jeudi 26 décembre 2024 12:50

Droits de l'Homme: "crêpage de chignon" proscrit à la Commission européenne

La nouvelle commissaire européenne à la Justice, Viviane Reding, a promis vendredi une "tolérance zéro" face aux violations des droits de l'Homme, mais assuré qu'"il n'y aura pas de crêpage de chignon" avec sa collègue à la Sécurité, Cecilia Malmström..

"Je serais extrêmement stricte sur l'application de la Charte des droits fondamentaux" européenne, "il y aura une tolérance zéro", a-t-elle affirmé au cours d'une conférence de presse à l'issue de sa première réunion avec les ministres de la Justice de l'Union européenne à Bruxelles.

Mme Reding a affiché cette position "d'extrême fermeté" au lendemain de l'adoption par les ministres de l'Intérieur d'une série de mesures proposées par la France pour combattre l'immigration clandestine, dont la principale prévoit le co-financement par l'UE de vols pour le retour forcé d'immigrants en situation irrégulière.

Or ce dossier est, au sein de la Commission, de la compétence d'une autre personne, la Suédoise Cecilia Malmström..

Et ce après la décision du président de l'exécutif européen, José Manuel Barroso, de scinder les portefeuilles de Justice et respect des libertés et droits fondamentaux, d'une part, et que les question de sécurité d'autre part.

"Il n'y aura pas de crêpage de chignon. Mmes Malmström.et Reding sont d'accord sur la manière dont les questions traitant de la sécurité et des droits des citoyens seront traitées", a affirmé Mme Reding, une Luxembourgeoise.

La cohabitation ne s'annonce toutefois pas forcément aisée car, a-t-elle également dit, "lorsque dans un dossier, un des commissaires est chef de file, il devra obtenir l'accord de l'autre".

Cecilia Malmström.a tenté de rassurer. Elle se veut également intransigeante sur les droits de l'Homme. "Les libertés fondamentales, elles sont dans mon ADN", a-t-elle confié à l'AFP.

Elle a ainsi proposé jeudi "un code de conduite pour les opérations de retour (des clandestins), qui devront être assistées par des représentants d'ONG ou de la Croix Rouge".

En cas de violation des droits de l'Homme, les Etats coupables seront sanctionnés par le non remboursement des frais engagés pour les opérations de retour forcé, a-t-elle indiqué.

Source : La Libre.be

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