Elles sont plus de 5.500 ouvrières saisonnières marocaines à s'être rendues au cours de l'année 2010 sur les terres de la région de Huelva en Espagne pour cueillir la fraise. La majorité d'entre elles sont mariées, divorcées ou veuves. Elles ont toutes un enfant et plus à leur charge. Pour mieux comprendre leur situation, une étude a été donc réalisée par le Centre international de recherche en méditerranée (CIREM) et le Centre national de la recherche scientifique.
Présentée vendredi dernier au siège de la Fondation Orient-Occident à Rabat, cette enquête porte sur un échantillon de 65 femmes issues de la région du Ksar El Kébir ayant déjà travaillé sur les terres espagnoles. Le document se base également sur 25 entretiens réalisés au sein même des coopératives.
Selon les résultats de cette enquête, la plupart des femmes interrogées reconnaissent ne pas connaître leurs droits. En effet, si ces travailleuses déclarent vouloir retourner pour travailler en Espagne, elles soulignent toutefois la nécessité d'améliorer les conditions de travail et de logement. D'après l'étude, 23 % de ces femmes gagnent moins de 35 euros par jour, soit moins de 1.000 euros par mois. Par conséquent, elles sont appelées à effectuer des heures supplémentaires pour arrondir leurs fins de mois et payer les dettes qu'elles ont accumulées avant leur départ en Espagne liées essentiellement aux frais de complément de dossier. Selon Chadia Arab, professeur de géographie et responsable de cette enquête, «certains contrats de travail ont été vendus à des femmes contre des milliers d'euros». La majorité de ces femmes souhaitent qu'on régularise leurs situations afin qu'elles puissent circuler librement entre le Maroc et l'Espagne.
Néanmoins, rares sont celles qui affichent le désir de vouloir s'installer définitivement en Espagne. En effet, si l'année 2002 a été marquée par une fuite importante de ces travailleuses saisonnières (sur les 500 femmes, 90 % ont «fugué» pour s'installer clandestinement sur les terres espagnoles), ce taux a été largement revu à la baisse en 2008. Année marquée par un taux de fuite de ces femmes qui n'a pas dépassé les 4,5%.
Cette baisse importante n'est toutefois pas le fruit du hasard. En effet, le gouvernement espagnol et son homologue marocain ont durci les procédures afin de lutter contre la migration clandestine. Désormais, il faudra répondre à des conditions draconiennes pour être parmi «les chanceuses» qui peuvent décrocher un contrat de travail et cela même pour une durée de trois mois.
La première condition sine qua non donc pour être choisie, c'est d'être mariée et mère d'un enfant ou plus. Résultat: plus de 89 % des ouvrières saisonnières disent avoir laissé derrière elles deux enfants ou plus âgés de moins de 15 ans. Derrière cette politique ferme de gestion du flux migratoire, nombreuses sont les femmes à payer cher le prix de «cette offre irrésistible».
Mais ces femmes ont-elles pour autant le choix ?
L'enquête révèle que 90% de ces travailleuses sont analphabètes, issues de milieux très pauvres et de familles très nombreuses. Elles reconnaissent représenter la seule source de revenu de leurs familles. «Ce travail saisonnier, effectué dans le cadre d'une migration circulaire organisée, permet à ces femmes de vivre toute l'année sur les économies réalisées, de nourrir et subvenir aux besoins de leurs familles restées au Maroc, d'acheter l'immobilier et l'électroménager nécessaires à une maison et parfois même d'acheter ou construire une maison. Certaines s'émancipent en tant que femmes et changent le regard qu'elles portent sur la vie et sur elles-même », souligne Chadia Arab. La migration a, certes, été bénéfique pour de nombreuses femmes, mais en l'absence d'un cadre légal pour contrôler les gestionnaires institutionnels de ce flux migratoire en Espagne et évaluer constamment les conditions de travail de ces employées, des dérapages sont toujours enregistrés dans les douars de Huelva.
Selon une source à la Fondation Orient-Occident, qui a préféré garder l'anonymat, les employeurs abusent souvent de la fragilité de ces femmes et de leur analphabétisme pour les exploiter financièrement, en les faisant travailler hors des heures du travail réglementaire sans indemnisation ou en les privant de conditions décentes, notamment de logement correct ou des services de transport censés les ramener de leur lieu d'habitation aux champs de fraise. L'exploitation va, selon la même source, jusqu'aux abus sexuels.
Recommandations
À la suite des entretiens directs réalisés avec des ouvrières saisonnières ayant déjà travaillé dans les champs de fraise en Espagne, la Fondation Orient-Occident a formulé un certain nombre de recommandations qu'elle a adressées aux responsables de la gestion du flux migratoire saisonnier en Espagne et au Maroc. Parmi ces recommandations, on relève la nécessité de prendre en considération les droits fondamentaux de la femme ouvrière agricole et la garantie du respect de ces droits.
La Fondation appelle aussi les gestionnaires institutionnels à prendre leurs responsabilités pour améliorer les conditions de recrutement des ouvrières et à renforcer leur accompagnement durant tout le parcours migratoire. L'importance du respect du droit du travail est aussi soulignée.
29/1/2011
Source : Le Matin
Des milliers de femmes quittent chaque année leurs familles pour cueillir des fraises dans le sud-ouest de l'Espagne. La fondation CIREM et la Fondation Orient Occident ont organisé vendredi un conférence de presse marquant la clôture du projet "La migration circulaire féminine, vecteur de développement" au cours de laquelle une étude a été présentée sur la situation de ces femmes.
La crise économique qui secoue l’Europe depuis 2009 a porté un coup dur au secteur de la migration féminine circulaire. Ces femmes séjournant en Espagne durant trois à six mois, pour les besoins de la cueillette de fraises ont vu leur nombre drastiquement réduit du jour au lendemain. De plus de 13.000 en 2008, le quota des travailleuses saisonnières est passé à 5500 en 2010. Et l'année 2011 ne s'annonce pas sous de meilleures auspices au grand dam de ces travailleuses saisonnières qui, pour la grande majorité d'entre elles, ne souhaitent pas s'installer en Espagne.
Une étude initiée par la fondation CIREM, portant sur les conditions de vie de ces ouvrières marocaines, a été présentée vendredi à Rabat lors d'une conférence de presse dans le cadre du projet “la migration circulaire féminine, vecteur de développement”.
Réalisée par Chadia Arab, chercheure au Centre National de recherche sociale (CNRS- France), cette étude regroupe un questionnaire auprès de 65 femmes dans la zone El Kébir et des entretiens avec des migrantes agricoles à Huelva (sud-ouest de l'Espagne).
Des candidates pauvres
Il en ressort que les femmes sélectionnées dans le cadre des contrats en origine et de la migration circulaire ont pour caractéristiques communes des enfants à charge, leur vulnérabilité économique et leur ruralité. Si la majorité d'entre elles ne souhaitent pas s'installer en Espagne, l'étude relève que “64 femmes sur 65 souhaitent avoir des papiers pour circuler librement”.
Leurs préoccupations concernent également un logement décent dans le pays d'accueil et une formation.
Malgré leur volonté affichée de retourner chez elles, 66% des femmes interrogées déclarent ne pas être satisfaites de leur vie au Maroc à cause du manque de liberté, d’argent et de travail... Toutes ces difficultés auxquelles elles doivent faire face. Pourtant, avant ce projet qui a vu le jour en 2006 suite à un accord de coopération entre la municipalité espagnole de Cartaya et l'ANAPEC (Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences), seules 25% d'entre elles ont pensé à quitter le pays.
La majorité de ces femmes ne sont pas instruites, ce qui rend difficiles les démarches administratives.
“Des femmes qui s'émancipent”
D'autre part, l'étude montre que de réels changements s'opèrent sur la personnalité de ces femmes: 85% se disent plus sûres d'elles et 52% pensent que le regard porté sur elles a changé.
Ce travail saisonnier permet à certaines bénéficiaires de vivre toute l'année sur leurs économies réalisées et de subvenir aux besoins de leur famille. Elles investissent dans l'aménagement de leur maison, achètent des biens immobiliers et dans une moindre mesure, investissent dans du bétail. Presque 70% des femmes interrogées mettent en avant le changement économique et financier.
Quelques recommandations:
• Repenser la stratégie de la migration féminine: choisir par exemple un minimum de 10 femmes dans chaque douar et les accompagner un an avant leur départ afin qu'elles puissent, à leur retour, mettre sur pied des projets porteurs.
• Prendre en considération les droits fondamentaux de la femme ouvrière agricole, à savoir le droit à la liberté de circulation, le droit à un logement décent.
• Travailler la question du co-développement de manière concertée par une politique de stimulation des investissements et d’ancrage à la société, l’économie et la culture régionale.
• Le CAP (Certificat d'aptitude professionnel) devrait être une condition à la sélection afin d'encourager les parents à scolariser leurs enfants.
• La commercialisation des fraises par les coopératives espagnoles dans les pays de l'Union européenne doit être conditionnée par le respect du droit du travail et des migrantes conformément aux textes en vigueur en Espagne.
• Une sélection plus égalitaire intégrant les hommes. De plus, les associations de la société civile estiment que la séparation des mère-enfants est déstructurante pour les familles.
• Améliorer les conditions de recrutement et renforcer leur accompagnement durant tout le parcours migratoire (avant, pendant et après).
31/1/2001, Khadidiatou Diop
Source : Aufait
Strict respect de la laïcité dans l'espace scolaire, école obligatoire dès trois ans, accueil des parents : un rapport remis vendredi au Premier ministre lance 50 idées pour mieux intégrer les enfants issus de l'immigration dans l'école de la République.
François Fillon a demandé aux ministres concernés de lui faire des propositions au vu de ce document dont le SnuiPP-FSU, premier syndicat du primaire, déplore le "manque d'imagination".
Rédigé par le Haut conseil à l'intégration (HCI) présidé par Patrick Gaubert, le rapport est parti d'un constat, "les difficultés de l'école à compenser les inégalités sociales et culturelles de départ dont souffrent notamment les enfants issus de l'immigration", peut-on lire dans un communiqué.
Après avoir consulté des centaines de personnes, essentiellement dans le monde éducatif, les auteurs du rapport proposent de rendre l'école obligatoire dès trois ans "pour permettre l'apprentissage de la langue française et la socialisation des enfants".
Il demande "d'intensifier la communication" entre les enseignants et les parents", qui devront être reçus régulièrement, notamment à la rentrée.
Le Haut conseil conseille de créer des classes d'accueil pour les enfants arrivant de l'étranger dans les centres-villes plutôt qu'en zone d'éducation prioritaire (ZEP).
"C'est déjà un déracinement et une difficulté pour un jeune enfant de s'installer dans un nouveau pays, si en plus il doit s'intégrer dans un établissement où il y a de grosses difficultés, cela ne favorise pas l'intégration", a déclaré Barbara Lefebvre, chargé de mission au Haut conseil.
RESPECT DE LA LAÏCITÉ
Le rapport demande en outre la suppression du dispositif d'enseignement des langues et cultures d'origine (Elco), un système financé par certains pays d'origine conçu dans l'hypothèse du retour au pays.
Une partie des propositions concernent la laïcité, à l'heure où l'école est "confrontée à des revendications nouvelles liées au communautarisme, et à l'identité religieuse qui se traduisent souvent par le rejet de la culture et des valeurs de la République française", s'inquiète le HCI.
Le rapport demande le ferme respect de la laïcité dans l'espace scolaire, que ce soit à la cantine ou dans les cours, ainsi que dans les programmes. Pour sensibiliser les enseignants à ce sujet, il suggère d'inscrire dans les masters conduisant aux métiers de l'enseignement l'étude obligatoire de la laïcité.
Il juge également utile "d'assurer une plus large diffusion des outils pédagogiques sur les valeurs de la République et de créer un site ressource interministériel".
Pour Sébastien Sihr, secrétaire général du SnuiPP-FSU, le rapport "hésite entre un recueil de poncifs et une conception assez autoritaire de l'intégration".
"L'école comme espace public laïc, l'apprentissage de la langue française à la maternelle, l'importance de la relation aux familles, ça on le sait déjà. On devrait plutôt se demander pourquoi les enseignants n'ont plus les moyens de travailler convenablement", a-t-il dit à Reuters.
28 janvier 2011, Yves Clarisse
Source : Le Point/Reuters
Le ministre délégué chargé de la Communauté établie à l'étranger, Mohamed Ameur, a appelé vendredi à Londres à une mobilisation coordonnée et efficiente des Marocains résidant au Royaume-Uni pour la défense de la question de l'intégrité territoriale.
Ameur a saisi l'opportunité de sa réunion avec les présidents des associations de Marocains résidant en Grande-Bretagne, pour les informer des derniers développements de la cause nationale et des manœuvres ourdies des adversaires visant à porter atteinte au projet progressiste du Maroc.
«Nous comptons sur les compétences marocaines actives dans différentes positions influentes au sein de la société d'accueil pour faire connaître de façon efficiente la question nationale et sa légitimité», a déclaré le ministre devant un parterre de différentes générations de Marocains établis en Grande-Bretagne.
La rencontre a été également l'occasion pour le ministre de débattre des moyens de renforcer les capacités des associations en vue de les associer en tant que partenaires à l'action entreprise par l'Etat, particulièrement au profit des catégories vulnérables de la communauté marocaine à l'étranger.
Le ministère, a indiqué Ameur, œuvre inlassablement pour encourager le tissu associatif, qui devrait constituer le prolongement naturel de l'action sociale de l'Etat et contribuer à une meilleure gestion des questions de la communauté.
Le département prévoit dans ce cadre des initiatives pour assurer la formation des membres des associations, les aider à mettre en place des programmes efficients en leur proposant des partenariats pertinents par le biais d'un appel à projets.
Ameur a rappelé à ce titre que depuis le lancement de cette initiative, 200 projets associatifs ont été soumis au ministère dont 60 ont été approuvés dans les domaines de la femme et de l'éducation.
Revenant sur les différentes actions entreprises par son département au profit des Marocains du monde, Ameur a mis en avant l'importance du volet social dans la stratégie du ministère.
Le ministère, a précisé Ameur, a consacré 7 millions de dhs pour apporter des aides directes aux personnes en besoin parmi la communauté à travers les consulats.
Le ministre a enfin exhorté les associations actives en Grande-Bretagne à renouveler ses structures et son action afin d'accompagner les mutations que connaît la communauté.
L'assistance, qui s'est félicitée de la tenue d'une telle rencontre, a par ailleurs fait part des différentes difficultés qu'elle rencontre et exprimé nombre de doléances.
Source : Le Matin/MAP
La Cité nationale de l'histoire de l'immigration, occupée depuis près de quatre mois par des salariés sans papiers qui réclament leur régularisation, est de nouveau fermée au public avec pour objectif de "mettre un terme à l'occupation", a-t-elle annoncé vendredi.
"Les usagers ont progressivement déserté la Cité et les activités normales de l'établissement ont été gravement perturbées", déplore l'établissement dans un communiqué.
"En conséquence, pour garantir la sécurité des personnes et des biens, les instances de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration ont décidé de mettre fin, ce jour (vendredi, ndlr), aux accords antérieurs et de fermer l'établissement au public pour mettre un terme à l'occupation", annonce-t-il.
Contactée par l'AFP, Francine Blanche, porte-parole de la CGT qui fédère le mouvement des sans-papiers, a évoqué la possibilité d'une action "en référé", soulignant que l'occupation a fait l'objet d'"un protocole d'accord".
Le hall du musée (XIIe) est occupé depuis le 7 octobre 2010 par quelque 500 personnes, en majorité des travailleurs d'origine subsaharienne en situation irrégulière qui réclament leur régularisation. Ils sont soutenus par la CGT, des associations et des partis politiques de gauche.
Le musée avait été fermé une première fois début décembre 2010 pendant une dizaine de jours, avant de rouvrir après un accord entre la direction et les soutiens des salariés en situation irrégulière. Il prévoyait qu'ils allègent leur temps de présence en libérant les locaux chaque soir.
Mais selon la direction, "la situation s'est progressivement enlisée et dégradée: (...) non respect des règles intérieures, insalubrité, personnes stationnant ou circulant en trop grand nombre dans les espaces ouverts au public".
Elle évoque également "des incidents sérieux, et notamment des menaces à l'encontre du personnel" fin 2010 et début janvier 2011. "Une démarche engagée afin d'améliorer la situation sur le site (...) n'a pas rencontré de succès auprès des occupants et de leurs soutiens", a-t-elle assuré.
Francine Blanche a démenti tout incident.
Les sans-papiers demandent l'application d'un accord conclu en juin 2010 avec le ministère de l'Immigration qui prévoyait la régularisation d'environ 6.000 travailleurs.
A Paris, 1.533 demandes de titres de séjour ont été reçues depuis août 2010, a précisé la préfecture de police dans un communiqué. Sur ce total, 858 dossiers ont été "examinés", dont 338 sont "en voie d?admission exceptionnelle au séjour, soit environ 40%".
L?examen des 675 autres dossiers "se poursuit" et "plusieurs dizaines de demandeurs seront convoqués dans les prochaines semaines pour être munis d?un récépissé, en vue d?une admission exceptionnelle au séjour".
La préfecture souligne que depuis 2007, "près de 3.300 personnes, bénéficiaires d?une promesse d?embauche et pouvant attester d?une certaine ancienneté sur le territoire français et dans leur emploi, ont été munies d?un titre de séjour +salarié+ à Paris".
Source : AFP
Les premiers entretiens du réseau des étudiants et diplômés marocains de l'enseignement supérieur français "club France Maroc" auront lieu le 3 février à Casablanca, sous le thème "La contribution des diplômés marocains supérieur français au développement économique du Maroc".
Ces entretiens ont pour objectif de contribuer au débat sur la mobilisation des compétences marocaines de l'étranger en donnant la parole aux praticiens et protagonistes du sujet, indique un communiqué du réseau, soulignant qu'une déclaration finale présentant des propositions concrètes sera élaborée à l'issue de ces journées et diffusée auprès des acteurs et des autorités concernés.
Ils sont organisés par l'ambassade de France au Maroc avec la participation de la Chambre Française de Commerce et d'Industrie du Maroc, du Ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger et du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger.
Le club France Maroc a été créé à l'initiative de l'ambassade de France au Maroc et de la Chambre Française de Commerce et d'Industrie du Maroc.
29/1/2011
Source : MAP
Le Maroc, par le biais de son ambassade au Royaume-Uni et du ministère chargé de la communauté établie à l'étranger, a tenu jeudi soir à Londres une conférence axée sur les opportunités d'investissement.
Réunissant nombre d'acteurs associatifs, cadres et membres éminents de la communauté marocaine en Grande-Bretagne, la rencontre, présidée par Chrifa Lalla Joumala, ambassadeur du Maroc au Royaume-Uni, a été l'occasion de s'informer sur les avantages qu'offre le Maroc en matière d'investissement et les procédures et mécanismes mis en place par le gouvernement pour apporter l'assistance nécessaire dans ce domaine.
Représentants de banques, de l'Agence de promotion des investissements et directeurs des Agences régionales de promotion et de développement des régions du Nord et de l'Oriental et de la Caisse Centrale de Garantie ont expliqué à l'assistance la teneur de l'offre visant à renforcer et à promouvoir des investissements productifs.
Aussi, M. Mohamed M'barki, directeur général de l'Agence de promotion et du développement de l'Oriental a-t-il présenté un exposé sur les opportunités d'investissement dans la région à la faveur des différents projets lancés dans le cadre de l'initiative royale pour le développement de cette zone.
Il a, à ce titre, mis en avant le dynamisme que connait la région de l'oriental grâce à la volonté Royale d'en faire un pôle de développement, avec la mobilisation des forces vives issues de la région.
Dans le même ordre d'idées, le responsable s'est attardé sur les structures de facilitation de l'investissement qu'offre la région à travers le Centre Régional d'Investissement d'Oujda (CRI-Oujda) et le Fonds d'Investissement Régional de l'Oriental, qui a pour objectif de soutenir les porteurs de projets d'investissement innovants, dans tous les secteurs.
Sur la même lancée, le directeur de l'Agence de promotion et de développement du nord, M. Fouad Brini, a exposé les attraits de sa région qui bénéficie d'une forte activité d'investissement.
Usant de chiffres pour attirer de potentiels investisseurs vers la région qui jouit d'un nombre de projets de taille (Tanger Med, la zone franche et l'usine Renault...), M. Brini a précisé que sur les dix dernières années, la moyenne des projets d'investissement dans la zone a été de 20 milliards de dhs par an.
Pour sa part, le directeur général de la Caisse centrale de garantie (CCG), M. Houcine Itaoui, a axé son intervention sur la portée et l'importance du Fonds MDM Invest, destiné à encourager les investisseurs parmi les MRE.
Il s'agit, a-t-il noté, d'un fonds conçu pour tous les MRE présentant un nouveau projet d'investissement ou un projet d'extension d'un montant égal ou supérieur à un million de dirhams promu directement par un MRE.
Le montage financier des projets, a-t-il rappelé, combine un apport personnel en devises de 25 pc du coût du projet, une aide de l'Etat de 10 pc du coût du projet et un financement bancaire pouvant atteindre 65 pc.
Les représentants des principales banques opérant en Grande-Bretagne (Banque populaire, Attijari wafabank et BMCE) ont veillé à leur tour à répondre à tous les questionnements de la présence avide de connaitre les multiples facilités offertes. Ils ont également Âœuvré à enlever les appréhensions des futurs investisseurs relatives notamment aux procédures administratives.
En marge de la conférence, le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a tenu une rencontre avec les présidents des associations des marocains résidant en Grande-Bretagne pour s'enquérir des différents problèmes qu'ils rencontrent et prêter ouille à leurs doléances. Le ministre tiendra une deuxième rencontre avec la communauté vendredi après-midi.
28/01/11
Source : MAP
Une association d'aide aux étrangers aux frontières s'est dit "inquiète" des mesures mises en œuvre par le gouvernement français pour tenter de restreindre les flux migratoires au détriment de l'accueil et de la protection des étrangers, en particulier des demandeurs d'asile.
Dans son rapport pour 2009, l'Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) constate que la multiplication des mesures prises, ces dernières années, pour limiter les arrivées aux frontières et l'accès au territoire, français et européen, a encore fait sentir ses effets en 2009.
Elle affirme, dans un communiqué diffusé jeudi, avoir "de nouveau" recueilli un nombre "important de témoignages concordants : les étrangers ne peuvent en général bénéficier d'une réelle assistance juridique", signalant que la seule présence d'associations en zones d'attente (ZAPI 3) "ne permet pas de garantir le plein exercice des droits des étrangers".
"C'est la raison pour laquelle l'Anafé n'a de cesse de revendiquer la mise en place d'une permanence d'avocats en zone d'attente", a-t-elle réclamé, soulignant que cette situation aboutit en outre à créer de "graves inégalités" parmi les étrangers maintenus en zone d'attente puisque pour des motifs de placement identiques, l'issue de leur procédure sera différente selon que la personne a pu se faire ou non assister d'un avocat choisi ou de l'Anafé, et selon la pratique de la police aux frontières.
Pour l'association, l'objectif du bilan d'observation 2009 est de "témoigner des dysfonctionnements observés au quotidien en zone d'attente de Roissy, de les dénoncer et d'interpeller les pouvoirs publics afin qu'ils modifient profondément leur politique en matière de migrations, notamment en matière de contrôles aux frontières".
La réaction de l'Anafé intervient alors que le Sénat examine actuellement un projet de loi sur l'immigration, déjà adopté en première lecture par le Parlement français.
La grande majorité des étrangers placés en zone d'attente en France le sont à l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle (85 % des placements en 2009). La durée moyenne de maintien à Roissy était de 2,75 jours. 11 058 personnes ont été placées dans cette zone dont 3091 demandeurs d'asile).
En 2009, le taux de refoulements pour la zone de Roissy a atteint 52 %. 141 personnes suivies par l'Anafé ont été refoulées, soit vers le pays de provenance, soit vers leur pays d'origine. Ces refoulements concernaient 104 demandeurs d'asile, refoulés dans 45,76 % des cas vers leur pays d'origine.
27 jan 2011
Source : APS
Londres- Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a invité la diaspora marocaine basée en Grande-Bretagne à saisir les opportunités d'investissements offertes au Maroc.
M. Ameur, qui s'exprimait lors d'une conférence organisée jeudi soir à Londres sur ce thème, a mis en exergue le vaste programme de réformes mis en œuvre au Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, ainsi que les grands projets de développement lancés à travers le Royaume.
Il a relevé les grands changements qu'a connus la communauté marocaine à l'étranger, lesquels changements ont imposé, a-t-il dit, une nouvelle approche et une politique plus novatrices dans le traitement des questions liées à l'immigration.
Cette approche repose désormais sur la nécessité d'accompagner ces changements tout en veillant au renforcement des liens indéfectibles qui lient cette communauté, en particulier les générations montantes, à la mère-patrie.
La communauté marocaine résidant à l'étranger comprend actuellement une élite montante et présente dans tous les domaines, qui doit être associée au développement que connait le Maroc moderne, a poursuivi le ministre, soulignant que cette communauté a joué un rôle important dans l'élan de développement entrepris aujourd'hui par le Royaume.
Toutes les conditions sont réunies pour que les membres de la diaspora marocaine participent au développement du pays, a-t-il indiqué, soulignant que d'importantes opportunités sont désormais disponibles dans de nombreux domaines à la faveur des réformes et des projets d'envergure lancés au Maroc.
Il a cité la présence de plus en plus remarquée de nouvelles générations de la diaspora marocaine dans des domaines de développement et d'investissement aussi novateurs que ceux de l'offshoring et des nouvelles technologies de l'information.
Il s'agit d'initiatives qu'il faut développer et accompagner, a dit M. Ameur, qui n'a pas manqué de rendre un hommage appuyé à l'ambassadeur du Maroc en Grande-Bretagne, Chrifa Lalla Joumala, pour ses efforts inlassables en faveur du renforcement de l'image du Maroc en Grande-Bretagne et de la consolidation des relations de coopération avec ce pays.
Ont Participé à cette conférence, plusieurs ressortissants marocains établis au Royaume Uni et des représentants d'entreprises anglaises ayant une expertise reconnue dans les domaines liés à la thématique de la rencontre, et qui sont à la recherche de partenariats institutionnels ou d'affaires, d'un marché ou d'opportunités d'investissements au Maroc.
Les représentants des banques et des agences régionales de promotion et de développement des régions de l'Oriental et du nord du Royaume ainsi que les représentants de centres régionaux d'investissement et de l'Agence Marocaine de Développement de l'Investissement ont également pris part à la rencontre.
La conférence s'est assignée comme objectif de mettre en relief les opportunités d'investissement au Maroc, notamment dans les régions de l'oriental et du nord.
L'accent a été mis sur les mécanismes existants et les mesures mises en place par le gouvernement pour encourager les projets d'investissement présentés par les ressortissants marocains résidant à l'étranger.
Ainsi des exposés bien ciblés ont été présentés lors de cette conférence, qui s'inscrit naturellement dans le cadre de la politique de développement économique du Maroc, fondée entre autres sur la mobilisation des citoyens marocains du monde pour la promotion économique du pays, la sensibilisation des investisseurs sur les opportunités offertes par le Royaume et sur l'attractivité des projets de grande envergure lancés à travers le pays.
Source : MAP
Le Conseil Français du Culte Musulman a validé le calendrier électoral qui prévoie des élections les 5 et 19 juin 2011 pour le renouvellement de ses instances au niveau national et régional.
Lors de son Conseil d'Administration, réuni récemment à Grisy-Suisnes en région parisienn, les administrateurs ont, à cette occasion, salué le travail effectué par le CFCM pour l'élaboration de la première Charte Halal de cette instance représentative du culte musulman en France.
Le Conseil d'Administration a insisté sur la nécessité de tenir compte du respect des règles religieuses attendu par lacommunauté musulmane, indique un communiqué du CFCM, ajoutant toutefois que le CA a invité le Bureau Exécutif du CFCM "à finaliser la réflexion sur une disposition restée en suspens afin de recueillir le consensus le plus large sur le sujet".
Quant à la "Réforme du CFCM", le CA "a analysé avec un grand intérêt les modifications proposées pour améliorer lefonctionnement et la gouvernance du CFCM et des CRCMs", et "a invité le Bureau Exécutif à poursuivre ses travaux afin d’affiner les réponses à certaines questions soulevées avant de soumettre le projet à l'AssembléeGénérale Extraordinaire du CFCM pour validation".
Par ailleurs, le CA du CFCM tout en saluant la volonté et la contribution des pouvoirs publics dans la mise en œuvre, au niveau national etrégional, de la convention cadre signée par le CFCM et le ministère del’intérieur chargé des cultes sur le suivi des actes antimusulmans, a tenu à faire part de sa "grande inquiétude devant le climat d'islamophobie ambiantet ses nombreuses manifestations qui se sont multipliées ces derniers temps".
A cette occasion, "les administrateurs réitèrent la demande du CFCM de la mise en placed’une mission d’information parlementaire sur l’islamophobie et appellent toutes les forces vives de la nation à unir leurs efforts pour prévenir toute menace contre la cohésion nationale et le vivre ensemble", conclut le communiqué.
27 Janvier 2011
Source : Atlasinfo
Le ministre de l'intérieur français, Brice Hortefeux, a soutenu la construction d'une clôture à la frontière gréco-turque, principale porte d'entrée en Europe des immigrants sans papiers, lors d'une visite à Athènes, jeudi 27 janvier. "Les mesures qui sont engagées, dès lors qu'il ne s'agit pas de restaurer le mur de Berlin, vont dans le bon sens et nous les soutenons", a déclaré M. Hortefeux, également chargé de l'immigration, lors d'une conférence de presse avec le ministre de la protection des citoyens, Christos Papoutsis.
Le gouvernement grec a annoncé, au début de l'année, sa volonté de construire une clôture de 12,5 km dans le nord-est de la Turquie, à proximité du fleuve Evros. Selon l'agence européenne Frontex, 200 clandestins par jour tentent de passer la frontière à cet endroit.
L'initiative a suscité l'embarras de Bruxelles. "Les murs ou les grillages sont des mesures à court terme qui ne permettent pas de s'attaquer de manière structurelle à la question de l'immigration clandestine", avait déclaré un porte-parole de la commissaire chargé de la sécurité, Cecilia Malmström. L'Organisation des Nations unies a condamné l'initiative grecque. Depuis, la Bulgarie – qui souhaite entrer dans l'espace Schengen, qui permet la libre circulation de ses membres sur le territoire européen –, a annoncé qu'elle souhaitait à son tour construire une clôture à sa frontière avec la Turquie.
"LE DÉFI EST LE PASSAGE PAR VOIE TERRESTRE"
La Grèce avait alors dénoncé l'"hypocrisie" de certains Etats européens. Brice Hortefeux a été clair : pour lui, la lutte contre l'immigration clandestine "passe par l'action nationale de la Grèce, mais aussi par une très grande solidarité européenne avec le soutien de la France". "Les flux migratoires bougent en fonction des actions et des législations. Aujourd'hui le défi est le passage par voie terrrestre", a expliqué Brice Hortefeux, en rappelant que lors d'une précédente visite en 2008, alors qu'il était ministre de l'immigration, ils empruntaient plutôt "les façades maritimes". Les clandestins entraient alors en Grèce par les îles.
Le ministre des affaires européennes, Laurent Wauquiez, avait apporté son soutien, le 6 janvier, à la politique de lutte contre l'immigration du gouvernement grec, mais sans se prononcer sur "la solution technique" de la clôture.
La visite de M. Hortefeux – entouré d'une poignée de conseillers, dont l'ancien ministre Alain Carignon –, intervient alors que la Grèce et la Belgique viennent d'être condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme. La Cour de Strasbourg a condamné la Belgique pour avoir renvoyé un Afghan demandeur d'asile en Grèce, alors qu'elle savait qu'il serait soumis à des "traitements dégradants". Le règlement européen Dublin II prévoit que les demandes d'asiles doivent être examinées par le pays où la personne est entrée dans l'Union européenne. Mais la Grèce ne peut répondre aux demandes.
Plusieurs pays, de l'Allemagne à la Suisse, ont annoncé qu'ils suspendaient les mesures de renvois des demandeurs d'asiles, vers la Grèce, après la décision de la CEDH. Le ministre français a expliqué qu'il était encore en train d'analyser l'arrêt de la Cour du 21 janvier et qu'il donnerait sa réponse "dans les prochains jours".
27/1/2011, Alain Salles
Source : Le Monde/AFP
Mme Souad Talsi, membre du Conseil de la communauté marocaine à L'étranger (CCME), a été officiellement faite membre du prestigieux Ordre de l'Empire Britannique (MBE).
La distinction a été remise jeudi à Mme Souad Talsi par le Prince Charles de Galles, lors d'une cérémonie organisée au Palais de Buckingham, résidence officielle de la reine Elisabeth II d'Angleterre à Londres.
Cette distinction vient récompenser les services rendus par la militante en faveur de la communauté marocaine à Londres.
Le MBE est une reconnaissance des réalisations ou des services rendus à la communauté par les personnes choisies et dont l'action sert de modèle.
Mme Talsi a confié à la MAP qu'elle était honorée par cette distinction, tout en se disant "reconnaissante" au Maroc, son pays d'origine, "dans lequel j'avais appris les valeurs de solidarité et la noblesse de l'action sociale".
Elle a émis le souhait de voir les membres de la communauté marocaine, en particulier les jeunes, faire montre de davantage d'engagement et d'implication dans tous les aspects la vie dans le pays d'accueil tout en restant attachés à la mère-patrie.
Mme Talsi est fondatrice du Centre Al-Hassaniya pour la femme marocaine en Grande-Bretagne, une Association qui ?uvre depuis de longues années en faveur de l'intégration de la communauté marocaine, en particulier les femmes, au sein de la société britannique.
L'Association, basée au quartier londonien de Kesington and Chelsea qui abrite une importante communauté marocaine, a récemment été choisie par le Groupe de presse britannique, The Guardian, parmi les cinq meilleures Associations caritatives du Royaume-Uni pour l'année 2010.
Ce choix récompense les efforts consentis par le centre en faveur de personnes vulnérables, en particulier les femmes en difficulté.
Mis en place en 1985, le Centre Al-Hassaniya s'est distingué par sa contribution à l'intégration de la femme marocaine au sein de la société britannique et à la promotion des valeurs de solidarité parmi les membres de la communauté marocaine.
Tout en focalisant ses activités sur la situation de la femme, le Centre demeure ouvert également aux hommes et aux autres communautés arabe et musulmane dans la région de l'ouest de Londres.
Mme Talsi est également membre actif de plusieurs Associations et Groupes britanniques, dont le Groupe consultatif national des femmes musulmanes en Grande-Bretagne (NMWAG) et le Boris Johnsons' Migrant and Refugee Advisory Panel, une instance dont le rôle est de conseiller le maire du Grand Londres sur les questions de l'immigration.
27/1/2011
Source : MAP/Aufait
Le 29 janvier, lors, lors d’une rencontre littéraire, la dédicace du livre « Maudites chèvres ! Itinéraire d'un immigré marocain » de Philippe Hubert et Youssef Loukili aura lieu à la Maison de la Presse. A 14 h, à la salle du Pessebre à Prades (France),Il y aura également un atelier d'échange sur l'immigration avec les familles de « Mosaïque » …Suite
Née en 1973 dans les montagnes du Rif, Rachida Khalil est l'une des humoristes les plus en vue en France…Suite
Baptisé «Atelier Cinéma Transméditerranéen», le projet consiste, selon ses initiateurs, «à accompagner les jeunes cinéastes méditerranéens, dans le développement d'un projet de premier long métrage, porteur des valeurs interculturels »…Suite
La Villa Des Arts de Rabat accueille, le : Vendredi 18 février 2011 à 18h30, .une rencontre intitulée «Les Marocains et le monde » avec Gerald Vizenor, Steve Bishop, Kebir-Mustapha Ammi. La Villa des Arts de Rabat - Fondation ONA a décidé de dédier, en 2011, un espace à la littérature intitulé « la littérature et le monde» pour aller à la rencontre des autres et, ce faisant, entendre les bruissements du monde et les échos que ceux-là produisent en nous. Une fois par trimestre, un écrivain marocain et un écrivain d'ailleurs parIeront de cet <<exercice de pensée » qu'est la littéiature et confronteront leurs expériences.
Source: Al Bayane
La Fondation Education et Culture a lancé mardi 25janvier 2011 son site web, Dimabladna.ma. La vocation de ce site est de servir de trait d'union entre les Marocains, où qu'ils soient à travers le monde…Suite
A raison de 200 à 400 euros par envoi, les fonds rapatriés par les immigrés dans leur pays d'origine devraient approcher les 350 milliards de dollars cette année. Une somme colossale, trois fois supérieure à l'aide au développement.
27/1/2011
Source : Les Echos
La cour d'appel de Douai a examiné hier (mardi 25 janvier) le dossier des anciens mineurs marocains qui se battent depuis 2005 pour obtenir la fin d'un traitement discriminant.
Les anciens mineurs marocains ont assisté hier après-midi à une nouvelle bataille d'avocats. À leur droite, Me Jung, avocat de l'ANGDM, Association nationale de garantie des droits des mineurs (1). À leur gauche, leur propre avocate, Me Bleitrach, qui les accompagne depuis plus de quatre ans dans leur combat. L'objet du litige ? La question du rachat de leurs avantages en nature. À l'heure de la liquidation des Houillères, les mineurs français et ressortissants de l'union européenne avaient eu la possibilité de racheter leurs avantages en nature, c'est-à-dire de convertir les avantages liés au logement et au chauffage en un capital, versé en une fois. Les mineurs d'origine marocaine, eux, n'avaient pas eu ce droit. La Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE) a estimé, en 2006, qu'il s'agissait bien d'une discrimination. Trois ans plus tard, nouvelle victoire devant le conseil de prud'hommes de Douai : l'ANGDM est condamnée à verser 40 000 E à chacun des mineurs. Mais l'affaire n'en reste pas là l'ANGDM fait appel.
Hier, Me Jung a contesté la réalité du préjudice subi par les mineurs marocains. « Ils ont toujours reçu les indemnités liées au chauffage et au logement. On ne peut pas capitaliser une somme qui a déjà été versée. Ou alors, il faudra déduire le montant des indemnités versées.
» Selon Me Jung, « il n'est pas certain que leur patrimoine se soit appauvri du fait de l'empêchement du rachat de logement ».
L'argumentaire n'a pas convaincu Me Bleitrach. « En 2009, l'ANGDM leur a fait des propositions de rachat en nature : elle accordait 14 000 E par personne. Vous croyez qu'ils peuvent racheter leur maison avec 14 000 E ? C'était à l'époque qu'ils auraient dû pouvoir les racheter. Lors de la liquidation des Houillères, les maisons des mines étaient bradées 80 000 francs. Aujourd'hui, la même maison vaut 120 voire 130 000 E. C'est là qu'il y a eu une perte, qu'ils ont été discriminés. Ils ont perdu un patrimoine. » M e Tilly, au nom de la Halde, s'est dit lui aussi convaincu que les mineurs marocains ont été lésés. « Toute personne victime de discrimination a droit à une réparation juste et adéquate de son préjudice. Dans ce dossier, la discrimination a été reconnue par tous : la HALDE, et l'ANGDM elle-même. » Les plaidoiries des avocats achevées, Abdellah Samate a demandé la parole. Le président de l'association régionale des anciens mineurs marocains tenait à raconter son parcours, semblable à celui de ses camarades, Bachar, Adardour, Erraïs... Des hommes qui partagent la fierté d'avoir bien travaillé pour l'économie française... et le sentiment d'avoir été exclus d'un certain système, celui des Houillères. « Il faut que les gens comprennent que les temps changent, que le monde change, confiait Abdellah Samate à la sortie de l'audience. On doit en finir avec les discriminations et les inégalités ». La cour d'appel de Douai rendra son jugement le 31 mars. •
26.01.2011, ANNE-LISE TENEUL
Source: La Voix du Nord
Les anciens mineurs marocains des ex-Houillères sont plus que jamais décidés à mener à bout leur combat face à leur ancien employeur dans la bataille juridique qui les oppose. Et ce, quelqu’en soit la décision de la cour d’appel de Douai qui doit rendre son jugement le 31 mars prochain. Pour Abdellah Samate, président de l’association qui les réunit, si le problème tarde à connaître son épilogue, c’est parce que la partie opposée cherche à gagner du temps. Le temps que les vieux mineurs… s’en aillent définitivement. Interview.
Yabiladi.com : Cela fait des années que vous êtes en litige avec l’Association nationale de garantie des droits des mineurs (ANGDM), gestionnaire des biens des ex-Houillères. Des instances comme la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE) vous ont donné raison. Qu’est ce qui explique selon vous le refus de l’ANGDM de reconnaître vos droits ? Chercherait-elle à gagner du temps ?
Abdellah Samate : Bien sûr que l’ANGDM cherche à gagner du temps ! Et ce pour deux raisons : d’abord pour ne pas avoir à payer l’argent aux mineurs marocains. Mais aussi parce que ces mineurs sont aujourd’hui âgés et qu’elle pense qu’ils vont mourir d’ici six mois à un an !
Combien de dossiers sont exactement concernés dans ce litige ?
Pour le litige sur le rachat des avantages en nature qui a commencé au tout début, dix personnes sont concernées. Mais plusieurs autres procédures ont été enclenchées contre l’ANGDM dans les tribunaux. Elles concernent d’autres questions. Nous avons trois avocats qui s’occupent de ces dossiers. Et chacun gère une quarantaine de dossiers.
L’ANGDM soutient que vous percevez des indemnités de logement et de chauffage. Ce qui explique son refus de payer l’intégralité des 40 000 euros exigés par les prud’hommes l’année dernière. Qu’en est-il réellement ?
Je vous explique comment cela se passe. Moi par exemple, je ne reçois pas ces indemnités là mais je ne paie toutefois pas mon logement car l’ANGDM verse directement l’argent à la société qui gère les logements. Et je ne sais pas comment elles s’arrangent entre elles.
Par contre, ce que nous revendiquons nous, c’est la reconnaissance de nos droits. Dans les années 87 les Houillères ont mis en place un système pour les mineurs qui partent en retraite afin de pouvoir bénéficier d’un rachat des avantages en nature. Mais nous Marocains, avions été exclus, contrairement aux Français, Italiens… Devant la justice, on a eu raison. Les 40 000 euros que doit nous verser l’ANGDM ne suffisent certes pas vu les prix des maisons qui avoisinent maintenant les 160 000 euros. Mais ce sera au moins une sorte de reconnaissance de nos droits.
Quels sont vos autres points de revendications ?
Nous réclamons à ce qu’on reconnaisse que nous avons perdu un patrimoine qu’on pouvait laisser à nos enfants. De même qu’ils nous accordent la possibilité d’acheter ces maisons là ou en dehors des mines. Nous demandons aussi un prêt avec un taux zéro comme les autres mineurs. Au lieu des 65 ans, nous exigeons aussi que les âgés de 73 ans en bénéficient à l’instar des Français.
Êtes-vous optimistes quant à une issue favorable de ce bras de fer ?
La justice est là et on verra bien. Comme à chaque décision concernant l’affaire, nous verrons si cela correspond à nos revendications.
Et si la cour d’appel de Douai vous déboute ?
On ne laissera pas l’affaire tomber comme ça. Nous saisirons dans ce cas la cour de cassation !
26/1/2011
Source : Yabiladi
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