La reprise jeudi au Maroc des pourparlers de paix interlibyens constitue le "moment de vérité", a indiqué l'émissaire de l'ONU pour la Libye Bernardino Leon, qui a estimé "incontournable" la date du 20 septembre pour signer un accord politique.
"Nous entamons un nouveau round de discussions et nous espérons que ce sera le dernier, le moment de vérité", a indiqué M. Leon jeudi soir dans la station balnéaire marocaine de Skhirat, près de Rabat.
"Nous ne sommes ni optimistes ni pessimistes mais avons l'espoir que les parties sont conscientes que le délai du 20 septembre est incontournable et qu'elles mettront les intérêts de la Libye et du peuple libyen avant leurs intérêts", a-t-il ajouté.
L'objectif de l'émissaire onusien pour la Libye est de finaliser au Maroc l'accord politique sur la mise en place rapide d'un gouvernement d'union nationale afin que ce document soit signé le 20 septembre à Genève, avant l'Assemblée générale annuelle des Nations unies à New York.
Deux autorités se disputent le pouvoir en Libye, pays déchiré par des violences depuis la chute en 2011 de Mouammar Khadafi: l'une, dominée par la coalition de milices -pour partie islamistes- Fajr Libya, siège à Tripoli et l'autre, qui est reconnue par la communauté internationale, est basée dans l'est du pays.
Depuis de longs mois, l'ONU s'efforce de réunir autour de la même table des représentants des deux autorités et d'autres parties libyennes pour donner un semblant de stabilité à un pays fragmenté et confronté à l'émergence du groupe jihadiste Etat islamique.
Dans ce chaos, les 1.700 kilomètres de côtes libyennes permettent en outre à des passeurs de profiter de milliers de migrants qui rêvent d'Europe et dont les voyages sur la Méditerranée se terminent régulièrement en drame.
La semaine dernière, M. Leon estimait qu'un accord sur la mise en place d'un gouvernement d'union nationale serait trouvé "dans les jours à venir".
10 sept. 2015
Source : AFP