Près de 21 millions de personnes sont victimes du travail forcé dans le monde, dont 5,5 millions ont moins de 18 ans et 4,5 millions sont victimes d'exploitation sexuelle, selon les estimations d'une étude de l'Organisation Internationale du Travail (OIT).
Le travail forcé, terme utilisé par la communauté internationale, désigne des situations dans lesquelles les personnes impliquées û femmes et hommes, filles et garçons û doivent travailler contre leur gré, contraints par leur recruteur ou leur employeur, par exemple en utilisant la violence ou la menace de violence, ou par des moyens plus subtils comme le surendettement, la confiscation des papiers d'identité ou des menaces de dénonciation aux services d'immigration.
Ces situations peuvent aussi relever de la traite d'êtres humains ou de pratiques comparables à l'esclavage, qui sont similaires même si elles ne sont pas identiques au sens juridique. Le droit international stipule que le fait d'exiger du travail forcé est un crime et doit être puni par des sanctions qui reflètent la gravité du délit.
Selon cette étude, sur ces 21 millions de personnes, 18,7 millions (90 pc) sont exploitées dans l'économie privée, par des individus ou des entreprises. Parmi elles, 4,5 millions (22 pc) sont victimes d'exploitation sexuelle et 14,2 millions (68 pc) sont victimes du travail forcé dans des activités économiques comme l'agriculture, la construction, le travail domestique ou la production manufacturée.
L'étude révèle aussi que 2,2 millions d'individus (10 pc) sont concernés par des formes de travail forcé imposées par l'Etat, par exemple en prison dans des conditions qui sont en violation aux normes de l'OIT, ou exercent des activités imposées par l'armée nationale ou par des forces armées rebelles.
Concernant l'âge des personnes concernées par le travail forcé : 5,5 millions (26 pc) ont moins de 18 ans. C'est dans la région qui comprend l'Europe centrale et du Sud-Est et la Communauté des Etats Indépendants ainsi qu'en Afrique que le taux de prévalence, c'est-à-dire le nombre de victimes pour 1.000 habitants est le plus élevé, avec respectivement 4,2 et 4 pour mille habitants. Il est plus faible dans les économies développées et l'Union européenne, avec 1,5 pour mille.
Cette prévalence relativement élevée dans la région qui comprend l'Europe centrale et du Sud-Est et la Communauté des Etats indépendants peut s'expliquer par le fait que la population est bien moins nombreuse qu'en Asie par exemple mais, parallèlement, les rapports faisant état de trafic de main-d'Âœuvre à des fins d'exploitation économique et sexuelle et de travail forcé imposé par l'Etat sont nombreux dans la région.
La région d'Asie-Pacifique représente le plus grand nombre de travailleurs forcés dans le monde û 11,7 millions (56 pc) de l'effectif global. Le deuxième contingent le plus nombreux se trouve en Afrique avec 3,7 millions (18 pc), suivie de l'Amérique latine avec 1,8 million de victimes (9 pc).
Les économies développées et l'Union européenne abritent 1,5 million de travailleurs forcés (7pc), tandis que les pays d'Europe centrale et du Sud-Est et de la CEI représentent 1,6 million de personnes (7pc). On estime à environ 600.000 (3pc) les victimes au Moyen-Orient.
Les statistiques donnent aussi une évaluation du nombre de personnes qui se trouvent piégées en travail forcé à la suite d'une migration.
On dénombre 9,1 millions de victimes (44 pc du total) qui se sont déplacées soit à l'intérieur de leur pays, soit au-delà des frontières. La majorité néanmoins, 11,8 millions (56 pc), est sujette au travail forcé sur leur lieu d'origine ou de résidence. Les mouvements transfrontaliers sont étroitement associés à l'exploitation sexuelle forcée.
A l'inverse, une majorité des travailleurs forcés dans d'autres activités, et presque tous ceux impliqués dans le travail forcé imposé par l'Etat, n'ont pas quitté leur région d'origine, indique le rapport, estimant que le déplacement peut être un important facteur de vulnérabilité pour certaines catégories de travailleurs, mais pas pour d'autres.
01 juin 2012
Source : MAP
La photographie marocaine est à l'honneur lors de la deuxième édition du festival de la Photographie Méditerranéenne "PhotoMed", grand rendez-vous culturel qui se tient actuellement dans quatre communes françaises de la côte varoise (sud-est).
Centré à Sanary, mais prolongé à Bendor, Bandol et Toulon, le festival Photomed célèbre, pour sa deuxième année d'existence, la création photographique marocaine fortement représentée à travers une sélection remarquable des travaux de photographes appartenant à des générations et univers différents, autour des thèmes de l'identité et du territoire.
"Encore peu connue du grand public, la création photographique marocaine regroupe des photographes qui, souvent partagés entre deux rives, s'interrogent sur leur identité", explique le directeur artistique du festival, Jean-Luc Monterosso, en présentation de cette manifestation.
Pour la commissaire de l'exposition, Mouna Mekouar, la sélection proposée s'affiche comme un "voyage qui met en balance le proche et le lointain, le privé et le public, l'intime et l'étranger".
Des photographes confirmés du calibre de Daoud Aoulad-Syad côtoient de jeunes artistes qui exposent pour la première fois en France, comme Mehdi Chafik, Yasmine Laraqui ou encore Hamza Halloubi, pour donner "un aperçu de l'état de la création au Maroc dans ses développements les plus récents".
D'autres artistes au talent reconnu, tels Hassan Hajjaj, Laila Sadel, Khalil Nemmaoui, Laila Hida, Hamza Halloubi et Lamia Naji, viennent enrichir cette sélection, ouverte aussi bien aux photographes résidant au Maroc qu'à ceux partageant leur vie entre deux pays, deux continents.
"De leurs incessants aller-retour entre ici et là-bas, de leur voyage intérieur, de leurs rêves de l'ailleurs, les artistes adressent des questions décisives sur les notions de mobilité et de mouvement, de proximité et d'éloignement. Ils le font avec leur langage et leur singularité", explique Mme Mekouar.
En tant qu''invité d'honneur du festival Photomed 2012, le Maroc se trouve également au centre de deux carnets de route avec une présentation du parcours photographique de Gérard Rondeau dans les traces d'Eugène Delacroix et "Maroc Evolution", la série au Holga de Scarlett Coten qui "témoigne des mutations singulières et parfois contradictoires d'un Maroc aux prises avec les enjeux de la mondialisation".
Ce regard de photographes français "privilégie une approche personnelle, et nous fait découvrir, au delà des clichés, les rémanences du passé dans une société en pleine mutation", selon les initiateurs.
Photomed, qui se poursuit jusqu'au 17 juin, se veut un festival de "découvertes et de redécouvertes", avec pour vocation de s'ouvrir au bassin méditerranéen dans deux directions. Il accueille l'oeil du photographe qui en est issu mais également celui qui vient d'ailleurs et qui a décidé de s'y intéresser.
"L'ambition étant d'utiliser le langage universel de la photographie pour mettre en exergue ce qui nous rapproche entre méditerranéens, quand ce qui est le plus souvent mis en avant est ce qui nous différencie", soulignent les initiateurs.
L'année dernière, la première édition du festival avait rencontré un grand succès, avec près de 50.000 visiteurs l'année dernière et 40 pays méditerranéens représentés.
31 mai 2012
Source : MAP
«Je suis venu juste après le bac en France, où j’ai intégré une classe prépa, puis fait HEC. L’an dernier, j’ai décidé de rentrer au Maroc, en raison notamment des complications créées par la circulaire Guéant. J’y ai monté ma propre boîte dans le Web. J’ai alors cessé mon activité de porte-parole du Collectif du 31 mai, mais j’ai gardé le contact. Je continue de répondre aux gens via les réseaux sociaux sur les possibilités d’étudier en France. J’y suis rentré cette semaine pour aider le...
collectif. Car c’est un moment très fort pour tous ceux qui ont lutté contre cette circulaire.
«Nous ne sommes pas surpris par la décision d’abroger cette circulaire. C’était une promesse de François Hollande. Mais nous sommes heureux qu’elle ait été tenue. Nous sommes aussi optimistes de voir aujourd’hui trois ministres [de l’Intérieur, du Travail et de l’Enseignement supérieur, ndlr] déterminés à en finir avec cette affaire et à ouvrir un débat sur les étudiants étrangers. Quand on se souvient des relations avec le précédent gouvernement… On n’est jamais parvenus à débattre.
«L’abrogation, c’est très bien. Mais quid de tous les diplômés étrangers qui ont déposé l’an dernier une demande pour passer du statut d’étudiant à celui de salarié et qui se débattent dans des difficultés administratives, dans l’attente d’une réponse, ou qui sont carrément clandestins ? On estime leur nombre total à 325. Il faut que leurs dossiers soient examinés au plus vite. Car, dans deux mois, il va y avoir une vague de demandes avec les nouveaux diplômés, et les préfectures risquent de se trouver engorgées.
«Cela va vous surprendre, mais la circulaire Guéant a eu au moins un mérite : elle a révélé le manque de transparence et de cohérence du processus. L’abrogation acquise, le collectif doit s’occuper de prévenir les problèmes. Je m’explique. Parmi les motifs les plus fréquents de refus de titre salarié, il y a "l’inadéquation du diplôme au poste pourvu" ou le "taux de tension du métier" [le chômage]. Mais il n’y a aucune définition claire.
Il faut en établir. La circulaire avait terni l’image de la France. Son abrogation va la rehausser. Car si les mauvaises nouvelles se répandent très vite sur la Toile, les bonnes aussi.»
30/5/2012
Source : Libération
Abrogée un an jour pour jour après sa promulgation, la circulaire dite « Guéant », restreignant la possibilité pour les étudiants étrangers diplômés de travailler en France. Un nouveau texte est en cours d'élaboration, afin de permettre à ces étudiants de...Suite
L'association Ribat Al Fath rend hommage, le dimanche 3 juin, à l'un de ceux qui ont fait la fierté musicale du Maroc, Samy El Maghribi, disparu en 2008. L’arabo-judéo-andalou aux cimes des sensibilités...Suite
La cinématographie marocaine sera fortement présente lors du f estival "Printemps & Cinémas du Maghreb" qui s 'ouvre en avant-première jeudi soir à Orléans (centre ouest de la France) avec la projection du film marocain "Transes" du réalisateur Ahmed El Maânouni...Suite
En l'espace d'un an, plusieurs meurtres ont été commis contre des Marocains. Actes racistes isolés, mais qui traduisent la fragilité du tissu social espagnol, où les étrangers sont pointés du doigt...Suite
Dernière ligne droite avant le scrutin des législatives françaises, les 3 et 17 juin. A l'étranger, les candidats multiplient les rencontres pour séduire les ressortissants français qui élisent pour la 1 ère fois les députés qui les représenteront à l'Assemblée nationale.Suite
Le principal armateur marocain dans le domaine du transport des passagers souffre de graves difficultés. Dans le secteur, on parle même de faillite, au risque de voir une bonne partie des lignes maritimes marocaines complètement livrées aux compagnies étrangères…Suite
L'Assemblée nationale accueillera au mois de juin prochain onze nouveaux députés : ceux représentant les Français de l'étranger. Le premier tour du scrutin pour les expatriés a ainsi lieu les 2 et 3 juin, une semaine avant tout le monde. LeJDD.fr revient sur cette situation inédite dans la vie politique française.
C'est une première dans l'histoire de la République. Les Français résidant à l'étranger pourront voter lors des élections législatives pour élire un député qui les représentera à l'Assemblée nationale. Une situation inédite rendue possible par la révision de la Constitution française en juillet 2008. Jusque-là, celle-ci stipulait que seuls les sénateurs représentaient ces citoyens. Depuis 1983, le palais du Luxembourg en compte ainsi douze, élus au suffrage indirect par 155 "conseillers", membres de l'Assemblée des français de l'étranger.
Désormais, 1,1 million d'électeurs expatriés (sur les 1,6 inscrits sur les registres consulaires en 2011) sont appelés à désigner leurs onze futurs députés. Ils voteront même avant tous les autres Français, puisque le premier tour aura lieu les 2 ou 3 juin selon les régions, soit une semaine avant le reste du pays. Le second tour, en revanche, aura lieu les 16 et 17 juin, comme pour leurs compatriotes. Pour l'heure, près de 130.000 Français de l'étranger ont déjà voté par Internet, au cours d'un scrutin numérique - là encore inédit - qui a duré six jours et s'est conclu mardi. Les autres voteront dans les 800 bureaux de vote ce week-end.
Un découpage partisan?
Mais pourquoi avoir attendu 2012 pour faire voter les Français de l'étranger à une élection nationale? "Le constat était simple : il y a de plus en plus de Français expatriés", explique au JDD.fr le député UMP Charles de la Verpillière, auteur du rapport parlementaire en 2009 portant sur la répartition des sièges de députés et la délimitation des circonscriptions aux législatives, dont celles de l'étranger. "L'idée était de ne pas perdre le contact avec eux, pour faire rayonner la France sur le plan économique et culturel. Donc nous avions intérêt à garder un lien avec ces Français, en les impliquant dans la vie politique du pays", poursuit l'élu de l'Ain.
En 2008 pourtant, la gauche avait critiqué un projet destiné à donner à la droite de nouveaux députés. Les résultats de la dernière présidentielle lui donnent raison : Nicolas Sarkozy est arrivé en tête lors du second tour dans huit des onze circonscriptions en question. "Il n'y a pas besoin d'être grand clair pour voir ce qui se passe", affirme au JDD.fr la sénatrice socialiste des Français de l'étranger, Claudine Lepage. "Quand on rattache Israël, qui vote fortement à droite, à la Turquie, l'Italie et la Grèce, qui votent à gauche, ce n'est pas un hasard (62.000 électeurs sont inscrits en Israël sur les 110.000 de la circonscription, Ndlr). Quand on rattache Monaco à l'Espagne et au Portugal, ce n'en est pas un non plus", explique-t-elle. Pour l'élue PS, il y a donc bien eu des arrière-pensées qui ont mené à un tel découpage électoral.
"Il peut y avoir des surprises, les jeux sont loin d'être faits"
"C'est un mauvais procès", répond l'UMP Charles de la Verpillière. "Cela ne porte que sur onze sièges, ce n'est pas cela qui va changer la face de l'Assemblée. Il ne faut pas exagérer l'enjeu", poursuit le député. Selon lui, le taux de participation à l'occasion de ces premières élections législatives rend les scrutins imprévisibles. Lors du second tour de la présidentielle, seuls 42,18% de ces "expats" ont voté, un score deux fois inférieur à la moyenne nationale. "Il peut y avoir des surprises, les jeux sont loin d'être faits", affirme l'élu de droite.
Ce dernier fait également valoir un découpage "difficile" à réaliser : "Il y a des zones entières où la densité de Français est très faible, cela amenait donc à faire des circonscriptions gigantesques", indique-t-il, faisant allusion à la 11e d'entre elle - regroupant l'Asie, l'Océanie et une partie de l'Europe de l'Est - qui compte près de 80.000 inscrits. "A l'inverse, il y a beaucoup d'électeurs en Amérique du Nord", ajoute l'ancien rapporteur, alors que la 1ère circonscription, réunissant les Etats-Unis et le Canada, compte plus de 157.000 électeurs.
"Le travail parlementaire en sera plus efficace"
Sur ce point, la sénatrice socialiste a elle aussi conscience qu'il fallait réaliser "un savant calcul géographique et démographique". "On n'allait pas retirer des électeurs aux Etats-Unis pour les mettre en Amérique du Sud", concède-t-elle. De plus, au-delà des intérêts politiques prêtés à l'ancienne majorité, Claudine Lepage ne remet pas en cause l'existence même de ces nouvelles circonscriptions. Selon elle, il s'agit d'"une bonne décision", qui "équilibre" la représentation au Sénat et à l'Assemblée. "Le travail parlementaire en sera plus efficace", dit-elle. "Lorsque l'on discutait d'un texte au Parlement, les sénateurs des Français de l'étranger devaient trouver des collègues à l'Assemblée nationale qui voulaient bien se saisir du sujet, ce qu'ils faisaient avec plus ou moins d'enthousiasme", explique-t-elle.
Enfin, Charles de la Verpillière voit également en ces nouveaux députés la possibilité pour les Français de l'étranger d'être mieux représentés. "Puisque les expatriés ne participent pas aux élections sénatoriales", rappelle-t-il. "Les députés auront une légitimité plus grande", estime-t-il, notant également que chaque électeur aura "son" propre élu, grâce au découpage territorial. Ce n'est pas le cas pour les douze sénateurs qui, eux, représentent l'ensemble des citoyens vivant à l'étranger et qui travaillent surtout par thématique. Ainsi, pour la socialiste Claudine Lepage, qui s'occupe des questions liées à l'éducation, ce "travail sera complémentaire".
31 mai 2012, Arnaud Focraud
Source : leJDD.fr
L’Association des Etudiants Marocains de France (AEMF) organise le samedi 09 juin 2012 au Sénat à Paris son cycle de conférences annuel sur le développement économique et politique au Maroc.Dans un contexte d’effervescence politique et de tournant économique, la jeunesse marocaine en France est invitée à réfléchir en la présence de hauts responsables et de spécialistes sur les grands axes stratégiques du Maroc. Les intervenants exposeront devant un auditoire de jeunes marocains, de spécialistes et de journalistes leur vision de l’avenir du pays et les modalités d’application de leurs propositions…Suite
Le référé de l'aile belge de l'association Défense des Enfants International (DEI) contre Fedasil, la ministre de la Justice Annemie Turtelboom (Open Vld) et la secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration Maggie De Block (Open Vld) a été reporté au 18 juin. L'association réclame un accueil décent et un accompagnement des mineurs étrangers non accompagnés (MENA).
"La loi prévoit que chaque mineur demandeur d'asile qui arrive en Belgique a droit à un accueil, un accompagnement, une scolarisation et une assistance juridique", avait expliqué Jacques Fierens, avocat de DEI Belgique, lors de l'introduction du référé le 19 mars dernier. Depuis 3 ans, différents tribunaux du travail ont rendu des ordonnances qui obligent l'Etat belge et Fedasil à accueillir des mineurs étrangers. "Mais il s'agit d'ordonnances individuelles", soulignait alors maître Fierens. "Nous souhaitons désormais obtenir, en tant qu'association qui défend les droits des mineurs, une ordonnance globale, qui vaut pour tous les mineurs." DEI Belgique réclame pour chaque mineur un toit, un encadrement, une scolarisation, une assistance juridique et une aide matérielle qui atteint au minimum le revenu d'intégration et lie cette exigence à une astreinte de 500 euros par jour, par mineur et par infraction. La procédure en référé devait être traitée jeudi, mais a été reportée parce que le juge pourrait être amené à se retirer. Un communiqué de presse d'une plate-forme d'associations qui veillent à la protection des étrangers se trouve en effet dans le dossier. Or, le juge est administrateur d'une de ces associations. (MUA)
31 mai 2012
Source : Le Vif/belga
Résolument autoparodique, le Front national a devancé de quelques jours l’ouverture officielle de la seconde édition varoise du festival Photomed, mercredi dernier à Sanary-sur-Mer. Dans un communiqué, son représentant local, Frédéric Boccaletti, a défouraillé : «Les affiches et banderoles informant de cet événement ne laisse [sic] aucun doute et utilisent la photographie d’une femme portant djellaba et tchador […]». Décelant là une «promotion de l’islam» menaçant les «paisibles communes de Sanary et Bandol», la vigie concluait sa diatribe d’un spectaculaire trait d’esprit, précisant que les maires concernés «auraient été mieux inspirés de nommer leur festival "Photomaghreb"».
L’image stigmatisée montre une jeune fille, robe rouge et lunettes de soleil, et une femme portant voile et chapeau, les deux posant de face. Elle est signée par la Française Scarlett Coten qui, histoire de ne pas effaroucher ses sujets, a utilisé un appareil en plastique, le Holga, d’une valeur de 40 euros, pour «montrer l’évolution en cours de la société arabe, à la fois belle et souriante» - du moins quand elle s’adonne au farniente. Maroc évolution, le reportage résultant, observe les gens entre respect des traditions et velléités modernistes au bord de la mer, assis ou jouant au cerf-volant en plein cœur de l’été.
Sésame. Effectivement, la photographie de Scarlett Coten est visible partout dans Sanary-sur-Mer, où la signalétique rappelle tous les dix mètres l’existence du festival. Mais l’atmosphère émolliente de la bourgade côtière, située à dix minutes de Toulon, n’en semble guère affectée, autour de ces seniors qui, posés sur un muret, galèjent à propos des turpitudes du sport professionnel, tandis que leurs conjoints tergiversent entre congre et pageot pour le déjeuner. Cela n’empêche pas Sanary de choyer l’image, jusqu’à utiliser la vidéo surveillance sur le port - «pour un meilleur accueil», est-il précisé en toute cordialité provençale.
Déclinant cet attrait sur un versant plus culturel, la ville héberge donc pour la deuxième année consécutive Photomed, sous-titré, histoire de mettre les points sur les i, «festival de la photographie Méditerranée» - lequel, avec le non moins valeureux ImageSingulières à Sète (jusqu’à la fin de la semaine), fournit ainsi un motif imparable d’anticiper la migration vers les rivages du sud de la France. Sous la direction artistique de Jean-Luc Monterosso - par ailleurs fondateur et directeur de la Maison européenne de la photographie (MEP) à Paris -, le propos consiste à mêler «découvertes et redécouvertes»,en envisageant le bassin méditerranéen à la fois côté regardé et regardeur.
Comme sésame destiné à attirer le badaud, la présente édition aligne plusieurs noms identifiés, parmi lesquels Walter Carone, pointure (disparue en 1982) de Paris Match et spécialiste incontesté du people à l’époque où le terme vaguement dépréciatif ne s’était pas encore propagé ; Jacques-Henri Lartigue pataugeant dans la villégiature des nantis sur la Riviera ; ou l’Américain Joel Meyerowitz pour sa première grande rétrospective française (à Toulon)… un brin cruelle, puisque démontrant que celui qui observait avec tant d’acuité insolite ses congénères dans les années 60 et 70, s’égare désormais dans une contemplation mièvre et béate des couleurs de cette Provence où il réside plus ou moins à 74 ans.
A l’inverse de cette verve dévitalisée, Photomed se distingue aussi, et surtout, par sa capacité à explorer des pistes inédites. Après être tombé l’an dernier en extase devant les portraits antidatés à la chambre XIXe du jeune Héraultais Jean-Baptiste Sénégas, la palme, ici virtuelle, de la révélation 2012 revient sans contexte à l’Egyptienne Nermine Hammam . Mais par-delà cette découverte, Photomed met plus particulièrement l’accent cette année sur la création contemporaine marocaine qui, comme le précise Jean-Luc Monterosso avec un sens attendrissant de l’euphémisme, demeure à ce jour «encore peu connue du grand public».
Pour tenter de remédier à cette ingratitude, une délégation de neuf artistes a été conviée, garçons (Mehdi Chafik…) et filles (Leila Sadel, Laila Hida…), qui, depuis leurs pays d’origine, ou l’extérieur (Suède), établissent un état des lieux nimbé d’une forme d’inquiétude mélancolique à la fois prégnante et allusive. Presque aucune présence humaine dans ces images, pour le coup strictement hermétiques aux symboles exotico-touristiques, au profit (si on peut dire) d’une réalité urbaine et rurale très graphique qui ne cherche pas d’échappatoire.
Arbres. «Je préfère photographier le vide qui permet au recueillement de s’installer, plutôt que les gens qu’on voit partout, tout le temps», précise ainsi Khalil Nemmaoui, dont la sobre association d’arbres et d’édifices constitue un temps fort d’un panorama que la commissaire Mouna Mekouar résume : «Les jeunes photographes marocains ne représentent pas à proprement parler une école, comme on dirait de celle du Japon, ou de Düsseldorf. Il s’agit plus d’une somme de talents individuels, mais qui, face aux tabous ou à l’autocensure, ont appris à dire les choses différemment. Leur travail traduit les contradictions d’une société ambivalente, à la fois très extravertie et ultrapudique, à travers une démarche métaphorique où pointe le mal être d’une jeunesse qui se cherche et s’interroge.» En l’espèce, loin des clichés élucubrés par le frontisme bas du front susmentionné.
30/5/2012, GILLES RENAULT
Source: Libération.fr
Le gouvernement britannique est décidé à réaliser les objectifs contenus dans sa politique migratoire visant à réduire le nombre net des immigrés de plus de 250.000 aujourd'hui à quelques dizaines de milliers, a réaffirmé mercredi le ministre de l'Immigration, Damian Green.
Le ministre, qui réagissait à une lettre adressée par 70 présidents d'université au Royaume-Uni, a souligné que le gouvernement ne pourrait s'abstenir de compter les étudiants en tant qu'immigrés permanents.
Dans leur lettre, les présidents d'université appellent le gouvernement à compter les étudiants comme résidents non-permanents sous peine de perdre en concurrence face à d'autres pays (Australie, Canada, Etats-Unis et Allemagne) qui adoptent cette approche.
Les statistiques relatives aux immigrés permanents, estimés à près de 252.000 au Royaume-Uni, sont produites selon les normes internationales qui considèrent "immigré permanent" toute personne présente sur un territoire étranger pour plus d'un an, a expliqué le ministre.
Le gouvernement est en passe d'atteindre ses objectifs sans modifier les chiffres, a maintenu M. Green, qui s'exprimait sur la BBC.
Selon la missive, la Grande-Bretagne attire près d'un étudiant étranger sur dix de par le monde, générant un revenu annuel de huit milliards de livres Sterling en frais d'inscription. Cette recette, affirment-ils pourrait atteindre 17 milliards de livres en 2025.
Selon les dernières statistiques, le nombre net des immigrés (sortants moins entrants) s'est établi à 250.000 aux douze mois à septembre 2011, soit plus que le double de l'objectif fixé par le gouvernement.
Les nouvelles procédures d'octroi du visa étudiant interdisent aux postulants de ramener leurs dépendants à moins qu'ils soient inscrits à des études de master d'une durée supérieure à 12 mois.
30 mai 2012
Source : MAP
Le Fonds central pour les interventions d'urgence (CERF) a versé plus de 427 millions de dollars en 2011 pour soutenir les opérations humanitaires de l'ONU dans plus de 45 pays, précise un rapport de cet organe relevant de l'ONU.
La somme en question a été répartie entre 11 organismes de l'ONU et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), précise le rapport, notant que plus de 149 millions ont été versés pour répondre à des urgences liées à des événements climatiques, dont la sécheresse, les inondations ou les tempêtes.
Il ressort également de ce rapport que le Fonds a débloqué plus de 128 millions de dollars pour venir en aide aux populations de la Corne de l'Afrique, touchées par la sécheresse et l'insécurité alimentaire, sans compter les fonds débloqués pour permettre aux organisations humanitaires d'apporter une aide d'urgence aux habitants du Sahel les plus touchés par l'insécurité alimentaire au Niger, au Tchad et en Mauritanie.
Comme les années précédentes, ajoute le CERF, le Programme alimentaire mondial (PAM) a été le premier bénéficiaire des fonds débloqués par le CERF avec 127 millions de dollars, soit presque 30 pc du montant total, suivi du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) qui a reçu un totale de 109 millions de dollars, pour financer 130 projets dans 38 pays.
Malgré les difficultés économiques mondiales, le Fonds a collecté plus de 465 millions de dollars en 2011, ce qui représente le montant le plus élevé jamais obtenu auprès des bailleurs de fonds, poursuit le rapport.
Outre des informations détaillées sur les financements assurés par le CERF, le rapport annuel donne des exemples d'initiatives assorties de témoignages, ainsi qu'une présentation des caractéristiques essentielles de plusieurs programmes menés au Cambodge, en Colombie, au Congo, en Côte d'Ivoire, au Guatemala, au Kenya, au Niger, aux Philippines, en Somalie, au Soudan du Sud et en Turquie.
Officiellement lancé par l'ancien Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, en mars 2006, le CERF est financé par les contributions des Etats membres, d'organisations non gouvernementales, du secteur privé et de particuliers.
Cet organe, géré par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a pour objectif de fournir une aide humanitaire urgente et efficace aux régions menacées par, ou ayant vécu, une crise humanitaire.
30 mai 2012
Source : MAP
Six personnes ont été arrêtées mercredi soir à Tel-Aviv où ont lieu un rassemblement contre les immigrés africains dans cette ville et une contre-manifestation antiraciste, a indiqué la police israélienne.
Certains quartiers déshérités du sud de la métropole israélienne, qui accueillent une importante communauté d'Afrique noire, dont beaucoup de clandestins, sont le théâtre de tensions raciales depuis plusieurs semaines.
Encadrés par de nombreuses forces de police, environ 500 opposants à la présence de ces immigrés ont déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire "Les droits de l'Homme, oui - mais pas à nos dépens" et ont scandé "Ici on n'est pas en Afrique", a constaté l'AFP.
"Ils ont le droit d'être ici!", ont rétorqué des contre-manifestants rassemblés à proximité, au nombre d'environ une centaine selon la police.
"Six personnes ont été arrêtées au total pour trouble à l'ordre public", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police israélienne Micky Rosenfeld.
Il y a une semaine, un millier d'Israéliens avaient défilé à Tel-Aviv en scandant des slogans xénophobes ou racistes, comme "Les Noirs dehors" et "Les Soudanais au Soudan", et en dénonçant "les belles âmes gauchistes" qui défendent ces étrangers.
Des magasins tenus par des Africains avaient été attaqués et pillés. Ces incidents avaient divisé et choqué l'opinion publique.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait condamné ces violences, affirmant qu'elles n'avaient "aucune place" en Israël, tout en s'engageant à "résoudre de façon responsable" le problème de l'immigration clandestine.
Quelque 60.000 immigrés africains, pour la plupart venus du Soudan, du Soudan du Sud ou d'Erythrée et arrivés clandestinement en Israël via la frontière du Sinaï égyptien, vivent actuellement dans l'Etat hébreu.
30 mai 2012
Source : AFP
Une association espagnole de défense des droits de l'Homme a invité, mercredi, le gouvernement espagnol à revoir sa décision d'augmenter les frais d'inscription universitaire, notamment pour les étudiants marocains, dénonçant par la même occasion le durcissement des conditions d'accueil des étudiants étrangers.
Dans un communiqué rendu public, l'association pro-droits humains d'Andalousie (APDHA) a affirmé que la vie des étudiants étrangers s'est encore compliquée après l'approbation de la Loi 14/2012 relative aux mesures d'urgence à prendre en matière de rationalisation des dépenses publiques dans le secteur éducatif. En vertu de cette loi, les frais d'inscription universitaires seront majorés de 100 pc pour atteindre la prochaine rentrée universitaire quelque 6.000 euros.
Pour l'APDHA, cette nouvelle loi ne pourra pas être appliquée du moins pour les étudiants Marocains qui poursuivent leurs études dans les universités espagnoles, en vertu de l'existence d'une convention de coopération culturelle entre l'Espagne et le Maroc remontant à 1980 qui stipule dans son article quatre que chacune des parties signataires s'engage à permettre aux enfants des ressortissants de l'autre partie résidant dans son territoire d'accéder, dans les mêmes conditions que ses propres ressortissants, à ses collèges et institutions d'enseignement et de formation.
A cet égard, l'APDHA a attiré l'attention des universités andalouses et espagnoles sur le caractère illégal d'exiger des étudiants marocains de payer des frais d'inscription universitaire majorés, expliquant, qu'en vertu de ladite convention, les étudiants marocains ont le droit de bénéficier des mêmes avantages que les étudiants universitaires espagnols.
L'association de défense des Droits de l'Homme a, par ailleurs, dénoncé le durcissement constaté ces derniers temps de la politique espagnole à l'égard des étudiants étrangers, en leur imposant des conditions drastiques pour l'obtention d'un visa-étudiant ou pour le renouvellement des autorisations de séjour pour études, en dépit de l'apport bénéfique des étudiants étrangers dans les universités espagnoles.
30 mai 2012
Source : MAP
Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, a effectué, mercredi après-midi une visite à l'Assemblée nationale du Québec (parlement) où il s'est entretenu avec la première vice-présidente de l'Assemblée, Mme Fatima Houda-Pepin.
Lors de cette rencontre, les deux responsables ont souligné l'importance du rôle des migrants dans le développement aussi bien de la société d'accueil que dans le pays d'origine, appelant à renforcer l'intégration des membres de la communauté marocaine résidant au Canada.
Cette visite a été également l'opportunité pour procéder à un échange d'expériences dans plusieurs domaines, notamment dans le domaine législatif, et prendre la mesure du rôle grandissant que joue désormais les parlements au niveau des relations internationales.
La députée Fatima Houda Pépin, première femme arabe d'origine marocaine à être élue au Québec (1994), a insisté sur l'importance de l'intégration des communautés culturelles dans le pays d'accueil, estimant qu' "il s'agit juste d'une question d'organisation et de volonté".
Malgré leur nombre (plus de 120.000 personnes) et le fait que le Maroc, avec plus de 3.000 étudiants dans les universités francophones, reste un bassin privilégié d'immigration vers le Québec, les membres de la communauté marocaine sont perçus comme étant "peu visibles", selon la députée de Lapinière (Montréal rive-sud).
Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger a saisi l'occasion pour souligner le rôle important des centres culturels dans l'intégration, appelant à s'investir de manière plus forte et à conjuguer tous les efforts afin de préserver et de renforcer cet attachement entre les membres de la communauté marocaine et leur pays d'origine.
31 mai 2012
Source : MAP
Le renforcement du rôle de la communauté musulmane au sein des sociétés d'accueil s'avère indispensable et contribuera, sans nul doute, à asseoir les bases d'une parfaite compréhension et une coexistence mutuelles, ont souligné, mardi à Marrakech, les participants à un colloque sur la communauté musulmane à l'étranger et la question de l'intégration et de la coexistence.
Une telle approche permettra également de renforcer la paix et de réaliser le progrès et la prospérité dans les pays d'accueil et de faciliter donc l'intégration des membres de cette communauté, ont-ils ajouté.
Et de poursuivre que les membres de cette communauté ont, plus que jamais, le devoir d'Âœuvrer pour servir de véritable valeur ajoutée dans les pays hôtes, tout en veillant à accomplir leur mission d'ambassadeurs de leurs pays d'origines et ce, conformément même aux spécificités ayant, de tout temps, marqué le religion islamique dans son organisation des relations entre les humains, que ce soit à titre individuel ou collectif ou encore, entre les Etats de manière à réaliser l'union entre les peuples et l'égalité entre les individus.
L'examen de cette question par les scientifiques, chercheurs et spécialités, dans le cadre d'une vision juste de l'islam, est de nature à permettre aux membres de cette communauté d'être aptes d'un point de vue religieux et comportemental, à coexister avec les autres races, à être au diapason des changements actuels et à assimiler cet impératif d'établir des liens de communication et d'échange avec la communauté internationale, ont-ils estimé.
Tout en rappelant que les problèmes dont souffre la communauté musulmane à l'étranger sont en grande partie de nature économique et sociale, ils ont fait observer que le Maroc ne ménage aucun effort en vue de raffermir, de manière permanente, les liens de coopération, d'amitié et de fraternité entre les peuples et les individus et d'asseoir les bases d'une véritable communication fondée sur le respect d'Autrui et une parfaite intégration dans la société internationale.
La promotion des valeurs de fraternité entre les individus, abstraction faite de la diversité de leurs nationalités, religions, couleurs et langues, est de nature à favoriser un véritable climat d'entente et d'entraide combien nécessaire au bien-être, au bonheur et à la quiétude de l'humanité prise dans sa globalité, ont-ils dit.
Initié par la faculté des lettres et des sciences humaines de l'Université Cadi Ayyad (UCAM), en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), ce conclave de deux jours et qui devra clore ses travaux mercredi, connait la participation d'un aréopage de chercheurs et spécialistes en provenance de diverses universités.
"L'intégration et la coexistence dans le pays d'accueil", "les fondements islamiques et les arguments culturels de l'intégration", "les limites constructives de l'intégration", et "les champs et domaines d'intégration de la communauté musulmane dans les pays d'accueil", sont les thématiques, parmi d'autres, à débattre lors de ce colloque.
30 mai 2012
Source : MAP
La dépouille du ressortissant marocain, décédé mardi dans le puissant séisme qui a frappé le nord-est de l'Italie, sera rapatriée pour inhumation au Maroc, apprend-on mercredi de source consulaire marocaine.
Le rapatriement se fera aux frais du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, précise-t-on de même source.
Les obsèques se dérouleront à Laayayta, près de Béni-Mellal.
Marié et père de deux enfants, Mohamed Azarg, 46 ans, était employé dans l'usine de production de machines agricoles et d'outils mécaniques "Meta Meccanica" située à San Felice, une localité proche de Modène, en Emilie-Romagne.
Il a trouvé la mort à la suite de l'effondrement du hangar de l'usine sous la violence de la secousse qui a atteint 5,8 degrés sur l'échelle de Richter.
Le 20 mai dernier, un autre ressortissant marocain avait péri dans le séisme de 5,9 degrés qui avait déjà frappé la région.
Tarek Naouch, 29 ans, était employé dans une usine de polystyrène expansé, matériau utilisé notamment pour l'isolation des habitations, située à Ponte Rodoni, une localité de Bondeno, dans la province de Ferrare.
Le ressortissant marocain avait trouvé la mort après avoir été atteint à la tête par une poutrelle tombée au moment de l'écroulement du hangar et d'un silo externe de la fabrique.
Les deux séismes qui ont frappé l'Emilie-Romagne en l'espace de dix jours ont fait un total de 24 morts, près de 400 blessés et d'énormes dégâts matériels notamment au niveau des habitations, du tissu industriel et du riche patrimoine culturel dont regorge la région.
Un total de 14.000 personnes ont été évacuées des zones sinistrées pour être hébergées dans des campements aménagés à leur intention par la protection civile italienne. Le nombre de Marocains hébergés après le séisme du 20 mai dernier s'élevait déjà à 2092.
A noter qu'une cellule permanente, composée de responsables du Consulat général du Maroc à Bologne, a été mise en place pour le suivi, en coordination avec les autorités italiennes, de la situation sur le terrain et pour prêter assistance aux membres de la communauté marocaine.
La région de l'Emilie-Romagne compte quelque 80.000 Marocains.
La nuit dernière, quelque 41 secousses avaient encore été enregistrées dans la région, dont la plus forte, de magnitude 3,4 degrés sur l'échelle de Richter, avait été relevée à 03h54.
Par la suite, une secousse encore plus forte, dont l'intensité est estimée à 3,8 degrés, a été enregistrée vers 08h00.
30 mai 2012
Source : MAP