samedi 30 novembre 2024 11:43

Depuis près de six semaines, ils seraient près de cinq cents migrants tunisiens à errer dans les rues de Paris, selon les associations de défense des sans-papiers. Séparés en deux groupes principaux – l'un réuni dans un square de la Villette dans le 19e arrondissement, l'autre dans un gymnase du 11e arrondissement – ces hommes, venus pour la plupart du sud de la Tunisie ces dernières semaines, espèrent pouvoir rester en France.

Pour leur venir en aide, un mouvement de solidarité s'est spontanément mis en place. Chaque jour, des bénévoles, pour la plupart issus de la communauté franco-tunisienne, leur apportent nourriture, médicaments, vêtements, ou encore assistance juridique. Mais la mobilisation s'essouffle et la situation des migrants n'évolue pas.

"RÉVOLUTION PAR PROCURATION"

Dans le square de la Villette, Hédi ne passe pas inaperçu. Ses cheveux blancs jurent parmi la centaine de migrants qui vivent dans ce coin de verdure bordé par le périphérique. Dans le groupe, la moyenne d'âge atteint en effet à peine 25 ans. Président du Front de solidarité aux sans-papiers, un collectif d'une cinquantaine de personnes créé pour aider les "Tunisiens de Lampedusa [l'île italienne sur laquelle certains débarquent]", l'homme est devenu l'un des piliers du mouvement de soutien des migrants.

Arrivé en France dans les années 70 – "un autre contexte, une époque bien plus facile" –, le Franco-Tunisien reconnaît que ces jeunes, qui ont pour la plupart participé à la "révolution de jasmin", "représentent tout ce qu'[il] n'a pas pu faire pour [son] pays". En venant en aide à ces migrants, il avoue faire, à son échelle, sa "révolution par procuration". Un moyen de prouver "à cette génération révolutionnaire toute la reconnaissance de la communauté franco-tunisienne", résume-t-il avant de croquer à pleines dents dans un sandwich que lui tend un Tunisien.

Cependant, il trouve que la communauté tunisienne "ne s'implique pas du tout pour défendre le sort de ces migrants". Dans l'allée qui longe le square, une voiture de police passe. Les sirènes et gyrophares réveillent quelques assoupis. Hédi se tait puis peste à voix basse contre "ce genre de provocation inutile". Inquiet, l'homme ne voit toujours "pas de processus de sortie" dans cette crise dont "la seule issue ne peut être que politique".

SOLIDARITÉ MALGRÉ "LES RISQUES "

Si le soutien de la communauté tunisienne en France reste très limité, quelques-uns de ces membres ont tout de même fait le choix d'accueillir illégalement chez eux un membre de leur famille, un proche, ou un inconnu.

Au quatrième étage d'un immeuble du 19e arrondissement, Lassaad (le prénom a été modifié) a trouvé refuge sur le canapé d'un Franco-Tunisien rencontré par hasard, dans le métro. Depuis une dizaine de jours, les deux hommes partagent le studio de 20 m2, "en attendant de trouver une autre solution". Pour "ne pas abuser", Lassaad retourne dormir dans le square de la Villette trois nuits par semaine. Il peut également laisser ses quelques affaires dans le studio. Au-dessus du canapé, il a accroché une photo de sa petite sœur, pour retenir un pan de papier peint qui menace de se décoller.

Celui qui l'héberge préfère garder l'anonymat car "il risque gros". Arrivé en France il y a une dizaine d'années, il est en situation régulière mais sous-loue son appartement et "pourrait avoir des problèmes avec les propriétaires s'ils apprenaient qu'[il] héberge un sans-papiers ici." Un "système de la débrouille" qui reste "très précaire" mais fait honneur à "la tradition d'hospitalité tunisienne."

"ÊTRE MILITANT, C'EST PAS UN DÉLIT "

Comme les migrants récemment arrivés à Paris, Hamdi est arrivé clandestinement en France il y a quatre ans. Charlotte Chabas

Au gymnase du 11e arrondissement où sont réfugiés environ quatre-vingt migrants, une trentaine de personnes bénévoles se relaient pour organiser la mobilisation. Parmi eux, Hamdi, en France depuis huit ans, vient chaque jour partager son expérience militante. Comme beaucoup de migrants arrivés ces dernières années, il est entré en France de manière illégale, en 2007. Un parcours de vie qui le rapproche de ces hommes "arrivés très clairement au mauvais endroit, au mauvais moment."

Le Tunisien, qui est toujours en situation irrégulière, milite depuis 2007 dans un collectif de sans-papiers. Il a gagné la confiance des "Tunisiens du gymnase" et les aide à organiser la lutte. S'il reconnaît que son implication dans le mouvement de soutien est "un risque", Hamdi s'offusque qu'on puisse le mettre en garde : "C'est légal ce que je fais. Etre militant, c'est pas un délit."

" ON EST DANS UN ÉTAT DE DROIT "

Dans le square de la Villette, on repère assez rapidement une jeune fille. Les yeux maquillés, cigarette à la main, Sara ne ressemble "pas vraiment aux filles du bled". Tunisienne par son père, Française par sa mère, la jeune femme de 25 ans intervient depuis un mois aux côtés des migrants. Mais pour elle qui "ne parle pas bien arabe", la confiance de ces hommes est "difficile à gagner". Elle a été agressée deux fois et s'est fait voler son téléphone portable. Des incidents qui ne l'empêchent pas de revenir chaque jour : "Il faut les comprendre, ils sont à bout. Chaque soir, ils s'endorment là où ils ont pissé, dans ce square minable."

D'un geste las, elle agite ses mains aux ongles vernis de rouge et lance dans un soupir : "Mais enfin, on est dans un Etat de droit quand même." Le droit, Sara le connaît bien justement. En première année d'école d'avocats, l'étudiante a décidé d'apporter une aide juridique aux migrants. Pour éviter de "s'éparpiller et sombrer dans l'inefficacité", elle se concentre depuis quelques semaines sur les "aides au retour" pour les 80 migrants qui souhaitent rentrer en Tunisie.

Très vite, elle s'est heurtée aux rigidités de l'administration française. Après plusieurs rendez-vous à l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), les responsables lui ont présenté une circulaire interne qui prévaut dans le cas des migrants tunisiens. Au lieu des 2 000 € promis en temps normal pour un retour au pays de départ, les migrants de Lampedusa devront se contenter de 300 €. Une "politique du cas par cas" qui provoque la colère de Sara. "Ce n'est pas possible d'agir comme ça. Si ça continue, je songe à saisir la Cimade et poursuivre l'OFII en justice."

Entre deux colères, la jeune femme renseigne un migrant qui ressort à l'instant du commissariat. "Si demain, la police t'arrête, tu montres le papier qui dit que tu as sept jours pour quitter la territoire français. Ils ne pourront pas t'embêter. Par contre, après sept jours…" Elle hausse les épaules et soupire. En face, le Tunisien, à peine majeur, ne semble pas tout comprendre. Il reprend : "Pour dormir, c'est possible en foyer ce soir ?" Sara, comme aux cinq migrants qui sont venus lui poser la même question auparavant, répond négativement de la tête. Le dos voûté, le jeune Tunisien repart vers le fond du square, le papier d'expulsion toujours à la main.

" PAR NATIONALISME AU DÉBUT "

A bout de forces, le visage émacié, la jeune Franco-Tunisienne avoue "avoir chaque jour envie de laisser tomber." Amère, elle constate avec inquiétude la diminution du nombre de bénévoles qui travaillent aux côtés de ces migrants. "Au début, nous étions une quarantaine. Maintenant, nous ne sommes plus que trois ou quatre à être ici tous les jours." Ce manque de solidarité, elle le reproche surtout aux deux communautés auxquelles elle appartient. "Vu l'importance de la communauté tunisienne en Ile-de-France, je suis terriblement déçue par la faible mobilisation en faveur ces migrants. Et la réaction des Français, de l'opinion publique de mon pays me déçoit tout autant."

Sara reconnait être venue dans ce square de la Villette "par nationalisme au début". Mais après plus d'un mois à lutter quotidiennement avec les migrants de Lampedusa, elle constate: "Ça pourrait être des Afghans, des Roms, des Maliens, ce serait pareil. C'est devenu pour moi le combat de la dignité, en plein cœur de Paris."

19/5/2011, Charlotte Chabas

Source : Le Monde

Du 11 au 28 mai, le Cabaret Sauvage présente Barbès Café, un spectacle musical par créé par Méziane Azaïche et Naïma Yahi, qui a pour thème l'immigration maghrébine en France, racontée à travers l'histoire de ses artistes, de ses musiques et de sa culture.

"Dès les années 1930, les cafés-hôtels deviennent des lieux de vie et de mémoire. On y prend des nouvelles du "bled", on y écoute de la musique, on y cherche du travail, on y fait sa prière du vendredi. Le sentiment national va naître de l'exil. Loin de sa terre, on découvre l'entre-soi, une connivence avec d'autres exilés."(Benjamin Stora)

Barbès Café plonge le spectateur dans l'atmosphère de ces cafés et cabarets mythiques où la musique et les récits de vies se rencontrent. A partir d'un travail mêlant comédie et images, en une dizaine de tableaux, nous suivons des années 50 à nos jours des histoires, des époques, nous revivons les évènements marquants avec pour fil d'Ariane, le parcours de ces musiciens qui ont marqué la musique arabe en France et ailleurs. Des origines, marquées par le blues de l’exil chanté dans les bars de Barbès, à aujourd’hui, où le leg des anciens est défendu par une nouvelle génération d’artistes comme faisant partie du patrimoine musical français.

Pendant la période de création, en marge des répétitions, une série d’actions culturelles est organisée dans les quartiers du nord est de la métropole. Vous trouverez les dates et lieux de ces évènements dans le dossier de presse.

Source : Générique

Dans la société mondialisée du vingt et unième siècle, la migration internationale, estimée à 214 millions de personnes en 2010, au lieu d’être synonyme d’anxiété et de repli sur soi, gagnerait à être considérée comme une chance de plus dans la réalisation du développement, ont estimé aujourd’hui  (19/5/2011) les participants au débat thématique informel de l’Assemblée générale sur les « migrations internationales et le développement »….Suite

Le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a souligné la nécessité d'associer les Marocains résidant à l'étranger (MRE) à la vie politique et d'assurer leur représentation dans les instances élues.

Lors d'une réunion mercredi avec le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah, une délégation de l'Instance des expatriés marocains pour la réforme de la constitution, conduite par son président, Said Ida Hassan, a remis au SG du PPS un mémorandum relatif aux réformes constitutionnelles.

A cette occasion, le président de l'Instance des expatriés marocains pour la réforme de la constitution a salué la position du PPS soutenant la participation et la représentation des MRE dans la vie politique, indique un communiqué conjoint du PPS et de l'instance.
La délégation de l'instance a demandé à M. Nabil Benabdellah de faire part de ses revendications à la Commission consultative pour la révision de la constitution, afin de permettre aux MRE d'exercer leurs droits politiques, dont la représentation au sein des deux chambres du parlement en vue de défendre leurs intérêts, renforcer leur attachement au pays et leur contribution au processus démocratique dans le cadre de la dynamique que connaît le Maroc et qui nécessite la participation de l'ensemble des Marocains, ajoute le communiqué.

M. Benabdellah a souligné, selon la même source, que l'initiative de l'Instance des expatriés marocains pour la réforme de la constitution est de nature à hâter la réalisation de ces aspirations, mettant en relief l'importance de l'encadrement et de l'organisation des MRE, en harmonie avec les exigences d'un Maroc démocratique et moderniste.

19/5/2011

Source : MAP

A l'initiative du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, une rencontre se tiendra, à la fin du

mois de juin prochain, avec la communauté médicale marocaine. M. Aziz Amar, médecin anesthésiste réanimateur, président de l'Association Médicale d'aide au Développement entre l'Auvergne et le Maroc (AMDAM), nous explique les enjeux de cette réunion qui a finalement pour but de resserrer les liens entre les Marocains d'ici et d'ailleurs.

La Nouvelle Tribune : Une réunion est prévue pour le 25 juin prochain afin de mettre en place un réseau médical des Marocains du monde. De quoi s’agit-il ?

M. Aziz Amar : Cette réunion est organisée à la maison du Maroc à Paris par le ministère chargé de la communauté des MRE en partenariat avec l’AMDAM et plusieurs associations médicales issues de l’immigration marocaine. Cette journée s’inscrit dans la politique du gouvernement marocain de mobilisation des compétences marocaines installées à l’étranger. Cette organisation par un acteur institutionnel en partenariat avec des acteurs de la société civile donne à cette journée un caractère dynamique et participatif qui me semble fondamental, les deux parties vont pouvoir se parler, échanger et s’écouter et définir un cadre contractuel de coopération. Ca sera aussi une première qui permettra à cette force invisible (plusieurs milliers de médecins) de se faire entendre. Cette réunion sera aussi le point de départ de la constitution d’un réseau. Mais la constitution d’un réseau n’est pas une fin en soi, il faudra l’animer, le faire vivre et lui donner une feuille de route et un calendrier et c’est ce que nous allons essayer de faire et c’est pour ça que j’invite tous mes collègues à se saisir de cette occasion pour donner leur point de vue.

Quels seront les objectifs d’un tel réseau ? Que peut-il apporter à la communauté marocaine résidant à l’étranger ?

Je vous donnerai mon point de vue sur les objectifs du réseau et il faudra de toute façon attendre les résultats de la table ronde du 25 juin spécialement dédiée à cette question pour y voir plus clair. Avant de parler des objectifs éventuels de ce réseau, je voudrais d’abord dire que les médecins marocains installés à l’étranger se comptent par milliers, or rien n’est fait pour permettre à ces compétences de très haut niveau technique de participer à l’amélioration de la santé au Maroc. Cette perte sèche pour le Maroc ne peut pas continuer, la myopie des décideurs à cette fuite des cerveaux prive le Maroc d’une main d’oeuvre hautement qualifiée et prête à "aider". Il n’existe actuellement au Maroc aucun mécanisme juridique leur permettant de faire des missions ponctuelles de formation ou de soins. Le nouveau réseau aura pour mission, entre autres, de faire des propositions et de réfléchir avec les acteurs responsables de la gestion de la question migratoire et de la santé, des mécanismes permettant à ces collègues d’apporter leur expertise au secteur de la santé au Maroc. On pourra aussi réfléchir à un cadre global et incitatif pour les campagnes médicales organisées par les associations médicales de MRE au Maroc. On pourrait aussi réfléchir à donner la possibilité aux collègues marocains de venir suivre des modules de formation en France ou ailleurs dans la cadre de la formation médicale continue. De toute façon, quelque soit les objectifs que les congressistes vont définir, il faudra veiller à l’indépendance de ce réseau et cet élément semble une exigence de tous les collègues que j’ai contacté. Pour répondre à la deuxième partie de votre question, ce réseau peut être un appui aux MRE en situation de précarité qui sont de plus en plus nombreux. Il pourra aussi faire l’interface entre les médecins et les patients MRE.

Comment se présente aujourd’hui la communauté médicale marocaine qui réside à l’étranger. Y a-t-il des spécialités vers lesquelles s’orientent naturellement les médecins de la communauté des Marocains du monde ?

On estime actuellement à plus de 5000 personnes, les MRE qui travaillent dans le domaine de la santé (médecins, chirurgiens, dentistes, etc.) et ils sont fortement concentrés en France. Les statistiques officielles en France parlent de 1400 médecins spécialistes (soit 15 à 20% des médecins spécialistes marocains). Le nombre de nouveaux arrivants a beaucoup diminué ces dernières années du fait des difficultés d’obtenir les autorisations d’exercer la médecine en France. Les médecins, et en général les professionnels de la santé issues de l’immigration marocaine, sont représentés dans toutes les spécialités. En France, que je connais bien, les médecins marocains sont connus pour leur compétence et le sérieux de leur travail et de leurs relations avec leurs collègues. Ils sont plus représentés dans les spécialités médicochirurgicales et ils privilégient le mode d’exercice hospitalier. La quasi totalité de ces collègues réussissent des parcours professionnels exemplaires, ils gardent aussi des attaches affectives très fortes avec la Maroc. Ils restent très attentifs à l’évolution du secteur de la santé au Maroc avec toutes ses difficultés et dysfonctionnements et sont prêts, si on leur donne l’occasion, à participer à l’amélioration du système de la santé au Maroc.

A travers ce réseau médical des Marocains du monde, y aura-t-il aussi des actions spécifiques qui seront menées ici au Maroc ?

J’évoquerais ici plusieurs pistes de réflexions. Primo, il existe actuellement plusieurs associations médicales issues de l’immigration marocaine qui participent à leur niveau à l’amélioration de la santé des marocains démunis, je pourrais vous parler de l’exemple de l’AMDAM (www.amdamfr.com) dans laquelle je milite depuis plusieurs années et qui organise des missions médicales humanitaires d’envergure au Maroc, nous offrons la possibilité aux collègues marocains de faire des stages de formation en France, nous équipons les structures de soins au Maroc par le don de quantités importantes de médicaments et de matériel médical, nous faisons opérer en France des dizaines d’enfants issues de milieux défavorisés. Le cas de l’AMDAM n’est pas unique, il existe d’autres associations qui travaillent dans le même champ d’activité et il faudra qu’on réfléchisse à mutualiser nos efforts pour avoir de la synergie dans les actions. L’objectif est d’inscrire ces actions dans un cadre global de co-développement. Secundo, Les CHU au Maroc récemment ouverts manquent d’enseignants, on pourrait imaginer des conventions permettant aux médecins marocains installés à l’étranger de faire de la formation au Maroc. Et puis, on pourrait aussi imaginer des mécanismes incitatifs permettant à ces professionnels de la santé d’investir dans le domaine de la santé au Maroc. Je pense que toutes les options sont ouvertes et il appartient aux membres du réseau et aux autorités marocaines de définir un cadre de travail et un calendrier opérationnel dans l’intérêt du Maroc.

19/5/2011,  Karim Dronet

Source : Nouvelle Tribune

L’île Seguin reprend vie peu à peu. Un pavillon d’information, une vitrine de Renault et un lieu de mémoire accueilleront le public d’ici à septembre dans un bâtiment provisoire.

Au-delà des polémiques liées au projet d’aménagement de l’architecte Jean Nouvel, les annonces d’installations provisoires sur l’île Seguin se poursuivent. Après le jardin éphémère, le cirque, le restaurant… on sait désormais que l’île accueillera également dès cette année un lieu de mémoire dédié à son passé industriel lié aux usines Renault.

Une construction elle aussi temporaire puisque le musée dédié aux Renault doit ensuite théoriquement prendre place dans l’ensemble pensé par Jean Nouvel, au sein d’un édifice de 1000 m2.

Prévu pour voir le jour cet été ou en septembre, le bâtiment provisoire va surprendre autant que le restaurant voisin, dominant les berges sur ses échafaudages. Il s’agit d’un empilage de caisses métalliques intégrant de grands panneaux vitrés qui offrira plusieurs espaces. Il accueillera le pavillon d’information de la Saem Val de Seine Aménagement, jusqu’alors situé rue Yves-Kermen, pavillon qui permet de suivre l’avancée des projets immobiliers sur les ex-terrains Renault du Trapèze. Le public y trouvera aussi une vitrine permettant à Renault de communiquer sur sa gamme d’automobiles, une salle de réunion et des locaux techniques.

Autre attraction : le lieu de mémoire très attendu par les anciens salariés de la marque au losange. Dans les deux salles à l’étage occupées par la Saem et par la scénographie sur la présence de Renault, « les visiteurs se plongeront dans l’histoire de l’île Seguin de 1850 jusqu’à 2030, explique André Moine, le directeur de la Saem. L’avant-Renault, l’ère industrielle et le projet pour l’avenir. »

Les retraités de Renault se réjouissent de conserver une trace du passé sur le site. « Depuis que nous avons fondé l’Atris (NDLR : Association des anciens travailleurs de Renault Billancourt et de l’île Seguin) en 1994, nous nous battons pour l’existence d’un tel endroit », rappelle Arezki Amazouz, le président de l’Atris.

« Le transfert du pavillon de la Saem nous donne l’opportunité de décrire l’histoire de l’île », ajoute Michel Auroy, qui préside Ametis (Association de la maîtrise, de l’encadrement et des techniciens de l’île Seguin). Saem, Atris, Ametis, Renault, historiens… Des représentants de chaque courant attaché à ce territoire chargé d’histoire ont travaillé avec le cabinet parisien Altermuseo, spécialisé dans le conseil en muséologie et muséographie. « Nous avons laissé les associations définir entre elles le contenu proposé », insiste Pierre-Christophe Baguet, le député-maire (UMP).

Les adhérents de l’Atris entendent souligner l’importance de l’action initiée par les ouvriers en Mai 68. « Nous avons proposé quatorze photos en noir et blanc de Gérard Bloncourt, des témoignages vidéo d’ouvriers et de femmes sur ces événements afin de transmettre notre vécu aux visiteurs, aux étudiants, aux journalistes », énumère Arezki Amazouz. Leurs homologues d’Ametis mettent en lumière les avancées technologiques qui ont vu le jour dans les usines surplombant la Seine. « Cette installation va nous permettre de tester le public et de préparer quelque chose de plus costaud pour l’avenir, annonce Michel Auroy. Ça sera peut-être modeste, mais ça aura le mérite d’exister. »

18/5/2011

Source : Le Parisien

De la fiction marocaine à Cannes. Le prestigieux et célèbre Festival international du cinéma, qui se tient jusqu'au 22 mal courant, projette aujourd'hui «Sur les planches», une production marocaine signée Leila Kilani….Suite

A son arrivée au Québec, Souad Bounakhla, aujourd'hui femme d'affaires, a peiné pour trouver un emploi correspondant à ses qualifications. Elle aide aujourd'hui les nouveaux migrants à respecter les exigences du marché de l'emploi québécois…Suite

La Commission européenne est insatisfaite des explications fournies par Paris sur les mesures mises en place pour contrôler les immigrants venus de Tunisie et va demander des clarifications supplémentaires, a indiqué mercredi un porte-parole.
Début mai, Bruxelles avait écrit à Rome pour réclamer des éclaircissements sur les permis de séjour et les documents de voyages délivrés aux Tunisiens afin qu'ils puissent se rendre en France, et à Paris pour réclamer des précisions sur les contrôles effectués dans les zones frontalières avec l'Italie, notamment leur fréquence et leur localisation.

La France a fourni sa réponse le 16 mai et les informations sont en train d'être analysées, mais d'autres éclaircissements vont sans doute être nécessaires, a précisé Marcin Grabiec, porte-parole de la commissaire en charge des Affaires intérieures Cecilia Malmström.
Il n'a toutefois pas voulu entrer dans les détails des demandes de la Commission.

La réponse de L'Italie est arrivée mercredi, et le porte-parole n'a pas été en mesure de fournir de commentaire.

La Commission veut s'assurer que les autorités françaises ne procèdent pas à des contrôles systématiques et permanents qui seraient en contravention avec les règles de l'espace Schengen sans frontières.

Les demandes adressées à l'Italie concernaient les procédures et les critères utilisés pour l'octroi de permis de séjour temporaires aux Tunisiens arrivés illégalement, ainsi que des précisions sur le nombre des bénéficiaires.

L'accueil des migrants tunisiens a provoqué des tensions entre la France et l'Italie, car la question de l'immigration a été placée au coeur du débat politique par l'extrême droite dans ces deux pays.

Des milliers de Tunisiens ont débarqué illégalement sur l'île italienne de Lampedusa depuis la révolution tunisienne et beaucoup souhaitent se rendre en France. Rome leur a délivré des documents leur permettant de quitter l'Italie pour d'autres pays de l'espace Schengen, ce qui a irrité Paris.

18/5/2011

Source : AFP/Romandie

Le ministre espagnol de l'Immigration, Valeriano Gomez, a sévèrement critiqué, mardi, les propos d'un candidat du Parti Populaire de Catalogne (PPC) aux élections municipales du 22 mai sur l'immigration, mettant en garde contre une "dérive dangereuse".

Alberto Fernandez Dias, candidat du PPC à la mairie de Barcelone, avait déclaré la semaine dernière, lors d'un meeting électoral, que certaines maladies autrefois éradiquées en Catalogne ont refait surface avec l'entrée des immigrés, suscitant une vague d'indignation dans cette région du nord-est de l'Espagne.

"Le PP risque d'entrer dans une dérive très dangereuse avec un tel discours sur l'immigration", a déclaré M. Gomez à la radio catalane RAC1, accusant un certain courant au sein de cette formation de "jouer un rôle de proximité avec l'idéologie d'extrême-droite et de xénophobie en Europe".

Après avoir fait état de la prolifération des mouvements d'extrême-droite "dans bon nombre de pays européens", le ministre espagnol a appelé "tous les démocrates et progressistes d'Espagne, de Catalogne et de l'Europe à oeuvrer à la consolidation des politiques d'intégration" des immigrés dans l'espace européen.

Tout en déplorant les propos du candidat du PPC, M. Gomez a fait observer que la réapparition de certaines maladies autrefois éradiquées est due au rythme intense des déplacements des Espagnols dans les autres continents.

Si l'Espagne a accepté d'accueillir des immigrés "c'est parce qu'elle avait besoin d'eux. La main d'Âœuvre étrangère est essentielle notamment pour les secteurs agroalimentaire et des services", a-t-il précisé, avant de souligner la nécessite d'adapter les flux migratoires aux nouvelles contraintes de l'économie espagnole.

Le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, avait condamné, dimanche, les propos tenus par le candidat du Parti Populaire de Catalogne, affirmant que ce genre de discours "est propre" aux partis d'extrême droite européens.
M. Zapatero a également insisté sur le respect de la "dignité" de tous les ressortissants étrangers d'où qu'ils viennent.(MAP)
18/5/2011

Source : MAP

En février 2011, une Caravane est partie de Rabat pour participer à l’Assemblée de la « Charte Mondiale des Migrants » à Gorée, au Sénégal. Elle souhaite partager son expérience le samedi 21 mai  à Rabat…Suite

Médecins ou infirmières dans les anciennes républiques soviétiques ou en Iran, ils sont devenus femme de ménage ou chauffeur de taxi à leur arrivée en Allemagne. Grâce à un projet pilote mis en place par le Land du Brandebourg, à côté de Berlin, ils exercent de nouveau la médecine.

Outre-Rhin, l'immigration est de plus en plus souvent considérée comme une chance, face aux pénuries de main-d'œuvre qualifiée. L'Allemagne manque d'ingénieurs, d'informaticiens, d'ouvriers spécialisés. Et de personnel médical - un déficit qui menace de devenir criant dans une société vieillissante.

Les hôpitaux allemands se disputent les aides-soignantes et il manque 140.000 infirmières à travers le pays. Venues de Russie il y a quatre ans, Lilia, Émilie et Helena étaient infirmières. Et pourtant, leurs compétences n'étant pas reconnues au sein de l'Union européenne, elles étaient au chômage. Elles font partie d'un groupe de 22 infirmières, originaires de Russie, d'Ukraine et d'Iran, qui pourront de nouveau pratiquer en septembre après un an de formation: trois mois de cours de langue et neuf mois de mise à niveau de leurs compétences, ponctués de stages.

«Nous avons encore quelques problèmes pour nous exprimer en allemand, mais nous comprenons tout, confie Lilia Schröder, 47 ans, infirmière. Nous apprenons chaque jour de nouvelles techniques. La formation met davantage l'accent sur la psychologie qu'en Russie. Nous sommes soulagées de pouvoir pratiquer de nouveau notre vrai métier. J'ai travaillé en urologie pendant huit ans à Moscou et je veux apporter mon expérience ici.»

Coût de la formation, financée par les Jobcenters, le Pôle emploi allemand: 5500 euros. «En Allemagne, les études d'infirmière durent trois ans et il en coûte 45.000 euros. Mais nos capacités sont dépassées: nous n'arrivons pas à en former suffisamment. Le recours à l'immigration est une bonne solution», se félicite Ulrich Hörath, responsable du projet au Centre de formation européen de Potsdam.

Une autre expérience a permis à une vingtaine d'immigrés d'exercer à nouveau la médecine à l'issue d'une formation. Depuis quelques semaines, la Dr Zinaida Fomenko est autorisée à porter la blouse blanche. Cette Ouzbeke avait pratiqué la gynécologie dix-neuf ans à Tachkent avant de devenir femme de ménage en Allemagne. «Pourquoi faire travailler des médecins comme femmes de ménage? C'est ridicule. Grâce à notre projet, ils peuvent soigner des gens. Nous allons multiplier ce genre d'initiatives pour les médecins, les infirmières, les éducateurs ou les travailleurs sociaux», explique Karin Weiss, la responsable de l'Intégration du Brandebourg.

D'ici à quinze ans, 5 millions de travailleurs manqueront outre-Rhin, selon la Fédération des chambres de commerce. Le patronat réclame un assouplissement des conditions d'immigration. Selon ses calculs, il faudrait 400.000 immigrés par an pour combler les pénuries de main-d'œuvre spécialisée. Faute de quoi, des entreprises pourraient ne plus être en mesure d'honorer leurs commandes: une menace pour la compétitivité et les exportations, moteur de l'économie outre-Rhin.

Le Brandebourg compte 130.000 immigrés. Un tiers est diplômé d'université, dont une moitié de chômeurs. «Les Länder de l'Ouest les plus industrialisés ont attiré tous les immigrés peu qualifiés pour s'offrir une main-d'œuvre à bas coût, affirme Karin Weiss. Les nouveaux Länder d'ex-RDA ont hérité des diplômés dont personne ne voulait. Aujourd'hui, c'est une chance pour nous. Il est compliqué de changer les mentalités des Allemands pour permettre aux immigrés de travailler, mais c'est positif pour eux et bénéfique pour nous. Même si cela pose des problèmes éthiques, car nous ne pouvons pas dépouiller nos voisins de leurs diplômés qui viendraient chercher un meilleur salaire en Allemagne.» Le gouvernement fédéral vient d'adopter une directive facilitant la reconnaissance de 300.000 diplômes étrangers.

19/5/2011

Source : Le Figaro

La direction de l'institution a refusé de publier dans sa revue un article du chercheur Nicolas Bancel sur la France postcoloniale. L'universitaire Esther Benbassa, qui coordonnait le dossier, fustige cette institution publique, “sa revue officielle” et sa “rédaction aux ordres”. Elle vient de claquer la porte.

iversitaire Esther Benbassa est en colère. Cette spécialiste reconnue de l’histoire du peuple juif vient de claquer la porte de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration s’estimant victime de la censure exercée par le directeur de cette institution publique. La CNHI, ce musée-médiathèque largement méconnu de la Porte dorée à Paris, qui a souffert de la la tutelle publique de feu le ministère de l’Immigration et de l’identité nationnale assure notamment la publication d’une revue bien connue dans le milieu, et vieille de plus de 45 ans, Hommes et migrations. Le prochain numéro à paraître le 20 mai devait comporter un dossier sur La France postcoloniale coordonné par Esther Benbassa.

Travaillant depuis plusieurs mois sur ce recueil d’articles, l’universitaire avait été alertée une première fois, le 5 mai dernier, par un mail de la rédactrice en chef de la revue, Marie Poinsot : « Vous savez que ce thème est sensible pour cette institution. Il peut se passer que certains articles soient refusés tels quels par la direction » avertissait la responsable de cette revue théoriquement gouvernée par les règles de la recherche et du milieu universitaire. Quelques jours plus tard, l’avertissement prend forme : un article de l’universitaire Nicolas Bancel , professeur à l’université de Lausanne, connu pour ses publications sur l’histoire coloniale et postcoloniale, est purement et simplement refusé.

« Style virulent »

Cet article que nous avons pu lire dans son intégralité et dont voici les trois premières pages, est certes critique sur la politique sécuritaire et d’immigration de Nicolas Sarkozy (et notamment sur son discours de Grenoble de juillet 2010) mais il est sourcé et argumenté. Qu’on conteste ou pas l’argumentation de Nicolas Bancel, l’intérêt de cette publication ne faisait guère de doute. Sauf pour Luc Gruson le directeur de la Cité de l’immigration et aussi de la revue qui – par souci de ne pas mécontenter sa tutelle ? – a stoppé net la publication. L’article avait pourtant été envoyé plusieurs mois auparavant et accepté par la rédactrice en chef (elle y faisait référence dans son éditorial), la direction de la Cité a bloqué la publication, estimant que « le style parfois virulent du texte s'apparente plus à une tribune d'expression politique qu'à un article scientifique ».

« En vingt ans de recherche, je n’ai jamais vu ça ! s’étonne l’historien Nicolas Bancel. J’ai produit plus de cinquante articles scientifiques. La revue a réuni son comité de rédaction au dernier moment, juste avant l’impression, pour me demander des corrections en 24 heures, ce qui n’est pas du tout l’usage dans notre milieu universitaire. Pour finalement, refuser ma contribution. J’avais fait lire mon article à plusieurs universitaires spécialistes de ces questions qui m’avaient encouragé à le publier. »

Esther Benbassa, qui a aussitôt décidé de retirer l’intégralité de son dossier dans le prochain numéro de la revue et d’annuler deux journées de colloque à la Cité, réagit dans un mail furieux : « J'abandonne la revue Hommes et migrations et sa rédaction à leur triste condition de revue officielle et de rédaction aux ordres. [...] En une trentaine d'années d'activités scientifiques, poursuit-elle, je ne me suis encore jamais heurtée à de telles manœuvres, ni à pareil manque de professionnalisme. »

La direction de la Cité et celle de la revue – qui sont restées muettes à nos demandes d’interview – ont réagi dans un communiqué pour regretter « l’attitude intransigeante de la coordinatrice et sa décision d’annuler la publication du dossier ». Esther Benbassa et son équipe d’auteurs comptent publier prochainement le dossier, « dans son intégralité », aux éditions La Découverte. Triste consolation : avec cette polémique qui bruisse sur le Net, la direction de la Cité de l’Immigration va donner un écho inespéré, et sans doute un public plus large, à ce dossier sur La France postcoloniale.

18/5/2011, Thierry Leclère

Source : Télérama

Le Raja et le Wydad de Casablanca s'affronteront en match d'exhibition le 29 juin prochain à Paris, apprend-on auprès d'une source responsable du club "rouge et blanc".

Cette rencontre, initialement prévue le 23 juin, vise la consolidation des liens de fraternité et de coopération entre les deux clubs, le rayonnement du football national à l'étranger et son rapprochement des Marocains établis en France et dans les pays européens voisins, selon la même source.

En cas de ce succès de cette expérience, souligne-t-on, ce match gala pourrait être organisé prochainement dans d'autres pays, en Espagne, aux Pays-Bas, en Belgique ou en Italie.

18/5/2011

Source : MAP

Les recteurs de la Grande Mosquée d’Evry-Courcouronnes, Khalil Meroun, de la Grande Mosquée de Strasbourg, Saïd Aalla, et de la Grande Mosquée de Saint-Etienne Larbi Marchiche, volent à la rescousse du Conseil français du culte musulman (CFCM).

Dans un communiqué commun, les trois responsables apportent leur soutien public à son président Mohammed Moussaoui, en proie à de nombreuses difficultés à l’approche des élections du 5 et du 19 juin pour le renouvellement des instances.

« Mohammed Moussaoui qui préside le CFCM depuis juin 2008 a fait preuve tout au long de son mandat d’une gestion à la fois rigoureuse et sereine de cette institution », indiquent les recteurs. Tous trois souhaitent le maintien des élections aux dates prévues et surtout, déclarent leur soutien « plein et entier » à la candidature du vice-président du Rassemblement des musulmans de France (RMF) pour un second mandat, « qui lui permettrait de mener à leurs termes les chantiers qu’il a entamés ».

« Son premier mandat a été marqué par une visibilité accrue du CFCM qui est devenu une voix indépendante, reconnue, utile et nécessaire », ajoutent-ils, mentionnant au passage les avancées entrepris telles que la signature de la convention pour le suivi des actes anti-musulmans en juin 2010 avec le ministère de l’Intérieur.

Toutefois, ce soutien, plus que bienvenu pour M. Moussaoui, ne devrait rien changer au problème posé par la défection de l'UOIF et de la Grande Mosquée de Paris aux prochaines élections, ces dernières appelant toujours à leur report.

18/5/2011

Source : Saphirines

Les deux principaux partis politiques espagnols, le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) et le Parti Populaire (PP-Droite), ont retenu quelque 1.000 immigrés, dans leur majorité des Européens et des Latino-Américains, dans leurs listes électorales pour le scrutin municipal du 22 mai prochain

Le PSOE (au pouvoir) est la formation politique qui présente le plus de candidats d'origine étrangère dans ses listes électorales avec un total de 586 candidatures dont 55 pc sont d'origine européenne, 34 pc en provenance d'Amérique Latine et seulement 11 pc d'Afrique (majoritairement d'origine marocaine) et d'Asie, selon les médias espagnols, qui citent des données publiées par la formation socialiste.

Les candidats latino-américains sont originaires, dans leur majorité, de l'Equateur, de l'Argentine et la Colombie, alors que les Européens proviennent du Royaume Uni, de la Roumanie et de l'Allemagne.

Quant au conservateur Parti Populaire, le principal parti d'opposition donné comme favori dans ces élections à valeur test pour les législatives de 2012, il n'a retenu dans ses listes que 417 candidats d'origine étrangère principalement des Européens : 137 Britanniques, 69 Roumains, 44 Allemands et 24 Français.

Les candidats du PP d'origine latino-américaine sont, quant à eux, peu nombreux avec neuf Péruviens, 8 Argentins, quatre Equatoriens, Cinq Dominicains et quatre Colombiens.

Le Honduras, le Mexique, le Venezuela et le Brésil comptent avec deux candidats chacun, alors que la Bolivie, Cuba et l'Uruguay avec un seul candidat chacun.

Les électeurs espagnols se dirigeront, le 22 mai prochain, aux urnes pour élire leurs représentants dans quelque 8.000 municipalités à travers le territoire dans des élections à valeur test pour les législatives de 2012.

Selon différents sondages, le PP est donné favori et pourrait détrôner le PSOE dans plusieurs municipalités considérées comme des bastions des Socialistes.

Pour la première fois en Espagne, quelque 50.000 ressortissants originaires d'Amérique Latine vont participer à ces élections en vertu d'accords de réciprocité conclus avec leurs pays d'origine, selon des chiffres publiés par l'Institut National des Statistiques (INE).

Février dernier, une centaine d'associations d'immigrés établis en Espagne regroupées au sein de la plate-forme "Tous égaux, tous citoyens", avait lancé une campagne pour le vote de tous les immigrés établis en Espagne aux élections municipales du 22 mai sous le slogan "Ici je vis, ici je vote".

La plate-forme, qui regrette que près de deux millions d'immigrés qui vivent et travaillent en Espagne ne vont pas pouvoir élire leurs représentants, estime que cette situation "limite leurs droits fondamentaux, réduit le sentiment d'appartenir à ce pays et porte préjudice à la démocratie".

La campagne "Ici je vis, ici je vote" milite pour la reconnaissance des droits politiques des étrangers en Espagne et aspire à une modification de l'article 13.2 de la Constitution espagnole pour permettre la participation politique de tous les immigrés résidant en Espagne, sans avoir besoin que leur pays d'origine soit lié avec l'Espagne par un accord de réciprocité.    

18/5/2011

Source : Casafree

L’université Ibnou Zohr Master Migration et développement durable 19 Mai 2011 à 15 h salle n° 45 Agadir

Cadre général de l’atelier de concertation

La migration clandestine des mineurs non accompagnés en partance des pays du Maghreb est un phénomène qui inquiète de plus en plus l’opinion publique et toutes les forces vives, aussi bien, des pays de provenance que de destination. Ce phénomène qui est devenu une manifestation migratoire consolidée est en croissance constante depuis les années 90.

Les émigrés mineurs partagent certains traits communs, puisqu’ils sont constitués essentiellement des garçons dont la moyenne d’âge est de 13-15 ans. Malgré leur jeune âge, ils témoignent dans leur majorité d’une grande maturité, spécialement dans la détermination à concrétiser leur projet migratoire pour le but d’améliorer leur situation personnelle et familiale puisqu’ils proviennent des quartiers périphériques des grandes villes marocaines ou des zones rurales les plus pauvres. Bon nombre d’entre eux ont abandonné l’école au cours de la sixième année du primaire ou la première année du secondaire. Ils ont travaillé par la suite comme apprentis dans des conditions précaires. Ils sont dotés d’une grande mobilité géographique, motivée par la réussite de leurs objectifs. L’acte d’émigrer pour ces mineurs n’est pas individuel, puisque la majorité des mineurs candidats à l’émigration le font au sein d’un petit groupe.

Sur la base de ces constats, l’association Tanmia.ma s’est mobilisée en 2008 dans le cadre du projet intitulé « Appui aux initiatives de prévention de la migration illégale des mineurs non accompagnées » / appuyé par PNUD et la Coopération Italienne, pour contribuer à la protection des droits des migrants mineurs non accompagnés en se basant sur l’approche de la recherche action

A l’issu de ce projet, Tanmia a développé un kit pédagogique qui contient à la fois des dessins animés, une bande dessinée et une pièce théâtrale sur la question de la migration illégale des mineurs. Le kit pédagogique était le fruit d’un travail de concertation collective et de mobilisation de proximité, via les l’organisation des ateliers de concertation avec les associations et des focus group avec les enfants candidats à la migration Dans le cadre du parcours de concertation et de collaboration mis en place par Tanmia, avec les différentes composantes de la société civile, notamment les acteurs associatifs et les chercheurs universitaires académiques. Tanmia lance un processus de concertation autour de la question de la migration des mineurs non accompagnés. Cette concertation s’inscrit dans le cadre d’une collaboration avec l’université Ibnou Zohr et spécialement le Master « Migration et Développement Durable » et aussi en collaboration avec l’association des chercheurs en migration et développement durable. Et ce dans le cadre du projet mineurs migrants mis en place par l’association Tanmia en partenariat avec l’ONG italienne CISS (Cooperazione Internazionale Sud Sud) et avec l’appui financier de l’union Européenne.

Objectifs de l’atelier…Suite

La Commission mixte maroco-espagnole chargée de l'Opération Transit 2011 a tenu, mercredi à Madrid, une réunion axée notamment sur les dispositifs opérationnels mis en place par les deux parties pour le bon déroulement de cette opération.

 Cette réunion a été coprésidée par Khalid Zerouali, wali, directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l'Intérieur, et Justo Zambrana Pineda, sous-secrétaire d'Etat espagnol à l'Intérieur.

Les discussions ont porté sur les dispositifs opérationnels mis en place de part et d'autre pour le bon déroulement de cette opération, en rapport avec quatre axes essentiels : la fluidité, la sécurité et la sûreté, les mesures d'assistance et de proximité, ainsi que les actions de communication.

S'exprimant lors d'un point de presse conjoint au terme de cette réunion, M. Zerouali a mis l'accent sur le rôle de la Fondation Mohammed V pour la solidarité qui a mis en place un dispositif d'assistance sociale d'envergure aussi bien au Maroc qu'à l'étranger.

La Fondation Mohammed V pour la solidarité, qui "fournit une panoplie de services à nos compatriotes concernées par l'Opération Transit, investira cette année davantage de moyens pour garantir les meilleures prestations aux Marocains résidant à l'étranger (MRE)", a-t-il dit.

Il a, en outre, insisté sur les actions prévues visant à réussir l'adéquation entre la fluidité du trafic, le confort des passagers et les contrôles frontaliers, dont un plan de flotte cohérent intégrant 38 navires et 12 opérateurs maritimes et offrant une capacité journalière de 75.000 passagers et 20.500 véhicules.

M. Zerouali a évoqué aussi la mobilisation d'une enveloppe de 15,1 millions de dirhams pour la mise à niveau des infrastructures portuaires à Tanger, Nador et Al Hoceima.

Il a mis en exergue l'encadrement médical et sanitaire le long des axes routiers, ainsi que la stratégie de communication multimédia qui sera mise en œuvre au profit des ressortissants marocains résidant à l'étranger, notamment pour la vulgarisation des informations pratiques.

 M. Zerouali s'est félicité à cette occasion de la qualité du travail accompli et de la collaboration "sincère et ouverte" avec le gouvernement espagnol pour la réussite de cette opération "unique et inédite qui permet de gérer des flux qui peuvent atteindre trois millions de personnes dans les deux sens".

Il a relevé que les performances atteintes dans ce cadre sont "optimales", citant à titre d'exemple les temps d'attente au niveau des ports, passés de 36 heures il y'a dix ans, à une heure en 2010.

18/5/2011

Source : MAP

Un violent séisme a frappé, le 11 mai, la ville de Lorca, en Espagne. Aucune victime marocaine n’a été comptée parmi les 9 morts et les centaines de blessés. Cependant, les logements d'un millier de ressortissants marocains auraient été touchés.

La ville de Lorca, située au sud est de l’Espagne, a subi, mercredi 11 mai, un violent tremblement de terre de magnitude 5,1 sur l'échelle de Richter. Le bilan fait état de 9 morts et de centaines de blessés. Aucun des 7000 ressortissants marocains que compte cette ville, ne figure parmi les victimes. Cependant, un millier de Marocains seraient sans abris, estime Jamal Azouaoui, chargé de communication auprès du ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger.

Le gouvernement marocain prendra en charge les frais de transport des Marocains souhaitant être rapatriés et dont les logements sont jugés « inhabitables », précise Jamal Azzouaoui. Une délégation marocaine, conduite, notamment, par Ahmed Souilem, ambassadeur du Maroc en Espagne, a fait le déplacement, samedi 14 mai, afin d’évaluer la situation des Marocains affectés par ce séisme. La délégation marocaine s’est entretenue avec le délégué du gouvernement central espagnol dans la région de Murcie, Rafael Gonzalez Tovar.

Les deux parties ont discutés, notamment, des principales inquiétudes de cette communauté marocaine. Elle s’est retrouvée sans maisons et demande à ce que ses habitudes socioculturelles liées à l’hébergement ainsi qu’à la restauration soient prises en compte. Des aides continueront à être accordées par le gouvernement espagnol aux sinistrés, espagnols et marocains, pour leur permettre de trouver un logement provisoire en attendant la reconstruction de leurs habitations.

17/5/2011, Ghita Ismaili

Source : Yabiladi

 

La troupe de théâtre "Founoune" se produira le 25 mai courant à Malaga (Sud de l'Espagne) avec la représentation de sa nouvelle pièce "Bent Chaab 2", à destination de la communauté marocaine établie dans la région.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre du programme d'action culturelle mis en place par le ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger, en vue de promouvoir le dialogue des cultures, faire connaitre aux nouvelles générations des Marocains et aux Européens l'identité culturelle nationale et resserrer les liens d'appartenance avec le pays d'origine.

Le spectacle sera donné en partenariat avec l'association locale "les mains libres multi-nationalités".

La pièce est interprétée par des acteurs populaires comme Kamal Kadhimi, plus connu sous le nom de "Hdidan", Fatima Benmeziane, Ahmed Ennaji, Mustafa Tahtah et Hassan Mikiat, sur un texte d'Anouar El Joundi, une mise en scène de Hajar El Joundi et une scénographie d'Abdessamad El Kawkabi.

"Bent Chaab 2" met en scène une jeune diplômée au chômage issue d'une famille très modeste qui, face à l'impossibilité de décrocher un poste correspondant à son diplôme, accepte d'être servante chez une vieille dame.

Excédée par la cupidité de ses héritiers, cette dernière léguera, à sa mort, la plus grande part de son héritage à la jeune Souad. Une décision surprenante qui ouvrira la porte devant une série de quiproquos.

Cette pièce amusante traite de nombre de sujets intéressant les Marocains d'ailleurs, comme l'intégration et le nouveau code de la famille.

En 2010, la troupe "Founoune" avait effectué une tournée dans plusieurs villes espagnoles avec sa célèbre pièce "Laliyati.com", avec le soutien du ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger, l'ambassade et les consulats du Maroc en Espagne.

17/05/11

Source : MAP

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