Mise en place d'une caravane de magistrats pour encourager les couples à officialiser leurs unions. Une campagne pour les couples mixtes et les Marocains résidant à l’étranger.
Le département de la Justice semble être décidé à éradiquer le phénomène de mariages par Fatiha qui sévit encore dans les campagnes et les régions montagneuses et désenclavées du Royaume. En effet, après avoir mené une première campagne de sensibilisation qui a duré cinq ans (2004-2009) et qui a contribué à la régularisation de la situation de 20.000 couples annuellement, le ministère lance une deuxième campagne qui durera jusqu'en 2014.
Objectif : officialiser le maximum de mariages. Et pour se faire, le ministère reste flexible. Le tribunal admettra toutes les preuves témoignant de la régularité de ce mariage, y compris les expertises et les tests ADN. Le ministère qui veut surmonter les erreurs ayant marqué la première édition de cette campagne se montre très optimiste quant aux résultats de cette campagne. «Nous avons mis en place une batterie de mesures afin de faciliter aux familles la régularisation de leur situation. Notre but est de convaincre le maximum de couples à officialiser leurs mariages dans le délai fixé», indique Brahim Lisser, directeur des affaires civiles au ministère de la Justice. Le département a procédé dans ce sens à la mise en place d'un corps de tribunal ambulant composé de trois juges, d'un représentant du parquet et d'un greffier.
Ce dernier se déplace jusqu'aux régions qui connaissent des taux de mariages très élevés dans un souci de rapprocher l'administration du citoyen. Selon M. Lisser, le ministère a relevé que plusieurs familles s'abstiennent de régulariser leurs situations parce qu'ils trouvent des difficultés à se déplacer jusqu'au tribunal. «Nous avons pensé donc à aller rencontrer la population, l'informer, la sensibiliser et officialiser les mariages qui remplissent les conditions nécessaires. Cette opération est menée conjointement avec les autorités locales qui apportent un grand soutien à cette opération», ajoute ce responsable. Notons que cette nouvelle «caravane» judiciaire s'est déjà rendue dans plusieurs communes rurales, notamment celle de Melloussa, de Asni et d'Ourika de Hiadna et de Oulad Yaagoub. Cette dernière a visité aussi les souks hebdomadaires dans les régions les plus reculées pour sensibiliser et encourager les familles à entreprendre les démarches nécessaires pour la régularisation de leur situation.
«Il a fallu d'abord informer les gens de l'importance d'avoir un acte de mariage. Les gens ignorent toujours l'utilité d'un tel papier et les droits qu'il pourra garantir à la femme et aux enfants », souligne M. Lisser. En effet, l'absence d'un acte de mariage officiel prive les familles en question du livret de famille. Par conséquent, la femme ne pourra pas obtenir ses droits en cas de séparation (pension alimentaire, reliquat de la dot). En outre, le mariage par Fatiha ne permet pas aux enfants nés de cette union de jouir de leurs droits naturels (nom, héritage...). Par ailleurs, la délivrance de bon nombre de pièces administratives reste conditionnée par la présentation de ce document. «Cette pratique est inacceptable au 21e siècle. Le Maroc mène de grands chantiers pour éradiquer la pauvreté et relever le défi de la mondialisation. La population est appelée à s'inscrire dans cette dynamique. On ne pourra plus tolérer de voir un Maroc qui avance à deux vitesses. Les gens doivent comprendre que sans acte de mariage ils ne pourront pas envoyer leurs enfants à l'école », s'indigne ce responsable.
Le ministère de la Justice affiche clairement sa volonté d'éradiquer complètement ce phénomène, mais qu'en est-il pour la population elle-même ? Selon certains observateurs, nombreuses sont les familles qui choisissent de recourir à cette forme de mariage volontairement pour éviter les complications des procédures. Ces familles sont souvent des analphabètes et habitent dans des zones enclavées loin des tribunaux et ne disposant pas d'Adouls. Ainsi, face à ces contraintes, ils recourent au mariage de la Fatiha qui est une forme de mariage très tolérée dans les campagnes pour rendre public leur mariage et afin que le couple soit admis à vivre en communauté par l'entourage. «Certains couples recourent par contre à ce mariage volontairement pour détourner la loi notamment dans le cas où le mari est polygame ou encore la mariée est mineure. Il a été noté même le recours de certains officiers à cette pratique pour éviter d'obtenir une autorisation de la hiérarchie », explique une source proche du dossier. Pour le directeur des affaires civiles, le département de la Justice gère toujours les dossiers de régularisation de mariage avec bonne foi. «Nous croyons toujours que ces gens n'ont pas encore officialisé leurs unions parce qu'ils n'ont pas pu le faire et nous traitons toujours leurs dossiers sur cette base», conclut M. Lisser.
Une campagne pour les couples mixtes et les MRE
Selon le directeur des affaires civiles au ministère de la Justice, la deuxième campagne de régularisation de mariages par la Fatiha vise aussi les mariages contractés par les Marocains résidents à l'étranger et les mariages mixtes. Selon ce responsable, nombreux sont les Marocains qui contractent des mariages civils avec les ressortissants de leur pays d'accueil, sans les inscrire auprès des autorités compétentes. Ainsi, les enfants nés hors du Maroc d'un père étranger ne pourront pas prouver leur filiation puisqu'ils sont privés du livret de famille.
Dans ce sens, un appel est lancé à ces couples pour s'inscrire dans les consulats marocains à l'étranger afin de pouvoir bénéficier de cette campagne.
22/3/2011, Yousra Amrani
Source : Le Matin
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) explique lundi qu'il ne participera pas au débat organisé le 5 avril par l'UMP sur la laïcité et l'islam, déplorant que soit remise en cause l'adhésion des musulmans de France aux valeurs de la République.
Dans un communiqué, le CFCM rapporte avoir reçu ce lundi à son siège parisien le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé. "Cette rencontre a permis de lever un certain nombre de malentendus", assure le président du CFCM Mohammed Moussaoui, dans ce communiqué.
Cependant, "les musulmans de France ne comprennent pas et n'acceptent pas que certains, ouvertement ou insidieusement, mettent en doute leur adhésion pleine et entière aux valeurs de la République".
Le CFCM, qui a déjà plusieurs fois critiqué le débat UMP du 5 avril, "ne compte pas y participer en tant qu'institution".
"Cela ne préjuge pas de l'éventuelle participation à ce débat d'autres personnalités musulmanes", note cette instance. Mais pour elle, "le dialogue permanent et transparent avec les pouvoirs publics reste le cadre institutionnel le plus approprié pour discuter des questions liées à l'exercice du culte musulman en France".
Le CFCM ajoute tenir de Jean-François Copé que "des propositions sur l'exercice des cultes notamment musulman devraient être annoncées" lors du débat UMP du 5 avril. AP
21/3/2011
Source : AP/Nouvel Observateur
Le 9 janvier 2010 à Rome, des manifestants tiennent une banderole où l'on peut lire « (In)tolérance excessive ». Deux jours
« Le gouvernement dépense beaucoup plus d'énergie à rendre les immigrants et les Roms responsables des problèmes de l'Italie qu'il ne fait d'efforts à mettre un termes à la violence dont ils sont les victimes. Les déclarations alarmistes du gouvernement sur une invasion en provenance Afrique du Nord de ‘proportions bibliques’ est le tout dernier exemple de ce discours irresponsable. Les autorités ont le devoir de protéger les immigrants et des Roms contres les attaques. »
Judith Sunderland, senior chercheuse pour l'Europe de l'Ouest à Human Rights Watch
(Rome, le 21 mars 2011) - Le gouvernement italien manque à son obligation de prendre des mesures efficaces pour prévenir et réprimer la violence raciste et xénophobe, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd'hui. Les immigrants, les Italiens d'origine étrangère, et les Roms ont été victimes d'attaques brutales en Italie ces dernières années.
Le rapport de 71 pages, intitulé « Everyday Intolerance: Racist and Xenophobic Violence in Italy » (« L'intolérance au quotidien : Violence raciste et xénophobe en Italie ») constate l'échec de l'État à prendre des mesures efficaces contre les crimes haineux. Les autorités italiennes minimisent l'ampleur du problème, condamnent rarement les attaques et les poursuites au motif de violence raciale sont rares. L'insuffisance de formation des forces de l'ordre et du personnel judiciaire et le recueil trop parcellaire des informations jouent une part essentielle dans cette situation. Le discours politique, les politiques gouvernementales et la couverture des médias associant les immigrants et les Roms à la délinquance exacerbent encore le climat d'intolérance.
« Le gouvernement dépense beaucoup plus d'énergie à rendre les immigrants et les Roms responsables des problèmes de l'Italie qu'il ne fait d'efforts à mettre un termes à la violence dont ils sont les victimes », a déclaré Judith Sunderland, senior chercheuse pour l'Europe de l'Ouest à Human Rights Watch. « Les déclarations alarmistes du gouvernement sur une invasion en provenance Afrique du Nord de ‘proportions bibliques' est le tout dernier exemple de ce discours irresponsable. Les autorités ont le devoir de protéger les immigrants et des Roms contres les attaques. »
Plusieurs villes d'Italie ont été le théâtre d'attaques individuelles et de violences collectives dirigées contre les immigrants, les Roms et les Italiens d'origine étrangère. Une foule incontrôlée a saccagé des campements de Roms à Naples en mai 2008 et agressé des saisonniers africains à Rosarno, en Calabre, en janvier 2010. Un groupe d'au moins 15 personnes ont attaqué un bar bengali à Rome en mars 2010.
L'administration a enregistré 142 crimes haineux au cours des neuf premiers mois de 2009 alors qu'une organisation italienne de lutte contre le racisme recensait sur la même période 398 mentions de tels crimes dans les médias, avec 186 agressions physiques (dont 18 ayant eu une issue fatale).
On relève parmi les agressions individuelles, le meurtre d'Abdoul Guiebre, un Italien originaire du Burkina Faso, en septembre 2008, matraqué à mort dans une rue de Milan après un larcin dans un café ; le passage à tabac d'un Chinois, à Rome, en octobre 2008, alors qu'il attendait un bus ; et, en février 2009, dans une ville près de Rome, l'attaque contre un Indien, roué de coups et embrasé après avoir été aspergé d'essence.
Human Rights Watch a aussi établi l'existence de violences choquantes contre des Roms lors de l'expulsion de leur campement par des unités de police et alors qu'ils étaient détenus par la police ou des carabinieri (forces militaires de gendarmerie).
La loi italienne de 1993, qui prévoit des peines de prison pour des crimes aggravés par la motivation raciale, ne joue pas le rôle qu'on attendait d'elle, a déclaré Human Rights Watch. Le ministère public et les juges choisissent souvent d'interpréter la loi comme ne s'appliquant qu'aux cas où la haine raciale a été la seule motivation, ce qui permet de traiter des crimes racistes graves comme de simples voies de fait. Dans l'affaire du meurtre d'Abdoul Guiebre, par exemple, le ministère public a poursuivi comme pour un crime ordinaire, malgré les insultes racistes proférées lors de l'attaque. La loi est toujours muette pour les crimes dont le motif est l'identité ou l'orientation sexuelle.
La violence extrême contre les saisonniers africains à Rosarno, en Calabre, pendant trois jours d'émeutes en janvier 2010, ponctuées par des fusillades à partir de voitures et qui a fait 11 blessés graves parmi les immigrants, n'a pas abouti à des poursuites ni à des condamnations pour crimes raciste. Seuls trois Italiens ont été poursuivis et condamnés pour ces violences. Des habitants et des policiers ont aussi subi des blessures, certaines d'entre elles causées par les immigrants au cours de batailles rangées contre leurs attaquants.
La motivation raciste est rarement évoquée lors de ces affaires et les autorités italiennes ont suivi cette tendance en minimisant le caractère raciste des violences de Rosarno. Le gouvernement italien ne recueille ni ne tient de statistiques par type de crime ou de poursuites. Pour arguer de la rareté des violences à motivation raciste, les autorités soulignent le faible nombre des plaintes officielles et des poursuites, ignorant que ces violences font rarement l'objet d'une plainte et que les outils manquent pour correctement les identifier.
« Le gouvernement italien prétend que la violence raciste est l'exception », a commenté Judith Sunderland. « Mais si vous êtes un Italien d'une minorité ethnique, un Rom ou un immigrant, la vérité est qu'elle n'est que trop répandue Il faut reconnaître l'ampleur du problème pour être capable de lui faire face. »
Une conséquence de l'incapacité des autorités à reconnaître ces crimes de haine comme un problème important est que le personnel de police et les procureurs ne reçoivent pas une formation spécialisée systématique pour identifier, ouvrir une enquête et lancer des poursuites.
Les Roms, qui appartiennent à la minorité la plus vilipendée aujourd'hui en Italie, sont particulièrement vulnérables aux harcèlements et aux mauvais traitements quand ils sont expulsés de leurs campements et quand ils sont détenus par la police ou la gendarmerie, a déclaré Human Rights Watch. Les graves allégations de violence exercées par les forces de l'ordre ne faisant l'objet d'aucune enquête et la violence populaire contre leurs campements bénéficiant d'une quasi-impunité, de nombreux Roms n'ont pas ou de confiance dans les institutions publiques.
« Beaucoup de clandestins et de Roms ont tout simplement trop peur pour aller se plaindre à la police », a affirmé Judith Sunderland. « Le gouvernement doit faire beaucoup plus pour encourager les plaintes et obtenir la confiance de ces communautés particulièrement vulnérables. »
Le discours politique et la couverture médiatique qui associent les immigrants et les Roms à la criminalité nourrit dangereusement le climat d'intolérance dans un pays qui a connu une augmentation spectaculaire de l'immigration au cours des 10 dernières années.
Depuis 2008, l'alliance du gouvernement du premier ministre Silvio Berlusconi avec le parti ouvertement anti-immigré de la Ligue du Nord, a permis d'adopter des décrets « en urgence » et d'ouvrir la voie à des mesures énergiques contre les sans-papiers et les Roms : une loi est passée qui punit d'une lourde amende l'entrée et le séjour clandestin en Italie. Les parlementaires d'un bord à l'autre du spectre politique ont adopté une rhétorique anti-Rom et anti-immigré.
Ce rapport de Human Rights Watch contient des recommandations concrètes à l'intention du gouvernement italien pour qu'il renforce sa réponse à la violence raciste, notamment :
Condamner de manière vigoureuse et cohérente, et au plus haut niveau, la violence raciste et xénophobe.
Réformer le droit pénal en sorte que la haine puisse être un motif retenu, même lorsque les auteurs ont des motifs mixtes, et qu'au minimum aussi soit incluse aussi l'orientation et l'identité sexuelle.
Assurer aux forces de l'ordre et aux procureurs une formation obligatoire pour qu'ils puissent identifier les crimes motivés en tout ou en partie par l'appartenance ethnique ou l'origine étrangère des victimes, enquêter et ouvrir des poursuites.
Recueillir et publier régulièrement des statistiques complètes sur les crimes haineux.
21/3/2011,
Source : Site du HRWLes politiques d'intégration ont un succès considérable dans la Communauté Valencienne. Une étude montre que plus des deux tiers des 893 000 immigrés résidant dans cette communauté autonome espagnole veulent y rester, autant pour la qualité de vie que pour des raisons de travail. La qasi totalité estime par ailleurs que les efforts d'intégration doivent être fournis par l'ensemble de la société sur la base de valeurs partagées et du respect des lois.
A l'occasion de la Semaine de lutte contre le racisme, la Fondation Santa Maria et l'Observatoire valencien de l'immigration ont présenté, lundi 21 mars, une étude sur les attitudes des personnes immigrées et étrangères face aux politiques d'intégration de la Communauté Valencienne. Tandis qu'un rapport récent du German Marshall Fund révélait qu'une majorité d'Espagnols (58%) considérait les politiques d'intégration comme un échec, les concernés eux-mêmes, dans cette région de Valence, pensent le contraire. 893 000 immigrés vivent dans la Communauté Valencienne, dont 75 000 Marocains. La plupart s'estime satisfaite de la vie en Espagne.
Vivre et travailler en Espagne
Ainsi, 72 % des immigrés résidant dans cette région désireraient y rester définitivement, selon l'étude reprise par l'agence de presse Europa Press. L'attachement à l'Espagne se traduit plus fortement concernant le vivre-ensemble. 87% des personnes interrogées se disent satisfaites de leur vie sociale. La vie familiale serait également une forte base de satisfaction pour 84% des ressortissants étrangers.
66% se disent satisfaits de leur situation de travail et d'étude. En même temps, le chômage reste la principale préoccupation pour trois quarts des immigrés dans la Communauté Valencienne. Le chômage et la crise économique représentent des « obstacles pour l'intégration ». La crise des valeurs de la société actuelle inquiète moins d'immigrés, même si le pourcentage reste élevé (50%).
Intégration : Efforts à faire de part et d'autre
La politique d'intégration des immigrés n'est pas mis en cause. 8 immigrés sur 10 pensent que les lois espagnoles sont les principaux repères pour réguler la vie en commun. L'intégration est considérée comme un tâche commune, la société toute entière en est responsable. Plus de 80% des immigrés pensent que la tolérance, la démocratie, la liberté d'expression et le respect des autorités doivent être partagées tant par la société d'accueil que par les immigrés.
Le directeur général de l'Immigration et de la Coopération du gouvernement de la Communauté Autonome de Valence, Josep Maria Felip, a insisté lors de la présentation de l'étude, sur le fait qu'il n'existe « nulle part au monde un modèle idoine d'intégration ». Les résultats de l'étude démontrent tout de même le succès des efforts consentis et « encouragent à continuer le travail ».
21/3/2011, Frederic Schmachtel
Source : Yabiladi
Une journée d'étude consacrée à la présentation du "Guide d'accompagnement des femmes marocaines immigrées", sera organisée, mercredi à Rabat, à l'initiative du ministère chargé de la Communauté marocaine résident à l'étranger.
Cette journée s'inscrit dans le cadre de la stratégie Genre du ministère qui vise la promotion et la défense des droits des femmes marocaines résidentes à l'étranger, indique lundi un communiqué de ce département.
Cette rencontre, qui se tiendra à l'occasion de la journée mondiale de la femme, permettra la mise en exergue des grands axes de ce Guide en matière d'accompagnement institutionnel, social et juridique des femmes marocaines établies à l'étranger.
Ce guide a été élaboré avec l'appui du programme "FAES" de l'Agence canadienne du développement international.
21/03/11
Source : MAP
S'il est un sentiment qui taraude Amina Rezki ce peintre belgo marocain reconnu par ses aînés, est celui de pouvoir exposer dans son pays d'origine le Maroc.
De prime abord elle confie ce souhait à la Map lors du vernissage de son exposition à la galerie bruxelloise "Magh" dédiée au développement de la culture maghrébine .
" Mon but est de revenir au Maroc avec quelque chose dans les mains, c'est un besoin pour moi de pouvoir exposer dans mon pays "? clame-t-elle la mine avenante et le verbe spontané.
Ayant quitté à l'âge de cinq ans Tanger sa ville natale pour immigrer en 1967 avec ses parents en Belgique, aujourd'hui Amina Rezki ressent la nécessité d'un retour vers ses racines. Le besoin oppressant et pressant de retrouver son identité première, pénétrer ce Maroc profond et découvrir les courants de la peinture contemporaine de sa terre natale.
Aucun lien pourtant mais l'artiste parvient à connaître Fouad Bellamine, Mahi Bine Bine, Tibari Kantour qui tous apprécient son travail et l'incitent à venir au pays.
L'invitation n'est pas une complaisance de la part de ces peintres de renom car les toiles méritent le détour tant elles apportent des éléments inhabituels et éduquent notre regard en l'élargissant sur l'espace coloré.
Dans la série de toiles où chacune à son titre " retournement ", " le miroir ", " le gris ", ligne rouge ", le peintre pudique s'exprime sous forme de rébus pour conter l'histoire silencieuse qui est également celle d'une maman de huit enfants.
Singulier et magnifique, le résultat est merveilleux et reflète bien au-delà d'une passion innée un travail expérimental entamé depuis 1982 date de son entrée à l'école des Arts de Bruxelles, réputée l'une des toutes premières d'Europe.
Diplômée également en Histoire de l'Art de l'école d'Art graphique d'Uccle, Amina Rezki n'est pas uniquement un pur produit académique.
Enfant, elle fut influencée par son père qui dessinait puis par les bonnes sœurs de l'école catholique de Bruxelles. Ces dernières lui avaient offert pour ses dix ans l'encyclopédie de Rubens qu'elle avait fini par recopier intégralement pour meubler ses moments de solitude.
A travers les modèles de Rubens, elle avait cherché dès sa prime enfance à comprendre ce que la peinture pouvait apporter à quelqu'un et bien plus tard ce sont Bacon et Paul Klee qui avaient apporté des éléments de réponse.
La vie ne fut pourtant pas facile pour cette artiste battante. Après plusieurs expositions collectives, Amina Rezki se fait un " nom " sur la place et monte sa première exposition individuelle.
Ses tableaux magnifiques, en grands et petits formats sont à l'acrylique et à l'encre de chine sur du papier marouflé et réalisés avec la plume, le fusain ou encore le crayon.
Le résultat est singulier même si le point de départ de l'œuvre globale est fait à partir d'un rien. "Une tâche jetée sur la toile déclenche mon imaginaire qui construit progressivement l'ensemble ", explique-t-elle.
Amina Rezki est donc une artisane de la toile. Elle est ce peintre laborieux qui n'attend pas dans son atelier que l'inspiration lui tombe du ciel. Tous les jours, elle travaille, tous les jours elle est devant son chevalet et tous les jours elle défie la toile blanche.
Lentement l'œuvre dans une palette argileuse mais où jaillissent des tons plus chauds et des coulures émerge pour offrir une réelle jouissance picturale.
C'est cette œuvre qui témoigne du dédale d'une expérience que l'artiste exposera en mai prochain à la galerie " AB " de Rabat.
21/3/2011, Shéhérazade Alaoui
Source : MAP
Pour la 6 ème année consécutive, le Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, commémre le 21 mars, Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale, aux fins de sensibiliser et mobiliser nos populations à la nécessité de combattre le racisme avec détermination…Suite
Inquiet de voir les religions et la laïcité instrumentalisées, le grand rabbin de France, Gilles Bernheim, doute de l'opportunité du débat organisé par l'UMP sur la laïcité et l'islam. Il participera néanmoins à la convention organisée par le parti présidentiel sur ce sujet le 5 avril…Suite
Salim Jay a commencé par publier une Anthologie des écrivains marocains de l'émigration, avant de nous offrir cet excellent ouvrage: Littératures méditerranéennes et horizons migratoires. Une vraie promenade à travers le temps et l'espace et des textes de grande qualité, dans le dédale complexe et émotionnellement fort des esprits de ces auteurs de la migration…Suite
Familiers du regard à binocles du père, puis du carré blond de sa fille, les Français d'origine marocaine maîtrisent le discours Front National. Et en parlent sans peur réelle. Tout au plus de la résignation face à la montée en puissance du parti, à la télé et dans les esprits. Inès, 30 ans, cadre supérieur dans le 93, née dans la Creuse : « Il faut arrêter, elle n'est pas du tout jlippa n te. C'est juste une femme plus intelligente que la normale, qui véhicule des idées à scandale mais qui n'a pas de projet. Elle ne va convaincre personne. Samir, 65 ans, ancien employé d'hôtel et installé dans le 20ème arrondissement à Paris depuis 33 ans…Suite
Comment, sans grand changements dans les textes, aboutir à pointer un peu plus du doigt les immigrés en Allemagne ? Le dernier projet de loi du gouvernement allemand en donne un exemple : Quelques formules, avec beaucoup de sous-entendus, suffisent. Insister sur l'obligation de participer aux cours d'intégration, par exemple, alors que ces cours sont encore loin de donner les résultats espérés. Autre moyen : Ressasser le sujet des mariages forcés et les mariages en blanc.
Jeudi 17 mars, le parlement allemand a voté un projet de loi relatif aux mariages forcés et au droit de séjour des étrangers et des demandeurs d'asile. Avec les voix de la coalition gouvernementale des conservateurs (CDU/CSU) et des libéraux (FDP), le Bundestag a décidé, entre autres, de mettre en place une législation spécifique aux mariages forcés. Autre mesure : réussir les examens des cours d'intégration est une condition pour obtenir une carte de séjour permanente, et être « bien intégré » peut permettre à des jeunes étrangers (16-21 ans) tolérés en Allemagne d'obtenir un titre de séjour.
Mariages forcés, mariages en blanc
« Pour protéger les concernés, le combat contre les mariages forcés doit être renforcé », stipule le texte. L'opinion publique doit également être sensibilisée à « l'injustice qui est inhérente à tout mariage forcé ». Mais à part instaurer le mariage forcé comme délit à part, alors qu'il relevait auparavant de la catégorie de l'abus de force, les moyens juridiques pour protéger les victimes n'ont pas beaucoup évoluées. Notamment, la peine maximale reste inchangée (5 ans); raison pour Josef Winkler, député des Verts au parlement allemand, de qualifier ces mesures de « purement symboliques ».
En revanche, le texte prévoit de rallonger la durée minimale qu'un étranger ou une étrangère doit être marié(e) avec un(e) Allemand(e) à 3 ans avant de pouvoir obtenir un titre de séjour allemand. L'abaissement en 2000 de cette période à 2 ans aurait « augmenté l'invite » pour faire des « mariages blancs ». Pour Josef Winkler, cette mesure va à l'encontre même de l'objectif affiché, de protéger les victimes de mariages forcés.
Participer aux cours d'intégration, une obligation nouvelle ?
Le projet de loi contient également l'obligation de participer aux cours d'intégration et de passer les examens pour pouvoir prétendre à un titre de séjour permanent. Comme l'explique cependant Özlem Topçu, des mesures très strictes étaient déjà appliquées à la personne ne participant pas à ces cours. Selon cette journaliste de l'hebdomadaire Die Zeit, la seule réelle nouveauté consiste dans la restriction à un an des titres de séjours que l'on peut avoir tant que l'examen des cours d'intégration n'a pas été obtenu.
Une nouvelle fois, cette loi semble relever plus de la symbolique que de réels changements sur le fond. Mais le symbole est fort. « L'impression que ce projet de loi doit évoquer, est : Les migrants prennent pas mal de temps à apprendre l'allemand », estime Özlem Topçu.
Une autre mesure consiste à établir aux jeunes étrangers entre 15 et 21 ans un droit de séjour spécifique. Ils pourront avoir un titre de séjour permanent, mais à condition qu'ils prouvent leur « bonne intégration » en Allemagne. Devoir prouver l'intégration, voilà qui, aux yeux de Aydan Özoguz, député socio-démocrate (SPD), tend plutôt à empêcher l'intégration des jeunes en Allemagne.
Le discours sur l'immigration pointe de plus en plus du doigt les migrants venus en Allemagne. Des sous-entendus évoquent leur manque de volonté de s'intégrer. Ce discours ne se cache même plus : un niveau d'intégration sera même mesuré par les autorités allemandes pour autoriser ou non aux jeunes étrangers de s'établir durablement en Allemagne. Le discours s'enfonce ainsi davantage dans l'idée d'une intégration à sens unique.
18/3/2011, Frederic Schmachtel
Source : Yabiladi
Des magazines féminins pour musulmanes ou pour immigrées commencent lentement à voir le jour en Allemagne. Entre clichés et tabous, ces revues veulent apporter leur écot au virulent débat sur l'intégration qui secoue le pays depuis des mois.
Loin des "Elle", "Brigitte" et "Jolie" et de leurs mannequins à boucles blondes, "Imra'ah" ("Femme" en arabe) présente en une des femmes qui portent le voile. Le magazine, lancé à l'été 2010, se présente comme le premier féminin allemand pour musulmanes.
"La presse féminine est abondante en Allemagne mais quand on est une musulmane pratiquante, on n'est représenté dans aucune de ces publications", explique la fondatrice du journal, Sandra Adeoye. "Dans nos pages mode, les femmes n'ont pas les épaules dénudées, ne portent pas de mini-robes ou de jupes courtes", détaille-t-elle. Les robes des mannequins sont élégantes et longues, ornées parfois de strass.
Les 3,8 à 4,3 millions de musulmans que compte l'Allemagne -soit entre 4,6% et 5,2% de la population- sont encore largement sous-représentés dans le monde politique ou économique.
Or la question de l'intégration a refait surface dans le débat politique ces derniers mois avec la publication d'un pamphlet antimusulmans par un ancien responsable de la Banque centrale allemande.
La chancelière Angela Merkel a même affirmé que le modèle d'une Allemagne multiculturelle où cohabiteraient harmonieusement différentes cultures avait "totalement échoué".
Beaucoup dénoncent les préjugés respectifs d'Allemands peu disposés à l'égard de leurs immigrés et de musulmans qui refusent d'apprendre l'allemand, par exemple.
"Je suis une musulmane convertie, quand j'ai commencé à m'intéresser à ma religion, je me suis aperçue à quel point l'islam est présenté de manière négative dans les médias occidentaux", souligne Sandra Adeoye, fille d'une Allemande et d'un Nigérian.
"Elles ne sont évoquées que lorsqu'elles sont victimes de violences domestiques ou quand elles sont contraintes de porter le voile", renchérit la directrice de publication de "Gazelle", Sineb El Masrar.
Ce magazine, lancé en 2006, s'adresse plus généralement aux immigrées dans leur grande diversité et tente de privilégier une approche intellectuelle.
La revue, publiée jusqu'ici seulement deux fois par an, a par exemple consacré un long article aux couples binationaux : "Moi, la musulmane et mon conjoint allemand" avec les témoignages d'une Turque et d'une Iranienne mariées à des Allemands.
D'autres périodiques, notamment sur l'internet, tentent de voir le jour, comme Cube-mag qui veut "renforcer l'identité des jeunes musulmans".
Dans les rubriques plus classiques telles que la mode ou les cosmétiques, ces féminins veulent aussi imposer leur différence. "On trouve dans les magazines allemands des recettes avec du porc ce qui évidemment pose problème pour une musulmane", détaille Sandra Adeoye. Et Sineb El Masrar de rire : "Prenez le problème de l'épilation. Les Allemandes n'ont pas du tout cet immense problème de pilosité qu'ont les femmes des pays du Sud !".
Ces femmes issues de l'immigration sont aussi des consommatrices, qui achètent vêtements et automobiles, voyagent et lisent.
Mais trouver des annonceurs pour aider à financer ces publications relève de la gageure. Au rayon clichés, le secteur publicité se taille une place certaine. Pour les annonceurs, affirme selon Sineb El Masrar, "immigrées égale musulmanes égale oppression. Elles n'ont pas d'argent et vivent de Hartz IV", l'allocation sociale minimale.
20/3/2011
Source : AFP/L’Orient Lejour
L'opération de rapatriement des Marocains établis au Japon, frappé dernièrement par un séisme, se poursuit, a annoncé, lundi, l'ambassade du Royaume du Maroc au Japon.
"Un vol de la compagnie aérienne Ettihad Airways quittera l'aéroport International de Narita à Tokyo à 20h50 à destination du Royaume avec 102 Marocains à bord", a indiqué l'ambassade dans un communiqué parvenu à la MAP.
L'arrivée de ce vol est prévue à 18h45, selon la même source.
Samedi dernier, un groupe autre de cinq personnes, dont une femme enceinte, un bébé et un enfant étaient arrivés à Casablanca, a ajouté l'ambassade.
Ce dispositif a été mis en place par l'ambassade du Maroc au Japon, en coopération avec le ministère des Affaires étrangères et de la coopération et le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, a indiqué la même source, précisant que l'ambassade continue, à travers sa cellule de crise, à apporter, à la communauté marocaine, l'aide et le soutien nécessaires.
L'ambassade continue de recevoir les requêtes des ressortissants marocains qui souhaitent regagner le Royaume dans le cadre de cette opération de rapatriement prise en charge par les autorités marocaines.
A cet égard, tous les ressortissants marocains au Japon ont tenu à exprimer leur plus vive reconnaissance ainsi que leur profonde gratitude pour la haute sollicitude et la bienveillance dont Sa Majesté le Roi Mohammed VI a bien voulu les entourer.
L'ambassade avait affirmé que tous les membres de la communauté marocaine (600 personnes) établis au Japon sont sains et saufs, après le violent séisme et le tsunami dévastateur qui ont frappé le 11 mars dernier le nord-est du Japon.
21/03/11
Source : MAP
Une rencontre d'information a été organisée récemment pour informer les Marocains résidant en Andalousie sur les opportunités d'investissement dans la province de Grenade (Sud de l'Espagne).
Cette rencontre, tenue à l'initiative de la Confédération des entrepreneurs de Grenade (CGE), a été une occasion pour expliquer aux Marocains établis en Andalousie les facilités d'investissement dans plusieurs domaines, ainsi que l'assistance présentée par les différents départements pour la création de PME.
Plusieurs expériences d'entrepreneurs étrangers ayant crée leurs propres sociétés ont été également présentées lors de cette rencontre, organisée en collaboration avec le Chambre de commerce de Grenade et la Députation de cette ville du Sud de l'Espagne.
La rencontre de Grenade s'inscrit dans le cadre du projet "Mercamed", qui a pour objectif la promotion économique entre Grenade et le Nord du Maroc. Elle ambitionne également de développer des initiatives entrepreneuriales, la formation des jeunes entrepreneurs et l'établissement de liens de coopération entre Grenade et les villes du Nord du Maroc.
Le renforcement de la présence des entreprises de Grenade au Nord du Maroc et la présentation des opportunités d'investissement pour la promotion de la coopération entrepreneuriale transfrontalière figurent également parmi les priorités de ce projet.
19/3/2011
Source : MAP
Le pasteur intégriste américain Terry Jones a mis à exécution dimanche sa menace de mettre en scène un autodafé public d'une copie du Coran, un projet qui avait suscité un tollé il y a six mois dans le monde musulman mais aussi chrétien, a constaté l'AFP.Les condamnations de dizaine de chefs d'Etat et du pape Benoît XVI contre ce que l'Organisation de la conférence islamique (OCI) avait qualifié de "grossière provocation" s'étaient succédées et le pasteur avait renoncé à son projet, définitivement avait-il alors déclaré.
Mais dimanche, affirmant avoir "tenté de donner au monde musulman l'opportunité de défendre son livre" et n'avoir pas reçu de réponse, il a fait brûler un exemplaire du Coran lors d'une cérémonie ouverte au public à Gainesville (Floride, sud), en présence d'une trentaine de personnes.Dimanche, à l'issue d'un "procès" et environ huit minutes de délibération organisée par ce groupuscule chrétien fréquentant le "Dove World Outreach Center" (en français, "Centre colombe pour aider le monde"), le Coran a été jugé "coupable" puis "exécuté".
Un exemplaire du livre sacré des musulmans avait été mis à tremper pendant une heure dans du kérosène. Il a ensuite été placé dans une urne en métal disposée au centre de l'église, et un pasteur, Wayne Sapp, y a mis le feu avec un briquet à barbecue.Des participants se sont pris en photo pendant que le livre brûlait, et les restes ont ensuite été mis dehors et éteints.
21/3/2011
Source : AFP/Lalibre.be
A quelques heures des élections cantonales, l'UMP est dans une position inconfortable, tancée par ses opposants après les déclarations de Claude Guéant cette semaine. Le nouveau ministre de l'Intérieur a essuyé les critiques. La droite fait bloc derrière lui.
Faut-il déjà sauver le soldat Guéant ? Parachuté place Beauvau il y a à peine trois semaines lors du dernier remaniement, le premier flic de France est à présent en territoire hostile. En cause ? Cette phrase sur « l'immigration incontrôlée » et « les Français qui ont le sentiment de ne plus être chez eux », dégoupillée jeudi sur le plateau d'Europe 1. Le propos a eu l'effet d'une bombe... qui a explosé entre les doigts de son artificier. L'opposition a immédiatement contre-attaqué, dénonçant un discours xénophobe digne du Front national, une manoeuvre populiste « à trois jours des cantonales », tandis que la majorité faisait bloc derrière l'ancien secrétaire général de l'Elysée.
« Rien de commun » avec Marine Le Pen
François Baroin, le porte-parole du gouvernement, a estimé qu'il n'y avait pas de « procès en sorcellerie » à faire à Claude Guéant. En sorcellerie peut-être, mais en « provocation à la haine, à la discrimination et à la violence », si, selon l'association « SOS Soutien ô sans papiers ». Celle-ci à annoncé vendredi le dépôt d'une plainte contre le ministre de l'intérieur.
« Les citoyens de ce pays doivent choisir de façon nette entre d'une part l'humanisme et l'universalisme issus des Lumières et d'autre part une politique racialiste qui place la France à la traîne de l'Europe et au ban des nations », a déclaré Rodolphe Nettier, le président de l'association. Décidément la place Beauvau attire les coups. L'ancien locataire, Brice Hortefeux, avait déjà été condamné en première instance en juin dernier pour injure raciale.
Claude Guéant s'était pourtant justifié vendredi, sans pour autant dévier de sa ligne. En réponse à l'ironie railleuse de Marine Le Pen, la présidente du Front national, qui lui avait proposé après sa sortie une « carte d'adhérent d'honneur » de son parti, le ministre avait réagi : « Si jamais je reçois cette carte, je la renverrai immédiatement à Mme Le Pen, je ne me sens rien de commun avec ses idées et son parti ». « J'ai dit que les Français souhaitent que la France reste la France. Je m'étonne que l'on puisse contester ce constat », avait-il poursuivi.
« L'idée d'une France blonde aux yeux bleus »
Après sa petite phrase de jeudi, la gauche s'était indignée. Harlem Désir, le n°2 du Parti socialiste avait rétorqué que Claude Guéant tentait de « doubler le Front national sur sa droite » et Cécile Duflot, la patronne d'Europe-Ecologie-les-Verts, avait dénoncé « le cynisme venimeux » du propos. Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de Gauche (PG), n'avait pas encore réagi. C'est chose faite depuis vendredi. Invité sur RMC-BFM-TV, le député européen a fustigé « l'idée d'une France blonde aux yeux bleus » défendue selon lui par le ministre de l'Intérieur.
Une référence assumée au racialisme de la Seconde guerre mondiale : « Il y a eu une génération, c'était les juifs. Ca commence à bien faire. Ca n'a pas servi de leçon, ça ? De regarder les autres de travers, de dire « celui-là il a le nez crochu, l'autre il a les oreilles décollées ». Ca suffit pas? On va recommencer ? » S’est-il exaspéré. Avant de lâcher : « Pourquoi voulez-vous que le peuple français soit le seul peuple qui ait envie d'avoir un fasciste à sa tête, pourquoi ils seraient comme ça les Français ? ». Lui-même objet d'une plainte pour « injures » déposée par le Front National, l'ex-ministre de Jospin ne perd pas son franc-parler.
19/3/2011
Source : France Soir
Initiées par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), les rencontres entre femmes marocaines du Maroc et du Canada devraient avoir lieu les 14 et 15 mai prochain à Montréal.
Après Bruxelles en février dernier, c'est au tour de Montréal d'accueillir les femmes marocaines "d'ici et d'ailleurs" les 14 et 15 mai prochain.
Après le continent européen, premier à avoir abrité cette manifestation hoirs du Maroc, c'est l'Amérique du Nord qui est cette fois à l'honneur.
L'objectif est similaire: réunir des femmes du Maroc avec celles du Canada, débattre des problèmes spécifiques à la communauté féminine marocaine établie au Canada et créer des synergies entre les unes et les autres.
Si le continent européen est celui où cette communauté est la plus importante, histoire oblige, l'Amérique du Nord accueille de plus en plus de Marocains en soif de découvrir de nouveaux horizons et bâtir une nouvelle vie. Mais là aussi, et comme dans toute autre société, les problèmes de marginalisation et d'intégration surgissent. Mais toutes les sociétés ne le vivent pas de la même manière sans aucun doute parce qu'elles sont différentes. C'est de tout cela que le CCME souhaite discuter à Montréal. Il s'agira aussi de proposer des solutions aux divers problématiques. C'est du moins ce qu'espèrent les femmes d'ici et d'ailleurs.
19/3/2011, M.K
Source : Bled.ma
Le long-métrage marocain "Pégase" du réalisateur Mohamed Mouftakir a été projeté, jeudi soir à Pékin, dans le cadre de la 16ème édition du Festival du Film Francophone, qui se déroule jusqu'au 31 mars.
Le film, qui vient de remporter l'Etalon d'or du Fespaco, a reçu un accueil enthousiaste de la part du public chinois qui s'est déplacé en grand nombre pour découvrir le cinéma marocain.
"C'est la première fois que je vois un film marocain. C'est très beau : la réalisation, les images, la prise de son, les acteurs à J'ai bien aimé", Mlle. Huang Yan Chin a confié à la MAP à la sortie de la salle de projection de l'Institut français à Pékin.
"C'est une très bonne initiative et j'espère voir d'autres films marocains projetés en Chine afin de découvrir le cinéma marocain qu'on ne connait pas assez", a ajouté la jeune cinéphile chinoise, qui ne cache pas sont intérêt pour la culture marocaine.
L'objectif de ce festival est de faire découvrir au peuple chinois la diversité culturelle et linguistique de la francophonie, a souligné Mme. Mylène Hardy, coordinatrice du festival.
"Projeter un film, c'est montrer une partie de la culture", a-t-elle indiqué, relevant que les cinéphiles chinois s'intéressent de plus en plus à la diversité culturelle et à la découverte d'autres cultures et d'autres pays.
A travers "Pégase", les cinéphiles chinois ont pu découvrir une facette de la culture marocaine. "ça restera une image qui sera celle du Maroc ", a noté Mme Hardy.
Le film "Pégase" raconte l'histoire d'une psychiatre, Zineb. Son supérieur lui confie une jeune fille terrorisée qui croit être enceinte. La mission de Zineb consiste à la faire parler. La jeune fille ne s'avère pas très coopérante.
Le film "Pégase" est le premier long métrage de Mohamed Mouftakir, qui avait auparavant réalisé trois courts métrages.
Outre l'Etalon d'or du Fespaco - le premier prix du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou-, " Pégase " avait remporté le grand Prix de la 11ème édition du Festival national du film de Tanger (janvier 2010) et le grand Prix Ousmane Sembène du 17ème Festival du cinéma africain de Khouribga (juillet 2010).
Initié par les ambassades francophones et les Alliances Françaises en Chine, le Festival du film francophone propose 31 films en provenance de 27 pays, dont le Maroc. Les films sont projetés en version originale sous-titrée en chinois, ainsi qu'en français ou en anglais.
18/3/2011
Source : MAP
Un groupe de 35 ressortissants marocains résidant au Japon quittera dans les plus brefs délais l'Archipel, dans le cadre de la première opération de rapatriement prise en charge par les autorités marocaines.
En étroite coordination avec le ministère des Affaires étrangères et de la coopération et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, l'ambassade du Royaume à Tokyo a mené -en harmonie avec l'ensemble des membres de la communauté marocaine au Japon- des actions pour identifier et recenser les Marocains qui souhaitent quitter l'Archipel, a souligné jeudi l'ambassade du Royaume au Japon dans un communiqué.
L'ambassade a également pris des mesures afin de faciliter le déplacement des ressortissants marocains des régions les plus touchées par le séisme vers d'autre villes plus sûres.
"Malgré les perturbations dans les réseaux de communication, les services de l'ambassade ont pu assurer le contact avec nos concitoyens à travers la chaîne informatique consulaire de cette mission", a ajouté l'ambassade, qui a mis en place une cellule de crise opérant 24/24 afin de s'enquérir de la situation des ressortissants marocains et de leur relayer les consignes des autorités japonaises relatives à cette catastrophe naturelle et à la situation nucléaire dans le pays.
Tous les membres de la communauté marocaine (600 personnes) établis au Japon sont sains et saufs, après le violent séisme et le tsunami dévastateur qui ont frappé vendredi dernier le nord-est du Japon, avait affirmé l'ambassade.
Après le séisme suivi du tsunami, l'Archipel fait face au risque d'une catastrophe nucléaire après une série d'explosions et d'incendies dans la centrale nucléaire de Fukushima 1, située à 250 km au nord-est de Tokyo.
17/3/2011
Source : MAP
Les réformes opérées par le nouveau code du statut personnel Marocain (Moudouwana) sont expliquées au lectorat Espagnol dans un ouvrage édité par deux auteurs Espagnoles les professeurs Maria Dolores Cervilla et Isabel Zurita sous le titre "El derecho de Familla Marroqui " (Le Droit de la Famille Marocaine).
Paru récemment aux éditions Espagnoles " Rustica ", spécialisées dans les ouvrages juridiques, "El derecho de Familla Marroqui" propose au lectorat Hispanophone " une vision complète des réformes opérées par la nouvelle Moudouwana Marocaine, en procédant à une analyse de ses fondements les plus significatifs à partir du Droit Espagnol et les principes le formant ".
L'ouvrage en question se propose de " réfléchir également sur la genèse et l'application de ses réformes dans une société structurée sur la base de principes traditionnels islamiques et qui regarde vers le futur avec un esprit ouvert au changement ", selon ses auteurs qui relèvent l'importance de cette contribution académique pour les opérateurs juridiques en Espagne souvent confrontés à trouver des solutions à des litiges familiaux dont les protagonistes sont des immigrés Marocains résidant en Espagne.
Selon les professeurs Maria Dolores Cervilla et Isabel Zurita, l'entrée en vigueur en 2004 de la nouvelle Moudouwana a constitué " un pas en avant dans la réglementation des relations au sein de la famille dans une perspective plus en accord avec les principes d'égalité et de liberté associés aux sociétés démocratiques ", ajoutant que les réformes introduites par le code de la famille Marocaine ont suscité un vif intérêt aussi bien à l'intérieur du Maroc comme à l'étranger, en étant soumises à des analyses du point de vue politique, sociologique et juridique.
L'ouvrage, qui se décline en 200 pages, a fait l'objet d'une présentation, lundi dernier à l'Université de Cadiz, en présence notamment de ses auteurs et de Mme Amina Messaoudi, professeur de Droit Constitutionnel à l'Université Mohammed V de Rabat et Vice-Présidente du Centre d'Etudes et de Recherches en Sciences Sociales. (CERSS).
A cette occasion, la spécialiste Marocaine en Droit Constitutionnel a salué " l'effort de traduction " du code de la famille Marocaine exercé par les deux auteurs Espagnoles, ainsi que leur sens de rigueur à l'heure d'analyser les réformes apportées par le nouveau texte juridique.
Mme Messaoudi a tenu également à apporter sa contribution en enrichissant la présentation de cet ouvrage de quelques remarques sur l'appréciation de ces réformes du point de vue de la femme Marocaine.
Quant aux deux auteurs Espagnoles, elles ont insisté, dans leur intervention, qu'elles ne voulaient pas " expliquer un texte juridique sans tenir en compte la société Marocaine et sa réalité ". Elles ont également affirmé, lors de cette présentation organisée dans le cadre d'un projet initié par l'Université de Cadiz " le temps des Droits ", que " leur principale hantise lors de l'écriture de cet ouvrage était de ne pouvoir se départir du prisme occidental à l'heure d'analyser " le nouveau code de la famille Marocaine.
17/03/11
Source : MAP
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