réinsertion familiale et sociale. « La loi disait : une personne qui touche l’Aspa, on va lui donner la moitié et on n’exige pas qu’elle réside ici en France », lance Ali Elbaz. Sauf que la loi est restée lettre morte. Malgré ses insuffisances et ses exigences, le collectif de défense des Chibanis revendique son application. « C’est un minimum. Ce qu’on demande, c’est que les droits soient liés à la personne et non au lieu de résidence. »

Car le zèle des administrations n’est pas sans conséquences. Avec des loyers dans les foyers autour de 400 euros et une retraite à 500 euros, beaucoup ne peuvent plus payer. D’autant qu’ils ont des charges de familles. « Dans un foyer d’Argenteuil, sur une centaine de personnes, 30 ont quitté définitivement la France. Ils n’ont plus droit à l’ASPA, l’APL, ils ne peuvent plus payer la somme. Ce sont des "auto-expulsions" », relate Ali Elbaz de l’ATMF. Pour Geneviève Petauton, c’est une façon de dire à ces migrants « barrez-vous ! ». « Les vieux gars, ils en chialent. » « Que dire de ce monsieur à qui une caisse de Toulouse réclame 22.000 euros ? », interpelle le collectif Justice et Égalité pour les Chibani-a-s.

Petite retraite et travail au noir

Comment expliquer que des personnes qui ont travaillé si longtemps en France aient une si petite retraite ? Ces anciens migrants sont loin des quarante et une annuités de cotisation. Leur mobilité au travail rend difficile la justification de toutes leurs embauches. C’est ce qui est arrivé à Ali : « J’ai fait pas mal de boulots dans la pâtisserie, dans le bâtiment. J’ai travaillé en Corse quand je suis arrivé en France. Quand la caisse de retraite m’a envoyé mon historique, il manquait une dizaine d’années... Alors il faut que je cherche des justificatifs, que je n’ai pas parce que j’ai beaucoup bougé. » D’autres se sont retrouvés en marge du marché du travail. « Dans les années 1980, les grandes entreprises ont été obligées de "dégraisser". Les gens sont partis chez des patrons peu scrupuleux, ou travailler au noir », analyse le coordinateur de Association des travailleurs Maghrébins de France.

Avoir travaillé au noir, voilà le tort des Chibanis. La situation est courante dans l’agriculture : ce n’est qu’une fois à la retraite qu’ils s’aperçoivent que leur patron n’a pas cotisé. Ceux présents dans les « grosses tôles » s’en sortent mieux et ont des fiches de paye, or beaucoup d’Algériens ont trimé sur des petits chantiers. « C’est vrai qu’il y a de la fraude. Mais le travail au noir, voilà la fraude la plus importante », ironise Geneviève Petauton. Selon une étude de la Mission d’Évaluation des comptes de la Sécurité sociale, la fraude sociale s’élèverait à près de 20 milliards d’euros. Et les allocataires fraudeurs représentent la part pharamineuse de 1%, soit 200 millions d’euros ! 80% de cette fraude est liée aux cotisations patronales. Soit presque 16 milliards d’euros, que les employeurs volent par le travail dissimulé. L’Urssaf va-t-elle aussi obliger les patrons à rembourser le manque à gagner ?

1/7/2011, Ludo Simbille

Source : Site Bastamag

 

La culture hassanie, caractéristique  des provinces du sud du Royaume a été mise en avant lors du festival «Nass Sahra» à Bruxelles. Cette manifestation culturelle a été une occasion pour découvrir la vie et les traditions du sud du Maroc à travers des animations sous tente, expositions, lecture de poésies hassanies, soirées musicales et découverte de l'art culinaire et de l'artisanat local…Suite

La lutte contre la fraude en matière de visas devrait être facilitée à partir de cet automne. Le Conseil fédéral a adopté mercredi une ordonnance pour rattacher la Suisse au système central d'information sur les visas des Etats Schengen.

Le texte réglemente en particulier la protection des données et les droits d'accès que la Commission européenne prévoit de mettre en service le 11 octobre. Le système contient les données biométriques des demandeurs de visas: les empreintes des dix doigts et une image faciale.

Il doit améliorer la mise en oeuvre de la politique commune des Etats Schengen en matière de visas. Le système permet également de lutter contre la fraude et les demandes réitérées de visas. Dans le cadre de la procédure Dublin, il sera utile pour déterminer l'Etat responsable du traitement d'une demande d'asile.

Les autorités chargées de la prévention et de la détection du terrorisme ou d'autres crimes graves pourront également consulter le système d'information sur les visas. L'accès se fera alors via la centrale d'engagement de l'Office fédéral de la police.

06.07.2011

Source : Romandie/ats

La maire UMP de Montauban, Brigitte Barèges, a été condamnée mercredi par le juge des référés à marier un homme d'origine tunisienne et une Française, alors que la mairie avait décidé de surseoir à la cérémonie en raison de la "fragilité" de l'épouse.

Le juge a condamné Mme Barèges à verser 1.000 euros aux demandeurs, Younès M'Hamdi et Sylvie Boutard, et lui a ordonné de les marier dès que possible, avec une astreinte de 500 euros par jour de retard. Le mariage, précise-t-il encore, devra être célébré avant le 10 juillet.

Younès M'Hamdi fait l'objet d'un arrêté de reconduite à la frontière émis par la préfecture du Tarn-et-Garonne pour le 10 juillet.

Vulnérabilité

Les deux plaignants avaient fait citer le maire après qu'une adjointe, Marie-Claude Berly, eut refusé de les unir le 21 mai dernier. Ils avaient précédemment essuyé un refus, le 12 mars, dans une autre commune du Tarn-et-Garonne.

Dans un communiqué, Mme Barèges avait justifié la décision de la mairie de Montauban par les ambiguïtés entourant les futurs époux, notamment la "vulnérabilité" et la "fragilité" de Mme Boutard, qui "vit du RSA et a 5 enfants placés".

Quant à M. M'Hamdi, arrivé sur le territoire français en 2006, il s'est marié une première fois en 2008 "mais il n'a pas pu obtenir sa nationalité française car sa femme est décédée 2 mois après le mariage par défenestration", des faits pour lesquels une enquête est en cours, selon Mme Barèges.

«Incidents violents»

Mme Barèges a souligné que le maire de la localité où M. M'Hamdi et Mme Boutard vivaient précédemment avait fait état d'"incidents violents" et que "la gendarmerie avait dû se rendre plusieurs fois" à leur domicile.

L'avocat du couple a souligné que seule une décision judiciaire pouvait conduire au report d'un mariage. Le maire de Montauban peut faire appel de la décision du juge des référés. Brigitte Barèges est membre de la Droite Populaire, un collectif de députés UMP représentant l'aile dure de la majorité.

6/7/2011

Source : Libération/AFP

Plus turbulente que jamais, la Droite populaire a manifesté sa mauvaise humeur à l’occasion de la Convention sur l’immigration organisée aujourd’hui par l’UMP. « Trop frileuse », ont jugé ces trublions devenus incontournables à droite.

Ils se définissent comme « la garde de fer » de Nicolas Sarkozy. Des grognards qui entendent ramener le chef de l’Etat à ses fondamentaux de 2007 : discours sécuritaire musclé, « identité nationale » et valeur travail. Un an après sa fondation, le 14 juillet 2010, la Droite populaire est forte de 44 membres, et son cofondateur, Thierry Mariani, a été promu ministre par Sarkozy le 29 juin dernier. Signe que les anciens trublions sont désormais incontournables dans le dispositif de campagne pour 2012.

« Je suis moi-même surpris de notre succès, sourit un Mariani ravi. Depuis un an, on a enfin compris qu’il y avait aussi des gens de droite à l’UMP… » Nicolas Sarkozy a décidé de recevoir le collectif tous les deux mois, et tout le gouvernement se bouscule désormais pour les rencontrer, du ministre de l’Intérieur Claude Guéant (leur chouchou) à la pourtant peu droitière Nathalie Kosciusko-Morizet, en passant par le Premier ministre François Fillon. Une influence qui finit par agacer : « La Droite populaire, ils emm… tout le monde », lâchait ainsi crûment il y a peu un ministre.

« Ras le bol de l’ouverture ! »

Le mouvement est né d’un échec : celui de l’UMP aux régionales de mars 2010. « Pendant toute la campagne, on a entendu les électeurs nous dire : “ras le bol de l’ouverture ! Vous ne faites rien pour les électeurs de droite” », se souvient Thierry Mariani. L’aile droite de l’UMP a le sentiment de ne pas être entendue face à des centristes et à des libéraux mieux organisés. Une poignée de députés décide alors, autour de Thierry Mariani et de Lionnel Luca, député des Alpes-Maritimes, de s’organiser. Dans les coulisses s’active aussi, au-dessus du berceau, Guillaume Peltier, ancien directeur de campagne de Philippe de Villiers en 2007.

En quelques semaines, ils se dotent d’une marque « Droite populaire » –aussitôt déposée par Thierry Mariani –, d’un site Internet et d’une « charte ». Budget : 2.000 € en tout et pour tout, apportés par le micro-parti de Mariani. Le petit groupe fait vite parler de lui. D’abord parce qu’ils parlent haut et fort, quitte à déraper. Mais ils sont aussi redoutablement efficaces sur le terrain parlementaire. Chaque semaine, le collectif se réunit pour désigner un « référent » sur les textes de loi portant sur leurs thématiques favorites (sécurité, justice, immigration), chargé de les alerter au moment de « pousser » leurs amendements dans l’Hémicycle. Et ça marche. Qu’ils perdent ou qu’ils gagnent leur guérilla parlementaire, ils contraignent l’exécutif à se positionner.

« Le FN est une ineptie »

« Il faudrait vraiment qu’ils se calment », grogne-t-on au Palais Bourbon. Le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, s’inquiète d’une « balkanisation » de la majorité, « dangereuse » à l’approche de la présidentielle. Car la Droite populaire a provoqué en réaction la naissance de la Droite sociale, puis de la Droite rurale. Fillon a aussi tapé du poing sur la table lorsque  trois députés ont carrément réclamé la démission de Roselyne Bachelot, coupable de soutenir le mariage gay. « Grossier » et « presque totalitaire », tonne-t-il. L’agacement est réciproque, la droite de l’UMP n’ayant pas apprécié que le Premier ministre conteste le « ni ni » (ni vote FN ni vote à gauche) défendu par l’Elysée entre les deux tours des régionales.

Pour autant, « si on avait l’impression de diviser la majorité, on arrêterait tout de suite », assure Jean-Paul Garraud, député de la Gironde. « Notre objectif n’est pas de gêner le président de la République, jure aussi Eric Diard, député des Bouches-du-Rhône. On veut être son poil à gratter. Mais quand il y a des nuages, on ne lui dit pas : “il fait beau”… »

Pour leurs détracteurs, ils font surtout le jeu du Front national en le concurrençant sur son propre terrain, comme lorsqu’ils réclament la suppression de la binationalité. « Notre travail doit justement montrer à tous qu’aller vers le FN est une ineptie, se défend Garraud. On veut traiter tous les sujets, pour que le FN ne soit pas le seul à s’en emparer. » « Il suffit de compter, lâche quand même un des membres du collectif. En 2012, il y aura combien de voix à prendre à l’extrême droite ? Entre 16 et 21 %. Et combien au centre ? Beaucoup moins… »

Crise de croissance

Succès oblige, le collectif de parlementaires a décidé en janvier de s’ouvrir à « tous les élus et à tous les Français » et, récemment, Thierry Mariani organisait une rencontre avec les mouvements, hors FN, qui gravitent à droite de la droite : le MPF de Philippe de Villiers, la Droite libre ou le CNI. « On travaille… », glisse le ministre des Transports à ce sujet. « La première étape a été réussie. Le problème est de savoir s’il y a une deuxième étape… », explique-t-il, même si, jure-t-il, « notre but n’est pas de créer un courant ».

La Droite populaire risque pourtant de vivre une crise de croissance. Si la liberté de ton de ses membres a fait son succès, elle fait désormais naître, en son sein, des dissensions entre « durs » et modérés. Alors que Lionnel Luca a démissionné de son poste de secrétaire à l’immigration de l’UMP en dénonçant la « frilosité » du parti sur la binationalité (avant de revenir sur sa décision selon Jean-François Copé), l’offensive anti-Bachelot de Philippe Meunier, Jacques Myard et Jean-Paul Garraud a créé le malaise. « L’exercice a ses limites, concède un des membres. L’idée de départ, ce n’est pas d’être la droite réac. Il ne faudrait pas se caricaturer… »

Un petit lobby

La Droite populaire compte 44 membres à ce jour, dont Thierry Mariani, ministre des Transports, Lionnel Luca (Alpes-Maritimes), Brigitte Barèges (Tarn-et-Garonne), Eric Diard (Bouches-du-Rhône), Richard Mallié (Bouches-du-Rhône), Philippe Meunier (Rhône), Jacques Myard (Yvelines), Eric Raoult (Seine-Saint-Denis) et Christian Vanneste (Nord).

7/7/2011,  Christine Ollivier

Source : France Soir

L'UMP organise jeudi 7 juillet une convention sur l'immigration. Le sujet déchire le parti, entre les modérés et les tenants d'une ligne dure. Pour Malika Sorel, membre du Haut conseil à l'intégration, il faut arrêter les petites polémiques autour de la binationalité pour appréhender le sujet dans son ensemble.

Malika Sorel : Je crois que tout le monde est gêné par ce thème parce que l'Etat, qu'il soit incarné par la gauche ou par la droite, a trop tardé à traiter du sujet. Il s'en est emparé régulièrement, en faisant augmenter la pression, sans s'attaquer nécessairement au fond du problème. On est dans une situation où l'on ne peut plus en parler. Tout prête à polémique. Cela devient épuisant.

Il y a la gauche qui crie à l'instrumentalisation, mais aussi l'extrême-droite qui empêche de traiter le sujet, comme lorsque Marine Le Pen a décerné un titre de "membre d'honneur" du FN à Claude Guéant. Alors qu'au Royaume-Uni, les différents partis arrivent à en parler et à s'entendre. Pourquoi n'y arrive-t-on pas en France ?

On a déjà énormément d'informations sur ce qu'il se passe sur le terrain. Il faut agir et faire fi des accusations et des procès en sorcellerie. Que les hommes politiques travaillent pour la France et pas pour leur réélection ! J'aime beaucoup rappeler cette phrase du général de Gaulle : "Il n'y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités." C'est de cela qu'on manque. Il faut travailler sur la question des flux migratoires, y compris de l'immigration familiale, qui sont trop importants pour être ingérés. Il faut une refonte complète du droit de la nationalité. Il faut aussi que les politiques arrêtent de dire tout et son contraire pour que les populations immigrées comprennent ce que l'on attend d'elles.

 Qu’est-ce que vous pensez de la cristallisation du débat à l’UMP autour de la binationalité ?

C'est un vrai problème, mais qui ne peut pas être dissocié d'une refonte du code de la nationalité. Ce dernier est une aberration, qui remonte à une époque lointaine. Les hommes politiques ont fait comme si le monde n'avait pas changé. Par exemple, autrefois, lorsque des migrants intra-européens se déplaçaient au sein de l'Europe, les moyens de communication et de transport faisaient qu'ils n'avaient pas d'autre choix que de laisser leurs enfants s'enraciner dans la terre d'accueil. Aujourd'hui, ce n'est plus du tout le cas. Les enfants sont en connexion permanente avec leur culture et leur pays d'origine. Ils n'ont plus besoin de s'enraciner. D'ailleurs, leurs parents ne les laissent plus pour beaucoup s'enraciner, l'origine de notre problème est là.

Il faut arrêter avec cette absurdité que l'on appelle l'intégration par la nationalité, quand les hommes politiques s'arrogent le droit de distribuer la nationalité française et attendent ensuite que l'intégration se fasse. Ce n'est pas comme cela que ça marche. On doit donner la nationalité quand on reconnaît que la personne est devenue française, c'est à dire qu'elle possède la mentalité française.

La question de la binationalité, qui épuise notre société en la faisant entrer dans une hystérie collective, ne doit pas être traitée en l'air. On n'avancera pas en séparant les problèmes. Si je ne dois faire passer qu'un seul message, ce sera celui-là : que l'on cesse de tout mélanger !

 Est-ce que vous sentez une vraie volonté de la classe politique de s’intéresser au fond du débat ?

Un exemple me tient à cœur. Il y a depuis plusieurs mois un problème qui pourrit la vie dans nos établissements scolaires. C'est la question de l'accompagnement scolaire par les mères voilées. Dès le mois de mars, Luc Chatel aurait dû leur dire que ces sorties dans le cadre du projet éducatif exigeaient le respect de la neutralité. Si le gouvernement est incapable de gérer un petit problème comme celui-là, comment voulez-vous qu'il gère le reste. Que fait-on sur ce sujet des mères voilées ? On attend que les parents se disputent sur le terrain pour que l'Etat agisse ? On ne peut pas demander à des enfants de réussir à l'école si on ne leur assure pas la sérénité.

S'ils veulent vraiment s'engager vers l'intégration, avec la signification que cela implique pour le peuple français, qu'ils suppriment le commissariat à la diversité ! Il faut mettre fin à ces signaux contradictoires envoyés à l'opinion publique, qui expliquent que les gens ne croient plus en rien et aient des soupçons d'instrumentalisation dès que le sujet de l'intégration est mis sur la table. Quand on en vient à faire de l'identité française la variable d'ajustement du politique, ça injecte de la méfiance, et les Français pensent que c'est simplement pour avoir des voix.

7/7/2011

Source : Atlantico

Le ministère de l'Intérieur s'apprête à diffuser deux circulaires sur la laïcité, que Le Figaro s'est procurées. Il y rappelle que les cantines n'ont pas l'obligation de satisfaire des demandes de repas confessionnels et que les personnels hospitaliers se doivent d'être neutres.

Prières de rue, maris qui refusent que leur femme soit accouchée par un homme obstétricien, ou encore demandes de nourriture confessionnelle qui rendent la vie difficile en collectivité : pour éviter que ces incidents n'entamentle modèle laïque français, une commission interministérielle peaufine depuis le printemps des mesures «pragmatiques». Le Figaro s'est procuré les premières circulaires sur les demandes de repas confessionnels dans la «restauration collective» et sur la «laïcité à l'hôpital». Elles devraient être diffusées la semaine prochaine. Elles reprennent largement les textes existants… Car, bien souvent, ils sont suffisants, mais méconnus des administrations. «Cette fois, tout le monde va en prendre connaissance pour éviter que l'on ferme les yeux ici, ou que l'on surréagisse ailleurs» explique-t-on au ministère de l'Intérieur et des Cultes.

Dans la circulaire sur les cantines, qu'il vient de finaliser, Claude Guéant rappelle le principe de base : «Des demandes particulières, fondées sur des motifs religieux, ne peuvent justifier une adaptation du service public.» Dans l'enseignement public, la restauration est prise en charge par les collectivités locales. Elles «disposent d'une grande liberté dans l'établissement des menus, et le fait de prévoir des menus en raison de pratiques confessionnelles ne constitue ni un droit pour les usagers, ni une obligation pour les collectivités». Une famille musulmane avait porté plainte pour discrimination, arguant que l'on mangeait du poisson le vendredi, selon la tradition catholique, mais refusait de proposer du halal dans une cantine de Marseille. Le tribunal administratif a jugé que «servir du poisson le vendredi sans pour autant prendre en compte les prescriptions alimentaires des autres cultes ne constituait pas une atteinte aux droits fondamentaux». D'autant que la cantine est facultative. En proposant un substitut au porc et un menu maigre le vendredi, la plupart des cantines permettent dans la pratique «le respect des prescriptions ou recommandations des trois principaux cultes présents en France». En clair, elles n'ont pas à servir de halal ni de casher.

Même dans les établissements pénitentiaires, l'administration ne doit pas proposer d'aliments confessionnels mais un choix qui englobe «de facto une prise en compte des croyances religieuses» selon la circulaire.  En 2003, les RG avaient révélé que 10 % des détenus suivaient un régime particulier dans la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) et 25 % en période de ramadan. L'administration pénitentiaire avait alors exclu le porc des cuisines des prisons. Les non-musulmans devant passer spécialement commande de nourriture à base de cochon. La révélation avait provoqué une polémique. Désormais, «les détenus souhaitant se conformer à un régime alimentaire particulièrement contraignant ont la possibilité de le faire en effectuant des achats auprès de la “cantine”», (sorte d'épicerie au sein de la prison), explique le ministre de l'Intérieur et des Cultes. Enfin, dans les hôpitaux, la circulaire regrette que des «cantines parallèles» se soient parfois développées, au mépris des règles sanitaires, et rappelle que les malades peuvent se procurer des repas confessionnels auprès des cafétérias.

Claude Guéant revient également sur la laïcité à l'hôpital dans une circulaire spécifique. Le personnel, qu'il soit agent public ou contractuel se doit d'être neutre, par ses actes et son apparence. Les patients peuvent en revanche se livrer «à l'exercice de leur culte mais sans porter atteinte ni au fonctionnement du service, ni à la qualité des soins, ni aux règles d'hygiène, ni à la tranquillité des autres personnes hospitalisées et de leurs proches». Concrètement, les malades peuvent demander à être soigné par un médecin de sexe féminin ou masculin lorsqu'ils prennent rendez-vous, mais le service «n'est nullement tenu de donner suite si cela nuit au fonctionnement du service ou à la qualité des soins» . Notamment aux urgences. Et si le patient se montre intransigeant, la circulaire rappelle qu'il existe… des cliniques privées !

7/7/2011

Source : Source

Au cœur d'une polémique depuis quelques semaines sur la bi-nationalité, Claude Guéant, invité sur RMC ce jeudi, a annoncé qu'il ne changerait pas la loi, mais demanderait aux préfets d’être plus exigeants sur les critères d’accession à la nationalité.

Invité sur RMC et BFMTV ce jeudi matin, Claude Guéant a déclaré que « le gouvernement n’a aucune intention de modifier la loi » pour interdire la binationalité. Le ministre de l'Intérieur va cependant demander aux préfets de se montrer « plus vigilants sur les critères » d'obtention de la nationalité. Sur le niveau de langue, le niveau collège sera exigé. Claude Guéant a également prévenu qu'il entendait lutter « contre les excès du regroupement familial » et les « abus aux prestations sociales ».

« Un vrai succès de la politique de sécurité du gouvernement »

Au vu des moyens budgétaires, technologiques et humains consacrés à la sécurité, les résultats dans la lutte contre l'insécurité sont contrastés : baisse du nombre d'atteinte aux biens mais hausse des violences aux personnes. C'est la conclusion d'un rapport de la Cour des Comptes.

Un rapport qui porte sur la période 2002/2010 et contesté par Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur : « Ce rapport me met en colère parce qu’il ne traduit pas la réalité de la situation ni des efforts qui ont été conduits. Un exemple, le rapport dit, dans le langage inimitable de la Cour des comptes : les résultats sont contrastés. Ce que je voudrais quand même dire, c’est que par rapport à 2001 nous avions l’an dernier 500 000 victimes de moins ; c’est quand même pas négligeable ! C’est pas contrasté, c’est un vrai résultat ! C’est moins qu’avant 1997 ! Alors moi je dis que c’est un vrai succès de la politique de sécurité du gouvernement ».

7/7/2011


Source : RMC

La politique de la coalition gouvernementale visant à réduire le nombre des immigrés non-européens au Royaume-Uni "expose les compagnies britanniques à des risques considérables", un rapport parlementaire a averti mercredi.

Le plan du gouvernement qui impose un quota annuel sur le nombre des immigrés "porte un coup dur aux compagnies britanniques à l'heure où la concurrence s'acharne au niveau international sur les meilleures compétences", conclut un comité multipartite du Parlement britannique.

Le gouvernement conservateur-libéral démocrate a introduit en avril un quota limitant à 21.700 le nombre des visas délivrés à des travailleurs non-européens, dans le cadre d'un plan de réduction des immigrés à des "dizaines de milliers" d'ici à 2014.

"Les milieux d'affaires ont été pris de court par ces changements rapides et de grande envergure", a déploré au Financial Times Jack Dromey, l'un des auteurs du rapport, qui a averti que les nouvelles mesures "auront un impact négatif sur l'efficacité des compagnies".

Les résultats du rapport, publiés dans le Financial Times, rejoignent une étude du prestigieux Chartered Institute of Personnel and Development, qui a conclu que plus de 20 pc des sociétés britanniques ont trouvé des difficultés pour recruter des compétences non-européennes.

Cependant, des chiffres officiels montrent que seul un quart des visas disponibles a effectivement été délivré en avril, alors qu'en mai et juin pas plus d'un sixième des visas a été délivré.

6/7/2011

Source : MAP

Les musulmans sont souvent présentés comme un danger pour la Suisse, selon une étude menée par l'Université de Zurich et rendue publique mercredi à Genève.

Trois raisons expliquent cet amalgame: des attentats terroristes à l'étranger, une tactique de partis populistes de droite et la tendance des médias à la polarisation et à la généralisation.

Deux sociologues de l'Université de Zurich notent dans cette étude soutenue par le Programme national de recherche que dans le débat public, les migrants de confession musulmane sont perçus en bloc comme une menace pour la Suisse, se demandant comment cette généralisation a émergé.

Dans le cadre du Programme national de recherche (PNR) 58, Patrik Ettinger et Kurt Imhof ont examiné la façon dont la minorité musulmane est perçue dans les médias suisses et au niveau politique.

Les deux chercheurs ont analysé des quotidiens et des hebdomadaires parus depuis 1960 et ausculté des émissions d'information de la télévision publique alémanique (SF) diffusées depuis 1998.

Ils se sont aussi penchés notamment sur les interventions parlementaires et leur compte-rendu dans les médias. Ils soulignent que longtemps, les musulmans n'ont guère été mentionnés dans le discours public en tant que groupe religieux. Le premier écho de grande envergure date de 1979, avec la révolution iranienne. Toutefois, à l'époque, cette dernière n'est interprétée que dans une perspective Est-Ouest, en raison du durcissement de la guerre froide.

Les choses changent après les attentats terroristes de septembre 2001 aux Etats-Unis. "Au départ, les médias faisaient une différence claire entre le terrorisme islamiste à l'étranger et les musulmans de Suisse, intégrés et pacifistes", signale Patrik Ettinger.

Le tournant s'est amorcé dès 2004. Il y a eu les attentats de Madrid et de Londres (2005), puis la controverse des caricatures du Prophète (2006).

"La perception d'un islam belliqueux impliqué dans des conflits internationaux a été de plus en plus généralisée aux musulmans de Suisse", note l'étude. L'analyse des sociologues montre que cette perspective a été surtout attisée par l'Union démocratique du centre (parti de droite). Dans ses annonces et sur ses affiches, ce parti a toujours plus souligné l'origine musulmane des migrants, en plus de leur origine ethnique, par exemple dans sa campagne pour la votation sur la naturalisation facilitée des étrangers de deuxième et de troisième génération en 2004.

Des représentants d'autres partis et les médias ont certes critiqué cette campagne, la qualifiant de raciste et de provocatrice. Mais pratiquement aucun débat de fond n'a eu lieu. "Cela a contribué à façonner une minorité musulmane en Suisse dans la communication publique", affirme Patrik Ettinger. Dans le cadre de l'initiative anti-minarets, les comptes-rendus des médias sur cette minorité sont devenus de plus en plus généralisateurs et négatifs. Les musulmans ont été davantage décrits collectivement comme "violents" et "ignorants" par exemple.

6/7/2011

Source : MAP

Le ministre de l'Equipement et du transport, Karim Ghalleb, a indiqué, mercredi, que son département a élaboré un projet de décret prévoyant des dispositions exceptionnelles pour le dédouanement, jusqu'au 31 décembre 2012, des véhicules d'occasion, âgés de moins de dix ans importés par les marocains résidant à l'étranger en retraite ou ceux établis plus de dix ans à l'étranger.

En réponse à une question orale à la Chambre des représentants sur le dédouanement des véhicules d'occasion, M. Ghellab a fait savoir que ce projet de décret concerne aussi bien les véhicules utilitaires que les ambulances d'occasion importées (âgées de plus de cinq) remises sous forme de dons au profit des collectivités locales, établissements publics et associations.

Il a expliqué que ces mesures exceptionnelles s'appliquent également aux véhicules d'occasion importés âgés de plus de cinq ans utilisés dans le cadre de la coopération technique, ainsi que les véhicules remis à l'Etat sous forme de dons.

Les dispositions fixant à cinq au maximum l'âge des véhicules d'occasion importés visent à assurer la sécurité des véhicules, la protection de l'environnement et à soutenir l'industrie automobile nationale, a-t-il dit.

Après avoir rappelé les dispositions de l'article 96 du décret n° 2.10.421 du code de la route relatif à la non homologation des véhicules dont l'âge est égal ou supérieur à 5 ans, le ministre expliqué que des mesures exceptionnelles pourraient toutefois être prises en faveur des MRE.

7/7/2011

Source : MAP

Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé réunit jeudi une convention sur l'Immigration comme il s'y était engagé en mai pour riposter aux attaques de la gauche et du Front national contre la politique migratoire du gouvernement, et le ministre de tutelle Claude Guéant.

Cette convention est la réponse attendue du parti présidentiel aux récentes polémiques qui ont mis M. Guéant sur la sellette.

Le ministre de l'Intérieur s'est attiré les foudres de la gauche et du monde éducatif en estimant que la France n'avait "pas besoin de maçons" immigrés, et en imputant deux tiers des échecs scolaires aux enfants d'immigrés. "Les questions évoquées par Claude Guéant sont fondées. Ce sont des sujets objectifs sur lesquels il faut travailler", estime M. Copé qui a mis son parti à contribution, en associant étroitement M. Guéant à la réflexion.

Le chef du parti présidentiel en résume ainsi la "philosophie" : "faire divorcer l'idéologie et les questions d'immigration".

Dans un message à l'opposition mais aussi aux centristes et gaullistes -qui dans son camp furent les premiers détracteurs du débat sur la laïcité et la place de l'islam en France- M. Copé s'est employé à justifier sa démarche.

"Personne ne doit être choqué que nous remettions régulièrement sur la table ces problématiques parce qu'elles sont évolutives". Ne pas le faire "serait une erreur", a-t-il dit. Il a invité ceux qui accusent l'UMP "d'être dans une logique de droitisation" à regarder certains pays "infiniment plus sévères que nous" et "infiniment moins" ouverts aux débats.

Et de citer les conditions draconiennes d'accueil sur le territoire nord-américain, mais aussi les "propositions très ambitieuses et très allantes" du conservateur David Cameron, au Royaume Uni, qui au grand dam de ses partenaires centristes (libéraux-démocrates) a fixé au gouvernement des objectifs draconiens de réduction de l'immigration légale.

Pour justifier la contribution de l'UMP, il a souligné qu'en matière d'immigration rien n'est "jamais fixé" tant il faut "en permanence s'adapter aux évolutions géopolitiques, sociales, et économiques". M. Copé assume pleinement sa stratégie anti-PS et anti-FN: "il faut pousser la gauche dans ses retranchements", "très ambigüe" sur ces questions, et le FN qui ne fait "aucune proposition concrète".

Et de mettre en garde "ceux de nos électeurs" qui pourraient être séduits par les sirènes frontistes contre "le risque d'un 21 avril à l'envers, qui existe", et donc une victoire de la gauche. "C'est-à-dire exactement l'inverse de ce qu'une majorité de Français veut en matière de fermeté dans la lutte contre l'immigration clandestine".

Les 22 propositions de l'UMP réaffirment les principes d'une "immigration choisie" et d'une intensification de la lutte contre l'immigration irrégulière, défendus par le candidat Nicolas Sarkozy en 2007.

L'UMP, fidèle à son credo des "droits et devoirs", s'attaque notamment au sujet sensible des droits sociaux des immigrés: elle conditionne les prestations au respect des obligations scolaires et du contrat d'intégration et propose de renforcer les sanctions en cas de non-respect. Elle préconise aussi une politique plus restrictive des visas -principale source d'immigration illégale-, y compris dans le cadre européen.

Alors que la question de la binationalité, autre pomme de discorde dans le camp présidentiel, devait être évoquée à la rentrée lors d'une convention sur "l'appartenance nationale", M. Guéant a affirmé jeudi n'avoir "aucune intention de changer la loi" pour l'interdire.

De Régine LAMOTHE

7/7/2011

Source : AFP

Les citoyens marocains résidant en Espagne de manière régulière pourront participer aux élections municipales qui se dérouleront en Espagne grâce à la reconnaissance dans la nouvelle Constitution du Maroc du principe de réciprocité en matière électorale. L’Espagne a autorisé, pour la première fois des immigrés non originaires de l’Union Européenne à participer aux élections municipales du 22 mai dernier, conformément aux accords signés avec leurs pays.

Trinidad Jiménez, ministre des Relations extérieures et de la Coopération Trinidad, a assuré, mardi à Barcelone, que  désormais les Marocains pourront voter en Espagne et que les Espagnols pourront le faire de même au Maroc en application du principe de réciprocité. « Nous allons signer des conventions et entreprendre des démarches opportunes » pour les concrétiser, a dit Trinidad.

En fait, l’adoption de la nouvelle Constitution ouvre la voie devant la conclusion d’un accord entre les gouvernements de Rabat et de Madrid sur la possibilité de participation des citoyens des deux pays aux élections municipales qui se déroulent dans les villes où ils résident légalement. Selon l’article 30, « les étrangers jouissent des libertés fondamentales reconnues aux citoyennes et citoyens marocains, conformément à la loi. Ceux d'entre eux qui résident au Maroc peuvent participer aux élections locales en vertu de la loi, de l'application de conventions internationales ou de pratiques de réciprocité ». L’esprit de cet article peut être concrétisé par le biais d’une approbation par le parlement qui sera issu des futures élections législatives.

En cas de sa mise en pratique, les Marocains adultes résidant légalement en Espagne auront la possibilité de s’inscrire au recensement électoral des municipalités à l’instar des ressortissants dont leurs pays ont signé des accords avec l’Espagne en cette matière. Certaines sources parlent de prés de 500.000 marocains qui ont le droit de  vote en Espagne sur un total de près de 800.000 en situation régulière.

L’Espagne avait récemment fait des démarches auprès de 120 pays pour la conclusion d’accords dans ce sens.

La Constitution espagnole, adoptée en 1978, dispose dans son article 13.2 que les étrangers pourront voter selon les critères de réciprocité à appliquer conformément à un traité à signer ou une loi pour le droit au suffrage actif et passif aux élections municipales. L'article 60 de la loi sur les conditions de travail et de résidence des étrangers, adoptée en 2000, signale dans son Línea 1 que "les étrangers résidant en Espagne pourront être titulaires du droit de suffrage aux élections municipales en application des critères de réciprocité, dans les termes que la loi ou un traité établis pour les espagnols résidant dans les pays d'origine de ceux-ci ». En Espagne, la politique d'intégration dans sa majeure partie relève de la compétence des municipalités et gouvernements régionaux.

Cependant, aux élections au Parlement Européen, les citoyens de l’Union Européenne résidant en Espagne et qui manifestent le désir d’exercer le droit de vote peuvent le faire.

Depuis 2009, ont été conclus des accords sur la réciprocité de vote par l’Espagne avec l’Argentine, la Colombie, le Pérou, la République de Trinidad y Tobago, le Chili, l’Equateur, Cap Vert, le Paraguay, l’Islande, la Nouvelle Zélande, la Bolivie et l’Uruguay.

Le critère de nationalité espagnole signalé dans la loi électorale s’applique seulement aux élections législatives (Congrès des Députés et Sénat) et à celles des Assemblées Législatives des Communautés Autonomes.

7/7/2011

Source : Al Bayane

Le parti présidentiel veut conditionner les prestations sociales au respect du contrat d'accueil par les immigrés.

En avril, l'UMP avait animé le débat public avec sa convention sur la laïcité et la place de l'islam dans la République. Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, à la pointe du combat pour l'interdiction du voile intégral, entend bien pousser son avantage sur ces questions où la majorité le dispute au Front national. Au point que certains centristes y voient une nouvelle preuve de la «droitisation de l'UMP».

Copé s'inscrit en faux et assure que son parti ne cherche qu'à «faire divorcer l'idéologie et les questions d'immigration». «Si Jean-Louis Borloo considère qu'il ne faut pas aborder la question de l'immigration pendant la campagne présidentielle, c'est son choix. Ce n'est pas le mien, prévient Jean-François Copé. Il serait tout aussi absurde de refuser d'aborder les questions de développement durable. » Le ton est ferme, comme rarement. Et Copé va jusqu'à citer en exemple le Parti socialiste et le Front national : «Le PS en parle, le FN en parle. Et il faudrait que nous n'en parlions pas au nom de je ne sais quelle spécificité de l'UMP ?», dit-il.

Copé a d'ailleurs choisi d'animer lui-même la convention baptisée «les défis de l'immigration» qui se déroule jeudi matin à Paris. Parmi les vingt-trois propositions, l'UMP préconise de «relancer l'Union pour la Méditerranée pour une gestion concertée des migrations», de «concentrer l'aide au développement dans les pays du Sahel» ou de créer un poste de commissaire européen à l'Immigration.

Au niveau national, le parti présidentiel souhaite renforcer l'arsenal législatif. Par exemple en conditionnant «les prestations sociales au respect du contrat d'accueil», par lequel les immigrés s'engagent notamment à apprendre le français. La mesure compléterait par ailleurs la loi Ciotti votée en 2010, qui sanctionne l'absentéisme scolaire - de tous les enfants et pas spécifiquement de ceux d'immigrés - par une suspension des allocations familiales. «Mais notre proposition va plus loin en élargissant les sanctions à d'autres prestations», explique-t-on rue La Boétie.

Une «caution-retour» exigée

L'UMP préconise également le passage de 45 jours à deux mois la durée de détention des clandestins et l'augmentation de 25 % du nombre de places dans les centres de rétention administrative. Une «caution-retour» serait par ailleurs exigée par les autorités consulaires pour les demandes de visa de courts et moyens séjours «à risques», caution qui serait restituée au retour dans le pays d'origine. Pour écarter tout risque de «polémiques» sur les chiffres de l'immigration, l'UMP souhaite «fusionner tous les instituts statistiques» dans un nouvel «Institut national des études statistiques», qui remplacerait l'Insee, l'Ined et la Dares. À charge pour ce nouvel institut de chiffrer «le coût de l'immigration» et de «moderniser les procédures de recensement». L'UMP, en revanche, a écarté l'idée de supprimer le statut de binational, comme le réclamaient certains députés. Mais Lionnel Luca, qui avait démissionné de son poste de secrétaire national de l'UMP chargé des questions d'immigration en raison de ses «divergences» avec la ligne du parti sur la question, est revenu sur sa décision et participera à la convention, a annoncé Copé. Tout comme le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant.

7/7/2011

Source : Le Figaro

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