L’émergence de l’immigration comme enjeu du débat public a contribué à ennoblir cet objet de recherche, longtemps considéré comme illégitime. Les succès électoraux du Front National, les réformes successives de la législation sur l’entrée et le séjour et l’inflation des discours médiatiques et politiques sur l’intégration, puis sur les discriminations, ont placé l’immigration au cœur de controverses scientifiques et politiques.
L’objectif de ce séminaire, ouvert à tous (et particulièrement aux étudiants de master et de doctorat), est de restituer la genèse sociale des concepts et des enjeux mobilisés dans ces débats, grâce à la présentation de travaux scientifiques récents.
Le renouvellement du regard porté par les sciences sociales sur l’immigration sera appréhendé autour de trois grands axes thématiques. Tout d’abord, la genèse des politiques publiques d’immigration sera étudiée en redonnant toute sa place à l’action de l’État et à l’origine sociale des acteurs. Par ailleurs, de nombreux travaux français et anglo-saxons s’intéressent désormais au poids de l’histoire coloniale dans la généalogie des discours, des enjeux et des pratiques relatifs à l’immigration. Les intervenants du séminaire tenterons de mettre en débat ce regard croisé entre histoire migratoire et histoire coloniale. Enfin, troisième thématique, si la prise en compte des différentes institutions étatiques constitue un apport incontestable de l’historiographie récente, l’histoire de l’immigration ne saurait se réduire à l’exercice unilatéral du pouvoir de l’État sur les étrangers : elle se décline également selon les trajectoires des migrants et selon les stratégies qu’ils déploient tout au long de leur séjour dans la société d’accueil.
La communauté marocaine à l'étranger, de plus en plus formée et qualifiée, représente un atout considérable pour le développement du pays. Comment faire participer ce potentiel au développement national ? C'était l'objet du programme de la mobilisation des compétences lancé en 2009. Premier bilan.
MATIN EMPLOI : Le programme de mobilisation des compétences MRE a été l'un des programmes phares initiés par le ministère des MRE suite à une étude globale portant sur les besoins en capital humain nécessaire au développement du Maroc. Qui sont ces compétences installées à l'étranger ?
RITA ZOUGARI : Les compétences, le talent, le savoir-faire sont pour le Maroc une valeur ajoutée primordiale pour son développement durable. La communauté marocaine à l'étranger, de plus en plus formée et qualifiée, représente un potentiel de compétences de savoir-faire et un atout considérable pour le développement du pays : 17% des MRE actifs occupent des professions scientifiques intellectuelles et managériales qualifiées, 54% s'activent dans les secteurs de l'enseignement, la santé, la communication, la gestion et le commerce. Ayant conscience de l'importance du rôle de la communauté marocaine à l'étranger, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (MCMRE) a choisi de faire de la mobilisation de ces compétences l'un des axes prioritaires de son plan quinquennal 2008-2012.
Qui fait quoi dans ce programme ?
Ce programme consiste à faire appel aux potentialités de nos concitoyens établis à l'étranger possédant de l'expertise, de l'expérience, du savoir-faire… et qui sont prêts à les mettre à contribution en faveur du développement du Maroc de manière ponctuelle ou pérenne.
L'intérêt pour ce programme se justifie par un contexte extrêmement favorable qui est le résultat conjugué de plusieurs facteurs qui sont, d'une part, l'existence de profils hautement qualifiés de plus en plus nombreux parmi la communauté MRE et leur forte volonté à apporter leur contribution au développement de leur pays d'origine, d'autre part les nombreux plans sectoriels engagés au Maroc et la volonté affichée des pouvoirs publics pour favoriser ce type de participation.
C'est sur la base de ces constats que le ministère a fondé les objectifs de son programme, à savoir : d'abord offrir un cadre à ces compétences pour les informer sur les opportunités de leur implication, leur permettre de développer des partenariats avec les acteurs publics et privés marocains, ensuite inscrire ces partenariats dans le cadre de la coopération et accompagner les porteurs de projets.
En un mot comment résumer l'approche qui a été adoptée ?
L'approche adoptée se compose de quatre principaux axes qui consistent à identifier et à segmenter la demande marocaine en matière de recherche, de formation, d'expertise voire d'investissement, ceci pour chacun des plans sectoriels, à accompagner la structuration de réseaux thématiques ou géographiques, à inscrire les projets dans le cadre de la coopération et enfin, à mobiliser les moyens humains et financiers pour leur mise en œuvre.
Le département a travaillé dans un premier temps sur la création de réseaux géographiques ?
Pouvez-vous expliquer cette démarche ?
Cette approche a été mise en œuvre dès l'achèvement de l'étude précitée en 2009 par la constitution de réseaux géographiques en Allemagne, en Belgique et au Canada, un quatrième est en cours de constitution en France.
Ces Réseaux regroupent des hommes et femmes, d'origine marocaine, nés ou installés dans ces pays. Ils appartiennent à différentes branches d'activités professionnelles (TIC et de la communication, industrie automobile, recherche, enseignement, éducation, professions libérales, etc).
L'objectif de ces réseaux est de canaliser les énergies en faveur d'un développement durable au Maroc et de soutenir l'intégration des citoyens d'origine marocaine dans les pays d'accueil.
Ces Réseaux travaillent en étroite et intense coopération avec les institutions des pays d'accueil impliquées dans les programmes d'aide au développement. Au-delà de l'élargissement et de l'intensification de la coopération entre le Maroc et leurs pays d'accueil, ils ont créé un cadre consultatif en vue de l'élaboration, de la mise au point et de l'application de stratégies spécifiques. C'est dans cette perspective qu'ils répartissent leurs activités au sein de groupes de travail avec chacun une thématique centrale. Les sujets se rapportent aussi bien aux énergies renouvelables, à l'environnement, à la médecine, à la recherche et à l'enseignement, qu'au domaine de la jeunesse, aux aspects sociaux et culturels ainsi qu'au domaine artistique.
Depuis leur création ces réseaux ont mené plusieurs actions au Maroc et dans les pays d'accueil. Au Maroc, cela s'est traduit concrètement par l'organisation de formations sous forme de cours, séminaires, caravanes, et offres de stages ou visites d'échanges culturels et également don de matériel et outils de travail dans les domaines de l'éducation, de la santé, des nouvelles technologies… Dans les pays d'accueil, conseil et orientation pour les Marocains sur place tant dans le domaine social, juridique ou économique. Cours de soutien aux élèves en difficulté, organisation d'activités culturelles…
L'autre angle privilégié a été la constitution des réseaux thématiques ?
Outre ces réseaux géographiques, des réseaux thématiques sont en cours de création, il s'agit d'un réseau des médecins marocains du Monde, celui des juristes et celui des élus.
Ces réseaux sont un regroupement d'associations des professionnels d'un domaine d'activité donné, régies par la loi organisant les ONGs de chacun des pays d'accueil qui se fédèrent pour former le réseau. Ils sont formés à l'initiative des professionnels marocains des domaines concernés établis à l'étranger dans un triple objectif; offrir leurs services à leurs compatriotes résidant dans le même pays qu'eux, échanger les informations et expériences entre professionnels de différents pays et établir des partenariats avec leurs homologues au Maroc en matière de recherche, formation, assistance technique, expertise.
Parallèlement et de manière régulière les membres de ces deux types de réseaux participent à des manifestations organisées au Maroc ; c'est ainsi qu'une soixantaine de Compétences provenant d'une dizaine de pays d'Europe et d'Amérique ont été appelées à participer au débat sur la charte de l'environnement en mars 2010, de même que cinq cent jeunes de soixante pays ont pris part à Ifrane au Forum des jeunes marocains du monde en juillet 2010 pour débattre de sujets tels que l'entrepreneuriat, la création ou l'engagement politique. Au terme de ces rencontres des groupes de discussion ont été mis en place pour prolonger les débats et permettre des échanges réguliers et permanents entre leurs membres. D'autres manifestations de ce genre ont été organisées ou le seront prochainement sur la participation des membres de ces réseaux aux débats en cours sur la constitution, la régionalisation et autres réformes engagées par le pays.
Le ministère a organisé une série de rencontres au Canada, en Belgique , en Allemagne , en France …Contacts directs mais aussi renforcement du lien par le biais des technologies de l'information par le biais du portail internet.
Parallèlement à la mise en œuvre de cette approche, une refonte de l'ancien portail FINCOME (Forum International des Compétences marocaines à l'Etranger) a été engagée pour mieux répondre aux principes de base de la démarche. Dès son achèvement, prévue fin septembre 2011, les réseaux mis en place disposeront d'un outil commun permettant la centralisation de l'information concernant les plans sectoriels de développement au Maroc, les opportunités d'emplois, les démarches et dispositifs relatifs aux opportunités d'affaires et d'investissement, le programme de mobilisation de compétences mis en œuvre par le MCMRE en partenariat avec les différents acteurs nationaux, les pays d'accueil et les réseaux de compétences .
Ce site permettra également l'accès facile aux guides pratiques et aux annuaires thématiques ou géographiques élaborés par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et ses partenaires. Les principaux objectifs sont de permettre un travail collaboratif entre les Marocains du monde (MDM) et les acteurs marocains au Maroc sur les thématiques prioritaires d'échanges et de travail grâce notamment à la centralisation et le partage de l'information dans un même espace et la mise en synergie de l'offre et de la demande de compétences MRE.
Quelles sont les étapes franchies depuis le lancement du programme ?
La dynamique de la mobilisation des MDM qualifiés a été amorcée depuis les 21 et 20 novembre 2009 avec la tenue de la première Université d'Automne organisée avec le réseau des compétences germano-marocaines, la première rencontre des compétences Belgo-Marocaines à Bruxelles les 11 et 12 décembre 2010, l'organisation du Forum économique et de coopération des compétences maroco-canadiennes les 23-24 mai 2011, le lancement du réseau MMM (Compétences Médicales Marocaines du Monde) à Paris le 25 juin 2011. La deuxième rencontre des compétences belgo-marocaines est organisée conjointement par le MCMRE, l'Ambassade du Maroc à Bruxelles en collaboration avec le Forum des compétences belgo-marocaines et le réseau des compétences belgo-marocaines : marocains.be. Cette rencontre fait suite à celle tenue en décembre à Bruxelles.Cette manifestation s'inscrit dans le cadre du renforcement des expériences du MCMRE, en matière de mobilisation des compétences MRE. Elle a pour objectif de faire le point sur l'état d'avancement des travaux des différentes commissions du réseau marocain, de faire une pré-identification des projets en cours ou en préparation et enfin de préparer la rencontre programmée au Maroc en 2012.
L'un des réseaux qui fonctionne déjà avec des projets concrets c'est le réseau DMK, le réseau de Compétences germano-marocain» (DMK) créé le 7 mars 2009. Comment qualifier ce réseau ?
Les réseaux ont bien fonctionné chacun à leur rythme et les résultats sont là avec les réseaux canadiens , belges et allemands .Le Réseau DMK que vous citez ,regroupe près de 280 experts, hommes et femmes, d'origine marocaine, nés ou installés en Allemagne de longue date. Ils appartiennent à différentes branches d'activités professionnelles (technologies de l'information et de la communication, industrie automobile, recherche, enseignement, éducation, professions libérales, etc.). L'objectif fixé était de canaliser les énergies en faveur d'un développement durable au Maroc et de soutenir l'intégration des citoyens d'origine marocaine en Allemagne. Le Réseau travaille en étroite coopération avec les institutions allemandes impliquées dans les programmes d'aide au développement, telles que la GTZ, le CIM (Centre pour la migration internationale et le développement) et le WUS (World University Service).
Il envisage, au-delà de l'élargissement et de l'intensification de la coopération entre le Maroc et l'Allemagne, de créer un cadre consultatif en vue de l'élaboration, de la mise au point et de l'application de stratégies spécifiques.
C'est dans cette perspective que l'association a réparti ses activités au sein de douze groupes de travail avec chacun une thématique centrale. Les sujets se rapportent aussi bien aux énergies renouvelables, à l'environnement, la médecine, la recherche et l'enseignement, qu'au domaine de la jeunesse, aux aspects sociaux et culturels ainsi qu'à la musique et à l'art
6/10/2011, Farida Moha
Source : Le Matin
Le gouvernement fédéral invite les autorités tunisiennes à repenser leurs procédures électorales afin de permettre aux 15 à 20 000 Tunisiens résidents au Canada de s'exprimer lors de l’élection de l’Assemblée constituante de la Tunisie du 20 au 22 octobre.
«Nous sommes en discussion avec les autorités tunisiennes, a-t-on fait savoir mercredi soir au ministère des Affaires étrangères lors d’un point presse. […] Il se pourrait que les autorités tunisiennes aient à revoir ou à penser à des procédures qui pourraient accommoder la politique sur l’extraterritorialité au Canada, mais nous sommes convaincus qu’on devrait pouvoir arriver à une solution qui va répondre à cet exercice démocratique très important.»
Le Canada n’autorise pas les pays étrangers à tenir des élections extraterritoriales sur son sol justifiant que cela porterait atteinte à sa souveraineté en vertu d’une politique de 2008 qui n’a jamais été communiquée publiquement avant 2011. Ce qui irrite Ottawa, c’est «qu’un état étranger décide unilatéralement d’inclure le Canada dans une circonscription électorale aux fins de ses propres élections.»
Ottawa a la responsabilité «de veiller à ce qu’il n’y ait pas une influence étrangère indue dans nos affaires domestiques, d’avoir une certaine cohésion sociale et de bâtir une identité canadienne assez forte», a expliqué une cadre des Affaires étrangères. Dans cette optique, le Canada «n’autorise pas les gouvernements étrangers à tenir des campagnes électorales sur son territoire, ni à créer des partis ou des mouvements politiques. C’est un aspect de la souveraineté canadienne.»
Le gouvernement fédéral favorise plutôt le recours à un bulletin de vote spécial pour électeurs absents, un processus qui pourrait très bien être organisé par l’ambassade tunisienne, a-t-on fait valoir.
Le Canada est l’un des seuls, voire le seul pays industrialisé, à ne pas permettre à ses citoyens d’origine tunisienne de participer à l’élection de cette assemblée constituante.
Pour l’Association des Tunisiens du Québec qui tient à participer «à ces premières élections libres et transparentes qu’on va avoir depuis 50 ans», c’est une «gifle», a dit un porte-parole, Hakim Merdassi.
«Est-ce que c’est encore une fois un message que les conservateurs veulent envoyer à la communauté tunisienne parce que la Tunisie a été l’un des pays arabes qui a voté contre la présence du Canada au Conseil de sécurité (de l'ONU), s’interroge-t-il? Est-ce une punition un peu mesquine qu’ils veulent mettre en place? En tout cas, toutes les questions sont sur la table.»
Selon lui, c’est aussi le «flou» du côté de l’ambassade tunisienne au Canada qui dispose tout de même «d’un plan B» pour permettre aux électeurs tunisiens qui se trouvent sur le sol canadien de voter.
«On voit très mal que le gouvernement conservateur dépêche la GRC ou la police pour empêcher les Tunisiens d’entrer dans le consulat ou l’ambassade», a prévenu Hakim Merdassi.
6 Octobre 2011
Source : Atlas info
Dans un entretien avec le quotidien marocain, Aujourd’hui le Maroc, elle déclare que l'immigration est aujourd'hui le bouc émissaire des échecs de la droite sur le plan social et en matière de sécurité. Avec moi, les immigrés ne seront plus instrumentés pour se dresser les uns contre les autres. Je défends une politique d'immigration ferme mais humaine, dans l'intérêt bien compris des pays d'origine et des pays d'accueil…Suite
Ce n’est pas trop tôt. Des avocats des droits civils à New York se sont réveillés et ont finalement décidé de s’emparer de l’affaire des Musulmans traqués par la police new yorkaise. Depuis les attentats de Casablanca en 2003, les Marocains sont les premiers à être sur la ligne de mire de la NYPD. Ils sont traqués, espionnés et sans cesse soupçonnés d’être des terroristes. Les traques ont été jusqu’à les suivre dans les salles de prière, les restaurants ou encore les salons de coiffure qu’ils fréquentent régulièrement. Un espionnage intensif qui n’est aujourd’hui dénoncé ni par les autorités américaines ni par les autorités marocaines.
Ils ne sont que cinq. Cinq avocats new yorkais seulement ont eu le courage de se lever pour dénoncer haut et fort les différentes opérations illégales d’espionnage pilotées par la puissante NYPD, rapporte the Associated Press. Pourtant la loi américaine est claire à ce sujet : la police n’est pas autorisée à collecter et archiver des informations sur des gens d’une même communauté ou d’une même religion sans motif valable. D’ailleurs le Premier Amendement de la Constitution le dit : « Le Congrès ne fera aucune loi qui touche l'établissement ou interdise le libre exercice d'une religion, ni qui restreigne la liberté de parole ou de la presse, ou le droit qu'a le peuple de s'assembler paisiblement ».
C’est sur ce Premier Amendement que les cinq avocats se sont basés pour exiger auprès de la police new yorkaise qu’elle remette à la justice tous les dossiers sur les programmes de surveillance menés secrètement ces 10 dernières années. Ils demandent également un contrôle rigoureux sur les prochaines actions menées par la police.
Silence radio
Ce que regrettent les journalistes de l’AP, c’est surtout le silence des politiciens et surtout celui du Président américain. A ce jour, on ne sait pas si Barack Obama appuie ces programmes ou s’il les rejette complètement Pourtant on se souvient tous de son discours historique au Caire, il y a presque un an. « En tant que président des Etats-Unis, je considère qu’il est de ma responsabilité de lutter contre les stéréotypes sur l’Islam, où qu’ils apparaissent. (… ) l’Islam est une partie de l’Amérique. Nous tous partageons les mêmes aspirations : vivre en paix et en sécurité, bénéficier d’une éducation et travailler dans la dignité; aimer notre famille, notre communauté et notre Dieu. », disait-il. Il n’a pas manqué de rappeler dans ce même discours que le Maroc a été le premier pays au monde à reconnaître les Etats-Unis comme une nation libre et indépendante en 1776. Pourtant, ironie de l’histoire, 235 ans plus tard, ce sont les 9000 Marocains installés à New York qui souffrent le plus aujourd’hui des abus de pouvoir des policiers. A un an des élections présidentielles américaines, les plus intéressés par ce dossier semblent être les Républicains. Non pas pour dénoncer les injustices subies par les musulmans de New York mais pour mieux s’en prendre à l’administration d’Obama. Ils ne vont pas hésiter à lui reprocher d’avoir mené des programmes inefficaces et illégaux en matière de lutte contre le terrorisme.
Le Président Obama ne prend pas position. Mais ce n’est pas le seul. Que font à ce jour les autorités marocaines aux Etats-Unis ? Pourquoi n’ont-elles pas à ce jour réagi ? Sont-elles au moins au courant de ce qu’endurent les Marocains installés à New York ? De leur côté, les autorités brillent par un long silence radio.
5/10/2011, Hanane Jazouani
Source : Yabiladi
L'absence de politiques familiales audacieuses en Italie fait craindre un effondrement, à l'horizon 2050, de la population en âge de travailler, met en garde un rapport élaboré par des démographes dont des extraits ont été publiés, mercredi, par le quotidien italien "Corriere Della Sera".
L'Italie est l'un des pays de l'OCDE qui consacre le plus faible pourcentage de son PIB aux politiques familiales, fait observer le rapport qui cite le bas taux de fécondité que connait le pays (1,4 enfant par femme en 2011) parmi les conséquences palpables de cet état de fait.
Le document invoque également comme facteur contribuant à ce phénomène, une loi sur les retraites qui date de 1995.
Cette loi a entrainé, selon les auteurs du rapport, un transfert entre 1995 et 2010 de 120 milliards d'euros du budget alloués aux politiques familiales (allocations, crèches, logement social) vers le financement du système de retraites.
Le document, qui insiste sur la relation étroite existant entre économie et démographie, aborde par ailleurs l'immigration en tant que "réponse du marché" au manque de main d'oeuvre.
Le rapport conclut à ce propos que la solution migratoire ne saurait résoudre de manière structurelle le déficit démographique puisque les immigrés, une fois intégrés, "adoptent le comportement démographique de leur pays" d'accueil.
6/10/2011
Source : TAP
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