jeudi 26 décembre 2024 02:39

Une ONG lance le "concours du plus beau minaret d'Europe"

Le concours photographique "du plus beau minaret d'Europe" a été lancé mardi à Strasbourg par une ONG pour "témoigner de la présence pacifique et universelle de l'Islam" sur le continent et "lutter contre les peurs et préjugés", selon les organisateurs.

"Nous ne sommes pas dans une démarche de provocation, bien au contraire, mais dans la recherche de cohésion sociale et d'intégration", a indiqué à l'AFP le vice-président de COJEP International, Veysel Filiz, une ONG qui a un statut participatif auprès du Conseil de l'Europe et qui est partenaire de l'OSCE.

Le British Council et l'IMCOSE (Initiative musulmane pour la cohésion sociale européenne) sont avec le COJEP (Conseil de la jeunesse pluriculturelle) les coorganisateurs de ce concours qui va déterminer parmi les minarets contemporains les plus beaux spécimens européens.

Les photos devront être envoyées au plus tard le 15 avril et les mosquées devront y joindre les spécifications telles que la hauteur, largeur, date de construction de l'édifice ou nom de l'architecte.

Un jury "multiconfessionnel, multiethnique et regroupant des membres de divers horizons" déterminera les lauréats à Strasbourg le 19 avril.

Parmi les 22 membres du jury, on trouve un rabbin, une théologienne protestante suisse, un prêtre de l'Eglise anglicane et des représentants du conseil de l'Europe.

Les lauréats seront présentés le 20 avril au Parlement européen lors d'une conférence de presse et une exposition des plus belles photos de minarets et de mosquées européennes sera organisée au Conseil de l'Europe au courant de l'année, selon Veysel Filiz.

"Des photos seront faites par notre photographe danois, membre du jury, dans une douzaine de pays : il a commencé par la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, mais il y a aussi la Belgique, la Suisse, l'Autriche, l'Espagne, l'Italie, la Lituanie et la Pologne", a précisé M. Filiz qui souligne que les minarets n'ont pas grande signification pour la religion musulmane mais qu'ils sont un "symbole".

"Il faut qu'ils deviennent moins un vecteur de peur qu'un outil de localisation de la mosquée", selon le vice-président du COJEP qui regrette que dernièrement, "certains politiciens populistes et une partie des médias aient fait de la question des minarets une problématique destinée à restreindre les droits fondamentaux".

Source : La Croix/AFP

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