vendredi 29 novembre 2024 14:19

Au deuxième jour de sa visite de travail en Italie, le ministre chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Abdellatif Maazouz, a eu, tout au long de la journée de mercredi, à Rome une série d'entretiens avec plusieurs hauts responsables italiens et acteurs éducatifs et syndicaux qui ont porté sur différentes questions intéressant la communauté marocaine établie dans ce pays.

Revenant sur ces entretiens lors d'un point de presse tenu dans la soirée, M. Maazouz a indiqué qu'ils avaient pour principal axe l'identification des moyens permettant une meilleure intégration des MRE en Italie et la mise en œuvre d'un plan d'action concerté dans le but de parvenir à un partenariat stratégique de coopération.

L'élément humain devrait être au centre de ce nouveau partenariat entre les deux pays, a précisé le ministre en faisant état de la mise en place prochaine de commissions sectorielles qui seront chargées d'identifier les priorités.

M. Maazouz, qui a qualifié ses entretiens de "très fructueux", a souligné que tous les responsables rencontrés ont été unanimes à saluer les réformes démocratiques intervenues au Maroc et qui en font un partenaire stratégique respecté au sud de la Méditerranée.
Ils ont de même rendu hommage à la communauté marocaine établie dans la Péninsule, l'une des mieux intégrées et des plus respectées et qui constitue un élément de force dans le partenariat entre les deux pays, a ajouté le ministre, qui était accompagné lors de ces rencontres de M. Hassan Abouyoub, ambassadeur du Maroc en Italie.

Les responsables italiens se sont félicités de l'apport majeur de cette communauté de près de 550 .000 personnes à l'économie italienne, a-t-il poursuivi, précisant que quelque 60.000 entreprises en Italie sont dirigées par des Marocains.

Plusieurs questions en rapport avec l'enseignement, la formation, la situation des détenus marocains en Italie, des mineurs non accompagnés, la gestion des flux migratoires, les rapatriements et la sécurité sociale ont été examinées lors de rencontres avec les ministres italiens de l'enseignement, Francesco Profumo, de la justice, Paola Severino, de l'Intérieur, Anna Maria Cancellieri et de la coopération internationale et de l'intégration, Andrea Riccardi.

Le ministre s'est entretenu également avec la sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, Marta Dassù, avec le directeur de l'immigration au ministère du travail, Natale Forlani, avec le recteur de l'université Uninettuno, Anna Maria Garito ainsi qu'avec la déléguée à l'immigration du syndicat italien (CISL) Liliana Ocmin et le président de l'Institut pour la coopération au développement (Iscos), Renzo Bellin.

Interrogé sur l'impact de la crise économique internationale sur les MRE en Italie, le ministre a fait observer qu'il fallait garder à l'esprit que ces moments difficiles ne sont que conjoncturels et transitoires et qu'il fallait par conséquent essayer de préserver les emplois notamment ceux qualifiés.

Il a mis l'accent à cet égard sur les efforts déployés par le Maroc particulièrement en matière sociale, d'information et de formation professionnelle et d'accompagnement des ressortissants marocains en vue d'une meilleure reconversion. Le ministre a précisé dans ce cadre qu'aucun retour massif n'a pour le moment été enregistré au Maroc.

Dans le cadre de sa visite de cinq jours en Italie, M. Maazouz se rend ce jeudi à Milan et à Bergame (nord) où il rencontrera les représentants des Associations de Marocains en Lombardie et inaugurera un Moussem culturel marocain.

03 mai 2012

Source : MAP

La crise économique favorise l'augmentation du racisme et de la xénophobie, estime dans un rapport, jeudi 3 mai, l'organe de lutte contre le racisme du Conseil de l'Europe, qui appelle les Etats européens à "agir" contre la banalisation du discours hostile aux immigrés. "La réduction des prestations sociales, la diminution des offres d'emploi et l'augmentation conséquente de l'intolérance à l'égard des groupes d'immigrés et des minorités historiques" sont les "tendances inquiétantes" constatées par la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (ECRI) dans son rapport annuel 2011.

Nicolas Sarkozy en a peut-être fait trop lors du débat qui l'opposait à François Hollande mercredi soir. En effet, le président sortant a brandi une lettre publique du candidat socialiste à l'association France terre d'asile pour affirmer que son rival voulait supprimer les centres de rétention administrative. Une dangereuse manipulation pour Pierre Henry, le directeur général de France terre d’asile.

Mensonge ! Manipulation ! Nicolas Sarkozy eut beau être à l’attaque, la tartufferie et les salades étaient pourtant bien siennes mercredi soir lors du débat d’entre-deux tours tant attendu. Le président sortant s’est même pris pour Lagardère et, croyant copier sa botte secrète, sortit de sa manche une fameuse lettre cachée, celle-là même qui servit d’argument à Brice Hortefeux opposé à Manuel Valls quelques jours auparavant.

C’est qu’en matière d’immigration l’UMP, dans sa tentation de réussir son hold-up des voix du FN, a fini par adopter une méthode des plus contestables : la déformation de la vérité ou le mensonge. Non, François Hollande n’a jamais proposé, dans cette fameuse lettre brandie sur les plateaux, d’en finir avec les centres de rétention.

Le candidat socialiste a répondu, comme Nicolas Sarkozy l’a fait, au mémorandum proposé par France terre d’asile "Pour une autre politique de l’asile et de l’immigration" (pour le lire, cliquez ici). Si notre organisation y avance 31 propositions pour une politique digne et d’intérêts partagés, la suppression des centres de rétention n’en fait aucunement partie.

François Hollande rappelle un principe fondamental dans une démocratie

En revanche, quand François Hollande nous confirme ce qui aujourd’hui passe en boucle, à savoir que "la rétention doit demeurer l’exception", il ne fait que rappeler un principe fondamental dans une démocratie : l’Etat doit garantir la liberté de tout individu et toute mesure de privation de liberté doit rester l’exception.

Ce principe est inscrit dans l’ADN de notre République depuis la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Cela, Nicolas Sarkozy, ancien avocat, ancien ministre de l’Intérieur et donc garant des libertés publiques, président de la République depuis 2007 et donc garant de la Constitution, ne peut l’ignorer.

Développer des alternatives à la rétention

Tout comme il ne peut ignorer que les 27 centres de rétention métropolitains ne concernent pas les étrangers qui demandent un titre de séjour mais ceux qui doivent être reconduits à la frontière. Et que seuls 40 % des 33.000 étrangers placés en rétention en 2010 ont été finalement éloignés du territoire à un coût exorbitant ! Ce qui signifie que des milliers d’étrangers ont fait la douloureuse expérience de l’enfermement, pouvant aller jusqu’à 45 jours, pour rien !

François Hollande n’a pas répété autre chose en plateau que les positions qu’il nous a exprimées : il souhaite développer des alternatives à la rétention comme l’assignation à résidence, conformément aux recommandations européennes. La Directive retour de décembre 2008 précise en effet que des mesures moins coercitives doivent être recherchées en priorité.

Opposition au placement d'enfants en centre de rétention

Le candidat socialiste a de la même manière clairement manifesté dans sa lettre à France terre d‘asile, tout comme à Nicolas Sarkozy et aux millions de Français présents devant leurs écrans, sa volonté de s’opposer au placement d’enfants en centre de rétention. Et cette résolution, avant même d’être une réponse à la Cour européenne des droits de l’homme qui condamna la France pour ces faits en janvier 2012, est aussi la seule réplique humaniste qui vaille pour en finir avec une pratique digne d’un autre siècle : celui de l’enfermement des enfants.

Alors, quand d’instrumentalisations en caricatures, le candidat sortant dresse les Français les uns contre les autres, bafoue les règles européennes, abaisse le débat public, il est temps de changer de direction ! La France et les Français ont plus que jamais besoin d’une vision responsable et apaisée de l’immigration, d’un projet d’intérêts partagés et de rassemblement. C’est celui que nous offre aujourd’hui François Hollande.

03-05-2012 , Pierre Henry DG de France terre d'asile

Source : Le Nouvel Observateur

Le Maroc n'acceptera le retour que de 6 de ses ressortissants, a indiqué la ministre de la Justice Annemie Turtelboom (Open Vld) en réponse à une question écrite. La Belgique avait transmis 10 dossiers dans le cadre du Traité organisant le retour de Marocains condamnés en Belgique dans leur pays d'origine.

Mme Turtelboom s'est rendue au Maroc du 10 au 13 avril au Maroc pour parler avec son collègue marocain des modalités du

retour des six personnes en question. La ministre a précisé mercredi que des procédures de ratification d'un traité similaire sont actuellement en cours dans cinq pays: Congo, Kosovo, République dominicaine, Brésil et Albanie. (AHO)

03 Mai 2012

Source : Yenoo/Belga

Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont livrés à un dialogue de sourds sur la question de l’islam de France. Pour cause: leurs conceptions de l’identité divergent du tout au tout.

L’immigration a donné lieu à quelques confusions entre François Hollande et Nicolas Sarkozy. Les repères étaient brouillés entre l’immigré en situation légale, celui entré illégalement sur le territoire, l’étranger, l’enfant d’immigrés, le Musulman, etc… Si la sociologie française distingue ces catégories, elles furent assimilées les unes aux autres de façon hasardeuse lors du débat.

Dès le début, alors que l'échange porte sur les titres de séjour, le candidat UMP embraye sur l’expulsion des étrangers en situation irrégulière. "Ça n’a rien à voir", tempête aussitôt son opposant : la question du juge, c'est par rapport à l'immigration illégale pour favoriser ou faciliter l'expulsion."

De même, sur le droit de vote des étrangers aux élections municipales, Nicolas Sarkozy fustige immédiatement "une montée des pressions communautaires", "une radicalisation et une pression d’un islam de France" : "refuser de le considérer, c'est refuser de voir la réalité".

Le candidat PS ironise sur cette association d’idées entre étranger, musulman, et communautariste : "Je vous fais d'ailleurs observer, rétorque-t-il, qu'il y a des Français qui sont de culte musulman aujourd'hui. Est-ce que ces Français-là font des pressions communautaires ?"

L’échange qui s’ensuit — sur la viande halal dans les cantines scolaires ou les horaires aménagés en piscine, le voile intégral etc., — confirme que la confusion est totale entre immigré, enfant d’immigré et musulman.

L’art d’avoir toujours raison

Sur le plan rhétorique, les deux candidats recourent à trois stratagèmes décrits par le philosophe Arthur Schopenhauer (1788 – 1860) dans L’art d’avoir toujours raison. Nicolas Sarkozy utilise le premier et le plus fréquent : l’extension.

"Il s’agit de reprendre la thèse adverse en l’élargissant hors de ses limites naturelles (…) tout en maintenant les limites de ses propres positions aussi restreintes que possible." Concrètement, le candidat UMP élargit la notion d’étranger à tous les musulmans, y compris des Français, et restreint son point de vue à la seule question de revendications communautaires.

François Hollande riposte avec le stratagème n°VII : "L’idée est de poser beaucoup de questions à large portée en même temps, comme pour cacher ce que l’on désire faire admettre. On soumet ensuite rapidement l’argument découlant de ces admissions." En l’occurrence, la candidat PS poussait son adversaire à récuser l’amalgame.

Nicolas Sarkozy contre-attaque avec le stratagème n°XXIII, qui revient à dire : c’est peut-être vrai en théorie, mais en pratique ça ne marche pas. "Les premières communautés étrangères en France sont algériennes, sont tunisiennes, sont marocaines, sont maliennes, assène-t-il, elles ne sont pas de l'autre côté de l'Atlantique."

Un certaine idée de la France

En toile de fond, une certaine idée de la France était en jeu. Contrairement à d’autres pays, anglo-saxons notamment, la République ne reconnaît pas d’autre identité que la nationalité. La couleur de peau, l’origine ethnique, l’appartenance communautaire… Rien de tout cela ne peut faire l’objet d’un recensement par exemple.

Certains chercheurs, comme la démographe Michèle Tribalat par exemple, demande le droit d’utiliser des critères ethniques pour mieux coller à la réalité. La communauté scientifique y reste opposée dans sa majorité, jugeant ces considérations trop subjectives.

L’État considère également qu’il faut faire abstraction des "origines" pour traiter les citoyens de façon égalitaire. Cette ligne de fracture s’est retrouvée hier soir : François Hollande s’accrochait à une conception traditionnelle de l’identité nationale, tandis que Nicolas Sarkozy introduisait des considérations communautaires.

Une question pour trancher aurait été : pour ou contre la prise en compte d’une origine dans le débat sur l’immigration, et quelle "origine " le cas échéant ? Mais elle n’a pas été posée.

03/05/2012, Fabien Trécourt

Source : Le Monde des religion

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Si la gauche, dans toutes ses composantes, a su convaincre une majorité d’électeurs - parmi lesquels de nombreux habitants des quartiers populaires et/ou issus de l’immigration -, c’est parce qu’elle a marqué son rejet du bilan désastreux des cinq années de Nicolas Sarkozy. Parce qu’elle a commencé à pointer les vraies causes des problèmes économiques et sociaux (dont les conséquences sont supportées par la grande majorité des Français), mais également parce qu’elle s’est prononcée sur les questions sociétales et, entre autres, sur sa

volonté d’accorder aux étrangers non-communautaires le droit de vote aux élections locales. En accordant majoritairement leurs suffrages à la gauche et à François Hollande le 22 avril, une majorité d’électeurs s’est clairement prononcée pour une société fondée sur plus de justice et plus d’égalité. En cette veille de second tour, il y a lieu d’être vigilant face aux dangers de dérives xénophobes. La course aux voix des électeurs du FN peut y conduire.

Il y a d’autant plus lieu d’être vigilant que ces dérives ne sont pas le fait des seuls politiciens de droite. Nos craintes sont aussi ailleurs. Que de fois, en d’autres circonstances, n’avons-nous été trompés non seulement par les promesses non tenues (Mitterrand en 1981), mais aussi scandalisés par les déclarations inqualifiables selon lesquelles l’extrême droite «posait les bonnes questions mais…».

Nos craintes sont d’autant plus fondées si l’on se réfère aux récentes déclarations de certains responsables du Parti socialiste n’hésitant pas à affirmer que des habitants des quartiers populaires souffrent de l’insécurité, «souffrent d’une immigration clandestine non maîtrisée». Les mêmes «émettent des doutes» quant au droit de vote ou à la nécessité de régulariser les sans-papiers.

Nous n’acceptons pas que les questions liées à l’immigration soient ainsi manipulées à des fins électoralistes.

Revenir sur les promesses et les propositions des candidats, c’est non seulement trahir la confiance de millions d’électeurs qui ont voté pour la gauche mais, qui plus est, cela n’aidera pas à gagner les électeurs du FN. Les raisons du désarroi et de la désespérance des millions de gens qui se sont soit abstenus, soit prononcés pour le Front national sont à chercher ailleurs. C’est le modèle ultralibéral et le système financier dominant qui ont fini par déposséder les pays et les Etats de leur souveraineté ainsi que les peuples et les gens de leur citoyenneté réelle. Plutôt que de s’en prendre à l’idée d’accorder le droit de vote aux étrangers non-communautaires aux élections locales, n’y a-t-il pas lieu au contraire de revendiquer encore plus de citoyenneté, premier pas pour recouvrer plus de souveraineté pour tous et toutes ?

Nous mettons en garde toutes celles et tous ceux qui seraient tentés par les dérives démagogiques et les anathèmes contre les immigrés en vue de gagner les suffrages des électeurs FN. Ils risquent de perdre ceux-ci ainsi que l’âme et la confiance de ceux et celles qui les ont soutenus.

Tout en restant extrêmement vigilants et fermement opposés à ces amalgames et instrumentalisations des immigrés, nous sommes conscients de la gravité de la situation et de la nécessité de mettre fin au quinquennat désastreux de Nicolas Sarkozy sur le plan économique, social et surtout moral en matière de respect des droits de l’homme et d’égalité des droits. C’est pourquoi nous appelons à la mobilisation générale et citoyenne pour voter François Hollande. Mais nous veillerons à ce qu’une fois élu- ce que nous souhaitons -, celui-ci demeure fidèle à tous ses engagements.

Par UN GROUPE DE MILITANTS ET DE RESPONSABLES ASSOCIATIFS

Premiers signataires…Suite

Voici les chiffres de l’immigration en 2011 selon le ministère de l'Intérieur:

- Immigration régulière :

182.595 titres de séjours ont été délivrés à des ressortissants de pays tiers. Soit une baisse de – 3,6% par rapport à 2010. En 2008, on en comptait 183.293, en 2009 : 187.381 et en 2010 : 189.455.

- Immigration professionnelle :

9.154 titres ont été délivrés à de nouveaux salariés étrangers (diminution de – 26% par rapport à 2010).

- Immigration familiale :

12.613 titres de séjours délivrés (- 14% par rapport à 2010).

- Etudiants étrangers :

59.779 étudiants hors Union européenne ont été accueillis en 2010.

- Immigration irrégulière :

32.912 ressortissants étrangers en situation irrégulière éloignés du territoire national.

Claude Guéant a déclaré mercredi 2 mai sur LCI « "nous sommes en route vers 40.000 reconduites d'étrangers en situation irrégulière", soit une augmentation d’environ 20 % par rapport à 2011.

181 filières d’immigration clandestine démantelées en 2011 (contre 183 en 2010).

Les clandestins sont généralement estimés à 400.000.

- Demandes d’asiles :

57.113 demandes ont été enregistrées en 2011. Soit une hausse de + 8% par rapport à 2010.

- Réfugiés :

10.647 attributions du statut de réfugié accordées par l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA). (+ 3% par rapport à 2010).

- Naturalisations :

66.000 acquisitions de la nationalité française en 2011. (- 30 % par rapport à 2010).

02-05-2012

Source : Le Nouvel Observateur

Le ministre français de l'Intérieur Claude Guéant a déclaré mercredi sur la chaîne LCI qu'il tablait sur l'expulsion de 40.000 étrangers en situation irrégulière en 2012, soit une augmentation d'environ 20% par rapport à 2011.

"Nous sommes en route vers 40.000 reconduites d'étrangers en situation irrégulière", a dit le ministre, un proche de Nicolas Sarkozy, alors que l'immigration est l'un des thèmes majeurs de la campagne pour l'élection présidentielle qui doit s'achever dimanche par un second tour de scrutin opposant le président conservateur au socialiste François Hollande.

En 2011, le nombre d'étrangers en situation illégale reconduits à la frontière a atteint le chiffre record de 32.922 personnes pour un objectif de 28.000.

François Hollande a de son côté estimé mercredi qu'il n'y avait "pas trop d'immigrés en situation légale" en France, mais "trop d'immigrés en situation irrégulière".

Les clandestins sont généralement estimés à 400.000 dans le pays. En 2009, 215.000 étrangers bénéficiaient de l'aide médicale d'Etat (AME) réservée aux sans-papiers, un chiffre en augmentation constante.

Le nombre des expulsions est passé de 9.000 en 2001 à 29.000 en 2008 sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy, même si 80% des décisions ne sont pas exécutées, notamment en raison du refus des pays d'origine de délivrer des laisser-passer consulaires.

Parmi les personnes reconduites, figurent chaque année environ 10.000 Roms de Roumanie et de Bulgarie qui acceptent un retour volontaire moyennant une aide financière. Mais le plus souvent ils se réinstallent en France un peu plus tard.

2/5/2012

Source : AFP

La crise crée assurément des incertitudes. Celle frappant de plein fouet l'Italie affecte sans distinction tout autant ses citoyens que ceux d'autres pays qui y sont établis. Les travailleurs marocains en pâtissent également et, pour un certain nombre d'entre eux, en sont venus à perdre leur emploi.

Le phénomène est cependant général. Depuis 2004, jamais le taux de chômage en Italie n'a atteint une proportion aussi élevée que celle enregistrée depuis le début de l'année (près de 9,3 pc de la population active) ni affecté aussi lourdement la catégorie des 15-24 ans (près de 32 pc).

Durant les deux dernières années, ce sont pas moins de 13 pc des travailleurs marocains en Italie à avoir décidé de rentrer au pays sous l'effet de la crise, selon l'Association nationale outre frontières (Anolf) présidée par le Marocain Mohammed Saadi.

Selon plusieurs sources associatives, le taux de chômage au sein de la communauté immigrée, formée pour près de 550.000 de ressortissants marocains, atteindrait actuellement quelque 13,5 pc.

Les Marocains rentrés au pays l'ont fait en grande partie de façon temporaire en attendant une amélioration de la situation du marché du travail en Italie, a expliqué le président de l'Anolf, une organisation où sont représentés des immigrés de différentes nationalités.
Dans certaines familles deux, voire trois, membres se sont retrouvés en même temps sans emploi ce qui les a acculé à puiser sur l'épargne qu'ils ont pu réaliser durant des années de dur labeur, a-t-il indiqué à la MAP en détaillant les retombées de la crise sur les conditions des travailleurs marocains en Italie et de leurs familles.

Selon Saadi, qui est également président régional d'Anolf en Campanie (sud) et responsable au sein du Conseil national italien de l'économie et du travail (CNEL), 3 à 4 pc des Marocains ayant choisi de retourner au pays ont décidé de s'y installer définitivement et d'y lancer leurs propres affaires, encouragés en cela par le dynamisme économique que connait le Royaume.

D'autres parmi eux ont opté pour une troisième solution qui consiste à faire rentrer les membres de leurs familles, notamment leurs épouses sans emploi et les enfants en bas âge, et de demeurer seuls en Italie ou en compagnie d'enfants majeurs dans l'espoir de trouver un emploi autre que celui qu'ils occupaient.

Libérés de certaines dépenses grevant leur budget (loyers, frais de scolarité ), cette catégorie a opté en fait pour la mobilité interne, notamment vers le sud du pays où le coût de la vie est moins élevé et où la possibilité de trouver un autre travail, même moins qualifié et souvent précaire, est plus grande.

Cette mobilité interne, a fait remarquer M. Saadi, montre que le flux migratoire dans la Péninsule a changé de direction.

Durant les années 80 et 90, les immigrés se déplaçaient du sud vers le nord de la Péninsule à la recherche d'un emploi alors que maintenant c'est l'inverse qui se produit, a-t-il fait remarquer. Chacun s'arrange comme il peut, a-t-il commenté.

Même si ses membres sont installés un peu partout sur le territoire italien, la communauté marocaine en Italie est, jusqu'à présent, essentiellement implantée au nord du pays où l'activité économique offre de meilleures opportunités d'emploi et permet, le cas échéant, la reconversion dans des métiers complètement différents de ceux exercés initialement par les intéressés.
Selon l'Institut italien des statistiques (Istat), les secteurs à forte présence marocaine en Italie sont, pour les hommes, le bâtiment, l'agriculture et le commerce et, pour les femmes, l'hôtellerie, la restauration, la santé, le textile, le nettoyage et les travaux ménagers.

Outre la perte d'emploi du fait de la crise qui sévit dans le pays, le président d'Anolf, qui est en charge de l'intégration des immigrés (information, orientation et accompagnement), cite un problème lié à la législation italienne en matière de travail.

Pour pouvoir bénéficier des indemnités de chômage, du reste dérisoires, accordés aux travailleurs qui ont perdu leur emploi après l'avoir occupé de manière régulière durant au moins deux années, ceux-ci, a-t-il expliqué, disposent d'un délai maximum de six mois pour trouver un nouveau emploi. Une fois ce délai écoulé, les chômeurs perdent leurs droits aux aides, a-t-il indiqué.
Plusieurs organismes, syndicats et associations dont l'Anolf, relevant de la Confédération italienne des syndicats de travailleurs (Cisl), le deuxième plus important syndicat italien regroupant 53.000 Marocains, mènent actuellement des discussions avec le gouvernement italien pour porter ce délai à un an, a affirmé le responsable associatif.

Cette situation difficile et parfois dramatique, qui a poussé par le passé plusieurs étrangers à des actes désespérés (immolations par le feu notamment pour attirer l'attention sur leur cas) est vécue de la même manière par toutes les communautés étrangères, a-t-il signalé.

La crise a eu cependant un mérite, à savoir rapprocher les membres des communautés étrangères qui font preuve de beaucoup plus de solidarité, a-t-il fait remarquer.

Selon lui, un phénomène d'''éthnisation'' du marché du travail est de plus en plus visible, ce qui permet une meilleure entraide au niveau économique mais aussi social (information sur les opportunités de travail, co-location ).

2/5/2012, Amina Benlahsen

Source : MAP

Un nombre supplémentaire de personnel sera déployé dans l'immédiat pour assurer la bonne marche du contrôle des frontières à l'aéroport de Londres-Heathrow, a annoncé mercredi le ministre chargé de l'immigration Damien Green.

+Quelque 80 personnes seront mises à la disposition de l'aéroport de Heathrow pour fournir du renfort là où il faut+, a indiqué M. Green. Le renfort sera fourni tout au long de l'été pour faire face au flux des visiteurs qui se rendront au Royaume-Uni à l'occasion des Jeux Olympiques.

La décision a été prise suite au chaos des longues files d'attente qu'a connues l'aéroport ces derniers jours et que le Premier ministre David Cameron a qualifié d'inacceptables.

Les forces de contrôle des frontières ont besoin de changer leur mode de fonctionnement , a affirmé le ministre appelant à une meilleure collaboration avec la BAA, chargée de la gestion de l'aéroport ainsi qu'avec les compagnies aériennes.

D'autres changements devront suivre, notamment la refonte du système de roulement. Le personnel chargé du contrôle des frontières sera amené à travailler plus d'heures durant l'été, période de grand afflux pour les aéroports et moins de temps pendant la basse saison.

Un porte-parole de la BAA a salué l'action prise par le gouvernement qui a finalement admis la nécessité d'agir pour trouver une solution aux longues files d'attente à Heathrow.

2/5/2012

Source : MAP

François Hollande a affirmé mercredi qu'il était prêt à aller jusqu'au référendum sur le droit de vote des étrangers non communautaires aux municipales s'il n'obtenait pas de majorité au Parlement, lors du débat qui l'opposait à Nicolas Sarkozy avant le second tour de la présidentielle.

"Pour faire passer cette réforme, il nous faudra avoir une majorité des 3/5e c'est une révision de la Constitution, je soumettrai donc cette proposition au Parlement. S'il y a une majorité des 3/5e - ça voudra dire qu'une partie de la droite et du centre (...) (la voteront, ndlr) - la réforme passera. S'il n'y a pas de majorité, ce sera au peuple français de pouvoir en décider", a affirmé le candidat socialiste à la présidentielle.

Il a rappelé qu'il défendait "depuis des années" cette position, soulignant que son rival Nicolas Sarkozy "y était favorable", en l'ayant "écrit en 2001", "rappelé en 2005" et "confirmé en 2008".

"Nous ne souhaitons pas que les immigrés votent en France" a répondu Nicolas Sarkozy.

"Pourquoi laissez vous entendre que les immigrés non européens sont musulmans ?", lui a lancé François Hollande.

"La France traite mieux les musulmans en France que les chrétiens ne sont traités en Orient (...) Contester que le droit de vote concernera avant tout les communautés nord-africaines et sub-sahariennes, c'est mal connaître les flux migratoires", a répondu Nicolas Sarkozy.

François Hollande a assuré qu'il ne tolérerait pas, s'il est élu, les horaires différenciés hommes-femmes dans les piscines municipales, ni la viande halal dans les cantines municipales.

2/5/2012

Source : AFP

L'ambassade de Pologne à Rabat monte à partir de ce jeudi, à la Bibliothèque nationale du Royaume, une grande exposition d'arts plastiques intitulée "hommage à Ahmed Cherkaoui", l'un des précurseurs de la peinture moderne au Maroc décédé en 1967.

Cette exposition d'oeuvres d'illustres peintres marocains et polonais résidant à l'étranger célèbre le 220ème anniversaire de relations culturelles et scientifiques entre la Pologne et le Maroc, indique mercredi un communiqué de l'ambassade, rappelant que ces liens ont commencé avec le voyage au Maroc de l'écrivain et chercheur polonais Jan Potocki en 1791.

A cette occasion, des peintres marocains de renom prendront part à cet évènement inédit initié à l'occasion de la fête nationale de Pologne. Il s'agit de Farid Belkahia, Mohamed Melehi, Mahi Bine-Bine, Mohamed Mrabet, Nourddine Chater, Omar Mahfoudi, Mohamed Menguit, Zakaria Ramhani, Mustapha Hafid, Aziz Sayed et, des artistes polonais qui sont liés avec le Maroc par des liens professionnels e sentimentaux, comme Tomek Kawiak, Bogdan Korczowski et Anna Draus Hafid. COM.

2/5/2012

Source : MAP

Trente-trois jeunes de la ville d'Amsterdam, dont 26 d'origine marocaine et 7 Hollandaises, prennent part à un séjour culturel au Maroc, à l'initiative du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger.

Cette visite, organisée en partenariat avec l'association "Ibn Khaldoun" d'Amsterdam et qui se poursuit jusqu'au 6 mai, reflète l'intérêt particulier accordé par le ministère aux femmes émigrées comme composante essentielle de la communauté marocaine à l'étranger et met en avant la volonté du gouvernement marocain de consolider les relations entre les jeunes marocains résidant à l'étranger avec leur pays d'origine, en vue de renforcer leur identité nationale dans ses dimensions culturelle et linguistique, indique un communiqué du ministère.

Le programme de ce séjour comporte la visite de plusieurs administrations chargées de la femme et de la famille, dont le ministère de la solidarité, de la femme et du développement social ainsi que des établissements publics dans l'objectif de mettre en exergue les rôles que jouent ces organismes dans le processus de développement politique, économique et social du Royaume, ajoute la même source.

Le séjour comporte la visite de sites naturels et de monuments historiques à Tanger, Asilah, Tétouan, Chefchaouen, Fès, Sefrou et Rabat.

2/5/2012

Source : MAP

Mme R'Kia Laroui, professeure directrice du module du Baccalauréat en enseignement secondaire à l'Université du Québec à Rimouski, a été nommée récemment, lors d'une réunion du Conseil des ministres du Québec, Vice Présidente du Conseil du Statut de la Femme.

Créé en 1973, le Conseil du Statut de la femme conseille le gouvernement du Québec sur les questions concernant le respect des droits des femmes et joue un rôle de sensibilisation auprès du public.

Avec la présidente, les membres de cet organisme, issus de différents secteurs d'activité de la société québécoise, élaborent les grandes orientations, approuvent les études et les avis produits par l'équipe de recherche du Conseil et entérinent les recommandations transmises au gouvernement du Québec.

Forte d'une vaste expérience en enseignement universitaire de la didactique du français, de langues et de littérature francophones, la maroco-canadienne a été reconduite dans les fonctions, qu'elle exerce depuis 2004, de membre du Conseil du Statut de la Femme au sein duquel elle occupera dorénavant la fonction de Vice-présidente.

Titulaire d'un Doctorat en sciences de l'éducation (Université de Laval), d'une Maîtrise en sciences de l'éducation (Université de Sherbrooke) et d'une Licence en Lettres (Université Mohamed V, Rabat), Mme Laroui enseigne à l'Université du Québec à Rimouski depuis 2002 après avoir exercé en qualité de Professeure invitée et associée à l'université de Laval, à l'Université Hassan II de Casablanca et à l'Ecole normale supérieure de Meknès.

Membre de comités scientifiques reliés à son domaine, notamment de l'Association internationale pour la recherche en didactique du français (AIRDF), elle a participé à plusieurs colloques et missions d'études à travers le monde et publié des livres et de nombreux articles scientifiques portant sur l'enseignement, la littérature, la linguistique, la culture et l'écriture féminine.

Engagée dans le mouvement associatif féminin pour l'amélioration des conditions de vie des femmes, elle siège au conseil d'administration et au comité exécutif de l'Université du Québec à Rimouski depuis trois ans et préside le Conseil d'administration de l'organisme Accueil et Intégration du Bas-Saint-Laurent.

En 2006, Mme R'Kia Laroui avait également été nommée au Comité-conseil sur l'intégration et l'accommodement raisonnable en milieu scolaire.

2/5/2012

Source : MAP

Syriens, Libanais, Marocains, Roumains… Qui sont ces médecins qui décident de plier bagages et d’exercer en Europe ? Quelles sont leurs motivations ? Comment les pays qui assistent à cette fuite des cerveaux peuvent-ils tirer parti de cette expatriation ? Le Forum Euro-méditerranéen des Instituts de Sciences Economiques (FEMISE) apporte des réponses à ces questions dans un rapport de recherche qui vient d’être publié sur le site FEMISE (FEM34-07).

L’attrait d’une vie meilleure, de conditions de vie satisfaisantes, d’un bon salaire, un système éducatif évolué, la proximité avec le pays d’origine… Autant de paramètres pouvant motiver des médecins du Moyen-Orient, du Maghreb et des pays de l’Est à exercer la médecine en Europe. « Les candidats au départ sont attirés par les avantages relatifs offerts par les pays de l’Union Européenne. Gagner plus leur permet d’être à l’aise et de vivre mieux. Il faut également considérer les avantages non pécuniaires, la possibilité d’évoluer professionnellement et de faire carrière », souligne Ahmed Driouchi, Professeur d’Economie à l’université Al Akhawayn, à Ifrane, au Maroc, auteur du rapport Femise.

Intitulée « Qu’apprenons nous de la nouvelle économie de l’émigration des docteurs en médecine vers l’UE : Les cas d’Europe centrale et d’Europe de l’Est, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord », l’étude du Femise pointe du doigt une émigration à deux vitesses.
Les médecins issus du Moyen-Orient et du Maghreb ne bénéficient pas souvent d’un système d’équivalence. A leur arrivée en Europe, ils pourraient occuper des postes de moindre importance en attendant de passer les équivalences et les tests d’admission. L’entrée dans l’Union Européenne des pays de l’Est entre 2002 et 2007 a accru le champ de la mobilité en garantissant la portabilité des qualifications des professions de santé. Cette reconnaissance des diplômes de médecins, dentistes, infirmiers et autres professions de santé favorise l’émigration.

Des médecins dans les régions françaises

C’est ainsi que des médecins Roumains s’installent dans la plupart des régions françaises. Bien souvent les médecins issus des pays francophones optent pour la France ou la Belgique. Leurs homologues anglophones sont davantage attirés par la Grande-Bretagne. Après une période d’adaptation, leurs capacités intellectuelles leur permettent de s’intégrer.

Les taux d’émigration des médecins sont très élevés au Liban (19,6%) et en Syrie (17,5%). En Jordanie ils atteignent 9,9%, en Algérie 7,1%, au Maroc 6,6% et en Égypte 5,6%. Le Maroc a d’ailleurs fait l’objet d’une étude approfondie. Les chercheurs du Femise expliquent, au fil des 400 pages de l’étude, qu’il existe pour chaque pays un seuil de migration à ne pas dépasser pour éviter l’écueil de la fuite des cerveaux.

« Nous avons questionné les médecins marocains qui avaient choisi de rester dans leur pays. L’étude confirme des variables comportementales. Tout dépend de la situation personnelle des individus et de leur stratégie. Le modèle empirique démontre les avantages relatifs par les pays de destination», conclut le professeur Ahmed Driouchi.

2/5/2012, Nathalie Bureau du Colombier

Source : econostrume

Les nouvelles autorités libyennes ont de plus en plus de mal à faire face à l'immigration clandestine en provenance des pays du Sahel. La semaine dernière, le colonel Abdelhakim -en charge des frontières- a estimé à plus de 1000 le nombre de migrants arrivant chaque jour pour espérer gagner l'Europe. Pour tous, le voyage commence dans le sud libyen, à Sebha.

L'oasis de Sebha, première grande ville libyenne sur la route des migrants. Elle en accueille un nombre chaque jour plus important venus des pays du Sahel. Cette plaque tournante du trafic de migrants tourne à nouveau à plein régime depuis la fin de la guerre.

Les autorités de Tripoli se disent dépassées par le phénomène...par manque de moyens techniques et humains.

Pour Abdelhakim, jeune Nigérien de 21 ans, c'est le premier voyage. Il témoigne au micro de notre envoyée spéciale : «Je viens d'Agadez, je suis arrivé il y a un mois à Sebha. C'est un Arabe qui nous a fait traverser. Au Niger, je n'ai pas trouvé de travail. Je viens en Libye pour gagner ma vie. C'est mon frère qui est déjà à Tripoli qui me finance mon voyage.»

Mais pour la majorité, réunir les 500 dinars libyens nécessaires (environ 300 €) pour rejoindre la capitale Tripoli n'est pas une mince affaire. Au petit matin, on les voit prendre place sur le bord de la route et proposer leur force de travail. Dans quelques semaines, ils feront de même sur les grands axes de Tripoli, dans l'espoir cette fois de traverser la Méditerranée.

30 avril 2012

Source : RFI

Le Maroc tient, en cette conjoncture internationale marquée par la crise économique, à accompagner ses ressortissants à l'étranger dans les problématiques vécues dans leurs pays de résidence, a affirmé mardi soir à Rome, M. Abdellatif Maazouz, ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger.

Cet accompagnement consistera en un appui aux gouvernements des pays d'accueil pour préserver les droits de cette catégorie de Marocains et lui permettre ainsi de faire face à des situations difficiles. Il se fera aussi à travers la formation, l'orientation professionnelle et l'information sur les opportunités existantes aussi bien dans le pays où ils vivent, au Maroc ou ailleurs pour qu'ils puissent se redéployer de manière efficace, a expliqué le ministre dans une déclaration à la MAP.

Après avoir rappelé que le Maroc tient fortement à sa communauté à l'étranger, qui constitue pour lui une grande richesse, M. Maazouz a indiqué que le gouvernement a mis en place un nouveau programme basé sur trois piliers, en l'occurrence le renforcement de l'intégration des résidents marocains à l'étranger dans leur pays de résidence, la consolidation de leurs attaches avec leur pays et leur participation à tous les chantiers mis en oeuvre par le Royaume.

Plusieurs actions ont ainsi été lancées pour le renforcement des liens culturels et identitaires des MRE, à travers notamment l'enseignement de la langue arabe et la culture marocaine, l'encadrement religieux, les missions culturelles et les voyages de découverte des jeunes dans le pays, a-t-il précisé.

Le ministre s'est déclaré, à et égard, profondément convaincu que toutes ces actions ne peuvent se faire de manière optimisée qu'avec la participation des pays d'accueil dans le cadre de partenariats communs.

Il a également souligné la nécessité pour les membres de la communauté résidant en Italie à s'investir massivement dans tous les chantiers de développement que connait le pays à travers des investissements, la réalisation de projets socio-économiques mais aussi à travers la contribution à la consolidation du processus démocratique mené au Maroc.

Les MRE ont voté massivement pour la réforme constitutionnelle et ils ont été nombreux aussi à vouloir participer au processus électoral, a fait observer

M. Maazouz soulignant qu'un dispositif se met actuellement en place pour permettre cette participation effective.

Lors d'une rencontre avec les représentants du tissu associatif marocain dans la région de Rome, le ministre a fait part de la politique prô née par son département qui vise à améliorer l'efficacité à travers la transparence, la bonne gouvernance et l'association d'autres secteurs et organismes nationaux.

Le ministre a appelé dans ce sens les présidents d'associations qui bénéficient de l'aide de l'Etat à faire de même et à respecter les critères de sérieux et de bonne gestion qui seront arrêtés par une commission.

L'ambassadeur du Maroc en Italie, M. Hassan Abouyoub, avait auparavant rendu hommage aux membres de la communauté marocaine en Italie, qui est, a-t-il dit, l'une des plus respectées dans le pays.

Il a fait part également de sa détermination à poursuivre les efforts déployés qui ont permis d'instaurer un meilleur climat de coopération et d'améliorer les prestations fournies par les représentations consulaires implantées à travers les différentes régions de la Péninsule.

Le diplomate a promis dans ce cadre l'activation du système de consulats mobiles qui pourrait constituer la solution idoine pour faire face au problème de l'éloignement que connaissent certaines zones où sont implantés des citoyens marocains.

Le consulat général de Rome a déjà activé, depuis le début de l'année, quatre consulats mobiles en Sardaigne notamment.

Un fructueux débat a été engagé par la suite avec les nombreux présidents d'associations de Marocains qui ont assisté à cette réunion. Parmi les questions évoquées figuraient celles de la situation des détenus marocains en Italie et des mineurs non accompagnés, des outils médiatiques permettant une meilleure communication avec la communauté, de la gestion des mosquées et de la sécurité sociale.

M. Maazouz devrait tenir, ce mercredi à Rome, une série de réunions avec plusieurs responsables italiens en charge de l'intérieur, des affaires étrangères, de l'enseignement, de la justice, du travail et des politiques sociales, et de la coopération internationale.
Le ministre devrait également rencontrer le recteur de l'Université télématique internationale +Uninettuno+, la déléguée à l'immigration près la Confédération italienne des syndicats de travailleurs (Cisl) et le président de l'Institut pour la coopération au développement (Iscos).

Lors de la visite de cinq jours qu'il a entamée mardi en Italie, M. Maazouz procèdera à l'inauguration du festival culturel marocain organisé à Bergame, rencontrera les compétences marocaines dans les régions de Lombardie et d'Emilie Romagne (nord), s'entretiendra avec le maire de Reggio Emilia et donnera, à Bologne, le coup d'envoi de programmes éducatifs et culturels initiés par son département.

2 Mai 2012

Source : MAP

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