L’Ecole de Gouver nance et d’Economie de Rabat et son Centre de Recherche sur l’Afrique et la Méditerranée organisent une conférence ouverte au public le jeudi 9 juin à 18h30 sur le thème…Suite
En 2008, 30 000 étrangers en situation irrégulière ont été expulsés de France et plus de 35 000 séjournent chaque année dans des centres de rétention. La politique des quotas instaurée en 2006 suscite de violentes critiques, tant de la part d'associations comme la Cimade que de personnes chargées d'appliquer la loi. Le film donne à entendre ces deux voix, qui s'opposent, mais se rejoignent parfois. Il révèle aussi les rouages de la politique d'immigration en France et en questionne les cadres légaux...
Diffusé ce soir sur Canal +, le documentaire « L’immigration aux frontières du droit » de la reporter Manon Loizeau revient sur le cas de Guilherme Hauka Azanga, ce sans-papiers angolais qui, l’an dernier, entre le 31 janvier et le 8 avril a échappé à quatre tentatives de reconduite à la frontière. Plusieurs fois mis dans un avion, le demandeur d’asile est finalement resté sur le sol français à la faveur d’une mobilisation orchestrée par le comité de parents d’élèves de l’école Gilbert Dru à Lyon, où sont scolarisés ses enfants, et grâce à l’appui de passagers et d’un commandant de bord.
Le 8 avril 2010, dans un communiqué laconique, le préfet du Rhône avait ainsi constaté « l’impossibilité matérielle » de procéder à l’expulsion de Guilherme Hauka Azanga.
Aujourd’hui, ce père de famille de 46 ans cherche à se faire discret même si ponctuellement il participe à des manifestations de soutien aux sans-papiers. Il continue de bénéficier de l’appui du comité de parents du 7 e arrondissement, et attend toujours sa régularisation. Car si l’obligation de quitter le territoire français de Guilherme Hauka Azanga a expiré le 6 juillet dernier, il n’en demeure pas moins expulsable.
Le documentaire de 90 minutes diffusé ce soir, revient sur deux autres cas illustrant « l’absurdité d’un système et ses conséquences humaines dramatiques », selon Hindi Saih, productrice du film. Ce soir à 20 h 50 sur Canal +
01/06/2011 , D. Menvielle
Source : Le Progrès
«Travailleurs venus d'ailleurs» lève un voile sur un siècle d'histoire sociale et souligne que le patrimoine
d'une région française est un héritage collectif dont les étrangers font partie.
Un grand-père polonais mineur de fond et un autre espagnol et boulanger: Lydie Szostak, 32 ans, est à la tête de sa petite entreprise de nettoyage industriel à Millau.
Ils sont venus d'Italie dans les années 30 pour travailler dans les exploitations agricoles, de Turquie dans les années 70 pour devenir bûcherons ou de Pologne en 2007 pour ramasser des fruits. Eux, ce sont des travailleurs immigrés qui se sont installés dans l'Hexagone au gré des nécessités économiques, politiques parfois.
Pour raconter leur histoire et finalement leur rendre hommage, l'historienne Laure Teulières, spécialiste de l'histoire des migrations, s'est alliée avec deux photographes Gilles Favier et Sara Jabbar-Allen.
A eux trois, ils ont sillonné les différents départements de la région Midi-Pyrénées durant quatre ans pour recueillir les témoignages de ces hommes et femmes, immigrés, enfants d'immigrés ou petits-enfants d'immigrés. De brefs récits de vie et des anecdotes accompagnent les images, souvent des portraits de famille, dans leur cadre de vie, agricole ou industriel.
«Travailleurs venus d'ailleurs» est un livre profondément humain, une bouffée d'optimisme à l'heure où les questions d'immigration se retrouvent au coeur de l'actualité...
A noter qu'un DVD rassemble des extraits audio de ces entretiens réalisés par des radios locales.
«Travailleurs venus d'ailleurs» par Gilles Favier, Sara Jabbar-Allen, Laure Teulières.
Editions du Rouergue, 30 euros. DVD inclus.
1/6/2011
Source : Charente libre
Dans un rapport remis au premier ministre le 13 avril, le Haut Conseil à l'intégration (HCI) formule plusieurs propositions visant à "enrayer les phénomènes de désintégration". Il recommande notamment de durcir les conditions posées pour l'entrée en France des étrangers mariés à des Français en alignant ces conditions sur celles du regroupement familial : la venue des intéressés ne devrait être autorisée que si le conjoint français dispose d'un logement d'une superficie suffisante et de revenus d'un montant au moins égal au smic sur une période d'un an. Les citoyens français n'ayant pas un emploi stable ou un logement adéquat n'auraient donc plus le droit de vivre en France avec leur conjoint étranger! Le HCI a manifestement une curieuse conception de l'égalité républicaine…
Le HCI rejoint ainsi le gouvernement en plaidant pour une réduction de l'immigration familiale légale qu'il n'hésite pas à ranger lui aussi dans la catégorie "immigration subie". Promouvoir l'intégration tout en signifiant aux étrangers membres de famille que leur venue en France n'est ni "choisie", ni par conséquent souhaitée, n'est au passage pas le moindre des paradoxes… Mais pour le HCI, le durcissement préconisé serait nécessaire. Des études, dont il ne précise pas les références, révéleraient que de nombreuses familles franco-étrangères vivent en situation de précarité sociale en France. Or, "la venue des conjoints, sans que soient exigées des conditions de ressources et de logement, pose dès le départ pour les moins favorisés un handicap en matière d'insertion et d'intégration". Pour éviter à certains étrangers des difficultés d'intégration, le HCI n'a donc rien trouvé de mieux que proposer de leur interdire de rejoindre leur conjoint français !
Et si l'on inversait la logique en redonnant par exemple un accès rapide et automatique à la carte de séjour de dix ans aux étrangers mariés à des Français ? Autrement dit, cesser de les maintenir dans une précarité administrative à l'origine de nombreuses difficultés. Louer un appartement, trouver un CDI, obtenir un prêt pour financer un projet professionnel, etc. : autant de démarches, nécessaires à l'intégration tant exigée, qui sont beaucoup plus difficiles lorsqu'on ne présente qu'un titre de séjour temporaire dont le renouvellement n'est jamais définitivement garanti.
En réalité, la préoccupation du HCI est ailleurs. Affirmant que le mariage franco-étranger est devenu la principale source d'immigration, il souligne qu'"au cours des années 1990, un nouveau mode d'immigration familiale s'est développé. Il concerne les immigrés naturalisés ou enfants issus de l'immigration possédant la nationalité française et allant chercher un conjoint au pays d'origine". Or, poursuit-il, "on peut s'interroger sur la pratique consistant, de façon quasi systématique, à aller chercher un conjoint dans le pays d'origine, perpétuant ainsi une endogamie matrimoniale qui ne peut être considérée comme un facteur d'intégration". Que le caractère "quasi systématique" de ces unions dites "endogames" soit est en partie contredit par des chiffres donnés par le HCI lui-même n'empêche pas ce dernier de conclure sur un ton alarmiste : "à terme, la généralisation de ces pratiques matrimoniales pourrait conduire à la constitution de communautés ethniques, plus favorables au communautarisme qu'à l'intégration". Il faut alors comprendre que limiter l'arrivée d'étrangers mariés à des Français d'"origine étrangère" serait une décision salutaire si l'on veut garantir la cohésion nationale.
Longtemps considéré comme un indicateur de l'intégration des étrangers en France, le développement des mariages franco-étrangers est donc devenu, au yeux du HCI, le révélateur de l'intégration défaillante de certains Français, ceux issus d'une immigration récente, pour l'essentiel africaine. Car de tels mariages, lorsqu'ils sont conclus avec un étranger de même origine, entretiendraient (ou réactiveraient) chez ces Français une "identité étrangère" promettant un développement du communautarisme. Ils questionneraient une intégration qu'on leur demande sans cesse de prouver, y compris désormais à travers leurs choix matrimoniaux, même s'ils sont nés et ont vécu toute leur vie en France. En 2008, le rapport Mazeaud disait déjà la même chose lorsqu'il évoquait "le cas fréquent d'un 'mariage mixte' qui l'est juridiquement, mais non culturellement (l'accueillant, de nationalité française, est issu de l'immigration et son conjoint provient du même pays, de la même région, souvent du même village que sa famille)".
Au contraire, le HCI relève un indicateur, qu'il juge positif, "de la réalité de l'intégration des immigrés dans notre pays : 65 % des descendants d'immigrés vivent en couple avec des personnes de la 'population majoritaire'", c'est-à-dire non seulement de nationalité mais aussi "d'origine" françaises. L'intégration des Français issus de l'immigration n'est alors pas pensée qu'en terme d'assimilation culturelle par le HCI. Elle est aussi, par le métissage des enfants nés de leur union avec des personnes de la "population majoritaire", une assimilation ethnique. Car c'est bien à la constitution de "communautés ethniques", et non simplement culturelles, que nous exposeraient les mariages entre Français et étrangers de même "origine" s'ils devaient se développer…
Suggérer de limiter la présence en France de familles franco-étrangères nées d'unions dites endogames n'est certes pas une nouveauté. Déjà en 2007, le Comité interministériel sur l'immigration avait proposé de soumettre la délivrance d'un titre de séjour aux étrangers mariés à des Français à la condition que le lien du couple avec la France soit plus fort que celui qu'il entretient avec le pays dont est issu le conjoint étranger… Ce sont évidemment les couples impliquant des Français "issus de l'immigration" qui devaient être visés par des refus de séjour et contraints de vivre leur vie familiale hors de France. Mais il semble bien, à la lecture du rapport du HCI que ce soit ce prix à payer si l'on veut préserver l'identité nationale…
31/5/2011
Source : Le Monde
Les Archives du Maroc ont été inaugurées vendredi dernier à la Bibliothèque nationale de Rabat. Lors de sa première sortie médiatique, son directeur général, Jamaâ Baïda, évoque ses grandes missions…Suite
Les drames liés à l'émigration clandestine virant à la tragédie par l'accumulation énorme du nombre des victimes de toutes nationalités que leurs proches pleurent dans les pays du Sud, la littérature ne pouvait demeurer en reste tandis que se sont multiples reportages et témoignages dans la presse…Suite
L'artiste Chourouk Hriech exposera ses œuvres récentes, du 31 mai au 16 juillet 2011, à la galerie d'art «L'Atelier 21» de Casablanca. Cette exposition est complètement fondée sur des espaces urbains au Maroc…Suite
Le groupe musical marocain BabelOued Sound se produira le 4 juin prochain en concert à Madrid dans le cadre du Festival "Africa Vive" organisé à l'initiative de la fondation Casa Africa (la maison d'Afrique).
D'autres célèbres musiciens et chanteurs africains comme Femi Kuti, Ex Pavi et Domu Afrika Dub Squad prendront part également à ce concert qui aura lieu au campus de l'université Complutense de Madrid, indique Casa Mediterraneo.
Le Festival "Africa Vive", qui se poursuivra jusqu'au 12 juin prochain dans plusieurs villes espagnoles, vise à renforcer les liens entre le continent africain et l'Espagne avec l'organisation d'une centaine d'activités culturelles, musicales, sociales et sportives.
Le Festival se fixe également comme objectif d'assurer une meilleure connaissance du continent africain auprès du public espagnol.
Composé d'une dizaine de musiciens, BabelOued Sound est un groupe allie différentes cultures et styles musicaux, notamment Gnawa, Hard rock, Raga, Jazz.
30/5/2011
Source : MAP
Rejetée, stigmatisée dans plusieurs pays européens, la communauté musulmane démontre actuellement en Italie, qu’elle peut également être d’un grand apport pour l’économie locale. A Milan, Egyptiens et Marocains, s’affirment comme les principaux acteurs du renouveau économique de la ville.
Par les temps actuels de crise, les étrangers se montrent particulièrement actifs en Italie, ou leur activité génère pas moins de 35 milliards d’euros par année, selon le quotidien espagnol ABC. A titre indicatif, ce titre représente 3,2% du PIB italien. C’est dire leur importance en Italie.
Milan, capitale économique du pays à la Botte, est l’une des villes où cette prospérité est des plus visibles. Le nombre d’entreprises créées par des Italiens aurait connu une croissance de 1,8%. De leur côté, les entreprises gérées par des étrangers ont connu une croissance de l’ordre de 3,2%, près du double.
Les immigrés musulmans prennent une part importante dans cette croissance, avec pas moins de 6000 entreprises créées au cours de l’exercice 2010-2011. Selon la chambre de commerce de Milan, plus de 22 000 PME seraient gérées par des étrangers, dans la capitale lombarde. Les communautés les plus actives se trouvent êtres les Egyptiens (4875 entreprises), suivis des Chinois (3408). Les Marocains complètent le podium, avec près de 1600 PME à leur compte.
Le succès de ces entrepreneurs étrangers s’explique par le fait que ces derniers aient investis des secteurs très peu prisés par les Italiens, ou, liés aux besoins des immigrés. Les étrangers représenteraient 100% des fabricants de tapis, 96% des vendeurs ambulants de tissus et de chaussures, 70% des traducteurs, et même 69% des prestataires de services de transfert d’argent.
Il faut ajouter à cela le « boom » qu’a connu le secteur de la restauration ethnique en Italie. Les entreprises de ce secteur auraient connu une croissance de 76% dans l’ensemble du territoire, et de 14% en Lombardie. Les principaux restaurants dans ce domaine, seraient chinois et arabes.
Il semble toutefois que cette prospérité économique des musulmans de Milan, ne soit pas vue d’un bon œil par tous. Silvio Berlusconi, actuel Président du Conseil italien, serait en ballotage défavorable, dans son fief milanais, en vue des élections municipales de dimanche à lundi prochains. Le Cavaliere a alors récemment déclaré, dans son style caractéristique, que si ses rivaux du Centre-Gauche l’emportaient, « Milan deviendrait une ville islamique ». Au train où vont (bien) les choses, peu de chance que son discours inquiète les électeurs.
30/5/2011, Yann Ngomo
Source : Yabiladi
au Maroc
M. Mohamed Ameur, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la communauté marocaine résidant a l'étranger, en visite à Stockholm, a appelé les compétences marocaines résidant en Suède à s'impliquer activement dans le processus de réformes institutionnelles au Maroc, tant au niveau du débat d'idées que sur le plan de la participation aux échéances référendaire et électorales.
Saisissant l'occasion de sa rencontre, à la résidence de l'ambassade du Maroc à Stockholm, avec un groupe de hauts cadres, d'élus et d'hommes d'affaires représentant les compétences marocaines dans ce pays, M. Ameur a passé en revue les réformes politiques et institutionnelles annoncées par SM le Roi Mohammed VI, mettant l'accent sur l'ancrage du Maroc dans le pluralisme et la pertinence du processus de démocratisation engagé par le Royaume.
Il a également souligné l'adhésion totale de toutes les forces vives du pays au discours royal du 9 mars dernier et leurs contributions à un débat national et serein autour des réformes constitutionnelles.
Le ministre a insisté, à cet égard, sur l'intérêt particulier porté par la communauté internationale à la démarche prônée par SM le Roi, saluant la clairvoyance et la sagesse du Souverain.
M. Ameur a, ensuite, rappelé les grandes lignes de la politique de mobilisation des compétences marocaines à l'étranger pour le développement du Maroc, axe stratégique suivi par son département qui se concrétise par la mise en place de réseaux de compétences et de partenariats entre le Maroc, les pays d'accueil et les compétences des Marocains du monde.
Il a ainsi invité les Marocains vivant en Suède à s'organiser en instituant un noyau de réseau appelé à réfléchir à un programme de partenariat pour la sauvegarde et la promotion des intérêts économiques, sociaux et culturels de la communauté marocaine en Suède, estimée à environ 15.000 personnes.
Le ministre a exhorté les membres de cette communauté à renforcer les liens d'échange entre les deux pays, à l'instar des expériences des compétences marocaines du Canada, d'Allemagne, de Belgique et de France.
Les compétences marocaines installées en Suède ont saisi cette occasion pour réaffirmer leur attachement à leur pays d'origine et leur ferme engagement à contribuer au processus de réformes politiques et aux chantiers de développement ouverts au Maroc.
30/5/2011
Source : MAP
Les acteurs associatifs marocains établis en Allemagne ont exprimé leur totale adhésion aux réformes constitutionnelles profondes annoncées par SM le Roi Mohammed VI dans son discours historique du 9 mars dernier.
Lors d'un colloque organisé récemment à Francfort sous le thème : "Réformes constitutionnelles au Maroc", ces acteurs associatifs ont salué l'initiative du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) tendant à associer tous les acteurs associatifs et politiques au débat national en vue d'élaborer des propositions relatives à la réforme de la constitution.
Cités par un communiqué du conseil central des Marocains établis en Allemagne, les intervenants ont été unanimes à souligner que le Maroc connaît actuellement un mouvement sans précédent en ce qui concerne la mobilisation et les préparatif pour les réformes constitutionnelles, la consolidation de l'Etat de droit et le renforcement de la démocratie.
Cette démarche a été confortée par la création du Conseil économique et social, le Conseil national des droits de l'Homme, l'Institution du médiateur et la délégation interministérielle chargé des droits de l'Homme, ont relevé les intervenants.
Et de souligner que les réformes constitutionnelles constituent une opportunité historique pour les Marocains établis à l'étranger pour participer à la consécration de l'Etat de droit et à la défense du processus démocratique moderne engagé au Maroc.
30/5/2011
Source : MAP
L'Union des juges et des procureurs de Grèce et le Barreau de Mytilène organisent, en collaboration avec l'Organisation internationale pour les Migrations, un congrès sur le thème "Immigration et droits de l'Homme", les 3-4 juin à Mytilène (Nord-Est de l'Egée).
Les réunions annexes du congrès seront présidées par le président de la Cour de Cassation, Georges Kalamidas, le procureur de la Cour de Cassation, Ioannis Tentès, le président du Conseil d'Etat, Panagiotis Pikramenos, et le président du Barreau de Mytilène, Dimitris Kallias.
L'introduction générale du congrès sera du président de l'Union des juges et procureurs, Haralambos Athanassiou. Le ministre d'Etat, Haris Pamboukis, le ministre adjoint de l'Environnement, Nicos Sifounakis, la secrétaire d'Etat aux Affaires maritimes, Elpida Tsouri, l'ex-ministre de la Justice, Nicos Dendias, et les députés, Spyros Galinos et Stavros Skopelitis, assisteront aux travaux et prononceront des allocutions.
Source : ANA
La Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, a critiqué, lundi 30 mai, la "rhétorique mise en place ces derniers mois, en particulier en Italie et en France" tendant à dépeindre les migrants "comme un fardeau dont il conviendrait de se décharger sur d'autres"
Dans son discours à l'ouverture de la 17e session du Conseil des droits de l'homme, la responsable onusienne a évoqué les récents événements en Afrique du Nord, "qui une fois de plus ont démontré la vulnérabilité des migrants" qui sont "soumis à la violence et la discrimination".
Elle s'est par ailleurs élevée contre la "réponse réflexe" mise en place "dans l'espace Schengen en général et dans certains pays particuliers comme le Danemark", qui a annoncé récemment sa décision de rétablir des contrôles douaniers permanents à ses frontières nationales.
Cette "réponse à la crise actuelle ne répond pas au vrai défi de travailler ensemble pour assurer le respect de tous les droits des personnes, où qu'elles se trouvent et quelle que soit la manière dont elles sont arrivées" a-t-elle dit.
"Il est important de rappeler que la charge d'accueillir les migrants, les réfugiés et les autres personnes déplacées fuyant les troubles en Afrique du Nord continue d'affecter de manière disproportionnée les pays de la région", a ajouté Navi Pillay.
La Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme a estimé qu'il était "temps que tous les pays affrontant ces défis, dont les pays de l'Union européenne, apportent un soutien efficace dans le respect de leurs obligations internationales".
30/5/2011
Source : Le Monde/AP
Il arrive que des ministres affirment des contrevérités. Il est plus rare qu’on leur demande des comptes. Dimanche, sur Europe 1, Claude Guéant avait dénoncé les ratés de l’intégration à la française en déclarant que «deux tiers de l’échec scolaire en France, c’est les enfants d’immigrés».
Devant les protestations du monde de l’éducation, le cabinet du ministre de l’Intérieur avait assuré que ce chiffre était tiré d’un rapport de 2010 du Haut Conseil à l’intégration (HCI). Problème : ledit rapport ne dit rien de tel (lire Désintox du 25 mai). Mercredi, le député Guy Delcourt (Pas-de-Calais) a tenu à mettre le ministre en face de ses responsabilités devant l’Assemblée nationale : «Pour justifier vos propos, vous vous appuyez sur le rapport 2010 du Haut Conseil à l’intégration. Or, rien dans le rapport ne valide votre statistique. Monsieur le ministre, vous livrez des enfants à la haine de certains Français. Monsieur Guéant, ou vous apportez la preuve indiscutable de vos propos, ou vous devez être poursuivi pour propos mensongers de nature à créer la discrimination et à inciter à la haine raciale.» En réponse, Guéant a persisté : «C’est vrai qu’il y a deux tiers des enfants d’immigrés qui se trouvent sortir de l’appareil scolaire sans diplôme. Lorsque je dis cela, ce n’est pas pour stigmatiser, c’est pour régler les problèmes.»
DESINTOX
Notons tout d’abord que Guéant maintient ses propos, en déclarant tout autre chose que ce qu’il avait dit. Le dimanche, Guéant déclare que deux tiers de l’échec scolaire en France est imputable aux immigrés. Le mercredi, il affirme que les deux tiers des enfants d’immigrés sont en échec scolaire. A part le fait de suggérer que les enfants d’immigrés réussissent mal à l’école, il n’y a aucun rapport entre les deux affirmations.
Deuxième problème, la déclaration de Guéant devant l’Assemblée n’est pas seulement mensongère, c’est une énormité. Le rapport du HCI, sur lequel Guéant prétend à nouveau s’appuyer, dit ceci : «11% des enfants d’immigrés sortent du système scolaire sans qualification, contre 6% des autres.» Ce qui nous éloigne beaucoup des «deux tiers» qu’il évoque.
Au cabinet de Guéant, on est un peu embêté. Un conseiller explique que l’expression du ministre a été «un peu rapide», mais persiste sur le fond : «En fait, Claude Guéant voulait dire que sur 150 000 élèves qui quittent chaque année le système scolaire sans aucune qualification, deux tiers sont des enfants d’immigrés.» Une statistique, affirme le conseiller, qui trouve sa source «dans une étude de l’Insee»… ou plutôt, finit-il par concéder, dans des «déclarations de Malika Sorel [essayiste et membre du HCI, ndlr] citant une étude de l’Insee». En avril, Malika Sorel déclarait effectivement : «Les chiffres de l’Insee de 2005 sont accablants ; sur les 150 000 élèves qui sortent du système scolaire chaque année sans diplôme, les deux tiers sont issus de l’immigration». Jointe par Libération, Malika Sorel renvoie à une étude de l’Insee de 2005… qui ne confirme pourtant pas du tout ses propos.
On y lit que «les enfants de famille immigrée sortent presque deux fois plus souvent du système éducatif sans qualification que les autres (10,7% contre 6,1%)». Ce qui ne veut évidemment pas dire que les enfants d’immigrés représentent deux tiers du volume des élèves qui sortent sans qualification.
Yaël Brinbaum, auteure de nombreux travaux sur le sujet, s’est livrée pour Libération à un petit calcul. A partir d’une enquête du Cereq (Centre d’études et de recherches sur les qualifications), basée sur 33 655 jeunes sortis du système éducatif en 2004, elle aboutit à la conclusion que 78% des élèves sortis sans qualification avaient deux parents Français de naissance. Cela fait donc 22% d’enfants d’immigrés. Il arrive à certains ministres de dire des âneries. Rêvons qu’un jour, ils soient contraints de le reconnaître.
27/5/2011, Cédric Mathot
Source : Libération
Marocaine d’ici et d’ailleurs, un pied au Maroc et l'autre en Espagne, telle est la destinée de Wassima Fares, jeune diplômée de Madrid en stylisme modélisme. Née au Maroc mais établie dès sa jeune enfance en Espagne, elle a su enrichir ses acquis…Suite
Ils n’arrivent toujours pas à dormir tranquillement, même après la retraite. A Toulouse, des chibanis sont trainés en justice par le directeur de la Caisse d’assurance retraite et de santé au travail (CARSAT). Leur tort : la publication sur le net de vidéos et de photos sur lesquelles appraît le directeur de la CARSAT lors d’une manifestation des chibanis dans les locaux de la Caisse d’assurance. Les faits remontent à plus d’un an.
Le 15 mars 2010, lorsque les chibanis de Toulouse et le collectif d’associations qui les soutiennent occupaient le siège de la CARSAT, ils s’attendaient peut-être à tout sauf à se retrouver devant la justice plus d’un an plus tard. Ils s’attendaient encore moins à ce que le directeur de la Caisse de Santé les traine en justice, non pas pour avoir envahi les locaux de son établissement, mais plutôt, pour avoir publié sur le net les images et des vidéos de leur manifestation sur lesquelles il apparaît.
Francis de Block, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a assigné au tribunal de grande instance de Toulouse, le collectif d'associations « Justice et Dignité pour les chibanis et les chibanias, pour le droit à vivre dignement ici et là-bas », notamment l'association « El Ghorba », et « La Case de Santé », tout comme « TV Bruits ». Le collectif a publié sur son site des photos de l'occupation de la CARSAT où apparaît M. de Block, alors que « TV Bruits » a diffusé cette vidéo sur son site. Le 7 juin prochain, ils devront faire face au responsable de la CARSAT, défendu par Me Arnaud Sendrane. Ce dernier exige « le retrait des images sur le net » de son client et réclame « un euro symbolique » pour les dommages et préjudices subis, car le site qui a publié les images n’est pas un site d’information.
Intimidations ?
Chez les chibanis et leurs soutiens, encore très surpris par cette plainte, c’est l’incompréhension. « On a du mal à comprendre qu’une plainte de M. De Block nous vise un an après les faits. Pourquoi maintenant ? » se demande Jérôme Host, de « La Case de Santé ». Pour Azahoum Boualam, responsable de l’association « El Ghorba » qui regroupe les chibanis, il ne s’agit là que d’ « intimidations et de menaces » de la part du directeur de la CARSAT. Même si l’avocat de Francis De Block, insiste que cette « procédure n’a aucun lien avec les activités du collectif des chibanis », à « La Case de Santé » on estime « indécent que le directeur de la CARSAT, se positionne en victime alors que des centaines de chibanis n’ont rien pour manger ».
Au commencement…
En effet, le bras de fer entre ces retraités et la CARSAT se déroule depuis deux ans. A l’instar de leurs collègues de Perpignan et d’autres villes françaises, la Caisse d’allocations familiales et d'autres organismes opèrent des coupes sur leurs droits sociaux au motif qu’ils résident hors du territoire français plus longuement que ne l’autorise la loi. Certains d’entre eux se sont retrouvés à devoir rembourser des sommes allant de 1000 à 22 000 euros, pour une pension de 600 euros par mois. Sans parler de la suppression des prestations minimum vieillesse et allocation logement.
Le collectif « Justice et Dignité pour les chibanis et les chibanias, pour le droit à vivre dignement ici et là-bas » dénonce la « fermeté, l’indifférence et le mépris » avec lesquels la CARSAT de Toulouse traite l’affaire de ces retraités. Et ce, malgré le soutien de la municipalité, et de plusieurs autres entités locales et nationales.
27/5/2011, Oumar Baldé
Source : Yabiladi
Le pianiste marocain Marouan Benabdallah a fait ses "débuts" New Yorkais, jeudi soir, à guichet fermé, au Carnegie Hall, le temple de la musique classique aux Etats-Unis, en donnant un récital dans le cadre du "World Nomads Morocco".
L'artiste formé à l'Académie Franz Liszt de Budapest, a interprété, en première partie du concert, la grandiose sonate n1 en ré mineur du compositeur russe Serguei Rachmaninoff. Une oeuvre en trois mouvements rarement jouée en raison de sa complexité mais "interprétée avec une grande maturité" par l'artiste qui a une "grande maîtrise" de la technique.
Les critiques relèveront une "force d'interprétation adoucit par une grâce naturelle". Il est en "total harmonie avec son instrument" et passe avec aisance de la rigueur et la profondeur de l'école classique européenne au lyrisme et à la poésie méditerranéenne, très présente, d'ailleurs, dans la seconde partie du récital et qui reflète ses origines orientales.
A cheval entre deux cultures, marocaine et hongroise, Marouan Benabdallah a été initié dès l'âge de 4 ans à la musique auprès d'une mère professeur de piano. Sa carrière internationale débute en 2003 après son succès au concours de la Radio Hongroise et du Grand Prix d'Andorre. Son large répertoire le mène de Scarlatti au XXe siècle, avec une prédilection très tôt ressentie pour l'oeuvre de Bartok et Rachmaninoff, mais il joue avec la même passion Bach, Haydn, Schubert, Debussy ou Ravel.
"Le répertoire joué ce soir, a été choisi pour qu'il épouse parfaitement l'esprit de la 4ème édition du festival, placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, et initié par le French Institute Alliance française (FIAF), en partenariat avec l'Association Essaouira-Mogador et la Fondation Esprit de Fès", a expliqué Zeyba Rahman, Commissaire du festival.
NOMBREUX LANGAGES MUSICAUX
Dans cette partie franco-hispano-marocaine, le soliste vêtu d'une tenue de concert originale, un clin d'oeil à ses origines marocaines, explorera pour son public du Zankel Hall de nombreux langages musicaux, entamés par "La soirée dans Grenade" (extrait des Estampes) de Claude Debussy, ou le "Nocturne" et la "Romance sans paroles" de son compatriote Nabil Benabdeljalil, où il entraîne la salle dans un air coloré et léger.
C'est avec les extraits de la Suite espagnole op.47 "Asturias et Sevilla", de Isaac Albéniz, que Marouan Benabdallah découvrira tout son style en "capturant l'esprit de la musique" du célèbre compositeur espagnol. Dans cette ballade sévillane, plus connue dans sa version transcrite pour la guitare, le soliste ressortira toute la gaieté et mélodie du flamenco.
Avec "Oiseaux tristes", "Barques sur l'océan" et "Alborada del gracioso", trois des cinq pièces pour piano "Miroirs" de Maurice Ravel, il revisite ses classiques impressionnistes et offre à son public les différentes facettes du célèbre recueil. Il enchaînera sur "Africa", un concerto pour piano et orchestre de Saint-Saëns dont il a fait une transcription très applaudie.
Le jeune pianiste chaleureusement acclamé a offert deux bis. D'abord des extraits de "Mikrokosmos" de Béla Bartock, puis le "Prélude" en si mineur de Jean Sebastien Bach arrangé par Alexander Siloti.
Le Concert s'est déroulé en présence de l'ambassadeur du Maroc à l'ONU, Mohamed Loulichki, de l'ambassadeur du Royaume à Washington, Aziz Mekouar, ainsi que de nombreux Représentants permanents auprès de l'Organisation mondiale et des personnalités du monde des Affaires, des médias et de la Culture.
Avec ce récital, "World Nomads Morocco" aura bouclé un mois de célébrations dédiées à la découverte et à l'exploration, en différentes places prestigieuses de New York, de l'identité et la culture du Royaume à travers les arts.
28/5/2011, Bouchra Benyoussef
Source : MAP
Bruxelles- Le belgo-marocain Larbi Cherkaoui a été sacré meilleur chorégraphe de l'année, ex aequo avec le bruxellois Damien Jalet, pour le spectacle "Babel (words)" qu'il ont créés en 2010.
En mars dernier, Larbi Cherkaoui qui a reçu mardi à Moscou le prix international "Benois de la Danse", avait déjà été récompensé de deux Laurence Olivier Awards à Londres pour ce spectacle.
Né en 1976 à Anvers de père marocain et de mère flamande, Larbi Cherkaoui a débuté la danse à l'âge de 16 ans. Il se forma à l'école de danse contemporaine de Bruxelles.
Parallèlement à cette formation classique, il travailla aussi avec des compagnies hip-hop et de modern jazz en Belgique. En 1995, il recevait le premier prix pour le meilleur solo de danse belge à Gand.
Très apprécié de la critique européenne, il travaille avec les plus grandes compagnies, et les grands théâtres (comme celui de Genève ou les Ballets de Monte-Carlo) lui commandent des chorégraphies.
L'an dernier, le chorégraphe belgo-marocain fondait la compagnie Eastman. Il travaille actuellement à "Labyrinth", un spectacle créé pour le Ballet national d'Amsterdam.
Institué en 1991, le Prix "Benois de la Danse" est remis chaque année aux meilleurs chorégraphes et danseurs dans le monde.
27/5/2011
Source :MAP
Ils ont peur d’une éventuelle dénonciation de l’accord de libre circulation des personnes et le font savoir haut et fort: 140 chefs d’entreprises ont signé samedi une lettre ouverte à l’attention de l’UDC, révèle la NZZ am Sonntag.
Dans la ligne de mire des dirigeants économiques, la nouvelle initiative de l’UDC, lancée ce week-end par l’assemblée des délégués du parti. Le texte veut limiter l’immigration et s’en prend vigoureusement à l’accord de libre circulation des personnes avec l’Union européenne. Avec cet accord, «la Suisse ne peut plus maîtriser et contrôler indépendamment l’immigration», a martelé une nouvelle fois le président du parti, Toni Brunner.
Les milieux économiques redoutent la portée d’une telle démarche. En deux jours, ils ont réuni pas moins de 140 signataires prêts à s’engager publiquement pour contrer l’UDC. On y trouve des proches du Parti radical, mais également des personnes qui ne sont affiliées à aucune formation politique.
Ces patrons estiment qu’il s’agit là du pas le plus grave jamais effectué par l’UDC dans sa dangereusement démarche isolationniste. «Comme citoyen, je suis choqué de voir à quel point l’UDC fait du populisme pour récolter des voix», explique Raymond Bär, le président du conseil d’administration du groupe Julius Bär. «Celui qui pense que l’on peut dénoncer l’accord de libre circulation et le renégocier met en danger la position de la Suisse», estime également Erich Walser, président du conseil d’administration de l’assurance Helvetia.
29/5/2011
Source: Tribune de Genève
Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger a étudié principalement les droits constitutionnels des expatriés dans plusieurs pays étrangers, en perspective d'un séminaire sur la question qui aura lieu courant juin.
C'est un véritable exercice de benchmarking auquel s'est livré le CCME (Conseil de la communauté marocaine à l'étranger) durant les dernières semaines. Le Conseil vient, en effet, de diffuser une note traitant 45 constitutions sur 72 consultées. L'étude a porté principalement sur les articles et alinéas concernant les ressortissants résidant à l'étranger. L'objectif est de donner un aperçu sur la place accordée à l'immigration et aux communautés expatriées dans la constitution du pays d'origine en perspective d'un séminaire sur «les réformes constitutionnelles, immigration et citoyenneté» qui sera organisé par le Conseil.
Les participants auront donc l'occasion d'approfondir le débat sur la réforme constitutionnelle et d'évoquer les expériences étrangères. En effet, de nombreuses constitutions à travers le monde accordent un intérêt particulier aux expatriés. Un intérêt qui se traduit par plusieurs droits constitutionnels à la fois dans leur pays d'accueil et celui de leur origine. Dans la Constitution italienne, à titre d'exemple, l'une des constitutions traitées par la note du CCME, l'article 48 stipule qu'une loi établit les conditions et les modes d'exercice du droit de vote pour les citoyens établis à l'étranger et en assure l'exercice effectif. À cette fin, est créée une circonscription «Étranger» pour l'élection des Chambres, à laquelle est attribué un nombre de sièges établi par une norme constitutionnelle et selon les critères fixés par la loi. L'étude du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger a concerné également la Constitution française. Celle-ci met également l'accent sur la nécessité d'une représentation des expatriés dans les institutions législatives du pays. L'article 24 de la Constitution prévoit que les Français établis hors de France sont représentés à l'Assemblée nationale et au Sénat.
L'article 34 de cette même Constitution stipule que la loi fixe également les règles concernant le régime électoral des assemblées parlementaires, des assemblées locales et des instances représentatives des Français établis hors de France ainsi que les conditions d'exercice des mandats électoraux et des fonctions électives des membres des assemblées délibérantes des collectivités territoriales. D'autres constitutions traitées par la note du CCME accordent une place importante aux liens entre les expatriés et leurs pays d'origines. La Constitution de la république hellénique (Grèce) prévoit que l'État veille aux conditions de vie de la diaspora hellénique et au maintien de ses liens avec la mère patrie. Il veille également à l'instruction et à la promotion sociale et professionnelle des Hellènes qui travaillent en dehors du territoire national. La Constitution grecque confère également à une loi la détermination des questions concernant l'organisation, le fonctionnement et les compétences du Conseil des Hellènes de l'étranger, dont la mission est l'expression de toutes les communautés helléniques à travers le monde.
Les constitutions de certains pays africains ont été également étudiées. Au Sénégal, la Constitution stipule que le Sénat assure la représentation des collectivités locales de la République et des Sénégalais établis hors du Sénégal.
La Constitution béninoise mandate l'État pour protéger à l'étranger les droits et intérêts légitimes des citoyens béninois. La Turquie, pour sa part, constitutionnalise le droit pour les expatriés turcs et leurs enfants de satisfaire leurs besoins.
Dans ce sens, l'article 62 de la Constitution turque stipule que l'État prend les mesures nécessaires en vue d'assurer l'union des familles des citoyens turcs travaillant à l'étranger, l'éducation de leurs enfants, la satisfaction de leurs besoins culturels et leur sécurité sociale, de préserver leurs liens avec la mère patrie et de leur fournir assistance lors de leur retour dans le pays. Enfin, certaines constitutions interdisent le fait de contraindre les citoyens à renoncer à leur nationalité. C'est le cas au Japon où l'article 22 de la Constitution dit qu'il ne peut être porté atteinte à la liberté de chacun de se rendre à l'étranger ou de renoncer à sa nationalité.
Immigration
Le document diffusé par le CCME reste non exhaustif selon les responsables. Il traite essentiellement la place accordée à l'immigration et aux communautés expatriées dans la constitution du pays d'origine.
La note concerne 45 Constitutions sur 72 consultées. Les 45 pays concernés sont : la France, Espagne, Autriche, Italie, Irlande, Grèce, Portugal, Roumanie, Géorgie, Bulgarie, Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Macédoine, Lituanie, Moldavie, Pologne, Slovaquie, Suisse, Chine, Égypte, Cambodge, Laos, Taïwan, Sénégal, Algérie, Bénin, Gabon, Rwanda, Tchad, Djibouti, Seychelles, Cap-Vert, Mauritanie, Niger, Congo, Guinée-Bissau, Vietnam, Turquie, Japon, Albanie, Norvège, Australie et les Émirats arabes unis. Le contenu a été établi à partir de la consultation des sites de l'Université de Perpignan, de l'Institut d'études politiques de Lyon et de l'Université de Trèves.
29/5/2011
Source : Le Matin
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